Sur la mort de Tibérius Gracchus
13 12 2013Les latinistes de 3°3 et de 3°4 se sont mis dans la peau d’un journaliste et ont remonté le temps. Ils témoignent dans leurs articles du meurtre de Tibérius Gracchus, tribun de la plèbe, en 133 avant J.-C.
Caedes in foro!
(meurtre sur le forum)
Hier soir s’est déroulé un événement qui a marqué beaucoup d’esprits : le tribun de la plèbe Tibérius Gracchus a été assassiné lors d’une émeute sur le haut du Capitole, et c’est son cousin germain Scipion Nasica qui l’a assassiné en lui portant un coup fatal à la tempe à l’aide d’un morceau de banc que la foule avait rompu lors de sa fuite. Après cet acte, Scipion Nasica se prétend sauveur des lois, or pour une grande partie de la plèbe, il appartient aux « riches » et aux « assaillants », ils le comparent à un animal sanguinaire ! Selon certains témoignages, ce serait un quiproquo autour d’un geste de Tibérius qui serait la cause du meurtre de cet homme d’exception. On ne veut toujours pas accorder à son frère Caius le soin d’enterrer le corps pendant la nuit. Selon certaines rumeurs, son corps a déjà été jeté dans le Tibre.
Abel TRIAS
Tibérius Gracchus, homme d’exception, assassiné par un animal sanguinaire !
En 133 avant J-C, lors d’un de ses discours, Tibérius Sempronius Gracchus a été froidement assassiné du haut du Capitole, par Scipion Nasica, son lâche cousin, aidé par des sénateurs, Lucius Rufus et Publius Saturéius !
Mais le Sénat a trouvé une excuse ! Tibérius a demandé le diadème ! Il avait posé la main sur sa tête pour signaler à ceux ne l’entendant pas, le danger qui rôdait.
D’après les témoins, la foule, paniquée, se serait éparpillée, mais certains seraient restés afin de protéger Tibérius. Scipion Nasica, cet animal sanguinaire, et ses camarades se seraient armés de bouts de banc et de bois, et auraient frappé tout ceux qui protégeaient le tribun. Celui-ci se serait enfui, mais aurait trébuché dans sa toge et aurait continué sans elle, il ne était plus le tribun de la plèbe.
Pourtant, il aurait été attrapé par Lucius, qui aurait porté le premier coup avec le pied d’un banc, puis Publius aurait frappé lui aussi et l’aurait tué. Les assassins se seraient vantés de leurs actions comme si cela était un exploit.
On assure que c’est la première sédition à Rome, depuis l’expulsion des rois, qui finit par la panique et le crime.
Mais cette conspiration contre Tibérius est moins l’effet des prétextes qu’on a allégué, que la haine des riches. Rien ne le prouve plus que les outrages et les cruautés qu’on a exercés sur son corps. On n’a pas voulu accorder aux prières de son frère la permission de l’enlever pour l’enterrer la nuit ; et il a été jeté dans le Tibre avec les autres morts.
Thibault COLOMBET
Fratricide sur le forum
Hier après-midi, en cette année de -133, le célèbre tribun de la plèbe Tibérius Sempronius Gracchus s’est fait assassiner sur le forum, alors même qu’il prononçait un discours devant sa foule admiratrice ! Et la plus grande surprise n’est pas celle-ci, non ! La plus grande surprise, c’est que ce n’est pas un détraqué mental qui a tué cet homme formidable, mais son propre cousin, Scipion Nasica ! Un sénateur, en plus !
Lui-même assistait à ce discours, et Tibérius a, d’après nos sources, porté la main à sa tête, pour dire au peuple qu’un grand danger le menaçait. Mais son cousin a semble-t-il cru qu’il faisait ce geste pour dire qu’il voulait la couronne. Plusieurs de ses partisans ont d’ailleurs utilisé ce prétexte pour l’innocenter, mais je pense qu’il voulait depuis longtemps se débarrasser du tribun, et que c’est lui-même qui a aidé son cousin à le tuer. C’est le comble !
Quoi qu’il en soit, Tibérius ne s’est pas laissé faire ! En voyant approcher ces hommes (car ils étaient plusieurs sénateurs à vouloir sa mort) au regard de fou furieux vers lui, armes à la main, il a essayé de fuir, mais sa robe s’est malheureusement coincée quelque part. Se détachant de son emprise, et fuyant en tunique, il trébuche contre un corps inerte. Il n’a même pas le temps de se relever que ses assaillants le rattrapent et le tuent à coups de marteaux et de pierres.
