J’ai lu : Chambre 1408, de Stephen King

4 02 2022

Chambre 1408

Stephen King

Résumé : Mike Enslin est un chasseur de fantômes. Il dort dans des endroits dits hantés : manoirs, cimetières, châteaux, rien ne lui échappe. Il publie ses aventures et jouit d’un certain succès. Grisé par son expérience, il décide de s’attaquer à l’Hôtel Dolphin et sa tristement célèbre chambre 1408. Mike décide d’y passer la nuit et ce ne sont pas les mises en garde d’Olin, le gérant de l’hôtel, qui le feront reculer. Pourtant, quand il arrive devant la fameuse porte 1408, il sent bien que ce ne sera pas comme d’habitude, cette fois…

Mon avis : J’aime bien les romans de Stephen King, pourtant, cette fois-ci, je suis restée sur ma faim. C’est peut-être parce que ça tient plus d’une nouvelle que d’un roman mais je m’attendais vraiment à plus. Déjà, l’intrigue prend du temps à se mettre en place. Mike rencontre Olin qui le met en garde et lui raconte les faits étranges qui se sont déroulés dans la chambre 1408 et j’ai trouvé que ce passage a trop trainé en longueur. Et quand, enfin, Mike entre dans la fameuse chambre… c’est un peu la déception. N’empêche que si vous aimez jouer à vous faire peur, vous pouvez emprunter cet ouvrage sans problème.

Extrait : « Ses problèmes, avec la 1408, commencèrent avant qu’il en ait franchi la porte.

Laquelle porte était de travers.

Pas de beaucoup, mais elle était incontestablement de travers, inclinée un poil sur la gauche. Elle lui faisait penser à ces films d’épouvante dans lesquels le metteur en scène cherche à traduire l’état de détresse mentale d’un des protagonistes en inclinant la caméra dans ses cadrages. Association d’idées qui fut suivie d’une autre : l’aspect que prennent parfois les portes sur un bateau lorsque la mer est mauvaise. Elles vont et viennent, s’inclinent d’un côté et de l’autre, claquent et grincent, jusqu’à ce qu’on finisse par être gagné par la nausée. Non pas qu’il ait éprouvé quelque chose de ce genre dans sa tête ou son estomac, mais…

Mais si, un peu. »




J’ai lu : Louca, de Bruno Dequier

21 03 2019

Louca

Bruno Dequier

Résumé : Louca est un garçon extrêmement populaire, doué avec les filles et tout le monde l’envie. Enfin… c’est ce qu’il aimerait être, mais en réalité, c’est plutôt tout le contraire ! Il est maladroit, ordinaire, fanfaron, cancre et bien d’autres choses encore. Mais surtout, surtout, il a l’art et la manière de se mettre dans des situations pas possibles ! Et ces situations vont s’enchaîner à un rythme effréné quand il fera la connaissance de Nathan, beau gosse, excellent sportif, capitaine de l’équipe de football… enfin bref, tout ce que Louca n’est pas ! Mais… il y a un petit problème : Nathan est mort, c’est un fantôme et il n’y a que Louca qui soit capable de le voir et discuter avec lui ! Et la situation va empirer quand le garçon le plus maladroit du lycée intégrera l’équipe de football, alors qu’il ne sait même pas y jouer et que tout le monde compte sur lui pour faire des miracles face à l’équipe des Condors, lors des prochains championnats. L’avenir de l’équipe de Louca en dépend… Mais heureusement, Nathan est là pour l’aider… quoique… ce dernier est lui aussi préoccupé. En effet, il n’est pas décédé de mort naturelle et il veut à tout prix savoir qui l’a assassiné.

Mon avis : Une BD extra, drôle, prenante, à découvrir. Franchement, on ne peut que s’attacher au personnage de Louca. Il essaie de tout faire pour sortir du lot et impressionner, Julie, la fille dont il est secrètement amoureux, mais au final, ça se solde toujours par un enchevêtrement de catastrophes ! Même son adorable petit frère, Antin, reste persuadé qu’il est exceptionnel, alors que c’est loin d’être le cas ! Nathan, lui, paraît être l’élève modèle par excellence, doué, populaire, charismatique… mais fort heureusement, il a aussi des travers. Il est totalement obsédé par les filles ! Bref, si vous voulez passer un bon moment et rigoler un bon coup, je vous encourage vraiment à lire les aventures de Louca !




