COUP de COEUR

 

Revoilà le koala chara-expert ( non je ne me vante absolument pas…), pour un avis sur un guide, un grapholexique du manga. Alors dit comme ça, ça semble sombre, ennuyant, et surtout pas vraiment utile comme bouquin. Alors qu’il recèle de petites astuces, trucs pour mieux interpréter l’oeuvre qu’on tient dans nos mains.

Grapholexique du manga de Den Sigal (aux éditions Eyrolles, 2007)

grapholexique-du-manga-guide-volume-1-simple-11843C’est un recueil des clichés graphiques les plus présents dans les mangas, tels que la ligne d’intuition ( vous savez, lorsque le personnage vient d’avoir une idée ou une révélation et qu’une ligne apparaît derrière lui ), les yeux renversés de bonheur ( là ça parle de lui-même) et les yeux de K.O ( là non plus pas besoin d’expliciter plus que ça ).

Chaque chapitre s’articule autour d’un symbole graphique, comporte une planche d’un auteur connu ( Tohru Fujisawa, pour l’exemple, l’auteur de la mythique série des GTO, que je recommande vivement à tous !) qui illustre le symbole graphique dont il est question, et Sigal nous explique pourquoi ce symbole est placé ici, l’intention particulière qui en découle et comment on le crée.
Je dois préciser que l’auteur a fait appel à une « école » du manga, ou plus précisément le Human Academy College Manga de Tokyo, où de jeunes auteurs en début de carrière apprennent à faire un bon manga. Tout un art, en définitive.
Bref, le symbole est un peu plus expliqué lors de la page suivant la planche de l’auteur reconnu, et l’auteur nous donne le contexte, des détails, des références, la signification profonde du symbole, et on retrouve les planches d’auteurs débutants, dans la double page du chapitre qui expose des situations où le symbole est utilisé, pour montrer son utilité ( que quiconque trouvant qu’un manga est inutile soit écrasé par un Boeing 747 à l’atterissage. Maintenant…) et nous renseigner encore une fois sur la culture japonaise pour certains symboles.
Les symboles peuvent être récurrents, insolites, inédits, et le livre n’en fait pas une liste exhaustive. Mais il reste une bonne rampe d’accès à celui qui souhaite découvrir la culture anime/manga en comprenant à quoi servent les gouttes sur les visages et autour de ceux-ci, que signifient les veines sur les personnages en colère etc…

Pour le néophyte ou l’amateur qui aime (re)découvrir le monde merveilleux du manga et de ses lolitas.. comment ça je m’égare ?! )

Clara

 

Un livre recommandé par Mélina

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C’EST QUOI ?

Un mangaka (???) est l’auteur d’un manga ; c’est lui qui fait le scénario du manga.

Un manfra (ou franga) est auteur de bandes dessinées francophones, qui se base sur un style de dessin et un genre de narration qui se rapprochent du manga.

Un manhua est le nom de la bande dessinée chinoise. L’auteur de ses bandes dessinées s’appelle un manhuajia.

Un manhwa est le nom de la bande dessinée coréenne. Les auteurs de ses bandes dessinées sont des manhwaga.

Seinen signifie « jeune homme » en japonais. Un seinen manga est un manga, qui, à la base est destiné aux jeunes hommes âgés de 18 à 30 ans. L’opposé du seinen manga  est le josei manga qui est un manga destiné aux jeunes femmes.

Shôjo signifie « jeune fille » ou « petite fille » en japonais. Un shôjo manga est un manga où l’histoire est, en général, destinée aux adolescentes.

Shônen signifie « adolescent » en japonais. Un shônen manga est un manga où l’histoire est destinée aux adolescents.

Les shôjo et shônen sont des mangas opposés. L’un raconte (en général), des histoires d’amour (shôjo) et l’autre est plus centré vers les combats (shônen).

Les yônen manga sont des mangas destinés aux plus petits. Les graphismes et histoires sont simples.

Camille

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Manga écrit en kanji.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

NO LONGER HEROINE de Momoko Kôdano-longer-heroine_01

Très réaliste, cette histoire d’amour est bien représentative de ce que peuvent être les chagrins d’amour et d’ amitié. La distance et la proximité sont très bien exprimés dans ce shojo vraiment intéressant, voir même à suivre pour la suite. Hatori est une jeune fille branchée et malgré ça elle reste une grande romantique, incapable de se détacher de cet amour d’enfance. Les sentiments qu’elle éprouve sont retranscrits avec beaucoup de justesse, et l’humour présent ( le  sarcasme de Rita, les remontrances de Nakajima – l’amie de Hatori- ) coupent le rythme romantique du manga et font respirer le lecteur, cela devient alors léger et facile à lire. Vraiment un très bon manga.

 

Mon petit coup de coeur, un bijou d’humour et de réalisme ! Très similaire à Switch Girl dans sa description franche et honnête des personnages, No longer Heroine est aussi « plus frais quelque part ». Hatori est une lycéenne amoureuse de son ami d’enfance, Rita, un Don Juan pas possible, qui passe d’une fille à l’autre comme on change de chemise. Autant dire que pour déclarer sa femme à un type pareil, il faut du courage et beaucoup de détermination. Mais Hatori a confiance, elle sait qu’elle est « l’héroïne » de sa propre histoire et qu’elle sera surtout celle de l’histoire de Rita. Mais « ô rage, ô désespoir » quand une otaku de base, une binoclarde de base, lui « pique » Rita, en se déclarant à lui après une embrouille au sujet de brimades. La petite Adachi semble effectivement plaire à Rita, qui, pas moins flegmatique pour un sou, affirme alors à Hatori qu’il ne sortirait avec Adachi s’il ne l’aimait pas. C’est au tour de Hatori de chercher à devenir l’héroïne principale de son histoire !!

 

Clara