Home » Chroniques (Page 2)

Category Archives: Chroniques

Petites et grandes excuses

Et c’est le temps qui court, court
Qui nous rend sérieux
La vie nous a rendus plus orgueilleux
Parce que le temps qui court, court
Change les plaisirs
Et que le manque d’amour nous fait vieillir

« Et c’est le temps qui court, court… » et moi je n’arrive plus à suivre ! Oui, je vous l’avoue humblement : je ne trouve plus le temps de mettre à jour ce blog aussi régulièrement que je le voudrais. C’est vrai, j’ai beaucoup de projets en cours en même temps – on ne se refait pas. Mais il me faut apprendre à être un peu plus raisonnable : il me faut clôturer pour le moment le projet « Blogapart ». Je le réserve pour des numéros « Hors série ». Mais un numéro par mois, ce n’est plus possible. D’autant que, avouons le tout net, beaucoup n’ont pas vraiment joué le jeu en se contentant de me faire parvenir du simple copier-coller. Bien sur, je n’ai publié aucun de ceux là, mais j’avais l’espoir de convaincre les autres « rédacteurs ». Las ! Je n’ai eu de cesse de prévenir, mais rien n’y a fait. La déception s’est alors ajoutée à la fatigue… J’en reviens donc à une forme plus classique en écrivant des articles peut-être moins nombreux mais plus réguliers. C’est mon envie – et ma capacité – du moment ! Qu’il me soit ici permis de remercier l’ensemble des élèves qui m’ont suivi sérieusement dans l’aventure, mais également mes rédacteurs de Chronique : votre travail a été de qualité et je ne manquerai pas de vous inviter à les poursuivre au coeur de ce Blog – même de manière plus sporadique. Enfin, toutes mes excuses à mes lecteurs fidèles : pas d’inquiétude, tout va bien. Je reviens…

Banksy : guerilla graffiti

## London, billet #2

It’s always easier to get forgiveness than permission

Du noir et du blanc… Des couleurs sur des mûrs vierges… Un bouquet de fleurs molotov… Banksy est un adepte du contraste extrême.

Célèbre mais anonyme, cet artiste (qu’on dit boucher de formation), sois-disant originaire de Bristol, a fait des murs de Londres et des autres grandes capitales du monde son terrain de jeu. Ses graffitis colportent des messages anti-militaristes, anti-capitalistes et anti-establishment efficaces parce que toujours teintés d’humour.

01_banksy_girl_heart 02_banksy_pulp_fiction 03_banksy_flowers_molotov

Banksy cherche l’efficacité. Lui qui a laissé tombé le dessin pour le pochoir (bien plus rapide à exécuter) réalise souvent ses œuvres à partir de la confrontation de deux idées contradictoires : le baiser de deux policiers reste l’un de ses graphes les plus célèbres.

04_banksy_kissing_cops 05_banksy_mickey_ronald

Banksy cherche aussi le contraste dans le lieu :

Citation : « Crime against property is not real crime. People look at an oil painting and admire the use of brushstrokes to convey meaning. People look at a graffiti painting and admire the use of a drain pipe to gain access. »

Le plan d’eau de St James Park, le Segregation Wall de Palestine ou tout simplement en accrochant des tableaux à côté de ceux des maitres du Louvre ou du Tate Modern, le lieu devient une part de l’œuvre d’art elle-même. À tel point que les ventes, hors de prix, des graffitis de Banksy laissent bien souvent l’enlèvement de l’œuvre à la discrétion de l’acheteur (si l’on peut parler de discrétion quand il s’agit d’un mur de briques).

06_banksy_palestine

Vandalisme ou art de rue ? Les avis contrastés divergent… On cherche à savoir qui est vraiment Banksy. Est-il une unique personne ou bien un collectif international d’artistes ? Le Dailymail a mené son enquête, mais beaucoup de questions sont encore en suspend…

Citation : People either love me or they hate me, or they don’t really care.