J’ai lu : Le Cachot de la Sorcière, de Joseph Delaney

15 10 2018

Le Cachot de la Sorcière

Joseph Delaney

Résumé : Billy Calder, jeune orphelin, est gardien de nuit dans une prison. Mais attention, il ne s’agit pas de n’importe quelle prison. Dans ce lieu terrifiant se trouvent de drôles de détenus en plus des assassins et des criminels : des fantômes, des monstres, des êtres maléfiques. Billy a très peur, mais il doit bien gagner sa vie, alors, sous les ordres d’Adam Colne, il apprend le métier. Adam est un gardien de nuit très expérimenté, mais assez effrayant tout de même. Il montre les moindres recoins de la prison à Billy et lui prodigue de précieux conseils. Ainsi, Billy apprend qu’une détenue a spécialement recommandé sa venue. Il s’agit de Netty, Netty au long cou, le fantôme d’une sorcière qui a été pendue. Pourquoi veut-elle à tout prix que ce soit Billy qui monte la garde la nuit ? Et que renferme ce mystérieux cachot dont Adam Colne a si peur et qu’il a recommandé à Billy de ne jamais pénétrer ?

Mon avis : J’ai pris ce livre à la BDP, premièrement parce que d’un point de vie graphique, il est magnifique et deuxièmement, parce que l’histoire m’inspirait. Joseph Delaney est l’auteur de la saga L’Apprenti Epouvanteur. L’univers du Cachot de la Sorcière ne se démarque pas de la saga. C’est une ambiance, sombre, angoissante, terrifiante. Il se lit très facilement, il ne possède qu’une centaine de pages, l’histoire de Billy est prenante. Néanmoins, je ne m’attendais pas du tout, mais alors là, pas du tout, à cette fin-là. Je vous invite à le lire… enfin si vous n’avez pas peur de ce genre d’ambiance un peu lugubre… 

Extrait : « Je savais pourquoi ils pensaient que j’avais peur. A cause de ceux que je garderais : des assassins, des criminels, des sorcières. C’étaient ces gens-là que je devrais surveiller, du moins quand j’aurais terminé mon apprentissage. Une nouvelle lune s’était levée, un fin croissant qui ne tarderais pas à disparaître derrière les nuages noirs poussés par la vent d’ouest. Je frissonnai, mais seulement de froid. On racontait des tas d’histoires sur ce château, des histoires de revenants qui hantaient les couloirs, la nuit. Tout le monde au village avait entendu les cris qui venaient de là-haut : de longues plaintes à fendre l’âme, des rires hystériques, de lugubres sanglots… Situé à plus d’une lieue de la ville la plus proche, cet édifice sévère aux dimensions impressionnantes était perché sur une colline et entouré d’un bois épais de frênes et de sycomores. Il était construit en pierres sombres, froides et humides, avec des tourelles, des remparts, des douves nauséabondes qui, d’après certaines rumeurs, contenaient les squelettes de ceux qui avaient essayé de s’évader. »




J’ai lu : Quinze millions pour un fantôme, de Jean-François Ménard

30 01 2018

Quinze millions pour un fantôme

Jean-François Ménard

Résumé : Fernand Goulot, l’oncle de Waldo et Mirabelle, est mort. Et c’est à la lecture de son testament qu’ils apprennent qu’il était richissime. Et autre surprise : ce sont eux les héritiers ! Mais, attention ! Seulement à une condition ! Ils doivent persuader une certaine Catriona Gregor que le fantôme de Fernand est venu la hanter… Sacré Fernand ! Si Waldo et Mirabelle veulent toucher les quinze millions de francs de l’héritage, ils doivent à tout prix réussir leur mission. Mais… la fameuse Catriona Gregor n’est pas vraiment telle qu’ils l’avaient imaginée…

Mon avis : C’est une élève du club Livr’Echanges qui l’a présenté. Elle l’a eu par le biais de l’opération « Livres surprises ». Elle a tout de même avoué qu’elle ne l’aurait jamais emprunté si elle avait vu la première de couverture aveant (je l’admets, elle n’est pas terrible…). En tout cas, elle l’a aimé. Pour ma part, un bon moment à passer en lisant ce livre ! J’ai bien rigolé en voyant que les efforts déployés par Mirabelle et Waldo pour effrayer Catriona Gregor n’étaient pas couronnés de succès ! L’histoire est bien écrite et prenante (je l’ai lue en un jour) et on a vraiment envie de savoir s’ils réussiront à toucher leur héritage. Vous imaginez bien que je ne vous le dirai pas. Si vous voulez savoir, lisez ce livre !

