jeudi 16 janvier 2014 : Rencontre des jurys lycéens et adultes, et élection du lauréat
Jeudi 16 janvier 2014, au CDI du lycée, lycéens et adultes se sont retrouvés pour élire le lauréat du prix littéraire « une ville, un lycée, des livres » , dans une ambiance bon enfant
11 des 12 jurés lycéens étaient représentés : 7 présents, 4 – en sortie au théâtre – étaient excusés et ont voté par procuration
14 adultes avaient fait le déplacement
5 livres restaient en compétition
Les débats ont été animés, au cours desquels les lycéens ont impressionné les adultes par la qualité de leur analyse, et leur capacités a défendre leurs choix et leurs émotions de lecteur en dépit d’avis contraire.
Un premier tour de vote a retenu deux auteurs : Hubert Haddad pour Le peintre d’éventail, et Zoya Pirzad pour C’est moi qui éteins les lumières, qu’un second tour de vote a permis de départager
Le peintre d’éventail l’emporte avec une seule voix d’écart.
La satisfaction des uns n’avait d’égal que la déception de ceux que le livre de Zoya Pirzad avait beaucoup touché. Mais qui redécouvriront vite, soyons en assuré, la magnifique écriture d’Hubert Haddad, dans l’attente espérée d’un prochaine rencontre.
Le lauréat 2014 du prix littéraire « une ville, un lycée, des livres » est donc Hubert Haddad, pour son livre Le peintre d’éventail
Résultats du premier vote
Seuls 12 élèves sur les 35 inscrits étaient présents à la table ronde :
Après les débats et le vote, quatre livres sont sélectionnés par les lycéens :
1. L’embellie d’Audur Ava Olafsdottir
2. Grand-père avait un éléphant de Vaikom Muhammad Basheer
3ème ex aequo :
C’est moi qui éteins les lumières de Zoya Pirzad
Le jardin dans l’île de Georges-Olivier Châteaureynaud
De son côté, le jury adulte a retenu :
1. Le peintre d’éventail d’Hubert Haddad
2. C’est moi qui éteins les lumières de Zoya Pirzad
3. L’embellie d’Audur Ava Olafsdottir
Jeudi 14 novembre 2013 : rencontre avec Scholastique Mukasonga
Pour clore la manifestation « une ville, un lycée, des livres » consacrée au droits de l’homme, invitation a été faite à l’écrivaine Scholastique Mukasonga de venir rencontrer ses lecteurs.
Outre les élèves membres du jury 2013 du prix littéraire, la classe de 2.9 et le groupe littérature et société (2.6 et 2.7) encadrés par Mmes Evenard et Goujon, et M Brémont ont fait vivre cette rencontre, à laquelle s’était joints les lecteurs adultes
A cause d’une « erreur d’aiguillage », qui aura eu le mérite de lui faire découvrir notre beau lycée quand ses lecteurs l’attendaient salon Marcel Audouard, Scholastique Mukasonga est arrivée avec juste ce qu’il faut de retard pour laisser poindre l’inquiétude et se faire d’autant plus désirer.
Sans plus attendre, les élèves l’ont accueillie en lui offrant un florilège de lectures, extraites de ses quatre livres et ponctuées d’interrogations auxquelles elle a répondu d’abord brièvement pour ne pas interrompre ce très beau moment d’émotion et de sourire partagés de part et d’autre.
Puis c’est au tour de la classe des 2.9 d’introduire le jeu des questions-réponses à partir de leur étude approfondie des œuvres. L’angle adopté est plus sociologique et géographique qu’historique. Certes, le génocide sera abordé, mais surtout les coutumes, la culture du sorgho, l’habitat, la vie quotidienne, la place des femmes.
La Vie, de la tradition perdue au Rwanda qui renaît aujourd’hui, malgré la cassure du génocide et de l’exil, et la difficulté de transmettre quand les familles ont disparu.
C’est de cela qu’il sera surtout question dans le troisième temps de la rencontre, où Scholastique Mukasonga, à la tribune, répond aux questions du public. Avec un optimisme et une énergie qui forcent l’admiration, elle réaffirme son engagement dans la reconstruction de son pays et pour l’indispensable réconciliation entre tutsis et hutus. Elle dit aussi son attachement à la Normandie, qui lui rappelle le Rwanda pour la pluie, la verdure, et … ses vaches !
Après une heure et demie, Scholastique Mukasonga a prolongé l’échange avec chacun par des dédicaces.
Au moment du départ, elle s’est dite enchantée par l’accueil et la richesse du travail et des questions des lycéens. Le plaisir aura été grandement partagé.