Quand aux critiques… Ces poussières passent probablement sous le tapis…

07_banksy_maid 08_banksy_soldier_and_little_girl

par Charles FLÈCHE (Royaume-Uni)

########## London, billet #1Lady D et la Reine, Big Ben et le London Eye, les bus rouges et les taxis noirs, London Calling et God Save the Queen, le bœuf à la menthe, les Monty Python… On les imagines avec leurs chapeaux bombés, déambuler de banques en banques, et les femmes aux jupes longues en clones de Miss Thatcher. Et puis les comédies musicales, les Beatles, la City… On voit déjà les lumières grandioses de Piccadilly Circus ou les magasins d’Oxford Street, où tout le monde s’arrête à 5:00PM précise : would you like another cup of tea, darling ?

Tellement Anglais. So British !

SO BORING !!!

Quand à Londres les plaques des rues sont en chinois, en arabe ou en sanskrit mais que le chef du parti fasciste passe en prime-time à la BBC, quand les punks de Camden font des ballades romantiques vers Little Venice, quand le quartier Français comporte plus de Froggies que bien des villes de la métropole et qu’on parle 390 langues différentes dans la capitale, quand Banksy graphe ses trompe-l’œil sur tout ce qui ne bouge pas, quand les effets spéciaux de Gladiator ou de Harry Potter sont réalisés dans le cœur de Soho, quand Tony Blair est le potentiel premier président de l’Europe mais que les tabloïds se passionnent pour Katie Price… Quand après 7 ans passés au théâtre avec le rédac’ chef de Blogapart, on découvre qu’ici le spectacle omniprésent va d’un Tom Jones tapant la manche le long de la Tamise à une troupe de chanteurs nus, forcément, ça en fait des anecdotes bien plus intéressantes à raconter dans cette nouvelle rubrique…

La Quatrième Guerre mondiale

HISTORICITÉ
La Quatrième Guerre mondiale

La quatrième guerre mondiale ? Quel est donc ce délire ? Tout lecteur attentif d’un bon manuel d’Histoire de collège ou de lycée sait pourtant qu’un fait de « guerres mondiales », il n’y en a eu que deux dont la dernière s’est achevée le 2 septembre 1945 en rade de Tokyo par la capitulation officielle du Japon (et non le 8 mai 1945, comme on s’obstine à le croire en Europe de l’Ouest).

Mais si l’on entend par « guerre mondiale » un affrontement à l’échelle planétaire entre diverses puissances utilisant toutes sortes de moyens, il convient de revoir sérieusement notre comptabilité officielle. Pour certains historiens, la guerre de Sept ans (1755-1762), qui opposa l’alliance franco-austro-russe à celle de l’Angleterre et de la Prusse, les « Grands » de l’époque , fut déjà une guerre mondiale : l’Europe en fut certes le théâtre principal, mais avec de sérieuses retombées sur les possessions outre-mer des belligérants (français et anglais surtout) en Amérique, en Inde et sur tous les océans. Il en fut de même pour les guerres de la Révolution et de l’Empire (1792-1815). De ce point de vue, la Seconde guerre mondiale fut donc…la quatrième !

Mais ne chipotons pas, et tenons-nous en au décompte officiel. Or, là encore, celui-ci semble être resté bloqué à tort en 1945. Selon Eric J. Hobsbawm (l’Age des Extrêmes, histoire du court XXe siècle) ou André Fontaine (la Guerre froide), la « guerre froide » entre les Occidentaux et le bloc communiste (1947-1990) fut une véritable troisième guerre mondiale. Propagande, coups tordus, espionnage, pressions économiques, course aux armements, terreur nucléaire, affrontements périphériques par alliés interposés : en faut-il plus pour qualifier cette période de « guerre » ? Ce n’est pas parce que nous autres, Européens de l’Ouest, avons vécu cette période sans nous étriper, et même dans un confort matériel grandissant, qu’elle n’a pas eu lieu.

Et la quatrième, alors ? Eh bien, chers lecteurs, nous sommes en plein dedans : la mondialisation sauvage née de l’après-guerre froide a mis en concurrence brutale les entreprises et les salariés du Monde entier, avec d’immenses ravages sociaux et environnementaux. Les « pays émergents » (Chine, Inde, Brésil, Russie) entendent bien marquer leur territoire face à des Etats-Unis essoufflés et une Union européenne ectoplasmique. Les « identités culturelles » s’affirment parfois violemment, tandis que l’Islam radical part en guerre contre un Occident à la fois dominateur et bien peu sûr de lui même. Enfin, Internet a ouvert un nouveau champ de bataille et un nouveau moyen de guerre, aux effets qui dépassent largement le seul domaine du virtuel.