Extrait : « C’est pour un petit trou comme ça que vous faites tant d’histoires ? dit-elle en jetant un coup d’œil dédaigneux à la voiture.

_Une voiture presque neuve… balbutia l’homme.

La femme en rouge donne alors un grand coup de pied en plein milieu de la portière endommagée. Sous le choc, la tôle s’enfonça beaucoup plus profondément.

_Voilà ce que j’appelle un vrai trou, dit la femme. Et maintenant, essayer donc de me faire payer les dégâts !

L’homme au chapeau mou paraissait soudain minuscule auprès d’elle.

_Je vais appeler la police ! s’égosilla-t-il en allongeant le cou pour essayer de se grandir.

_ C’est ça, et dites-leur bien que votre portière est entrée en collision avec une chaussure rouge à talons haut de pointure 40 ! Maintenant, filez d’ici, et vite ! ordonna la femme. Les poings sur les hanches, elle attendit que le petit homme épouvanté remonte dans sa voiture et disparaisse sous les éclats de rire des badauds, puis elle fit volte-face et se précipita vers Waldo.

_Pauvre enfant, dit la femme en se penchant sur le genou blessé. Heureusement, ça n’a pas l’air bien grave, je vais te soigner.

Elle le prit par un bras et le souleva à moitié en l’entraînant vers la porte d’un jardin touffu qui masquait en partie la façade d’une maisonnette rose à deux étages. (…)

_Mes pauvres enfants ! Ces automobilistes sont des brutes ! dit la femme. Mais rassurez-vous, ce n’est qu’une simple écorchure. Huguette ! appela-t-elle d’une voix qui fit trembler les murs de la maison. Une petite femme rose et ronde, aux cheveux blonds frisés comme des ressorts, apparut comme par enchantement sur le seuil de la porte. Elle était vêtue d’une robe noire de femme de chambre.

_Huguette, allez me chercher de quoi faire un pansement. Et dépêchez-vous, ne restée pas plantée là avec votre œil de veau cuit. Ce que vous pouvez être empotée, ma pauvre fille ! Allez vite !

_ Voilà, voilà, Madame Gregor, répondit la servante, d’une voix qui grinçait comme une vieille porte. Elle s’éloigna aussitôt, à petits pas précipités.

_Madame Gregor ? s’exclama Waldo.

_Catriona Gregor, répondit la femme en rouge. Ne vous inquiétez pas, mes enfants. Ici, vous êtes chez moi, dans mon auberge, et quand on est chez moi, on n’a rien à craindre de personne !

Le bref regard qu’échangèrent Waldo et Mirabelle exprimait la même inquiétude : c’était cette femme-là qu’ils étaient censés terroriser en lui faisant croire au fantôme de Fernand Goulot ! »




J’ai lu : J’irai dormir au fond du puits, de Gudule

7 12 2017

J’irai dormir au fond du puits

Gudule

Résumé : Ce livre raconte l’histoire de Chloé et sa famille, Jean-Pierre et Martine (ses parents) et Thomas surnommé Titom (son petit frère) qui ont quitté la ville pour s’installer à la campagne. Ils se faisaient une joie d’habiter à la campagne, d’autant plus que l’air de Paris ne convenait plus du tout à la santé du petit Thomas. Pourtant, leur arrivée à Launoy  ne s’annonce pas sous les meilleurs hospices. La porte de leur maison porte un bien étrange message : une chouette encore vivante y a été clouée ! Qui a pu commettre un acte aussi horrible ? Au fur et à mesure, des choses de plus en plus étranges surviennent aux alentours de la maison et Anicet, un adolescent du village, un peu mystérieux, prévient Chloé que la mort et les esprits rôdent autour d’eux. Elle ne le croit pas au début, mais soudain, des murmures se font entendre au fond du puits qui jouxte la maison. Plus les jours passent et plus Chloé commence à avoir peur…

Mon avis : Si vous aimez le suspense et le paranormal, ce livre est pour vous ! L’histoire est prenante dès le début. Quand toute la famille débarque à Launoy, on se demande vraiment pourquoi ils ont quitté la ville : la chouette clouée sur la porte, les villageois qui les regardent d’un drôle d’air, les révélations effrayantes d’Anicet, tout cela a de quoi faire tourner les talons à n’importe qui. Et la fin de toute cette histoire est assez surprenante. Amateur de suspense, n’hésitez plus !

