J’ai lu : La famille Frappadingue, de Sylvaine Jaoui
18 01 2022La famille Frappadingue
Sylvaine Jaoui
Jeanne est une enfant de divorcés. Elle vit à New-York avec sa mère et son père vit à Paris. Ses parents passent leur temps à se disputer. Ils se détestent. Jeanne voit rarement son père, d’ailleurs, elle n’a rien à lui dire. C’est comme s’il était un étranger. Les rares fois où il vient la voir, ils se côtoient sans vraiment se voir. C’est pourquoi Jeanne est plus que contrariée, quand sa mère lui annonce qu’elle lui a pris un billet pour aller passer des vacances chez son père, en France. Parce qu’en fait, il n’y a pas que son père, c’est toute la famille de son père qu’il va lui falloir supporter. Et rien qu’à cette idée, elle a la chair de poule. Parce que cette famille, c’est une vraie tragédie grecque !
Mon avis : Un petit roman sympa à lire. Mais il est vrai que je ne m’attendais pas à cette histoire-là. Je m’étais vraiment imaginée tout autre chose en lisant le titre et le résumé. Pourtant, je n’ai pas été déçue, même si je m’attendais à rire davantage. Mais, je dois avouer que les non-dits, la peur de dire ce que l’on ressent vraiment, tous ces sentiments confus et profonds sont bien décrits dans le personnage de Jeanne. Elle ne comprend pas comment agir avec ce père qu’elle aime mais qu’elle ne sait pas aborder. Elle ne comprend pas pourquoi ses parents n’osent pas lui dire pourquoi ils se sont séparés. C’est vraiment touchant. Mon seul regret : que l’histoire et les autres personnages de la famille n’aient pas été plus approfondis. Sinon, j’ai passé un bon moment à lire ce livre. Je vous le recommande.
Extrait : « A un moment, je me suis même demandée si la Vérité existait. S’il n’y avait pas plutôt les histoires de chacun qui forment un truc qu’on appelle la vie. Comme ça, c’est plus simple : il n’y a plus à hurler pour convaincre les autres qu’on a raison. Chacun propose sa version. Ensuite, j’ai eu droit à ma naissance, à ma première tétée, à mon premier rot, à mon premier mot (ma mère m’avait dit que c’était « maman », lui m’a soutenu que c’était « papa »), à mes premiers pas (je croyais que c’était un matin dans la chambre avec ma mère, là c’était un après-midi, au bois avec mon père), à ma rentrée à la maternelle (officiellement ma mère avait pleuré en me laissant, là, c’est papa que la directrice avait jeté dans la rue parce qu’il ne voulait pas me quitter)… Bref, soit j’avais une sœur jumelle cosmique, soit ma théorie sur la vie était la découverte philosophique du siècle : la Vérité n’existe pas. »
cdieugenemona
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