J’ai lu : Le Cachot de la Sorcière, de Joseph Delaney

15 10 2018

Le Cachot de la Sorcière

Joseph Delaney

Résumé : Billy Calder, jeune orphelin, est gardien de nuit dans une prison. Mais attention, il ne s’agit pas de n’importe quelle prison. Dans ce lieu terrifiant se trouvent de drôles de détenus en plus des assassins et des criminels : des fantômes, des monstres, des êtres maléfiques. Billy a très peur, mais il doit bien gagner sa vie, alors, sous les ordres d’Adam Colne, il apprend le métier. Adam est un gardien de nuit très expérimenté, mais assez effrayant tout de même. Il montre les moindres recoins de la prison à Billy et lui prodigue de précieux conseils. Ainsi, Billy apprend qu’une détenue a spécialement recommandé sa venue. Il s’agit de Netty, Netty au long cou, le fantôme d’une sorcière qui a été pendue. Pourquoi veut-elle à tout prix que ce soit Billy qui monte la garde la nuit ? Et que renferme ce mystérieux cachot dont Adam Colne a si peur et qu’il a recommandé à Billy de ne jamais pénétrer ?

Mon avis : J’ai pris ce livre à la BDP, premièrement parce que d’un point de vie graphique, il est magnifique et deuxièmement, parce que l’histoire m’inspirait. Joseph Delaney est l’auteur de la saga L’Apprenti Epouvanteur. L’univers du Cachot de la Sorcière ne se démarque pas de la saga. C’est une ambiance, sombre, angoissante, terrifiante. Il se lit très facilement, il ne possède qu’une centaine de pages, l’histoire de Billy est prenante. Néanmoins, je ne m’attendais pas du tout, mais alors là, pas du tout, à cette fin-là. Je vous invite à le lire… enfin si vous n’avez pas peur de ce genre d’ambiance un peu lugubre… 

Extrait : « Je savais pourquoi ils pensaient que j’avais peur. A cause de ceux que je garderais : des assassins, des criminels, des sorcières. C’étaient ces gens-là que je devrais surveiller, du moins quand j’aurais terminé mon apprentissage. Une nouvelle lune s’était levée, un fin croissant qui ne tarderais pas à disparaître derrière les nuages noirs poussés par la vent d’ouest. Je frissonnai, mais seulement de froid. On racontait des tas d’histoires sur ce château, des histoires de revenants qui hantaient les couloirs, la nuit. Tout le monde au village avait entendu les cris qui venaient de là-haut : de longues plaintes à fendre l’âme, des rires hystériques, de lugubres sanglots… Situé à plus d’une lieue de la ville la plus proche, cet édifice sévère aux dimensions impressionnantes était perché sur une colline et entouré d’un bois épais de frênes et de sycomores. Il était construit en pierres sombres, froides et humides, avec des tourelles, des remparts, des douves nauséabondes qui, d’après certaines rumeurs, contenaient les squelettes de ceux qui avaient essayé de s’évader. »




J’ai lu : Soudain dans la forêt profonde, Amos Oz

7 12 2017

Soudain dans la forêt profonde

Amos Oz

Résumé : Maya et Matti, deux enfants, habitent dans un village maudit. En effet, tous les animaux, toutes les bêtes ont disparus sans laisser de trace, sans explication. dès la nuit tombée, les villageois se barricadent chez eux, afin de se protéger de Nehi, le démon de la forêt, qui rôde et qui les observe. Depuis, le village est triste et aucun adulte ne veut parler de la vie d’avant. Seule Emanuela, l’institutrice, tente d’enseigner aux enfants à quoi ressemblaient les animaux disparus. Mais un jour, Maya et Matti décident de ne plus vivre dans le mensonge et de partir à la découverte de la vérité en s’enfonçant dans la forêt. Ce qu’ils vont découvrir est stupéfiant !

Mon avis : J’ai beaucoup aimé ce livre qui n’est pas difficile à lire (il ne possèdent que 125 pages), parce qu’il est écrit à la manière d’un conte moderne. Maya et Matti décident de se faire leur propre idée de l’histoire et se détacher ainsi de la vision des adultes. Ce qui est aussi très intéressant dans l’histoire, c’est la façon qu’a l’auteur, d’aborder le thème de l’intolérance. Tous les adultes savent pourquoi les animaux ont disparu, mais ils s’interdisent d’en parler. Et si jamais quelqu’un déroge à la règle, il est mis à l’écart. Je vous invite à lire ce très beau conte.

