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Conte:Les 6ème2, CM2 de l’Abeille et Florence ferin, conteuse professionnelle, vous offrent leur conte…

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C’est l’aboutissement de 3 séances de travail que vous présentent nos élèves aujourd’hui.

Les élèves ont travaillé à partir de mots qu’ils ont proposés à la conteuse Florence Ferin et ils ont mis en forme un conte inventif et merveilleux.

La dernière séance s’est achevée avec un goûter festif pour tous.

Deux filles, Tunisie, Noir, Puceron,  Table basse, trou tapis, homme feu, camping océan indien, maison hantée, fantôme vampire,  forêt, montagne enneigées, tigre écurie, cheval, centaure, corbeau, singe, hamster dame
puceron

Il était, il n’était pas,
Le temps n’a pas grande importance dans l’histoire.
Il y avait un garçon et une fille qui vivaient avec leurs parents. Tout était bien, dans le meilleur des mondes…
Un jour, ils sont partis en vacances de l’autre côté de la Méditerranée, dans une ville de Tunisie.
Ah, les vacances !!! Enfin les vacances !! ça faisait des années qu’ils en rêvaient, parents et enfants, toujours à courir, toujours à courir !
Plusieurs jours ont passé. Un jour, ils ont décidé de visiter  la médina, se sont promené, ont apprécié. C’étaitles enfants se sont rendu compte qu’ils étaient seuls. Les  parents avaient disparu ! Ils lesont appelés : Papa ! Maman ! Les enfants ont cherché dans la ville. Partout, ils ont cherché !
Mais où sont-ils passés ?
Soudain, dans une petite ruelle, ils ont été attirés par un bruit, un tout petit bruit :
T’entends ? dit la fille.
Quoi, j’entends rien ! dit le garçon.
Mais si écoute ! Quelqu’un nous appelle !
N’importe quoi !
Suis-moi, dit la fille, ça vient de là !
Ils se sont  retrouvés à l’entrée d’une maison, devant une porte bleue. La fille a regardé :
– C’est un puceron qui nous parle !
– Un puceron qui parle ?? T’as déjà entendu un puceron parler, toi ?
– Non, mais il nous propose d’entrer… On entre ? beau ! Mais soudain,

