J’ai lu : Les coups durs, d’Elizabeth Laird
10 11 2017Les coups durs
Elizabeth Laird
Résumé : Jake est un jeune garçon en souffrance. Steve, son beau-père, le maltraite sans arrêt. Sa mère Marie, ne peut pas y faire grand-chose, elle est, elle aussi victime de la violence de son conjoint. Alors Jake passe son temps à mentir, à cacher ses bleus. Il ne se débrouille pas trop mal dans ce domaine, d’ailleurs. Il a appris à encaisser les coups. Il ne fait qu’imaginer un monde meilleur, dans lequel il vivrait avec son père, son vrai père, Danny, qui les a abandonnés, lui et sa mère. Il rêve de pouvoir le retrouver et de nouer des liens avec lui. Mais, un beau jour, Steve dépasse les bornes et frappe Jake plus durement que d’habitude, sans même prendre la peine d’épargner son visage. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Marie trouve alors le courage de quitter son bourreau et se réfugie chez Mme Judd, la mère de Danny, celle qui a forcé son fils à l’abandonner. La cohabitation sera-t-elle facile ? Jake réussira-t-il à se reconstruire ? Retrouvera-t-il enfin son père ?
Mon avis : Ce roman traite d’un sujet assez lourd : la maltraitance des enfants. C’est un sujet difficile que l’auteur a réussi à aborder avec une certaine légèreté dans l’écriture. Du coup, le roman se lit très facilement. Toutefois, je trouve que certains points de l’histoire semblent un peu faciles, notamment les retrouvailles entre Jake et son père. Après plusieurs années d’absence et d’abandon (Jake a presque seize ans et Danny l’a abandonné à sa naissance), ils se retrouvent sans aucune gêne, sans rancœur et tout se passe comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. Alors oui, c’est vrai qu’on a envie que ce jeune garçon ait des moments de joie, mais tout de même, ça m’a paru un peu gros.
Extrait : « Si je tourne la tête, même à peine, des élancements me brûlent comme des flammes, jusqu’aux épaules. Ma bouche gonflée est engourdie. J’ai mal. Partout. Il a attendu qu’on soit rentrés pour commencer. Il ne me touche jamais devant les autres. Cette fois, il ne s’est pas donné la peine d’éviter mon visage. Il y est allé de bon cœur, n’épargnant aucune partie de mon corps, à coups de poing, à coups de pied, m’envoyant valser partout. (…) Il faut que je parte. Je ne peux plus rester avec eux. Je dois m’en aller avant qu’il ne me tue. J’ai mis quelques affaires dans mon sac — un pull, mon ciré, des chaussettes et mon canard en peluche. Dans ma cachette, tout ira bien, tant qu’il fera beau. J’ai un peu d’argent. Pas des masses, de quoi tenir quelques jours, le temps que je m’organise. Que j’élabore un plan. Que je m’organise. »
Tags : abandon, adolescence, angoisse, famille, isolement, mal-être, maltraitance, souffrance, violence