Extrait : « J’avais l’impression d’avancer dans la brousse, tellement c’était touffu. Je me sentais dans la peau de « l’aventurière du chien perdu », et franchement, je trouvais ça génial. Y a qu’à la campagne qu’on trouve une vraie jungle près de sa maison. Dommage qu’il faille la couper : l’herbe rase, ça manque d’exotisme. Enfin, on ne peut pas tout avoir, la jungle ET le jardin. Faut savoir choisir entre les deux. Et tout compte fait, je préférais le jardin : la remarque d’Anicet me restait sur le cœur. C’est à ce moment-là que j’ai aperçu l’ombre pour la première fois. Pas de doute, c’était ça la cause du raffut de mon chien. Une sorte de présence derrière le mur de la grange, mais si furtive qu’on ne pouvait pas être sûr. une branche agitée par le vent donne cette impression, parfois. Ou un oiseau. Ou même un papillon, paraît qu’il y en a des grands, dans la jungle. A tout hasard , j’ai crié « Y a quelqu’un ? », mais plus rien ne bougeait. Et si c’était la vieille qui allait au cimetière ? Impossible : on était loin du sentier. les vieilles ne traversent pas les jungles, ce n’est plus de leur âge. Sauf si elles se trompent de chemin, évidemment. »




J’ai lu : Le fantôme de Canterville, d’Oscar Wilde

11 10 2016

Le fantôme de Cantervillefantôme de canterville

Oscar Wilde

Résumé : M. Hiram B. Otis, ambassadeur américain, décide d’acheter Canterville Chase, le château des Canterville. Mais l’ancien propriétaire des lieux le prévient que la demeure est hanté par Sir Simon, qui a tué sa femme, quelques siècles auparavant. Depuis, il hante le château et fait fuir tous ces habitants. Mais la famille Otis ( le père, la mère et les quatre enfants, dont deux jumeaux insupportables !) n’en n’a cure. Elle s’installe et compte vivre des jours heureux dans leur nouvelle demeure. Cependant, Sir Simon, le fantôme, n’est pas de cet avis. Il décide, par tous les moyens, de terroriser ces nouveaux venus et de reconquérir son espace. Tous les moyens sont bons pour se débarrasser d’eux. Arrivera-t-il à ses fins ?

Mon avis : J’ai bien aimé cette nouvelle d’Oscar Wilde, surtout que je ne m’attendais pas du tout à cette tournure. J’imaginais l’histoire classique d’un château hanté par un fantôme sanguinaire, comme d’habitude. Mais, au contraire, dans cette nouvelles, le fantôme fait tout pour effrayer la famille Otis, sans aucun succès. Ces américains grossiers, comme il les appelle, ne semblent pas comprendre qu’ils sont censés avoir peur de lui et au final, c’est Sir Simon lui-même, qui finira par avoir peur de la famille, particulièrement des deux jumeaux qui ne cessent de lui jouer les pires tours. Pauvre fantôme…

Extrait : « A onze heures la famille se retira et à la demie toutes les lumières étaient éteintes. Un peu plus tard, Mr Otis fut réveillé par un bruit étrange dans le couloir, de l’autre côté de la porte de sa chambre. Comme un cliquetis métallique qui semblait se rapprocher de plus en plus. Il se leva sans délais, frotta une allumette et regarda sa montre. Il était exactement une heure. Il était tout à fait calme et il prit son pouls, qui ne révélait aucune fébrilité. Le cliquetis étrange n’avait pas cessé et il entendit très distinctement un bruit de pas. Il enfila ses pantoufles, sortit une petite fiole oblongue de son nécessaire de toilette et ouvrit la porte. Dans la lumière blafarde de la lune, juste en face de lui, il vit un vieil homme à l’aspect terrible. Ses yeux étaient aussi rouges que des charbons ardents ; une longue chevelure grise tombait sur ses épaules en mèches éparses ; ses vêtements, d’une coupe antique, étaient sales et déchirés ; de lourdes menottes et des fers rouillés pendaient de ses poignets et de ses chevilles.

« Cher monsieur, dit Mr Otis, permettez-moi de vous demander avec insistance d’huiler ces chaînes, c’est à cette fin d’ailleurs que je vous ai apporté un petit flacon de lubrifiant Tammany Soleil levant. On dit qu’il est efficace dès la première application et vous trouverez sur l’étiquette quelques témoignages des plus éminents scientifiques de mon pays. Je vais le laisser ici, près des veilleuses des chambres, et je me ferai une joie de vous en procurer davantage si besoin. »

Ayant dit cela, l’ambassadeur des Etats-Unis posa le flacon sur une table de marbre et, refermant sa porte, se recoucha.

