Fréderic Ganga:Rencontres poétiques avec nos élèves des options lecture et écriture
Nos élèves des options lecture et écriture ont eu le plaisir Mardi 13 Novembre dernier, de débuter une série de quatre séances d’expression écrite et orale avec Frédéric Ganga, poète.
Lors de cette première séance, après une présentation de son activité de poète et de « crieur de rue », Frédéric a initié un petit jeu poétique (le jeu de la pyramide) .
Les enfants ont composé tous ensemble un petit texte, en jouant sur les mots et les sons; une invitation ludique à la découverte de la poésie!
Calligraphie et enluminures:Les élèves de l’Option écriture vous présentent leurs productions
Les élèves de l’Option écriture ont réalisé des marques-page enluminés à la peinture et au pinceau fin.
Ils ont aussi expérimenté la plume d’oie.
Auparavant, on utilisait aussi celle de l’aigle, du cygne ou du dindon… et celle du corbeau et du canard pour les travaux minutieux. Chez nous, elle est surtout présente du Vème au XVIIIème siècle , mais elle était déjà utilisée par les Egyptiens…
Les enfants ont aussi utilisé la plume métallique pour former des alphabets.
Ce n’est qu’au XIXème siècle que la plume de métal se développe en Occident. En Angleterre d’abord, puis en France, la plume métallique adopte toutes les formes et mêmes toutes les couleurs !
On distingue la plume dont la pointe coupée est inclinée, la plume carrée coupée droite et la plume au bout pointu.
Quelques tâches d’encre et beaucoup de patience plus tard, les élèves ont réalisé de belles pages calligraphiées !
Textes poétiques des élèves de l’option écriture…suite
Le a est furax
Dans le ciel il y a de la rage
S’approchant des orages.
Allons à l’abordage
Un mirage,
Une goutte dans l’âme,
Une grande flamme
De rage.
Le temps qui passe
Le monde s’arrache
L’extinction de l’image.
Guillaume Fontaine
Le é est éblouissant
Dans le é des œillets ensoleillés
Les étés colorés
Le bébé bercé
Un souhait balayé
Écoutez cette mélodie mélancolique
Regardez ces éléphants danser
L’émeraude précieuse
Tu éclaires les éclats de verre
Lucie Maarek
LE I EST IMMORTEL
Le i déborde de vie.
Il évite toujours le pire.
Il a beaucoup d’énergie.
Il rit sans cesse.
Son imagination est débordante.
C’est un loisir infini.
Il peut être immense.
Il peut aussi être petit.
Il est la lumière des rivières.
Le i est millénaire et sera toujours là dans ta vie.
BOISSIER Loïc
Le é est élégant
Dans le é d’éblouissant
On entend s’élever
De grands éléphants
Des écumes,
Des échanges
Des écailles
Un jeu d’échec effrayant
Une écriture gigantesque
Une écharpe
Des échasses
Une éclipse du soleil
Ikram Remmache
Le A est naturel
Dans le A du chat angora
L’abeille à l’abri des orages
Aux alentours du Sahara
Le battement d ‘aile,
D’un papillon fait signe au cheval
Un lapin détale
La baleine nage dans l’atlantique.
Camille Joucla
Le i de L’Italie
L’Italie est un très beau pays
En face de l’île de Capri
Se trouve la baie de Napolie
Il y a aussi la ville de Modena
Là où habitait le ténor Luciano pavarotti.
En Italie se trouvent le plus belle voiture du pays :
la férarri.
Dans la ville de venise tous se réconcilient.
Toutes ces villes et îles que je vous site ,je n’y suis jamais allée mais j’espère qu’un jour je partirai d’ ici pour allée voir ce beau pays ,l’Italie.
Fiona Di Maria Venturino
Le i est petit
Dans le i il y a la vie.
Le i est endormi.
Il vit dans son lit.
Il lit.
il rit.
Il est inconscient.
Il est invisible.
Il incompréhensible.
Il est dans l’univers.
Il est millionnaire.
