J’ai lu : Vango, entre ciel et terre de Timothée de Fombelles

19 11 2019

Vango, entre ciel et terre

Timothée de Fombelles

Résumé : En 1934, à Paris, le jeune Vango Romano, 19 ans, est sur le point de prononcer ses vœux. Mais, rien ne se déroulera comme prévu : Vango est poursuivi. Par qui ? Par le commissaire Boulard et ses hommes, mais aussi par des individus louches et sans scrupules. Son crime ? On l’accuse d’avoir tué le père Jean. Mais est-ce seulement pour cette raison que Vango est traqué, comme un animal ? Sa vie a toujours été auréolée de mystère. il ne sait pas qui il est, il ne connaît rien de son passé. Mademoiselle, sa nourrice, ne veut rien lui dire et se mure dans les secrets. Alors Vango doit fuir, fuir pour protéger sa vie et celle de ceux qu’il aime : le père Zefiro, la Taupe, Ethel. Aucun d’entre eux n’arrive à le cerner, le garder. Il reste insaisissable, même pour eux. La vie de Vango n’est qu’une course effrénée…

Mon avis : A lire absolument ! Ce roman est une vraie merveille, mais attention, on n’y jette pas les yeux à la légère ! Il faut être attentif au moindre détail, car chacun a son importance dans l’histoire. J’avais déjà entendu parler de ce roman depuis longtemps, mais je ne m’y étais jamais vraiment intéressée. Je suis vraiment contente de l’avoir lu et de m’être laissée transporter dans l’univers de ce personnage haut en couleurs, attachant et tellement énigmatique! On en apprend sur sa vie en même temps que lui et c’est extrêmement frustrant, quand on arrive à la fin du premier tome et qu’on se rend compte, qu’on n’a rien appris sur Vango. L’auteur a été magistral sur ce point ! On ne peut que lire le deuxième tome, obligé !

Extrait : « C’est alors que l’un d’eux se leva. Il n’était pas très grand. Sa robe était lourde de pluie. Son visage ruisselait. Il fit un tour sur lui-même au milieu de ces corps qui n’avaient pas bougé. De tous côtés, des agents en civil  sortirent des rangs et avancèrent d’un pas vers lui. Le jeune homme rassembla ses mains, puis les laissa tomber. Dans son regard passaient tous les nuages du ciel.

Le commissaire lui cria :

_Vango Romano?

Le garçon inclina la tête.

Dans la foule, quelque part, des yeux verts s’agitaient dans tous les sesn, comme des papillons dans un filet. Que voulait-on à Vango ?

Celui-ci se mit alors en mouvement et marcha vers le commissaire. Les policiers approchaient peu à peu. En s’avançant, Vango retira le blanc de sa robe et apparut en vêtements noirs. Il s’arrêta devant le cardinal, mit les genoux à terre.

_Pardonnez-moi, mon père.

_Qu’est-ce que tu as fait, Vango ?

_Je ne sais pas, Monseigneur, je vous implore de me croire. Je ne sais pas.

Une minute cinquante.

Le vieux cardinal agrippait ses deux mains à la crosse. Il s’appuyait de tout son poids, le bras et l’épaule enroulés au bois doré, comme du lierre à un arbre. Il regardait tristement autour de lui. Il connaissait chacun de ces quarante jeunes gens par leur nom.

_Je te crois, mon petit, mais j’ai peur d’être le seul ici.

_C’est déjà beaucoup, si vous me croyez vraiment.

_ça ne suffira pas, murmura le cardinal.

Il avait raison. Boulard et ses compères n’étaient plus qu’à quelques pas.

_Pardonnez-moi, supplia Vango à nouveau.

_Que veux-tu que je pardonne si tu n’as rien fait ?

Au moment où le commissaire Boulard, juste derrière lui, posait la main sur son épaule, Vango répondit au cardinal:

_ Voilà ce que je veux que vous me pardonniez…

Et, d’une main ferme, il attrapa celle du commissaire, se releva et lui vrilla le bras dans le dos. Il le jeta vers l’un de ses hommes.

En quelques bonds, Vango échappa à deux agents qui s’étaient précipités sur lui. Un troisième brandit son arme.

_Ne tirez pas, hurla Boulard, toujours au sol. Une grande clameur souleva la foule, mais d’un simple geste de la paume, le cardinal la fit taire.

Vango avait franchi les quelques marches de l’estrade. Une volée d’enfants de chœur s’éparpilla sur son passage en criant. Les policiers croyaient traverser une cour d’école. A chaque pas, ils trébuchaient sur un enfant ou recevaient une tête blonde dans l’estomac. Boulard hurla au cardinal :

_Dites-leur de se ranger! A qui obéissent-ils ?

Le cardinal leva le doigt en l’air, ravi.

_A Dieu seul, monsieur le commissaire. »

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