Cette quatrième guerre est donc d’un genre assez différent des précédentes, mais elle est au moins aussi « totale » par ses dimensions, et encore plus « mondiale » par ses répercussions.

Philippe BOUCHÉ
(professeur agrégé d’Histoire – diplômé de Sciences Po Bordeaux)

Des choix de vie

Jeune, je n’aimais pas l’histoire. Ni la géographie, d’ailleurs. Mes projets de vie étaient d’être pilote de chasse, ou chef d’orchestre. Mes parents me destinaient à une carrière d’ingénieur. Dans tous les cas aucune de ces matières ne présentait quelque intérêt que ce soit à mes yeux.

Aujourd’hui il me manque quelque chose. Un je ne sais quoi qui m’interpelle dans mon rôle de salarié, dans mon rôle de maman, dans mon rôle de citoyen.

Quel est votre projet de vie ? Médecin ? Artisan ? Banquier ? Etes-vous comme je l’étais à votre âge un peu réticent à investir un peu de votre temps et de votre mémoire à ces deux matières ?

Alors voici ce que vous vous direz peut-être quand vous aurez comme moi accumulé quelques années d’expérience professionnelle.

Peut-être travaillerez-vous tout comme moi à l’international. Et un jour vous aurez à partager vos missions avec des Indiens et des Pakistanais. Allez comprendre le pourquoi du comment de certains de leurs silences, de certaines de leurs réticences à travailler en commun, quand vous ignorez la particularité du terrain qui les sépare, et du poids de l’histoire qui les déchire.

Peut-être travaillerez-vous dans le monde de la santé. Quel sens donnerez-vous à vos responsabilités ? Comment penserez-vous votre rôle au sein de votre société, si vous n’avez pas pour éclairage des modèles passés, comme par exemple celui du Docteur Gorgas ? Fantastique ce docteur, puisqu’il a aidé à changer……. l’économie du monde ! Rien de moins ! Et comment donc ? En s’investissant dans la recherche contre la fièvre jaune. Incroyable mais vrai, ses travaux, au début du XXème siècle, ont permis, alors qu’on y réfléchissait depuis Charles Quint, à réunir suffisamment d’hommes valides pour, enfin, creuser le canal du Panama et ainsi faciliter les échanges de marchandises de par le monde.

Peut-être vous passionnerez-vous pour le métier de boulanger. Aurez-vous alors quelques pensées pour vos ancêtres Viennois ? Comme il se doit dans cette profession, ils se levèrent à l’aube un matin de septembre 1683. Par chance, ils détectèrent l’imminence d’une attaque des ottomans. Alors ils sonnèrent l’alerte  et cela permit de sauver la capitale des Habsbourg. Plus globalement, l’air de rien, de préserver les frontières de l’Europe Occidentale.

Peu importe vos choix de vie, du moment qu’ils correspondent à vos aspirations et qu’ils vous aident dans votre rôle de citoyen. Celui de votre profession viendra bien assez vite. Quoi qu’il en soit, dès aujourd’hui, promis, juré, les quelques minutes de plus que vous consacrerez aujourd’hui à comprendre l’histoire des hommes, vous permettront demain d’en faire partie plus fortement, plus intensément. Et cela n’a pas de prix.

Bonne année, bonne vie à tous.

Cecileray

Les 10 commandements du « bon » lecteur

Daniel PENNAC, a mis en évidence dans, « Comme un roman » les 10 commandements du lecteur.

Ce n’est pas un roman, mais ça se lit comme un roman ! C’est un livre sur le plaisir de lire qui fait plaisir à lire. C’est léger, drôle, vite lu et plein d’idées sympathiques sur le livre et la façon de communiquer le plaisir de la lecture.

Après les 10 commandements du lecteur selon Daniel PENNAC, je me suis mise au défi à mon tour d’écrire…

Les 10 commandements  du « bon » lecteur

1)    Curieux tu seras,
La curiosité n’est pas toujours un vilain défaut… Transforme-toi en explorateur du monde littéraire et enrichie ta curiosité… intellectuelle bien sûr

2)    Lire un livre facile tu pourras,
Les livres d’enfants sont toujours passionnants peu importe notre âge. N’est-il pas permis de garder notre âme d’enfant ?