Timmy Caietta
Le ou est outrageant
Dans le ou d’outremer
S’éloignent de l’ouragan
Des sourires foudroyants
Ravageant l’ univers tout doucement
Lætitia SAVELLI
Le I et idéal
Dans le i de Italie
Se cache une ville nommée Venise
Dans laquelle les séparations se réconcilient
Dans cette île l’univers est magique
Les cartes de l’Italie me font sourire
Cette ville pour mes amies est splendide
Là-bas on mange des spaghettis
C’est la vraie vie
Jade Ortiz-Olivieri
Le O de océan
Dans le O de cachalot
S’éloignent du cachot
Les bord de l’horizon
Un hippopotame
Un petit hippocampe
Un coquillage
D’une colombe
Du Nord
De l’Océanie
Tu regardes l’océan
Silya Saïghi
Le o est rigolo
Dans le o tout est gros
Sur ma feuille indigo
Les chevaux frottent leur enclos
Un ruisseau lointain
Vient s’écouler dans l’océan
Un joli morceau de mot
Tombe du ciel soudainement
j’imagine un soleil ovale
Carla-marie LEPRUN
Les élèves de l’option écriture vous présentent leurs textes…
Voici les premiers textes des élèves de l’option écriture:
Le soleil brillant déboule de la colline
Pour me séparer de cet endroit,
il y a a tout le temps.
Le lilas est tout en fleur
Autant rêver d’aimer l’écume de la mer.
Carla -Marie Leprun
Je connais ta voix par coeur
Les pays ont les rivères pour miroir
Les mirages du soir prennent leur départ
Ils ont la voix douce et les gestes legers
Nuit noire comme l’ébène
Plutôt que dormir je danse
Un frisson d’amertume dans le coeur.
Camille Joucla
J’ouvrirai les ténèbres
Pour rêver d’amour et de mer
Je saute dans la nuit
La musique réveille le soleil
Le bonheur est venu à moi.
Guillaume Fontaine
Le U est juste
Dans le U de la lune
S’éloignent de la dune
Une plume
De l’écume
Une petite bulle
Une libellule
Elouan TOURNEUR
Tu vas me parler, une dernière fois
Mais qui bouge? Qui gémit? Qui hurle?
Le bruit réveille l’enfant
Je tomberai dans les ténèbres
Il y a mes yeux qui cherchent un baiser
Stablot camille
le ou est doux
Dans le ou du chou
il ya dégout et parfois amour
un nounours tout plein de douceur
un hibou qui aime le boulgour
le loup qui veut jouer aux boules
le kangourou en ouate
le coucou d’un bambou
tu engloutis sans oublier ton coulis de neige
Camille Stablot
Le o est un océan
Dans le o de l’horizon
Les mâts des bateaux
Emportent le trésor
De l’or,
Un port,
Des oiseaux,
S’envolent là haut
Le soleil plonge dans l’eau
Sarah Constanza
Le i de splendide
Dans le i de la colline
On entend des bruits
Qui proviennent de l’écurie.
Il y avait une énorme pluie
C’était un jeudi
Le temps n’était pas très joli
Le bruit qui venait de l’écurie
ressemblait au son quand tourne un fresbie.
Fiona Di Maria Venturino.
Le ui d’un petit bruit
Le bruit de la nuit
Le crissement des buissons
Le cui-cui des oiseaux
L’huile qui crépite dans la poêle
Le biscuit qui croustille
La cuillère qui tinte
La pluie qui tombe
Le chuchotement du ver luisant
L’écho dans le puits
Un bruit fuyant
J’écoute la nuit qui fuit les ennuis
MONCE Eglantine
Le U est unique
Dans le U de urubu
S’approche l’univers
La ville d’Ulysse
La lune ultime
La pureté de l’air
Le pustule d’une sorcière
L’illustration d’une illusion
Une dune de sable doux
Une bulle lucide
Une sucrerie inattendue
Camille SAVE DE BEAURECUEIL
Le a est malade
Dans le a de Tamara
S’éloignent de l’Espagne
Le bord des plages
Un lac
Un petit chat
Un champ
Des pétales de fleurs
CAMILLE CERCHI
Le U est perdu.
Dans le U de la lune,
S’éloignent sans être convaincu,
Le bord de la rue,
D’un petit intrus,
Un bruit inconnu,
Un salut,
Une pluie de rubis,
Une rumeur d’amour vaincu
Tu regardes la houle endormie
Justine Usseglio
Le ciel est venu
J’écoute , j’écoute
Je regarde là-haut la nuit
ma mémoire revient les jeudis
l’oiseau réveille la maison
tous les jours d’une musique rebelle
je n’ai jamais trouvé l’amour
d’une vie qui joue de la flûte
il ya toute la forêt.
Tamara Arnoult
Quand la vie est sage sous les nuages
Il y a mes yeux qui cherchent des souvenirs
J’ai dans l’âme une histoire que nul ne peut atteindre
De la lune des nuits d’été au soleil de printemps
Des écumes de mer ont bercé mes poésies.
