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Henry Ford : la vie d’un visionnaire

Henry Ford est né à Dearborn dans le Michigan, aux États-Unis, le 30 juillet 1863. Aîné de six enfants, ses parents arrivèrent en Amérique en 1847 et montèrent une ferme dans le comté de Wayne. Déjà petit garçon, Henry s’intéressait beaucoup à la mécanique : à l’âge de 12 ans, il passait le plus clair de son temps dans un magasin de machine qu’il avait équipé lui-même. Ainsi, à 15 ans, il construisit son premier moteur à vapeur. Plus tard il devint apprenti mécanicien à Detroit et après avoir terminé son apprentissage en 1882, il passa une année à régler et à réparer les moteurs à vapeur de Westinghouse dans le sud du Michigan.

C’est le 16 juin 1903 que Ford aida à organiser la Ford Motor Company, capitalisée à 150 000 $, dont 28 000 de sa poche. Les premières voitures seront livrées le 23 juillet 1903. L’usine est installée dans une ancienne fabrique de fiacres de Détroit, elle connaît des débuts difficiles. Mais Henry Ford fourmille d’idées : en cinq ans, il crée dix-neuf modèles différents. L’entreprise importe du caoutchouc du Congo pour la fabrication de pneus et pièces de moteurs. Le succès vient en 1908 avec l’arrivée de la célèbre Ford T le 12 août 1908. Ce modèle sera vendu à plus de quinze millions d’exemplaires dans le monde. Le succès de la Ford T fut tel que la demande dépassera l’offre. Ford n’eut même pas besoin de faire de publicité de 1917 à 1923.

Pour produire la Ford T, Henry Ford dut mettre en place une nouvelle méthode de travail, appelée plus tard le « fordisme », inspirée directement du taylorisme, lui-même nommé O.S.T. (organisation scientifique du travail).Cette méthode se répandra rapidement au sein de l’ensemble des industries de transformation. Pour faire face à une relative saturation du marché résultant d’une diffusion très large de la Ford T, Henry Ford élabore le principe du renouvellement des versions pour ses automobiles. De nouvelles versions de la Ford T apparaissent, parfois avec des modifications mineures par rapport aux versions précédentes, afin que le marché soit régulièrement stimulé par cet effet de mode. Critiqué pour son importation de caoutchouc congolais (travaux forcés), Ford se tourne vers des productions brésiliennes et indonésiennes.

Le succès du Modèle T permet à Ford de s’agrandir considérablement aux États-Unis, mais également en Asie (1909), en Amérique du Sud, en Europe (1911) et en Australie (1925), de nouveaux sites de production et d’assemblage voient le jour. Ce développement fulgurant s’accompagne d’un système de rémunération unique pour l’époque : 5 dollars pour huit heures de travail par jour en 1914.

Henry Ford fut enfin l’un des premiers à considérer l’exportation comme un moyen important d’expansion commerciale. La participation du personnel aux bénéfices de l’entreprise et la vente à crédit pour permettre à chacun des employés d’acquérir une automobile lui sont aussi attribuées. Son entreprise sera ensuite reprise par son fils puis son petit-fils.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=aol4mXsjof4[/youtube]

Pour aller plus loin :

– une biographie orientée économie sur le site trader.finance.fr

– une vidéo originale sur le site Cyberhistoiregéo

– biographie complète sur Henry FORD sur le site jesuismort.com

– une page très complète sur sa vie et son entreprise sur Wikipedia

– une exposition (en anglais) lui a été consacrée par le Benson Ford Research Center

Le calendrier, toute une histoire…

Chaque jour, lorsque nous consultons notre calendrier, nous partageons un peu le quotidien de nos ancêtres Romains. Chez eux, en effet, le mot calendae  est le premier jour du mois. Bien sûr, leur calendrier a subi de nombreuses évolutions au fil du temps avant de devenir celui que nous connaissons aujourd’hui. Revoyons ensemble quelques étapes de cette histoire du temps…

Etape 1 : le calendrier romain 1 (avant la réforme)