D’après quelques témoins, on aurait même jeté son corps dans le Tibre, malgré les demandes de son frère de pouvoir lui offrir une sépulture digne de ce nom pour cet homme d’exception…
Rémi CAMPORA
Est-ce donc la fin de la paix en politique ?
J’ai le regret de vous annoncer, mes chers lecteurs, le décès de notre sauveur : Tibérius Sempronius Gracchus.
Lors de son discours au Capitole, aux alentours de II heures de l’après-midi, un vent de révolte grondait dans les rues de Rome. Des émeutes éclataient dans les quatre coins de la ville, des bancs cassés, des places publiques envahies de plébéiens exprimant de manière violente leur mécontentement. Tout ça vers III heures. Certains patriciens ont vu Tibérius. Voulant le faire taire pour l’éternité, ces gens malhonnêtes sont allés au Sénat dénoncer ce pauvre homme. Suite à cela, les hommes sont revenus déterminés, bousculant tous ceux qui se mettaient en travers de leur passage. Un homme courageux nommé Flavius, aurait crié au tribun : « Fuis Tibérius !!! Tu es en danger ! Cours ! »
Puis, ce pauvre Flavius a été abattu de sang-froid par un de ces féroces Patriciens qui ont continué leur route. Ils sont arrivés au niveau de Tibérius. Celui-ci a tenté de fuir, mais un pan de sa robe est resté coincé. Le premier coup lui a été fatal, porté par un de ses cousins, Scipion Nasica. Celui-ci se prenait pour le sauveur de la République à ce moment-là. Mais il n’a été qu’un pauvre homme qui a aggravé la situation, entrainant avec lui ses partisans.
Pour finir ils ont jeté le corps du défunt dans le Tibre pour ne plus jamais entendre parler de Tibérius Sempronius Gracchus.
Lilian CAMELIO
Optimates vs Populares
Hier matin, alors que tout paraissait calme, un homme se promenant sur les bords du Tibre, a découvert un corps sans vie. Il a été identifié comme celui d’un des frères Gracques, Tibérius Gracchus.
D’après les témoignages recueillis, Tibérius Gracchus aurait demandé la couronne, en public, en portant ses mains à sa tête, lors d’une assemblée, qui se déroulait au sommet du Capitole. D’autres témoins nous ont révélé qu’il ne voulait qu’avertir la foule d’une menace.
Après cela, une personne aurait crié : « Fuis Tibérius ! »
Certaines personnes présentes sur les lieux, nous ont rapporté qu’il s’agissait de Flavius.
Alors Tibérius, ainsi que ses partisans, se sont mis à fuir.
Lors de sa fuite, Tibérius aurait perdu sa toge, mais cela ne l’a pas déstabilisé. Il a alors continué à fuir, en simple tunique.
Malheureusement, pour ce pauvre Tibérius, il a été rattrapé par Scipion Nasica ainsi que ses partisans qui se sont rués sur lui comme des bêtes sauvages, en l’assommant à coup de morceaux de bois, qui provenaient des bancs alentour.
Le malheureux est alors jeté dans le Tibre, dans lequel nous ne l’avons retrouvé qu’au petit matin.
C’est la première fois depuis très longtemps que l’on a recours à la violence, pour des questions politiques, dans une République.
Serait-ce le début d’une guerre entre les Populares et les Optimates ?
A suivre …
Leïna DAUT
Coup monté contre Tibérius
L’un des frères Gracques a été assassiné ! Oui, notre sauveur est mort !
Après avoir fait son discours, apparemment tout le monde n’était pas de son avis. On dirait que tout ce qu’on pense ne doit pas être dit… Son opinion, je cite: « Les citoyens sans terre se battent pour leur patrie, on leur promet des terres et plein d’autres choses encore mais en vain ! »
Tibérius a même comparé les pauvres citoyens à des bêtes sauvages, disant que celles-ci possèdent davantage de choses qu’eux !
Les assassins étaient dans la foule, ils avaient prévu le coup depuis longtemps. Ils ont attaqué quand Tibérius par mégarde a fait un geste de royauté : il a porté sa main à sa tête. Il a fait ce geste pour prévenir sa garde afin qu’ils puissent le protéger. Mais les assassins se sont servi de ce geste comme prétexte. Dans le complot, il y avait son cousin Scipion. Scipion Nasica s’est jeté sur lui telle une bête enragée avec un morceau de banc qu’il avait cassé en chemin.
Certains disent que Tibérius est resté calme et a attendu la mort et d’autres qu’il s’est enfui. De toutes manières, nous ne saurons jamais quelle est la version valable mais cet acte de cruauté envers Tibérius restera dans nos mémoires.
Salomé HAUSSEGUY
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