IKram Remmache
Je rêve dans la nuit
Je connais tout par coeur
Je souris à la vie et j’ai peur de la nuit.
Mes yeux cherchent le bonheur
En rêvant de connaître les secrets de la mer.
J’entends le battement d’un coeur
A moi ce coeur amer.
Telma Poizat
Autant rêver de découvrir les secrets de la mer
La fleur des îles aux pétales de foudre
Amour clair, haine sombre
Le temps qui court
Une vie à moi cette vie changeante
L’avenir en moi construit son nid
Ma mémoire bat dans les ténébres.
Sarah Constanza
Il ya mes yeux qui regardent ton sourire
Comme la vie est éclatante sous les étoiles
Il ya tout le bonheur ici
Salut o petit matin étincelant
Le soleil jaune brille au travers du fleuve.
Fiona Di maria Venturino
Tu vas m’oublier dans quelques années
La peine en moi pourra creuser la terre
Autant rêver de voir le secret de la mer
Les roses pleurent leurs coeurs meurtris
Les violons valsent comme une feuille d’automne
J’entends les echos de ton rire
Plutôt que de souffrir, je ris.
Justine Useglio
Quand l’ombre est partie sous la nuit
Soirée claire comme un miroir
Les roseaux plongeaient leurs tiges dans l’eau triste
Un frisson d’horreur m’a traversée
J’ai pensé, j’ai pesé les mots, j’ai réfléchi à tes paroles
Mais je n’ai jamais compris
Cette déclaration d’amour qui toujours me rappelle
Toutes les déceptions d’un coeur malheureux.
Eglantine Monce
Il y a mes mains qui cherchent tes cheveux.
Cette marche longue qui jamais recommence.
La nuit est claire comme le feu du dragon.
Les poissons ont les vagues pour miroir.
Le feu réveille la pluie.
La neige froide mouille la montagne.
J’imagine, j’imagine
une belle histoire, une triste journée
Qui chante? Qui écrit? Qui joue?
Camille Cerchi
Option écriture:Calligraphie et enluminures
Voici quelques unes des lettrines réalisées par les élèves de sixième de l’Option écriture, menée par Mmes Tourneur et Sassatelli.
Venez découvrir les autres au CDI!
Nos élèves publiés par le Centre international de Poèsie dans le cadre du Forum de la Poèsie 2010
Ce petit recueil est à votre disposition dès la rentrée au CDI pour consulter les textes poètiques des élèves de la classe écriture, publiés par le CIPN.
Bonne lecture!
Mise en voix des textes poétiques des élèves de la classe écriture:un comédien pour les guider
Farid Chebout, comédien , intervient à trois reprises pendant deux heures pour aider les élèves de la classe écriture à « mettre en voix » leurs textes poétiques , élaborés dans le cadre du travail avec le poète Arno Calleja.(voir précédent article)
Les élèves, après quelques exercices de théâtre sur le corps et la voix, apprennent à « dire » le texte avec le ton et l’énergie qui convient.
Voici les textes sur lesquels les enfants travaillent.
En général un bouquet de fleurs tient dans la main,
plein de douceur
Mais du fond de ses prunelles,
il prend déjà le chemin de la poubelle.
En général un bouquet de fleurs nous embaume de bonheur
Mais il se fanera et le bonheur disparaîtra.
En général un bouquet de fleurs désigne quelque chose
en dévoilant ses couleurs
Mais le lendemain toutes les couleurs pleurent.
Amélie Vigier, Lou Fouet et Luna Huynh
Le livre n’est pas fini, il reste à lire des panneaux, des pare-brises, des portes, des parlottes, des papiers, des parures. Je dois lire le livre des lascars, des larmes, des larves, des lagons, des limousines, des lions et des lionnes.
J’ai déjà lu le livre des vaillants, des valses, des varans mais j’ai aussi lu le livres des serpents, des serpentins, des serpentines, des seigneurs, des saintes, le livre des dessins et le livre qui descend.
Louise Aquadro
On dit que les chansons d’amour sont pour les romantiques
mais elles intéressent parfois les gros durs.
On dit que les chansons d’amour nous dévorent le cœur
mais parfois elles nous grignotent le foie.
On dit que les chansons d’amour sont pour les gens qu’on aime
mais parfois elles sont pour ceux qu’on déteste.
Louise Aquadro, Pauline Milhaud et Tocze Tiffany
On a l’habitude de penser
que les filles sont calmes et gentilles
mais parfois non.
On a l’habitude de penser
que les filles font très bien la cuisine
mais la plupart des grands-chefs sont des garçons.