Les Romains avaient un calendrier lunaire de 10 mois, avec 29 et 30 jours alternés. L’année comptait donc 295 jours et commençait en mars, période du printemps. Sous le règne de Numa POMPILIUS ( vers 700 avant J.-C.), on jugea l’année trop courte par rapport à l’année tropique. On lui ajouta donc deux mois, januaris et februarius. D’abord placés en fin d’année, ces deux mois furent finalement considérés comme les deux premiers mois de l’année. De fait, le début de l’année ne coïncidait plus avec le printemps mais avec l’hiver, période où les jours commencent à s’allonger. Petit à petit, les durées des mois furent modifiées afin de maintenir les dates en accord avec les saisons. Un seul intrus dans ce calendrier bien pensé : le mois de décembre. En effet, pourtant devenu alors le douzième mois, il conserva son appellation de « dixième »… Nul ne sait vraiment pourquoi !

Les mois quant à eux se divisaient en trois parties inégales organisées autour de jours particuliers. Ceux-ci devaient correspondre aux phases de la Lune : les calendes (début de la nouvelle lune) , les nones (premier quartier de lune) et les ides (début de la pleine Lune). Ces noms furent utilisés jusqu’au XVIe siècle.

Etape 2 : le calendrier romain 2 (après la réforme)

Les Romains payaient leurs dettes au début de chaque mois, ces jours étant appelés calendes, ou calendae – d’où le mot «calendrier» qui désigne le registre où sont inscrits les comptes puis la mesure du temps elle-même.

En l’an 46 avant J.-C., Jules César, sur les conseils de l’astronome égyptien Sosigène d’Alexandrie , décida que l’année serait de 365 jours : 4 mois de 30 jours , 7 mois de 31 jours et 1 mois de 28 jours. Le début de l’année fut fixé le premier janvier (jour de l’entrée en fonction des consuls). Ce nouveau calendrier, cette fois de type solaire, est dit julien en référence à son promoteur. L’équinoxe de printemps fut fixée au 25 mars , le solstice d’été au 24 juin , l’équinoxe d’automne au 24 septembre et le solstice d’hiver au 25 décembre . Ces dates étaient en fait décalées d’un jour par rapport à la réalité astronomique.

Le mois « sextilis » fut renommé « augustus » en l’honneur de l’empereur Auguste. De plus , le mois d’augustus ne pouvant pas , pour des raisons de dignité , comporter moins de jours que le mois de Julius , la durée des mois fut de nouveau modifiée pour aboutir à celle que nous connaissons : 31 jours pour juillet et donc 31 jours pour août ; il a donc fallu enlever un jour au mois de février qui se retrouvait ainsi avec 28 jours les années normales et 29 jours les années bissextiles.

Ainsi , le calendrier julien avait pratiquement le forme que nous lui connaissons aujourd’hui mis à part la semaine qui n’avait pas encore été définie.

Etape 3 : le calendrier grégorien (après réforme)

Le lendemain du jeudi 4 octobre 1582, les Romains se réveillèrent le vendredi… 15 octobre 1582. Cette nuit du 4 au 15 octobre 1582 avait été choisie par le pape Grégoire XIII pour l’entrée en application de sa réforme du calendrier julien, ainsi nommé d’après Jules César.

C’est le 5 octobre 1582 (calendrier julien) que le pape Grégoire XIII décida que ce jour serait le 15 octobre 1582 (calendrier grégorien) vu le retard de 10 jours accumulé par le calendrier julien. Avec une année-origine fixe – la fondation de Rome en 753 av. J.-C., la durée de l’année julienne dépassait de presque 12 minutes l’année des saisons (ou année tropique) c’est à dire l’intervalle moyen de deux retours consécutifs du soleil à l’équinoxe de printemps. On assiste alors à une lente dérive de 3 jours en 400 ans, qui perturbe la date de Pâques, fête mobile.