3)    Toujours, un livre sur toi, tu auras,
Afin de profiter du moindre moment d’attente (bus, chez le médecin…) pour l’explorer

4)    Les livres qu’on te prête tu les utiliseras avec soin et, tu les rendras
Pour toujours pouvoir en emprunter

5)    Dans une librairie souvent tu iras
De façon à te mettre l’eau à la bouche

6)    Un livre que tu as acheté, de suite tu le liras
Un livre acheté qui n’est pas lu tout de suite ne le sera jamais

7)    Un auteur que tu apprécies, de sa collection tu t’enivreras
Si un auteur te plaît, il y a de forte chance que tous ces livres te plaisent alors… ne te prive pas !

8)    Dans le calme, lire tu aimeras
Rien  n’est plus agaçant que de lire dans le bruit

9)    Concentré du début à la fin tu tenteras
Pour bien comprendre le livre et resté captivé la concentration sera ta meilleure amie !

10)    Pris de passion, de ton enthousiasme tu partageras
Et oui plus on est de fou plus on rit ! Surtout quand la passion nous unie…

Kelly FISCHETTI

Professeur – Documentaliste

Des voeux, les meilleurs…

MEILLEURS VOEUX
Saison 1 : épisode 3
Edito,

Puisse cette nouvelle année déborder de bonheur et de prospérité et que tous les voeux formulés deviennent réalité ! Voilà, c’est fait… Quoi ? Vous me sentez un peu désabusé, fatigué, pas sincère ? C’est vrai… sauf pour la sincérité. Quitte à être sincère, soyons le jusqu’au bout : combien d’hypocrites vont venir pendant un mois au mieux vous honorer d’un « Bonne année, bonne santé! » ou, pire, des mêmes propos accompagnés de la bise (la seule et unique de l’année). Et que se passe t’il en février ? On oublie tout et on recommence. Celui qui hier vous semblait si désireux de vous aider se révèle être le dernier à bien vouloir le faire.

Je n’ai rien contre les voeux par eux-mêmes. Je commence juste à en avoir assez de me voir imposer des figures imposées par les autres, surtout quand elles ne sont pas sincères. Bien sûr, comme tout le monde, je suis content de recevoir une petite carte de bons voeux (écrite à la main, ça change des mails…), de retrouver pour l’occasion des proches que je ne prend pas le temps de voir le reste du temps  – honte à moi ! Mais quel est le véritable sens de tout cela ? Une fois encore, l’histoire me nous venir en aide pour mieux comprendre ce qui est devenue espèce de fait sociétal (c’est joli comme mot, non ). Ce n’est qu’au XVIIIe sicèle qu’apparaissent les premières cartes de voeux. On les échangeait en Angleterre pour Noël ou pour le Nouvel An. Et puis, petit à petit, comme l’explique le site QuébecTOP.com, des imprimés que les marchands envoyaient à leur clientèle ont cédé leur place aux traditionnelles cartes de souhaits. Il faudra attendre 1843 pour que la première carte soit postée avec ses premières formules « bien pensées »… Elle fut réalisée par John Calcott HORSLEY, pour le compte de sir Henry COLE.

Comme vous pouvez le constater, cette toute première illustration avait choisi de mettre en valeur toute une jolie famille célébrant Noël. Y voyez-vous quelque chose de choquant ? Cherchez bien… Et bien oui, les défenseurs de la tempérance furent offusqués de les voir lever verre ! Quand je parlais d’hypocrisie…

Pourrions-nous souhaiter un monde plus juste et moins hypocrite ? Allez, on va y croire ! Ou du moins faire semblant… comme le font si bien toutes ces stars du show-business si bien payées et si « sincèrement » émues devant la misère de ce monde – mais est-ce bien le leur ? C’est une autre question. Tiens, en parlant de question, jetez un oeil à la page intitulée « Et pourquoi… » : un nouveau petit rendez-vous entre vous et nous. Pour le reste, je vous laisse au plaisir de découvrir ce nouveau numéro de Blogapart !

Et encore une fois, tous mes meilleurs voeux (sincères) pour cette nouvelle année !

Bruno SENTIER

buy windows 11 pro test ediyorum