J’ai lu : Le fantôme de maître Guillemin, d’Evelyne Brisou-Pellen
12 12 2015Le fantôme de maître Guillemin
Evelyne Brisou-Pellen
Résumé de l’histoire : Martin, jeune orphelin de douze ans, se retrouve à l’université de Nantes, à la fin du XVe siècle. Quoique très craintif, c’est un élève brillant, qui se retrouve avec des étudiants bien plus âgés que lui. A cause de ses capacités intellectuelles, Martin devient vite le souffre-douleur de ses aînés, particulièrement Guillaume, François et Pierre, qui l’agressent physiquement. Martin est trop faible pour se défendre. Orphelin, il ne sait pas à qui se confier, sous peine de représailles. La vie suit donc son cours à l’université, jusqu’à ce qu’elle soit bouleversée par le meurtre de trois étudiants : précisément ceux qui maltraitaient Martin ! Serait-ce ce dernier le coupable ? Certains murmurent que ce serait le fantôme de maître Guillemin, le fondateur de l’université de Nantes, qui aurait tué les trois jeunes étudiants, car ils ne respectaient pas les critères de sélection de l’université…
Mon avis : Quand j’ai lu la quatrième de couverture et que j’ai vu l’expression « sérial killer médiéval », j’ai été enchantée. Mais j’ai vite déchanté en me plongeant dans l’histoire. Bien que j’aime en général les œuvres d’Evelyne Brisou-Pellen, je n’ai pas du tout accroché à celui-ci. L’intrigue débute assez tardivement et n’a pas vraiment présenté de surprises à mon goût. Malheureusement, j’ai tout de suite su qui était le meurtrier, sans pour autant connaître le mobile de ses agissements. Toutefois, comme j’aime que vous vous fassiez votre propre idée, je vous invite à le lire.
Extrait : « L’étude du matin n’eut pas lieu. L’effervescence agitait les langues en tous sens, et souvent avec la plus grande sottise. Il semblait que personne ne pouvait se satisfaire d’un simple accident. Le bruit finit par courir qu’on avait certainement poussé Guillaume, ou qu’on lui avait fait un croc-en-jambe. La vérité était bien pire. La vérité, c’est Martin par hasard qui la vit le premier, ou presque. Le corps avait été exposé dans la chapelle, et tous les étudiants, de toutes les facultés, avaient défilé pour lui rendre hommage. Comme c’était son habitude, Martin s’était mis au bout de la file. (…) il se trouva donc fortuitement derrière Pierre Drouyer, l’étudiant en médecine qui partageait la chambre de Guillaume. Tout se passa très vite. Pierre s’avança vers le corps, en ayant soin de laisser s’éloigner d’abord l’étudiant qui le précédait (…) et l’instinct du médecin parlant, souleva rapidement le drap qui couvrait le corps. Cela ne pouvait échapper à l’œil : la robe de l’étudiant était percée au niveau du cœur, et toute raidie par une auréole de sang. Pierre replaça très vite le drap et, se rendant compte que Martin avait vu, il dit sévèrement :
_Ne dis rien à personne. Inutile qu’un quelconque bruit arrive aux oreilles du prévot.
Comme Martin ne répondait pas, il ajouta :
_Les affaires de l’université doivent rester les affaires de l’université.
Martin acquiesça, l’esprit de plus en plus inquiet ».
cdieugenemona
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