En effet, le concile de Nicée , en 325,après 3 siècles de conflits, a fixé une règle « Pâques est le dimanche qui suit le 14e jour de la Lune qui atteint cet âge au 21 mars ou immédiatement après  » . Cette règle ne peut plus être appliquée au début du XVIe siècle car l’équinoxe de printemps tombe un 11 mars ! Cela devient un  peu n’importe quoi, surtout dans un monde profondément christianisé à l’époque. Il apparaît donc urgent de déterminer rigoureusement la date de Pâques, fête centrale dans le calendrier liturgique. La réforme du calendrier est donc confiée au pape Grégoire XIII par le Concile de Trente ( 1545-1562).

Etape 4 : en quoi consiste la réforme grégorienne ? 

Pour mener à bien cette mission un peu spéciale, le pape fait construire au Vatican une tour d’observation et nomme une commission de savants. Comme l’équinoxe de printemps tombe le 11 mars en 1582 – en avance de 10 jours sur la règle fixée à Nicée – on décide alors de supprimer les 10 jours qui empêchent d’appliquer la règle ! Il suffisait d’y penser…

Si le calendrier grégorien garde le système des années bissextiles tous les 4 ans, il y introduit une modification pour les années séculaires (1600, 1700, 1800…). Et c’est là que ça se complique car, en effet, l’année tropique étant plus courte que l’année julienne qui sert de base au nouveau calendrier, on supprime le jour ajouté aux années séculaires. On le supprime… sauf quand le millésime est divisible par 400 (1600, 2000) : ainsi 1600 et 2000 ont été bissextiles, et pas 1700 , 1800, 1900. C’est bon, vous suivez toujours ?

Etape 5 : une réforme difficile à adopter

C’est une bulle du pape qui rend public le nouveau calendrier le 24 février 1582. L’application est immédiate . La suppression de 10 jours entre le 4 et le 15 octobre ne soulève aucune réaction, ce qui montre l’indifférence des peuples à la définition d’un calendrier plus abstrait… On voit bien qu’il n’avait pas de jours de RTT à rattraper à l’époque !

Au niveau des États, l’application a été fonction des choix religieux : les États catholiques (Espagne, France, Portugal, États italiens) l’ ont adopté immédiatement. Facile de deviner que les États protestants le refusèrent catégoriquement puisqu’ils ne voulaient pas reconnaître le pouvoir de l’Église catholique sur le temps ! Ainsi, les États allemands ne l’ont adopté qu’en 1699. En Angleterre , le calendrier grégorien ne remplaça le calendrier julien qu’en 1752. Le début de l’année y passa alors du 1er avril au 1er janvier et 11 jours furent supprimés entre le 2 et le 14 septembre. Ces jours perdus provoquèrent la colère du peuple et des émeutes eurent lieu dans les rues car la population pensait que le gouvernement essayait de leur voler onze jours de salaire !

Le monde orthodoxe aussi a retardé l’application du calendrier grégorien. En Russie, son adoption a été décidée par les Bolcheviques en 1918, après la révolution des 24-25 octobre… qui a eu lieu les 6 et 7 novembre 1917. Beau bazar dans les calendriers européens, n’est-il pas ?

Etape 6 : et aujourd’hui ?

D’autres pays n’ont adopté ce calendrier qu’au XXe siècle : la Bulgarie et l’Albanie en 1912 ; la Chine en 1912 ; la Roumanie et le Yougoslavie en 1919 ; la Grèce en 1923 – mais ils utilisèrent encore longtemps le calendrier julien pour la fixation des dates religieuses. La Turquie l’adopta en 1926… sans pourtant renoncer au calendrier musulman ! Le Japon , la Chine , l’Inde , le Vietnam l’utilisent parallèlement à leur calendrier national .

Depuis 1950 , presque tous les pays du monde ont recours au calendrier grégorien , tout en conservant leurs propres calendriers pour établir la date des fêtes religieuses et traditionnelles .

