J’ai lu : La bague aux trois hermines, d’Evelyne Brisou-Pellen
16 11 2016La bague aux trois hermines
Evelyne Brisou-Pellen
Résumé : Le comte Orderic souhaite marier sa fille, la très jolie Isabelle, a un seigneur qu’il aura lui-même choisi. Pour ce faire, il a invité tous les prétendants dans son château, afin de faire le meilleur choix possible, pour sa fille, mais aussi pour lui-même. Mais c’est sans compter sur la jeune servante d’Isabelle, Alix, qui ne veut pas de n’importe qui pour sa maîtresse ! Du coup, elle fait le tour des prétendants, fouine et interroge tout le monde, dans le but de choisir celui qu’il faut. Le compte Orderic a porté son choix sur le duc Jean, mais Alix, elle, préfère le chevalier Etienne de Peyrac, qui a l’avantage d’être jeune et agréable à regarder ! Mais, quand le duc Jean est retrouvé mort et que tous les soupçons se portent sur Etienne, Alix ne sait plus que penser ! Est-il vraiment le preux chevalier qu’il prétend être ? Elle doit à tout prix démêler le faux du vrai et résoudre ce mystère.
Mon avis : Franchement, je suis assez déçue de ce roman. J’aime pourtant beaucoup Evelyne Brisou-Pellen, mais là, je dois avouer que je n’ai pas vraiment adhéré à cette histoire. Ce n’est pas tant le récit qui me dérange, car il est très bien ficelé et l’intrigue est très prenante. Pour moi, le problème, c’est Alix, le personnage principal : selon l’histoire, elle est âgée de dix ans, mais elle parle, agit, réfléchit et fait des déductions comme quelqu’un de beaucoup plus âgé ! Ce n’est pas du tout crédible ! Alors qu’elle n’est qu’une servante, tout le monde lui passe tous ses caprices et même le maître des lieux, le comte Orderic, la laisse lui dicter la conduite à adopter. Franchement, si elle avait été âgée de seize ans, ce serait passé, mais là, non, je n’adhère pas. C’est vraiment dommage.
Extrait : « Alix secoua sa crinière longue et frisée :
_Je vous connais bien, dit-elle, vous parlez de mes cheveux pour éviter de parler de votre mariage.
Isabelle poussa un soupir.
_J’essaie de ne pas trop y penser. C’est à mon père de décider, et mon père a beaucoup d’affection pour moi : je peux compter sur lui pour faire le meilleur choix.
_Un vieux père n’a pas forcément les mêmes goûts qu’une jeune fille de dix-huit ans, grogna Alix. Moi, parmi les prétendants qui sont arrivés aujourd’hui, je n’en choisirais aucun.
Isabelle tira rêveusement sur les cheveux embrouillés.
_Tu n’as que dix ans, tu ne comprends pas tous les problèmes.
_Ce que je comprends, c’est que votre père vous enferme ici pour pouvoir choisir tranquillement votre époux. Si votre mère avait vécu…
_Non Alix, tu exagères. Je suis sa fille unique, et il m’aime plus que tout. S’il me demande de m’enfermer dans ma chambre tant que les prétendants seront au château, c’est pour m’éviter des déceptions : puisque je ne verrai aucun des époux possibles, je n’aurai pas de regret lorsqu’on me présentera celui qui a été choisi !
_Je vous trouve beaucoup trop résignée. Ah non, alors ! Moi je ne supporterais pas une chose pareille. Quand j’en aurai l’âge, je choisirai seule mon mari !
Isabelle eut un pauvre sourire :
_Moi aussi, j’en rêvais, jusqu’à ce que je me rende compte que je suis l’héritière d’une grande fortune, de terres importantes… »
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