Et ils sont entrés. Dans la maison, il faisait sombre et il n’y avait personne.
Oh la la !  Moi j’ai peur des fantômes ! dit la fille.
Et si c’était un Vampire qui nous attirait dans un piège ? Viens, on s’en va ! On ne reste pas là ! dit le garçon.
Mais au moment de partir, ils ont entendu du bruit à l’étage, en haut de l’escalier… Alors ils ont grimpé au premier. Là haut, au moins, ils voyaient de la lumière ! Et ils sont arrivés dans une grande pièce recouverte de tapis colorés. Il y avait là un homme, assis sur un des tapis, un drôle de bonhomme à tête de singe qui riait dans ses moustaches :
Eh alors, vous m’avez jamais vu ? Vous êtes bêtes ou quoi ? Asseyez-vous et buvez le thé. Je vous l’offre.
Nos parents nous ont dit de ne rien accepter d’un étranger, dit le garçon.
Ici, c’est toi l’étranger ! T’es bête ou quoi ! Allez, bois !
Sur la table basse, où ils se sont installés, le thé à la menthe était délicieux et les gâteaux très sucrés.
Mais tout à coup, les enfants ont senti la table bouger ! Le tapis s’est soulevé et ils  se sont envolés, comme dans les mille et unes nuits.
Bon voyage les enfants ! Et quand vous reviendrez, ne soyez pas bêtes, soyez polis ! Vous entendez ?
Oui, les enfants entendaient, même s’ils étaient déjà loin, loin au dessus de la ville, loin !! Ils ont voyagé au dessus des déserts, des oasis et des montagnes enneigées et se sont posés finalement à l’entrée d’une forêtils distinguaient une maison blanche et à côté, ce qui semblait être une écurie. Comme la table s’était posée, ils ont bien été obligés de marcher.
Mais soudain :
T’entends ?
Oh ! ça ne va pas recommencer ! Non, j’entends rien !
Mais si écoute ! Quelqu’un nous appelle !
N’importe quoi !
Suis-moi, dit la fille, ça vient de là !
Et ils se sont approchés d’un tapis posé à même le sol et dessous, ils entendaient un rugissement.
ça fout la trouille, hein ! dit la fille.
Viens, on s’en va ! dit le garçon.
C’est peut-être quelqu’un qui est coincé. On peut peut-être l’aider ?
Ils ont pris le tapis, chacun d’un côté et dessous ont découvert un trou et au fond du trou :
Un tigre ? Mais il n’y a pas de tigres en Afrique !!
Oui, dit le tigre, mais moi j’étais dans l’Océan Indien et je marchais  tranquillement dans ma forêt quand je suis tombé dans un trou sans fond et depuis je désespère au fond de celui-ci. Il fallait bien que quelqu’un me tire devous m’aidez à sortir ?
Mais tu vas nous manger !!
N’ayez crainte, je suis assez nourri, avec tous les animaux qui sont tombés ici, j’ai mangé pour dix ans !! Et j’ai des principes, je ne mange jamais ceux qui me sauvent !! Allez !!
Les enfants ont coupé un arbuste et ont jeté les branches au fond du trou, assez pour que le tigre puisse sortir.
Merci les enfants, merci ! Vous avez l’air fatigués, grimpez sur mon dos, je vous emmène ! Allez, où va-t-on ?
Nous avons repéré une maison de l’autre côté de la forêt, on pourrait y aller, pour manger et dormir ?
Accrochez-vous, c’est parti !
Arrivés aux abords de la maison, là, juste au dessus de leurs têtes,
Croa, croa !!
un corbeau s’est mis à tourner pendant que devant eux un rideau d’arbres s’élevait, un mur d’arbres et unhomme de feu s’est dressé :
Faites demi-tour ! Ici, c’est la maison du corbeau, n’y allez pas !! Le corbeau est un sorcier !
Il faut bien se reposer et manger non ? Laisse-nous passer.
Qu’il en soit fait selon votre désir. J’écoute et j’obéis.
L’homme de feu leur a frayé un passage en brûlant les arbres trop serrés. FFouahhh !
Quand ils sont arrivés devant la maison, un homme est sorti, un grand homme maigre en smoking noir :
Bienvenue mes amis ! Oh quel bel animal de compagnie vous avez là ! Entrez, mais entrez donc ! Permettez-moi de me présenter, Maître Corbeau pour vous servir…
Il a l’air gentil ! dit la fille
Peut-être mais moi, je me méfie quand même ! dit le garçon.
– Tu as raison, on n’est jamais assez prudent, la preuve, moi, tomber dans un trou, il faut le faire, hein ?
A peine étaient-ils entrés que Maître Corbeau a fermé la porte à clé. Ils ont mangé sans se dire un mot et sontse coucher dans une chambre où il y avait déjà une invitée :
–  Vous aussi vous êtes piégés ?
Enfouie sous les couvertures d’un lit cage, une jeune femme pleurait.
Mais qu’est-ce que tu fais là ? Tu es prisonnière ?
Princesse je suis, Princesse Hamster, Hamster Dame, on m’appelle et ce vilain corbeau m’a enlevée car il veut m’épouser !! Mais moi, je ne l’aime pas !
Eh bien, dit le tigre, demain matin, quand il nous apportera le petit déjeuner, il va entendre parler de moi ! Laisse-moi ta place dans le lit cage.
Et la nuit a passé. Le lendemain, Maître corbeau a ouvert la porte :
Alors ma jolie, bien dorrrrmi ?
RRRoui !
Le tigre lui a sauté dessus, l’a griffé et l’a mangé.
Pas très tendre, le corbeau !! Allez, maintenant, on s’en va ! Allons prendre un cheval à l’écurie, je ne pourrai pas vous porter tous les trois !! sombre. Au loin, là ! Allez, allés