Le calendrier grégorien n’avançait que de 26 secondes par an par rapport à l’année tropique. Actuellement , le décalage est de 3 heures. On estime donc qu’il atteindra une journée vers… 4700 ! Préparez vos montres.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=V62LkV7uVoY[/youtube]

Pour aller plus loin :

– une page spéciale Calendrier de la DAAC de l’académie de Toulouse

– sur le site « Histoire des chiffres » une page très complète relate cette histoire

– le site Herodote revient sur la réforme grégorienne

La Chine fait sa Révolution en 1911

Il y a cent ans, le 10 octobre 1911, la nuit tombe. Soudain, un coup de feu retentit dans la ville de Wuchang, dans la province du Hubei, dans le centre de la Chine. Ce coup de feu ouvre une période importante dans l’histoire chinoise. Il a été tiré par Xiong Bingkun, un révolutionnaire dans l’armée nouvelle basée dans la ville de Wuchang. Xiong et ses camarades ont ensuite ouvert le dépôt d’armes pour accueillir l’artillerie à l’extérieur de la ville.

En un seul jour, l’armée nouvelle a réussi à s’emparer de toute la ville. Les insurgés proclament la République et forment un gouvernement provisoire. Très vite, 14 des 18 provinces de l’empire chinois se rallient à eux : elles déclarent leur indépendance du régime de la dynastie des Qing.

Sun Yat-sen, fondateur du parti Guomindang, alors en Amérique, rentre précipitamment. Il est proclamé président provisoire de la République à Shanghai le 29 novembre. Le 7 décembre, en signe de rupture avec la dynastie mandchoue, les Chinois sont invités à couper leur natte !

À Pékin, cependant, le pouvoir tombe entre les mains de Yuan Shih-kai, l’ancien conseiller de l’impératrice. Il oblige Puyi, le dernier et jeune empereur à abdiquer : la dynastie des Qing s’effondre. Yuan Shih-kai proclame à son tour la République le 13 février 1912 et se pose en rival des républicains du sud.

Sun Yat-sen, peu désireux de provoquer la division du pays, laisse à Yuan Shih-kai la présidence de la République. Le nouvel homme fort du pays n’allait désormais avoir d’autre but que d’éliminer le Kuomintang et de rétablir à son profit… l’empire !

Les républicains du sud ayant proclamé sa déchéance, Yuan Shih-kai occupe Nankin le 27 août 1913. Il met fin au régime parlementaire et proclame la restauration de l’empire le 12 décembre 1915… avant de reculer précipitamment sous l’effet d’une insurrection générale. La mort, qui l’emporte le 6 juin 1916, à 57 ans, réduit à néant son rêve impérial.

La Chine, débarrassée des empereurs mandchous, entre dans une longue période de guerre civile qui ne s’achèvera qu’avec la victoire des communistes en 1949. L’évènement n’en est pas moins commémoré par plus d’un milliard d’hommes sous l’appellation commune «Double-Dix» (10-10 pour dix octobre). Son anniversaire est fête nationale à Taiwan. Cette année, ce centenaire y sera tout particulièrement fêté.

Certains historiens affirment d’ailleurs que cette Révolution fut d’abord l’affirmation d’une identité nationale face à l’impérialisme occidental. Alors que la Chine vient d’user de son veto au Conseil de sécurité et s’impose désormais comme une des principales puissances mondiales, il est difficile d’imaginer la soumission dans laquelle elle s’était enfermée au début du XXe siècle.

Pour aller plus loin :

– la Révolution de 1911 vue par le site de CCTV.com (chaîne officielle chinoise)

– le très bon article que lui consacre le site Herodote (et dont cet article s’est inspiré)

– une chronologie plus complète sur l’évènement sur Wikipédia

– un article de fond traitant de la place de la Chine au début du XXe siècle sur le site voltaire.net

L’immigration, une histoire française

Dans le cadre du nouveau programme de Troisième, nous sommes désormais amenés à étudier l’histoire d’un siècle d’immigration en France.

