Le 20 avril, à environ 70 kms des côtes américaines, une plateforme pétrolière exploitée par BT (British Petroleum) explosait, laissant ainsi s’échapper 800 000 litres de pétroles par jour. Barack Obama s’est immédiatement rendu à Venice, une des villes les plus menacées par la nappe. Il a qualifié cet événement de catastrophe naturelle « peut-être sans précédent ». En effet, cette marée noire pourrait être encore plus grave que celle de 1969 à Santa Barbara ou que la catastrophe de l’Exxon Valdez en 1989.
Malgré tout ce qu’elle a tenté, la société BT n’arrive pas à endiguer la fuite, et le puit continue de déverser l’équivalent de 5000 barils de pétrole par jour dans l’océan, ce qui compromet fortement les essais de sauvegarde de la biodiversité (le forage d’un puit pour réduire la pression prendrait plusieurs mois, et les robots censés fermer la valve de sécurité ont échoué, et brûler la nappe ajouterait une pollution atmosphérique) Il ne reste qu’une solution, construire un couvercle sous-marin.
Comment une telle catastrophe a-t-elle pû se produire alors que la plateforme datait seulement de 2001 et qu’elle était censée être équipée de toutes les technologies de pointe en matière de sécurité? La société BT, et ses 6 milliards de dollars de bénéfices dont 3,5 ont été réservés au lobbying rien qu’au cours du 1er trimestre de 2010, avait tout simplement négligé l’installation d’un système d’arrêt à distance, déclaré trop onéreux. La plateforme était en revanche équipée de toute une panoplie de gadgets destinés à améliorer son rendement et à limiter les périodes d’arrêt.
Au Brésil ou en Norvège, ces dispositifs d’arrêt à distance sont obligatoires, et le MMS (Service de gestion des minéraux, organisme gouvernemental chargé d’attribuer les autorisations de forages aux USA) envisagerait de l’obliger aussi dans l’État le plus puissant du monde.
Barack Obama a dans le même temps annoncé un moratoire sur les nouveaux forages offshore dans les eaux américaines. En attendant, il est permis de penser que les USA, tout comme la Chine, n’ont toujours pas compris l’urgence de sauvegarder notre planète, même si cela doit compromettre pendant quelque années leur croissance fulgurante et leur domination du monde. Cela confirme le désintérêt et le manque de courage de ces leaders mondiaux montrés au sommet de Copenhague en décembre.
Margot
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