On a l’habitude de penser
que les filles sont coquettes
mais elles se creusent aussi la tête.
Justine Eva Lucie
Les arbres sont verts
ils ne sont pas bleus
s’ils étaient rouges
nous serions en automne.
Le cheval est noir
avec une tâche blanche
on dirait un éclair dans un ciel sombre
Clémentine Ansel
Toutes les murailles du monde enferment tous les chênes du monde, tous les chênes du monde écrasent tous les amandiers du monde mais les chênes sont écrasés par tous les baobabs du monde, accrochés à toutes les branches des baobabs du monde il y a les conifères, les pins ont peur de tomber si bien que leurs aiguilles tremblent dans le vent, les sapins agglutinés aux branches se sont endormis, les mélèzes souples et élastiques font des figures acrobatiques, mais toutes les murailles du monde cèdent sous le poids du rien.
Tous les mots du monde se sont échappés en phrases, elles ne veulent plus rien dire, Ponctuation reste seule avec Phrase, et s’en va.
Clémentine Ansel
Vous bougez
lentement
silencieusement
vous vous arrêtez
instantanément
momentanément
vous recommencez
rapidement
nettement
vous vous stoppez
distinctement
définitivement
vous réfléchissez
activement
très longtemps
vous méditez
sagement
posément
vous pleurez
tristement
bruyamment
vous rougissez
honteux
regrettant
vous riez
gaiement
joyeusement
définitivement
Clémentine Ansel
Tous les présidents du monde
habillés comme des pingouins
sérieux froids et sévères
ont des chiens de garde enragés
qui mordent
qui dévorent tout ce qui
leur passe sous la dent
Laura Boukli-Hacene
Tu es
tu aimes ça
tu aimes être
tu es donc tu aimes
tu es un être
être un être c’est aimer
tu es
tu aimes cet être
donc tu es
aimer c’est être
être c’est aimer
tu es vivant
être vivant c’est aimer
être c’est aimer
donc être vivant c’est être
Mario
Sur un nuage j’ai dormi. Il était froid, il était mouillé, et gris. Il y avait aussi Cupidon. Je n’ai pas aimé dormir sur un nuage de pluie.
J’ai dormi sur les flammes, il faisait chaud, un peu trop chaud, je transpirais, j’ai vu le diable. J’ai cru que j’étais dans un spa. J’y étais.
J’étais sur une fleur, elle était belle. Il y avait une abeille, elle m’a piquée, je n’ai rien dit, car je dormais. Je dormais sur un lit de pétales.
Yellis
Tu marches, tu marches sur les nuages, c’est doux, doucement, douloureux, dommage, tu redescends, tu redescends sur terre, tu es triste et tu pleures, tu t’étonnes, tu résonnes, tu marches pour oublier, tu marches dans l’herbe, tu t’allonges, tu t’allonges dans l’herbe et tu t’endors, et tu marches, tu marches dans le rêve, c’est doux, doucement, douloureux, dommage.
Noémie Commier
La poubelle est pleine de bonbons, de balles, de boules, de bombes, de bébés, de biberons, de billes, de ballons, de bidons, de bières, de baobabs, de bananes, de babouins, de bourses, de bateaux, de bouchons, de barbecues, de barreaux, de beaux bureaux. Les éboueurs arrivent. La poubelle est vidée de piments, de poulets, de poivres, de poules, de panneaux, de pare-brises, de paparazis, de pantalons, de papiers, de portes, de pliages, de parents, de piles, de pas, de poneys, de poussins, de pirates, de poèmes, de poésie, de poissons, de poison.
Luna Huynh
Je t’orage ( te déteste )
Je te journal ( t’informe )
Je te clef ( t’enferme )
Je te coeur ( t’aime )
je te livre ( t’instruis )
je t’oiseau ( te fais voyager )
je t’alarme ( te crie dessus )
je te pinceau ( te dessine )
je te puzzle ( te reconstruis )
Alix
Il y a des pas dans le couloir
des lumières blafardes
je ne dors pas souvent
quand je suis chez mes grands parents
je regarde les nuages
j’avais cinq ans d’âge
je sors mes crayons
quand je suis dans l’avion
je sens le tango de l’eau
dehors, il fait beau
j’ai mal au coeur, je mets mon chapeau
quand je suis en bateau
Alix
Les mots dansent, dansons, dansez, danseront, ont dansé, se mettront à danser, les mots dansent une danse dansante, chantante, valsante, éblouissante, souriante, foudroyante, bouleversante, les mots dansent un
alphabet, un alphabet phonétique, international, constitutionnel, élastique, grammatique, dramatique, hypodramatique, apocalyptique, hiéroglyphique, pictographique, photographique, énergétique.