La France est le plus ancien pays d’immigration en Europe. Dès la seconde moitié du XIXe siècle une immigration de masse est venue combler les pénuries de main-d’œuvre. Le cas de la France est original à cause de la précocité et de l’intensité du phénomène, conçu dès le milieu du XIXe siècle « comme moyen de résoudre les contradictions entre la démocratisation de la société et les nécessités du développement économique » ainsi que l’écrit Gérard NOIRIEL. L’appel aux travailleurs étrangers, pour palier les déficiences de la démographie, est particulièrement évident après la Seconde guerre mondiale, pendant les « Trente Glorieuses ». L’histoire de cette immigration a connu plusieurs « cycles » liés au développement économique: d’abord originaires des pays frontaliers avant la Première Guerre mondiale, les immigrants sont venus de plus en plus d’Europe de l’Est, d’Afrique et d’Asie après la Seconde Guerre mondiale.

1. Les différentes vagues d’immigration

1. D’abord frontalière (allemande, belge), elle s’est diversifiée à la fin du XIXe siècle, et plus encore après la Première Guerre mondiale, pour répondre aux besoins de reconstruction du pays. Les immigrations italienne (communauté la plus nombreuse en 1930) et polonaise ont largement contribué à alimenter les secteurs de la mine, du bâtiment et de l’industrie sidérurgique et métallurgique.
2. Aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale le paysage migratoire s’est diversifié car l’immigration italienne, moins importante que prévue, a été remplacée par une immigration de courte durée, espagnole, portugaise, yougoslave, turque, tunisienne, marocaine et, enfin, originaire des pays subsahariens. L’immigration algérienne, quant à elle, est bien plus ancienne puisqu’elle a commencé dès la fin du XIXe siècle.
3. L’arrêt de l’immigration de travail salarié décidé par l’État en 1974 a accéléré le regroupement familial des non-Européens, peu nombreux à retourner dans leurs pays alors que les Européens bénéficiaient progressivement de la liberté de circulation, d’installation et de travail.

2. Une diversification des pays d’origine

Aujourd’hui le paysage migratoire s’est considérablement diversifié en raison également de l’afflux de demandeurs d’asile arrivés d’Amérique latine, d’Asie et d’Afrique. De nouvelles filières migratoires (chinoise, indienne, pakistanaise) se développent, comme celles en provenance de l’Est de l’Europe, avec les immigrés qualifiés roumains et bulgares, les réfugiés tchétchènes et les migrants de transit venus de l’ex-Yougoslavie et de Roumanie – essentiellement des Roms.

3. L’immigration, facteur de croissance démographique
La France est aujourd’hui le second pays d’immigration européen derrière l’Allemagne. Comme ses voisins, elle a tardé à se définir comme « terre d’immigration ». En 2030, le seul facteur de croissance démographique en France sera lié à l’immigration.

Aujourd’hui, au début du XXIe siècle, entre un quart et un tiers de la population qui vit en France est issu de l’immigration.

Pour en savoir plus, découvrez le dossier de synthèse réalisé par Kenza SAVARY, Marwane MAAROUFI, Marie-Myriam JOLLY et Simon CAUCHY. Il vous suffit de cliquez sur l’image ci-contre pour télécharger le dossier au format PDF.

Pour aller plus loin :

Site internet de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration

– Approche historique de l’immigration en France (Marie-Christine Volovitch Tavares)

– une Chronologie de l’histoire de l’immigration

– le rapport « Une Europe en évolution – Les flux migratoires au XXe siècle » par Bülent KAYA – édité par le Conseil de l’Europe.

La Corée du Nord, l’autre pays de la dictature

Le dictateur est mort, vive le dictateur. Dimanche, la télévision nord-coréenne a  annoncé la mort de Kim Jong-il, décédé samedi d’une crise cardiaque lors d’un voyage en train. Sauf surprise, son fils cadet, Kim Jong-un, devrait lui succéder. Mais qui est-il ? Quel ce pays étrange dont on parle un peu quand on traite de la guerre de Corée (1950-1953) et puis qu’on oublie aussi vite ? Que s’est-il passé là bas depuis 1953 ? La réponse est simple : rien. Absolument rien n’a bougé depuis. Le pays est figé dans une posture improbable et attentiste : ces Coréens paraissent attendre. Oui, mais quoi ? Une époque plus belle ? Ils n’ont aucun moyen d’imaginer ce qui se passe ailleurs puisqu’ils sont, à l’heure du tout-numérique et de l’info planétaire, complètement coupé du reste du monde. Pour eux, rien ne change, rien ne bouge. Surtout pas le pouvoir en place, soit la famille du premier grand dictateur communiste, Kim Il-sung.