 Extrait : « Tout avait commencé des années avant la naissance des enfants, du temps où leurs parents étaient eux-mêmes des enfants. Par une nuit d’hiver où il pleuvait à verse, tous les animaux du village s’étaient volatilisés : les bêtes, les oiseaux, les poissons, les reptiles et les autres bestioles rampantes. Au matin, il ne restait plus que les villageois et leurs enfants. Emanuela, alors âgée de dix ans, avait pleuré des semaines entières la disparition de sa chatte, Tima, qui avait mis bas trois petits, deux tigrés, comme leur maman, et le troisième, un chaton facétieux à la robe jaunâtre adorant se rouler en boule comme une chaussette et se cacher dans une botte (…) Les plus âgés d’entre les villageois juraient avoir aperçu, par les fentes des persiennes, la silhouette de Nehi le démon menant à travers les rues du village une interminable procession grouillante. (…) Le lendemain matin, le village était désert et les habitants se retrouvèrent seuls. Durant des jours et des jours, les gens n’avaient plus osé se regarder en face, tant ils étaient méfiants, abasourdis ou hnonteux. Depuis, la plupart répugnaient à en parler. En bien ou en mal. Ils n’en disaient mot. Il leur arrivait même d’oublier pourquoi ils préféraient oublier. Cependant, tout le monde se souvenait parfaitement que l’oubli était souhaitable. Et qu’il valait mieux tout nier en bloc, même le silence, et se moquer de ceux qui s’obstinaient à se souvenir : il fallait qu’ils se taisent. Qu’ils ne parlent pas. »




J’ai lu : Les araignées géantes, de Stephen Measday

21 03 2017

Les araignées géantes

Stephen Measday

Résumé : Morgan est une jeune fille passionnée par les araignées. Drôle de passion, me direz-vous ! Le jour de son anniversaire, son frère Tony lui offre un jouet à monter : il s’agit d’une araignée géante. Morgan est surexcitée et monte son jouet en moins de 20 minutes. Pour que tout soit parfait, elle doit y intégrer des piles et une étrange substance bleu-vert. Le lendemain, des choses étranges se passent : une gigantesque toile d’araignée est découverte au centre-ville et Morgan se rend compte que l’araignée que son frère lui a offerte a drôlement changé. Elle paraît plus vraie que nature. Une nuit, l’araignée sort seule de sa boîte, alors que Morgan lui avait retiré ses piles. Le cauchemar commence…

Mon avis : Comme d’habitude, je suis déçue par les romans de la collection Eclipse. Ce sont des romans ayant très peu de pages (44 pages) et du coup, l’histoire est précipitée, les personnages ne sont pas assez travaillés et au final, je trouve que ces romans n’ont pas beaucoup d’intérêt. Mais ce n’est que mon avis, libre à vous de passer outre et de le lire.

Extrait : « Morgan ne fut pas sûre de ce qui la réveilla brusquement au milieu de la nuit. On aurait dit le raclement des branches contre la fenêtre pendant un orage. Pourtant, dehors, la nuit était chaude et calme. Et le bruit venait de l’intérieur. De sa chambre.

Morgan alluma la lampe de chevet. Le grattement provenait du carton posé dans un coin, à l’intérieur duquel elle conservait ses petits trésors. En l’observant, elle vit une paire de pattes noires soulever le couvercle et s’accrocher à la paroi de la boîte. Deux autres pattes apparurent. Soudain, le couvercle se renversa et toucha le sol. La brune et noire créature faisait quarante centimètres de large et était vingt fois plus grosse qu’une araignée normale. Elle se balança pendant une seconde sur le sommet de la boîte avant de sauter sur le tapis. Comment pouvait-elle être vivante ? Morgan la regarda, incrédule. Ce n’était qu’un jouet. Et elle avait retiré les piles cet après-midi !

Ses crochets prêts à mordre, l’araignée s’étendit et ses pattes avant s’agitèrent frénétiquement, comme pour chercher une proie, quelque chose à manger. Puis elles se baissèrent vers le sol et l’araignée se dirigea silencieusement vers le lit. Comment pouvait-elle être vivante ? Morgan avait envie de hurler. Comment ? Comment ? »