5. Joie et sacrifice
Ils demandèrent alors à Fenrir de se soumettre une fois de plus à l’épreuve mais celui-ci leur répondit qu’il n’avait rien à gagner à briser un simple ruban et que s’il était magique, il ne leur faisait pas confiance pour le libérer.
Il n’acceptait de le faire que si l’un d’eux mettait sa main dans sa gueule en guise de bonne foi.
Seul Tyr eut le courage d’accepter et il s’exécuta.
Ainsi, Fenrir fut attaché.
Il se démena mais plus il essayait de se libérer, plus le lacet se raidissait.
Alors, tous les Ases éclatèrent de rire en montrant du doigt leur ennemi maîtrisé.
Écumant de rage, le loup lançait des regards féroces en direction des dieux.
Tous se moquaient de lui sauf Tyr, calme et digne.
Fenrir serra lentement les mâchoires, sans que le dieu ne fasse un seul geste pour retirer sa main.
Puis d’un seul coup, il referma la gueule et de ses crocs aiguisés, lui trancha net le poignet.
Les dieux attachèrent les liens au sol tandis que Fenrir se débattait et tentait de les mordre.
Pour l’en empêcher, on lui mit une épée en travers de la gueule.
Depuis ce jour, le loup ne cesse de rugir et de la bave s’écoule de ses mâchoires formant les rivières de Wam et de Wil (volonté et espoir).
Il restera ainsi attaché jusqu’au Ragnarok.
Brice