Les mots s’immobilisent, les verbes s’écrasent au sol, les adjectifs s’endorment, les adverbes disparaissent, les noms propres se décomposent, les pronoms se taisent, ils se taisent à jamais.
Collectif
Tous les mots du monde sont des mots doux et des mots durs,
tous les mots du monde ont des sons étranges,
parfois blanc, parfois noir.
L’imaginaire
est un étrange
fil magique qu’on ne peut contrôler
Tiffany
Je respire sur le sable chaud, le soleil me caresse le visage, une douce chaleur m’entoure le corps, je rêve de magie, je rêve de musique, je souris, j’entends l’eau, l’océan pacifique peut être, ou l’océan atlantique, ou l’océan indien, je ne sais pas, le monde est si vaste, si grand, et je connais si peu d’endroits, je connais de petits villages, je connais des mers des rivières et des fleuves, j’entends les vagues qui se cassent sur le sable chaud, un beau son, mélodique, vrai, le ciel est rose, bleu, le soleil me réchauffe, le soleil me brûle, mes pieds sont dans l’eau, une eau claire, froide et salée, je reste couchée, les yeux fermés, à attendre que le sommeil vienne, j’attends depuis longtemps, peut être quelques instants, peut être quelques années.
Tiffany Tocze
Initiation aux masques de la commedia dell’arte avec les classes de 6ème et 5ème de Madame Tourneur
Les élèves des classes de 6ème 6 et 5 et 5ème 5 de Mme Tourneur (professeur de français) recevaient Lundi 19 Avril 2010 au CDI un comédien Farid Chebout, pour une initiation aux masques et à la Commedia dell’arte.
Après un rapide historique, Farid a évoqué les troupes et le statut de comédien à l’époque.
Il a abordé aussi le rite du masque: Ne pas mettre les doigts dans les orifices des yeux, la cagoule de soie avant le masque, le dos tourné aux spectateurs pour enfiler l’objet et rentrer dans la peau du personnage à jouer…
Après une présentation des personnages principaux de la commedia , de leurs rôles, leurs attitudes et postures, Farid chebout a endossé chaque personnage et son masque .
Ainsi, Le masque d’Arlequin noir évoque facilement le visage d’un africain… Il évoquerait en réalité les charbonnier de Bergame (ville d’origine d’Arlequin, rappelons-le) au visage couvert de suie. Son masque se compose d’un demi masque et d’une mentonnière noire. Les sourcils et la barbe sont composés de longs poils noirs hérissés. Le front et les sourcils sont très nettement arqués, renforcant les joues creusées du pauvre zanni, toujours affamé. Les yeux, deux ronds minuscules, évoquent la ruse ou la gourmandise. D’ailleurs, le champs de vision restreint par l’étroitesse de ces trous explique la démarche sautilleuse, par rapides petits pas, du personnage : les acteurs, en effet, devait pouvoir surveiller leurs pieds et éviter les obstacles. Quant à la bosse sur son front, on peut supposer qu’il s’agit d’une ébauche de corne diabolique… Mais peut-être s’agit-il tout simplement d’une verrue, d’une malformation de naissance ou encore d’un coup reçu sur la tête…





Un masque rouge avec un long et fier nez ? Sans aucun doute, voici Matamore, le Capitaine, dont la hardiesse n’a d’égale que sa lâcheté ! Il arbore également de furieuses moustaches hérissées, « véritables chevaux de frise défendant les approches d’une citadelle trop facile à prendre » (Pierre-Louis Duchartre, La Comédie italienne (1924)).
Les personnages de la Commedia:
- les zannis (valets du petit peuple) : Arlequin (personne joyeuse, bon vivant), Scaramouche (le versant méchant d’Arlequin), Mascarille (fripon, intrigant, maître en fourberies), Brighella (l’aubergiste), Pagliaccio (le souffre-douleur)…
- les vieillards (citadins les plus extrêmes) : Pantalon (vieux barbon amoureux d’une jeune fille), Cassandre, le docteur…
- les soldats (fanfarons et parfois peureux) : le Capitan, Matamore, Coviello, Spavento…
- les amoureux (ingénus mais aussi ingénieux à tromper les vieillards) : Isabella, Colombine (qui fait parfois partie des zannis)
Les élèves ont aussi improvisé sur une scenette à l’italienne devant leurs camarades.
