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Quelle était l’armée la plus puissante du Moyen-Age ?

Un ciel ténébreux; un champs de bataille inondé par une pluie battante. Des cris de douleurs insupportables. Le bruit des cliquetis des armes lourdes qui se fracassent les unes contre les autres. Les hennissements des chevaux torturés au cœur de la bataille. Au loin, sur une colline protégée, un chevalier attend sur son cheval. Lourdement armé, il attend le moment propice pour donner le coup de grâce à l’ennemi déjà mis à mal. La pluie s’infiltre inexorablement dans sa lourde armure. Derrière lui, une troupe armée attend, impatiente. Tous ont hâte d’embrocher le félon avec leur lance. Eux, sur leurs chevaux. Lui, pauvre et mal armé, à pieds. Tout cela peut paraître vraisemblable, jusqu’au jour où l’infanterie évolua avec des armes à feu. De ce jour, les armures perdurent toute efficacité face à des impacts de plus en plus violents.

Mais de quelle nationalité étaient les soldats et les chevaliers les plus redoutés durant toute cette longue période allant de l’année 476 à 1492… Il paraît donc peu raisonnable de donner une réponse unique pour une époque aussi longue et aussi tourmentée. Impossible d’isoler une seule année de paix totale. Des mers froides du Nord, de Méditerranée, d’Orient ou d’Occident, chaque jour, des armées déferlent sur une contrée par convoitise, vengeance, intérêt… Et chaque jour, chaque mois, chaque année les armes s’améliorent, les techniques s’améliorent.Entre accords et désaccords, les alliances se font et se défont et les vainqueurs d’hier deviennent les vainqueurs d’aujourd’hui.

Mais qui faisaient trembler les soldats sur les champs de bataille ? Chaque nation a les moyens de faire souffrir de la manière la plus abominable qu’il soit, mais il faut bien avouer que les armées anglaisefrançaise et avaient s se construire une slide réputation. D’une rive à l’autre, les chevaliers étaient tout d’abord enserrés dans leurs armures et dotés de lances, écartant, embrochant et abattant les troupes à pied qu’ils trouvaient sur leur chemin avant de s’affronter entre eux pour décider du sort de la bataille. Mais l’ère des chevaliers prit fin, en Angleterre, lorsque l’infanterie, grâce à des armes nouvelles (les armes à feu) et à la Renaissance, en France, d’anciennes pratiques (les grandes formations de soldats armés de piques) réussit à reconquérir une position dominante sur les champs de bataille. L’imagerie du chevalier maître du champ de bataille et d’une guerre réduite à des charges de cavalerie ne reflète donc plus la réalité.

Bien sûr, les troupes à pied étaient un élément important de toutes les armées du Moyen Âge. En Angleterre, par exemple, elles combattaient au corps à corps et se servaient d’armes de jet (diverses sortes d’arcs et plus tard des armes à feu). Pendant les sièges de châteaux, voire de villes fortifiées, ces fantassins jouaient un rôle essentiel dans les deux camps. Mais ce sont les armées françaises qui s’étaient spécialisées dans les sièges de toutes sortes ; les batailles à découvert entre armées étaient en réalité peu fréquentes. Les armées se livraient plutôt des sortes de grandes parties d’échecs, prenant châteaux et villes importantes et évitant tout engagement pouvant entraîner des pertes importantes.

Lorsqu’une bataille rangée avait toutefois lieu, la puissance des chevaliers pouvait effectivement avoir des effets dévastateurs. Lorsque les Anglais rencontraient les Français sur le champs de bataille, une charge déterminée de la cavalerie lourde pouvait s’avérer décisive, la victoire revenait cependant beaucoup plus sûrement à celui des deux camps sachant utiliser au mieux ses trois corps d’armée, à savoir l’infanterie, les troupes armées d’armes de jet et la cavalerie. Ce fut de plus en plus le cas de l’armée anglaise – surtout au début de la Guerre de cent ans (1337-1453). Il ne faut pas non plus négliger d’autres facteurs qui ont toujours pesé sur l’issue des batailles, à savoir un usage intelligent du terrain, le souci de maintenir le moral des troupes, mais aussi le commandement, la discipline et la tactique. Ce furent autant d’atouts pour l’armée française pendant longtemps… Mais chaque bataille, chaque alliance donne à chacun l’occasion de se présenter sous un nouveau jour pour mieux surprendre l’ennemi d’hier et… l’allié de demain ! Plutôt que de se demander quelle est l’armée la plus puissante, il semble donc plus judicieux de se demander quelle tactique a été la plus profitable. Mais ça, c’est une autre histoire…

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Pour aller plus loin :

l’art de la guerre au Moyen âge

– la guerre au Moyen âge (Wikipedia)

– un dossier complet sur la Guerre au moyen-âge par Helmous Prods (c)

– une synthèse complète sur l’histoire du Moyen âge par Castlemaniac.com

– la bataille de Crecy, site amateur complet

– un dossier sur les armes au Moyen âge (PDF)


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