Pendant un instant le fantôme de Canterville resta immobile, figé par une indignation bien naturelle ; puis, jetant violemment le flacon sur le parquet ciré, il s’enfuit dans le couloir en marmonnant des grognements sourds et en propageant une horrible lumière verte. Toutefois, au moment où il atteignait la marche supérieure du grand escalier de chêne, une porte s’ouvrit brutalement, deux petites silhouettes apparurent et un gros oreiller passant en sifflant tout près de sa tête ! De toute évidence, il ne fallait pas traîner et, se décidant en toute hâte à s’enfuir dans la quatrième dimension de l’espace, il disparut à travers le lambris et la maison retrouva son calme.

Lorsqu’il eut atteint une petite pièce secrète de l’aile gauche, il prit appui sur un rayon de lune pour reprendre haleine et chercha à faire le point sur sa situation. Jamais, au cours de ces trois cents ans d’une carrière brillante et ininterrompue, il n’avait été aussi grossièrement insulté.« 




J’ai lu : La maison aux 52 portes, d’Evelyne Brisou-Pellen

22 03 2016

La maison aux 52 portes

Evelyne Brisou-Pellen

Résumé : Les parents de Maïlys héritent d’un vieux manoir. Ils sont heureux de pouvoir le rénover et de s’y installer. Mais avant même leur arrivée dans leur nouveau lieu de vie, Maïlys ressent de drôles de sensations. Elle a de drôles de visions du temps passé. Une fois arrivée dans sa nouvelle demeure, elle en profite pour chercher des informations sur ses ancêtres. Mais peu à peu, elle croit devenir folle : elle entend des voix, croise d’étranges silhouettes et surtout, elle a l’impression de bien connaître le manoir, alors qu’elle n’y avait jamais mis les pieds auparavant. Et puis, qui est cette Céleste qui peuple ses visions ? Et surtout, pourquoi ce manoir, surnommé « la maison aux 52 portes« , n’en possède-t-il que 51 ? maison 52 portes

Mon avis : Ce roman est super ! Il ne s’agit pas simplement d’une banale histoire de manoir hanté. L’auteure a su habilement mêlé présent et passé. Le passé ressurgit dans la vie de la petite Maïlys et à travers tous les phénomènes paranormaux qui se déroulent dans la maison, elle parviendra à en apprendre plus sur sa famille et sur elle-même. Je vous invite vraiment à faire la lecture de cet ouvrage passionnant et facile à lire, tant on se plonge dans l’histoire.

Extrait : » Si je n’eus aucun mal à m’endormir, mon sommeil fut de courte durée. Quand je m’éveillai, il faisait nuit noire. C’est un bruit, qui m’avait réveillée. Un bruit sourd. Comme si quelqu’un cognait à une porte. Je me redressai sur mon lit. Le bruit avait cessé. Un peu rassurée, je me rallongeai. J’allais m’endormir de nouveau lorsque les coups reprirent, et puis… un gémissement. Cette fois, je n’osai même pas m’asseoir. Je tentai de me raisonner : les mots sont très trompeurs, ils suffit de dire « gémissement » et on voit tout de suite le pire. Je tentai de choisir un autre mot et, pour ça, je m’appliquai à écouter de nouveau sans me laisser impressionner. Non, ce que j’entendais, c’était seulement un…

Gémissement.

Je remontai mes draps sur ma figure. On aurait dit… que quelqu’un pleurait, ou criait. On aurait dit des lamentations. Je ne trouvais pas les bons mots pour l’exprimer, mais je sentais dans mon cœur que cela résonnait comme du désespoir. Et c’est alors que j’entendis autre chose. Un mot. Un nom, qui semblait crié de très loin, étouffé par la distance :

_Céleste… ! Céleste… !

J’en demeurai abasourdie. La voix était celle d’un homme. La peur commençait à me tordre les entrailles. Mon prénom, mon vrai prénom, c’était celui-là. Même si tout le monde m’appelait Maïlys, celui qui était inscrit en tête sur les registres de l’état civil, était « Céleste ». Personne ne le savait, sauf mes parents, évidemment.

Céleste ! »