Secrétaire général du parti communiste de Corée en 1945, Kim Il-sung a été élu secrétaire général du parti du Travail en 1946.  Il devient chef du gouvernement et sera reconduit à ce poste jusqu’en décembre 1972, date à laquelle il abandonnera le poste de Premier ministre et sera « élu » chef de l’État. Mais il n’a pas attendu cette date pour bâtir sa propre dictature car dès les lendemains de l’armistice de Panmunjom (1953), il fait peser l’impopularité de la désastreuse guerre de Corée sur les cadres du parti, condamnés ou sévèrement critiqués pour les erreurs qu’il leur avait fait lui-même commettre. Très vite, Kim Il-sung se débarrasse de ses adversaires avant que ceux-ci n’aient réalisé qu’ils l’étaient devenus…

Suivant une voie distincte de celles de l’Union soviétique et de la Chine, sa « révolution culturelle » est supposée avoir eu lieu en Corée du Nord avant celle de Chine, mais dans le respect de l’ordre… Véritable despote, au sens classique du terme, Kim Il-sung édifie un gigantesque palais de 240 000 m2 qui célèbre sa gloire et sa pensée, il organise le culte effarant dont il est l’objet, l’étend à sa famille, dont il forge une biographie d’autant plus exemplaire qu’elle est imaginaire. Ce despotisme familial, exceptionnel dans le monde communiste, aboutit à la mise en avant de son fils, Kim Jong-il, qui joue un rôle politique, dès 1974, et devient l’homme du terrorisme d’État (attentat de Rangoun, en 1983, contre une délégation sud-coréenne). La tradition nord-coréenne en la matière est ancienne : elle caractérisera les relations entre les deux Corées jusqu’en 1990.

À sa mort, en juillet 1994, son fils Kim Jong-un prend donc sa succession sans difficulté véritable. Face à la grave famine qui sévit dans le pays, il n’y a pas de place pour les les partisans de l’ouverture, place à « l’autosuffisance nationale » ! Des dissensions persistent pourtant au sein du parti et elles amènent les Nord-Coréens à assouplir de manière pragmatique certains principes qui prévalaient jusque-là en matière économique et à améliorer leur relation avec l’extérieur. Ainsi, ils s’engagent dans le processus de réconciliation avec Séoul et cherchent à normaliser leur relation avec le reste du monde… Mais qu’entendent-ils vraiment par « normaliser » ? Tout est question d’interprétation, car la situation des Nord-Coréens ne s’est guère améliorée et les années de pénurie se succèdent. La Corée du Nord reste un des pays les plus pauvres du monde.

Sauf surprise c’est donc Kim Jongun qui devrait succéder à son père… et continuer de tenir le pays d’une poigne de fer ! On ne connait pas grand chose sur lui car même sa date de naissance officielle (le 8 janvier 1984) est contestée. Fils cadet de Kim Jong-il, il aurait gagné les faveurs de son père à mesure que l’ainé, Kim Jong Nam, tombait en disgrâce. Dépourvu d’expérience, Kim Jong-un a été bombardé en septembre 2010 à des postes de responsabilités politiques et militaires, devenant officiellement l’équivalent d’un général quatre étoiles. Son nom figure en tête de la liste des personnalités composant la commission d’organisation des funérailles de son père, ce qui semble signifier qu’il la présidera. La soeur de Kim Jong-il et son mari ont aussi été promus en 2010, ce qui pourrait être le signe de la constitution d’un triumvirat familial permettant à cette dynastie de poursuivre un règne entamé dès la création du pays au sortir de la Seconde Guerre mondiale.

