Réaliser un croquis au Lycée
L’épreuve d’H-G au Bac est constituée d’une « majeure » et d’une « mineure ». Si la mineure est la géographie, vous pouvoir avoir à réaliser un croquis, comptant pour 8 pts sur la note globale. Il est recommandé d’y consacrer entre 1h et 1h30 !
Un croquis n’est pas aussi précis qu’une carte (document professionnel), ni un schéma (qui est une représentation très simplifiée d’un espace ou territoire). Le croquis se situe donc entre les deux, il est en fait une véritable démonstration répondant à une problématique, c’est en quelque sorte une composition sous forme cartographique. N’oubliez jamais qu’il s’agit d’une simplification de la réalité, il faut donc dans une certaine mesure « forcer le trait » pour être immédiatement compréhensible.
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Pour avoir une idée, voici un croquis réalisé par une élève de Terminale du Lycée JM Boivin en 2014. Elle n’est pas « parfaite », mais c’est un exemple dont il faut s’inspirer.
De quoi est composé un croquis ?
– d’un titre en haut ou en bas de page, comme vous le souhaitez.
– d’une légende structurée, hiérarchisée en plusieurs parties (2 à 4), voire en sous-parties.
– de la nomenclature : il s’agit d’informations n’apparaissant pas dans la légende, mais directement sur le fond de carte si le sujet les rend pertinents : pays limitrophes, lac, mers et océans, grandes villes, fleuves et montagnes.
Ce qui est évalué dans votre croquis
– la démonstration : je le répète, un croquis est une forme d’argumentation et nécessite donc la construction d’une légende précise et organisée. Les informations doivent être hiérarchisées, les figurés bien pensés.
– le soin et la lisibilité : le croquis doit être séduisant et parlant. Pour cela, il faut une grande application dans sa réalisation et l’essentiel doit apparaître du premier coup d’œil.
– la pertinence et la précision des informations : choisissez les informations correspondant au sujet donné et évitez de situer Shanghai en Espagne par exemple. Un travail tout au long de vos années de lycée est donc nécessaire, il sera trop tard pour s’y mettre une semaine avant le bac.
Matériel nécessaire
Des outils fins, en bon état et variés dans leurs couleurs. Sont donc conseillés les feutres fins pour la nomenclature, les crayons de couleur pour les aplats (mais surtout pas de « stabilos » et autres « fluos »). Tout recours au correcteur blanc sera considéré comme une maladresse majeure, vous devez donc savoir exactement ce que vous allez faire avant de vous lancer, voilà pourquoi la première étape du croquis doit toujours être la construction de la légende. Vous pouvez enfin investir dans un normographe.
Les grands types de figurés
– les figurés ponctuels pour situer des lieux (villes, ports,…). Ce sont toujours des figures géométriques simples (pour pouvoir les répéter à l’identique) : ronds bien sûr, mais aussi carrés, triangles et même losanges peuvent être utilisés. Ne cherchez pas à imiter la réalité (évitez par exemple de faire une tête de cochon pour représenter un élevage porcin).
– les figurés linéaires pour délimiter, mais plus souvent encore pour les liens, les flux, les axes de communication. Ce sont des lignes (droites ou courbes) et des flèches.
– les figurés de surface appelés aussi aplats pour les zones, les espaces (région agricole ou industrielle, zone à risque, espace à forte densité etc…). Autrement dit, ce sont des zones de coloriage, pleines ou hachurées (horizontalement ou verticalement, évitez les obliques qui sont souvent maladroites).
Pour hiérarchiser vos figurés, vous pouvez faire varier leur taille et leur couleur.
Quelques conseils subsidiaires
– Il existe deux grands principes de base : la spécificité : des faits de même nature doit être représentés par des figurés de même nature. Il vous faut alors jouer sur des variables de taille ou de couleur (intensité ou dégradé); la proportionnalité : la dimension des figurés ou l’intensité de la couleur varie proportionnellement à l’importance du phénomène figuré.
– Les noms s’inscrivent horizontalement à quelques exceptions près : le nom des fleuves et des chaînes de montagne le long de ceux-ci
– Evitez de surcharger la carte : Pour cela, vous pouvez utiliser des abréviations (Lux. pour Luxembourg par exemple) que vous reportez en toute fin de légende).
– Il existe des conventions pour la nomenclature : les MERS et les OCEANS sont écrits en MAJUSCULES BLEUES, les principaux fleuves et lacs (s’ils apparaissent sur le fond de carte et s’ils servent à comprendre le sujet), en minuscules bleues, les principaux ETATS (si les frontières des Etats apparaissent sur ton fond de carte), en MAJUSCULES NOIRES ; les principales villes (si elles figurent sur le fond de carte et si cela permet de mieux comprendre le sujet), en minuscules noires.
– N’oubliez pas que vous devrez la plupart du temps superposer des données. Or, certaines superpositions sont impossibles (deux coloriages par exemple).
– N’utilisez jamais de couleur foncée pour les aplats, vous ne pourriez plus superposer aucune information par la suite.
– Il n’y a pas vraiment de règle universelle pour le choix des couleurs (hormis la nomenclature), mais faites appel à votre bon sens : la forêt sera par exemple plutôt un aplat vert que violet.
– Vous pouvez très bien choisir le blanc pour un aplat, vous gagnerez du temps et votre croquis sera sans doute plus soigné.
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Il est impossible de prévenir toutes les erreurs par une fiche-méthode, seule la pratique régulière et réfléchie du croquis vous permettra de réellement maîtriser cet exercice très exigeant. Bon courage !
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