A l’écurie, ils n’ont trouvé qu’une seule monture, un cheval à tête d’homme, un Centaure ! Magnifique !
– Je veux bien aller avec lui, dit la Princesse, il me plait beaucoup !
Et les voilà partis, tous les cinq : les deux enfants, le tigre, la princesse et le centaure. Ils ont voyagé, traversé des déserts, des oasis, se nourrissaient de dattes et d’autres fruits frais. Ils ont gravi des montagnes enneigées, buvaient l’eau des sources et ils sont arrivés à l’entrée d’une grande ville. Ils se sont perdus dans  unde rues et se sont retrouvés devant un grand magasin de voitures :
J’ai mon permis, dit Hamster Dame, on pourrait en louer une, je peux conduire !
Je préfère continuer sur mes quatre sabots, Ma Belle ! dit le Centaure, Tu n’es pas bien sur mon dos ?
Oh, si !! labyrinthe

Et ils ont continué pendant des jours et des jours et ils sont arrivés enfin dans la ville des vacances, celle queles enfants visitaient avec leurs parents. C’était jour de marché : sur la place centrale, les marchands étaient installés et au milieu d’eux, un homme était assis sur une pile de tapis colorés :
Oh, dit la princesse, j’adore les tapis !!! Je voudrais bien en acheter un !!
Elle s’est approchée et les autres l’ont suivie.
Combien pour celui-ci ?
10000 dinars Princesse !
Il me plait, mais je n’ai rien pour le payer !
Tu crois peut-être que je vais t’en faire cadeau ? T’es bête ou quoi ?
Mais dis-donc, espèce de malotru, sais-tu qui je suis ? Je suis une Dame ! Hamster Dame !!
Ne t’énerve pas, dit le garçon, restons polis ! Il a raison ! Comment gagnerait-il sa vie, si personne ne le payait pour ses tapis ?
Hé, mais je te connais toi ! Et toi aussi, jeune fille ! Vous ressemblez étrangement à ce couple de Français quidans la ville à la recherche de leurs enfants disparus !
Saurais-tu les retrouver ? disent les enfants en choeur.
Bien sûr ! Je connais la ville comme ma poche, vous êtes bêtes ou quoi ? Mais, je suis bête, vous pouvez lestous seuls, il suffit de tendre l’oreille.
Et le vieil homme a ri, les enfants aussi. Ils l’ont remercié pour son aide et quand ils se sont retournés pour partir, la Princesse Hamster avait disparu, sans doute sur le dos de son beau Centaure. court retrouver

Alors les enfants sont partis sur le dos de leur ami le tigre. Et tout le monde se retournait sur leur passage. Untigre en Afrique, on n’avait jamais vu ça !!
Tendre l’oreille, c’est bien joli, dit le garçon, mais vers quoi ?
Vers l’infiniment petit ! Suis moi ! dit la fille.
Ils ont parcouru les ruelles de la médina, oreilles tendues, yeux grands ouverts et bientôt :
T’entends ? dit la fille
Oui, j’entends, dit le garçon, l’appel du puceron !

Ils se sont retrouvés, comme au premier jour, devant la porte bleue, ils ont ouvert et dans la grande pièce toute illuminée, ils ont retrouvé leurs parents.  Ils se sont embrassés et ont fêté les retrouvailles, mais quand les enfants ont conté leur histoire, bien sûr, les parents n’ont pas voulu les croire.
Vous ne nous croyez pas ? Eh bien venez voir qui nous attend de l’autre côté de la porte bleue ?
Et quand ils ont ouvert la porte, le tigre avait disparu.
Est-il resté en Afrique ou bien est-il retourné chez lui ? Ceci est une autre histoire…
Quand au puceron, il était tellement petit que personne ne l’a plus  jamais vu !

Créé avec Florence Férin,
à partir des idées des élèves de CM2 et de 6ème de La Ciotat.
Mars 2010


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