Expérience inédite et réussie…Les élèves étaient séduits!
Arno Calleja et la classe écriture vous présentent leurs textes poètiques…
On a l’habitude de penser que les livres que l’on n’a pas lu seront sûrement passionnants, pourtant, on n’en sait rien, on ne les a pas lu pour l’instant.
On a l’habitude de penser que les livres que l’on n’a pas lu ne nous plairons pas, pourtant, quand on commence à en lire un, on ne s’arrête plus.
On a l’habitude de penser que les livres que l’on n’a pas lu ne sont pas intéressants, pourtant, ils nous plongent dans un univers constant.
Amélie Vigier, Luna Huynh et Lou Fouet.
En général une maison est carré et rarement en mousse.
En général une maison ne se laisse pas habiter par n’importe qui, mais si elle est très polie.
En général une maison a un toit, un toit en pente ou un toit plat mais en général elle a une toiture.
En général une maison est : carrée, colorée, toiturée, mais quand elle tombe en ruine elle est en général : cassée, ruinée, enveloppée de poussières.
On dit que les lunettes noires portent malheur mais parfois elles nous sont utiles lorsqu’il y a du soleil.
On dit que les lunettes noires donnent des boutons.
On dit que les lunettes noires nous empêchent de bronzer mais si on les enlève on sera café au lait.
On dit que les lunettes noires sont à la mode mais parfois personne n’en porte.
On a l’habitude de penser que penser à rien est impossible mais c’est seulement l’avis des scientifiques.
On a l’habitude de penser que penser à rien n’est rien pourtant on a toujours quelque chose dans la tête.
On a l’habitude de penser qu’en ne pensant à rien on ne fait rien pourtant on peut faire quelque chose, mais toujours en ne pensant à rien.
On a l’habitude de penser qu’en ne pensant à rien on a quelque chose dans le coeur pourtant c’est vrai.
Madison Giglio, Clémentine Ansel, Aya Remmache et Pauline Damblon
On dit que les sens interdits nous disent de ne pas passer par là mais parfois on ne les calcule pas.
On dit que les sens interdits ne sont pas toujours respectés mais parfois on est obligé de les suivre pour ne pas s’accidenter.
On dit que les sens interdits ne connaissent que l’aller mais parfois, ils essayent d’y retourner.
Lou Fouet, Amélie Vigier, Luna Huynh
En général les cheveux tombent comme ils poussent, mais ils poussent plus vite qu’ils ne tombent.
En général les cheveux sont un reflet de la personnalité, mais uniquement quand il y en a.
En général les cheveux sont brillants, mais uniquement quand on les entretient.
Manuel Caliendo, Noé Gardon et Dorian Tachet
On a l’habitude de penser que les fêtes foraines sont faites pour les enfants alors qu’elles sont pleines de petits et de grands.
On a l’habitude de penser que les fêtes foraines ne durent qu’un temps mais parfois elles sont là pour l’éternité.
On a l’habitude de penser que les fêtes foraines attirent beaucoup de monde alors que certaines sont des fêtes désertes.
Noémie Commier, Laura Boukli-Hacene et Andrea Tafanelli
En général un bouquet de fleur tient dans la main, plein de douceur
Mais du fond de ses prunelles, il prend déjà le chemin de la poubelle.
En général un bouquet de fleur nous embaume de bonheur
Mais il se fanera et le bonheur disparaîtra.
En général un bouquet de fleur désigne quelque chose en dévoilant ses couleurs
Mais le lendemain toutes les couleurs pleurent.
Amélie Vigier, Lou Fouet et Luna Huynh
Le livre n’est pas fini, il reste à lire des panneaux, des pare-brises, des portes, des parlottes, des papiers, des parures. Je dois lire le livre des lascars, des larmes, des larves, des lagons, des limousines, des lions et des lionnes. J’ai déjà lu le livre des vaillants, des valses, des varans mais aussi j’ai aussi lu le livres des serpents, des serpentins, des serpentines, des seigneurs, des saintes, le livre des dessins et le livre qui descend.
Louise Aquadro
En général un miroir reflète la personnalité des gens
mais pas notre beauté intérieure.
En général un miroir peut détruire une vie
mais il peut aussi la reconstruire.
En général un miroir sert à dévoiler une apparence
mais malheureusement ce n’est pas la beauté.
On dit que les chansons d’amour sont pour les romantiques
mais elles intéressent parfois les gros durs.