Sauf surprise, la 3e génération devrait maintenir le cap. Les experts de la Corée du Nord considèrent que Kim Jong-un, qui a notamment étudié en Suisse sous un pseudonyme, a l’intelligence et la fermeté nécessaires à la conduite du régime, même si son âge et le faible délai qui lui a été laissé pour se préparer à la succession de son père constituent des handicaps. Sauf surprise…  Mais l’année 2011 nous en a réservé quelques unes des plus étonnantes. Alors que devons nous attendre de 2012 en Corée du Nord ?

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Pour en savoir plus :

– article « Corée du Nord » sur Larousse.fr

– article « Qui est Kim Jongun ? » sur 20 minutes.fr

– article Kim Il-sung sur Wikipedia

– article  « Pourquoi pleurer la mort d’un despote ? » sur 1Jour 1 Actu

– article « La CIA n’était pas au courant… » sur Slate.fr

– article « Les pires folies de Kim Jong-il » par l’Internaute

Dans le secret de la Kaaba

Au cours du dernier cours sur la présentation de l’Islam, beaucoup ont été intrigués par le mystère de la Kaaba. Voici quelques informations complémentaires.

La Kaaba, Ka’ba ou Ka’aba est une grande construction cuboïde au sein de la masjid al-Haram (« La Mosquée sacrée») à La Mecque. Ses noms sont des transcriptions approximatives d’un mot arabe qui signifie cube. C’est avant tout vers elle que les musulmans se tournent pour faire leurs prières quotidiennes.

Contrairement à ce que beaucoup pensent, ce sanctuaire n’a rien de spécifiquement musulman : c’est un temple érigé bien avant l’invention du culte musulman par Mahomet. Le coran énonce d’ailleurs qu’Abraham et son fils Ismaël auraient entrepris, après le Déluge, la construction de la ka’ba sur l’emplacement de la « maison de dieu ». L’édifice gagnant en hauteur, Abraham aurait été obligé de monter sur une grosse pierre pour poursuivre son « œuvre ». C’est cette pierre, nommée « station d’Abraham », qui se trouve sous une petite coupole située face à la ka’ba. Abraham ordonna le pèlerinage à la ka’ba et chargea son fils Ismaël, ancêtre mythique des Arabes, de veiller sur le temple. Ils creusèrent ensemble un puits pour que les pèlerins y déposent leurs offrandes.

Aujourd’hui, la symbolique de la Kaaba vide signifie quil ne peut y avoir d’objet d’adoration pour le croyant. Elle symbolise l’unité des musulmans qui adorent un Dieu unique, et représente le lieu vers lequel se dirige la prière. Le pèlerin doit se débarrasser de ses vêtements habituels pour arborer l’irha  (vêtement blanc fait d’une seule pièce de tissu). Avant de pénétrer dans les lieux saints, le pèlerin fait ses ablutions (il se lave complètement le corps) et il implore le pardon d’Allah. Il ira alors tourner sept fois (chiffre magique des Hébreux et des Arabes) autour de la Ka’ba, soit sept fois un parcours de 33 mètres (autre nombre magique que l’on retrouve aussi chez les chrétiens). Puis il se prosterne deux fois et récite les prières rituelles. Ce rituel se nomme la circumambulation.

La ka’ba se présente sous l’aspect d’un petit édifice cubique situé au centre du « Masjid al-Haram », la grande mosquée de La Mekke. A proximité de l’unique porte d’accès, on trouve la pierre noire qui a été enchâssée dans l’un des angles. A l’intérieur, la pièce est vide. Le plafond est supporté par trois piliers de bois et les murs sont recouverts de marbre.

Selon la tradition, Il y aurait deux Kaaba distinctes : l’une terrestre pour les hommes et l’autre céleste pour les anges. Voici une vidéo inédite qui vous fait entrer à l’intérieur de la Kaaba…

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=P1r0B-ElNtQ[/youtube]

Sources :

– article « Kaaba »  de Wikipedia

– article « Kaaba » sur le Blog Imaniatte

– article « la construction de la Kaaba » sur le site Sajidine

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