J’ai lu : Meurtre au champagne d’Agatha Christie
31 03 2020Meurtre au champagne
Agatha Christie
Résumé : Rosemary Barton est ce que l’on peut appeler une vraie mondaine. C’est une femme magnifique, enviée et surtout très riche, ce qui ne gâche rien. Pourtant, bien qu’elle ait tout pour être heureuse — la jeunesse, la fortune, un mari aimant, des soupirants à la pelle, un amant dont elle est folle — Rosemary a un problème. Le jour de son anniversaire, lors d’un repas dans le prestigieux restaurant Le Luxembourg, elle boit une coupe de champagne… pleine de cyanure… Triste destinée ! S’est-elle suicidée comme veut le croire la police? Ou alors, a-t-elle été assassinée? Mais dans ce cas, qui peut bien être le coupable ? Iris, la petite sœur de Rosemary, lésée lors de l’héritage ? Georges, le mari trompé ? Ruth Lessing, l’assistante de Georges, jalouse de Rosemary ? Sandra et Stephen Farraday, plus ou moins amis de la famille ? Ou encore le beau mais surtout très mystérieux Anthony Browne ?
Mon avis : D’une façon générale, j’aime bien les romans d’Agatha Christie et celui-ci n’a pas dérogé à la règle. Elle a cette façon si particulière de dépeindre ses personnages, notamment l’héroïne principale, si je puis dire. Rosemary est certes, une authentique beauté qui séduit la gente masculine, mais elle est d’une bêtise à faire peur ! Pas étonnant qu’elle se soit faite assassiner, dira-t-on… Je me suis demandée, tout au long de roman qui pouvait bien être le meurtrier de crimes qu’on pourrait presque qualifier de parfaits. Je vous invite à le lire, vous passerez un bon moment de détente.
Extrait : « Iris Marle pensait à sa sœur, Rosemary.
Pendant près d’une année, elle s’était évertuée à chasser Rosemary de ses préoccupations. Elle avait obstinément refusé de se souvenir.
C’était trop douloureux… trop horrible !
Ce visage bleui, cyanosé, ces doigts crispés en un geste convulsif…
Quel contraste entre cette vision macabre et l’image qu’offrait Rosemary, si belle, si enjouée la veille encore… C’est vrai qu’enjouée n’était peut-être pas le qualificatif adéquat. Elle relevait d’une mauvaise grippe, elle était affaiblie, déprimée. ç’avait été souligné lors de l’enquête. Iris elle-même avait insisté là-dessus. C’était l’élément qui permettait de comprendre le suicide, non ? Une fois l’enquête achevée, Iris s’était mise en quatre pour se sortir tout ça de la tête. A quoi bon le garder en mémoire ? Tout oublier ! Oublier jusqu’à l’existence de cette tragédie.
Seulement, maintenant, elle s’en rendait bien compte, elle fallait qu’elle se souvienne. Il fallait qu’elle se replonge dans le passé… qu’elle se rappelle le plus infime détail, le plus anodin en apparence…
L’ahurissante conversation de la nuit dernière avec Georges exigeait qu’elle fouille les recoins de sa mémoire. »