On dit que les chansons d’amour nous dévore le coeur
mais parfois elle nous grignote le foie.
On dit que les chansons d’amour sont pour les gens qu’on aime
mais parfois elle sont pour ceux qu’on déteste.
Louise Aquadro, Pauline Milhaud et Tocze Tiffany
On dit que les vieilles personnes n’ont pas de cerveaux
mais parfois elles peuvent réfléchir.
On dit que les vieilles personnes savent beaucoup de choses
mais parfois elles perdent leur connaissance.
On dit que les vieilles personnes sont plus sages
mais parfois elles le sont moins.
Eva, Justine et Lucie.
En général une chambre en désordre est pleine d’objets sans dessus dessous
mais on est mieux quand c’est rangé partout.
En général une chambre en désordre n’est pas agréable à vivre
mais on arrive à s’y faire.
En général une chambre en désordre a des objets de partout
dans tous les coins et les recoins
et c’est comme ça qu’elle est bien.
Justine Eva Lucie
On a l’habitude de penser que les filles sont calmes et gentilles
mais parfois non.
On a l’habitude de penser que les filles font très bien la cuisine
mais la plupart des grands-chefs dont des garçons.
On a l’habitude de penser que les filles sont coquettes
mais elles se creusent aussi la tête.
Justine Eva Lucie
Les arbres sont verts
ils ne sont pas bleus
s’ils étaient rouges nous serions en automne.
Le cheval est noir
avec une tâche blanche
on dirait un éclair dans un ciel sombre
Clémentine Ansel
Vous bougez
lentement
silencieusement
vous vous arrêtez
instantanément
momentanément
vous recommencez
rapidement
nettement
vous vous stoppez
distinctement
définitivement
vous réfléchissez
activement
très longtemps
vous méditez
sagement
posément
vous pleurez
tristement
bruyamment
vous rougissez
honteux
regrettant
vous riez
gaiement
joyeusement
définitivement
Clémentine Ansel
Toutes les murailles du monde enferment tous les chênes du monde, tous les chênes du monde écrasent tous les amandiers du monde mais les chênes sont écrasés par tous les baobabs du monde, accroché à toutes les branches des baobabs du monde il y a les conifères, les pins ont peur de tomber si bien que leurs feuilles tremblent dans le vent, les sapins agglutinés aux branches se sont endormis, les mélèzes souples et élastiques font des figures acrobatiques, mais toutes les murailles du monde cèdent sous le poids du rien.
Tous les mots du monde se sont échappés en phrases, elles ne veulent plus rien dire, Ponctuation reste seule avec Phrase, et s’en va.
Clémentine Ansel
Tous les téléphones du monde ont des forfaits
Tous les téléphones du monde ont des jeux
Tous les téléphones du monde font des portraits
Tous les téléphones du monde ont des yeux
Kévin
Tous les présidents du monde
habillés comme des pingouins
sérieux froids et sévères
ont des chiens de garde enragés
qui mordent qui dévorent tout ce qui
leur passe sous la dent
Tous les mots du monde
volent et tourbillonnent
tous les mots du monde
peuvent en cacher d’autres
Laura Boukli-Hacene
Tu pars
tu me parles
tu pinces
tu me presses
tu me pousses
tu ponces
tu portes
tu portes une fleur
tu la plantes
tu l’arrose
tu la soignes
Eva Burgarella
Tous les lave-linges du monde
tournent à l’envers
remontent le temps
les tâches s’envolent
tous les mots du monde
sont prisonniers du dictionnaire.
Tu es
tu aimes ça
tu aimes être
tu es donc tu aimes
tu es un être
être un être c’est aimer
tu es
tu aimes cet être
donc tu es
aimer c’est être
être c’est aimer
tu es vivant
être vivant c’est aimer
être c’est aimer
donc être vivant c’est être
Le miroir de verre
est tombé par terre
Il ne s’est pas cassé juste fissuré
Sur la montagne
se découpe sur la neige
la silhouette d’un corbeau noir charbon
L’arbre est mort ce matin
une grosse feuille est tombée
le vent d’automne semblait la faire voler
Manuel
Sur un nuage j’ai dormi. Il était froid, il était mouillé, et gris. Il y avait aussi Cupidon. Je n’ai pas aimé dormir sur un nuage de pluie.
J’ai dormi sur les flammes, il faisait chaud, un peu trop chaud, je transpirais, j’ai vu le diable. J’ai cru que j’étais dans un SPA. J’y étais.
J’étais sur une fleur, elle était belle. Il y avait une abeille, elle m’a piqué, je n’ai rien dit, car je dormais. Je dormais sur un lit de pétales.
Yellis
tu sautes
tu rebondis
tu tombes
tu te dégonfle
tu rebondis
tu écrabouille
une coccinelle
tu ressautes
tu retombes
sur un caillou
tu te relèves
tu retombes
sur un caillou
tu te crèves
Yellis
Tu marches, tu marches sur les nuages, c’est doux, doucement, douloureux, dommage, tu redescends, tu redescends sur terre, tu es triste et tu pleures, tu t’étonnes, tu résonnes, tu marches pour oublier, tu marches dans l’herbe, tu t’allonges, tu t’allonges dans l’herbe et tu t’endors, et tu marches, tu marches dans le rêve, c’est doux, doucement, douloureux, dommage.
Noémie Commier
Toutes les chaises de bureau du monde sont dans une maison, dans les nuages. Toutes les chaises de bureau du monde renferment tous les secrets du monde. Toutes les chaises du bureau du monde s’envolent dans les airs et s’immobilisent dans tous les nuages du monde.
Pauline
La poubelle est pleine de bonbons, de balles, de boules, de bombes, de bébés, de biberons, de billes, de ballons, de bidons, de bières, de baobabs, de bananes, de babouins, de bourses, de bateaux, de bouchons, de barbecues, de barreaux, de beaux bureaux. Les éboueurs arrivent. La poubelle est vidée de piments, de poulets, de poivres, de poules, de panneaux, de pare-brises, de paparazis, de pantalons, de papiers, de portes, de pliages, de parents, de piles, de pas, de poneys, de poussins, de pirates, de poèmes, de poésie, de poissons, de poison.
Luna Huynh
Tous les mouvements du monde sont des nouveaux langage que l’on lève ou que l’on descend de ses mains. Tous les mouvements du monde sont des signes d’amour, des émotions, des sentiments d’amour et de désespoir que personne ne peut comprendre.
Pauline Milhaud
Le ballon est rond, envoûtant, entouré de forme envoûtante, délirante, marrante, rafraîchissante. Le ballon est rond, il n’est pas ovale, il est ronronnant, activant, arrondissant, arrondi, atténuant, délivrant, divertissant, admirant, galant, reflétant, savant, méchant, admirant, resplendissant.
Pauline Milhaud
Tous les mots du monde ont des notes, ont des rythme.
Alix
Tous les mots du monde se lisent, se pensent, se décrivent, se taisent.
Lisa Nardini
Journée normale
Je me lève en Afrique
Je me lave au Kenya
Je vais au collège à New-York
Je mange en France
Je regarde la télé en Australie
Je m’endors en Afrique
Alix
Je t’orage ( te déteste )
Je te journal ( t’informe )
Je te clef ( t’enferme )
Je te coeur ( t’aime )
je te livre ( t’instruis )
je t’oiseau ( te fais voyager )
je t’alarme ( te crie dessus )
je te pinceau ( te dessine )
je te puzzle ( te reconstruis )
Alix
Il y a des pas dans le couloir
des lumières blafardes
je ne dors pas souvent
quand je suis chez mes grands parents
Je regarde les nuages
j’avais cinq ans d’âge
je sors mes crayons
quand je suis dans l’avion
je sens le tango de l’eau
dehors, il fait beau
j’ai mal au coeur, je mets mon chapeau
quand je suis en bateau
La jolie poubelle
est en porcelaine
et curieusement elle ne se casse pas
Ce gros nuage
a une forme étrange
il ressemble à un lapin papillon
Un squelette est
un ensemble d’os
longs courts ronds épais fins : c’est le corps humain
Un ordinateur
est un long circuit
informatique et très compliqué
Les insectes volent
rampent et marchent
c’est le festival : de la bougeotte
Alix
Tu bois
tu bois de la bière
de l’alcool
des boissons alcoolisées
tu bois tu es ivre
demain tu auras
la gueule de bois
mais tu es dans
une bonheur fou
les mots ont disparu
tu danses
tu bois
tu n’es pas vraiment là
tu rêves debout
tu bouges
tu vibres
tu es ivre
tu n’es pas vraiment là
tu ris
tu danses
tu bois
tu joues
tu es ivre
tu pleures
Tiffany Toczé
Tu tombes, tu t’assoies, tu as froid, tu rigoles, mais tu ne te lèves pas, tu restes assise et tu as froid, tu es joyeuse, tu rigoles de plaisir, tu regardes, tu regardes autour de toi, l’air est froid, la neige est froide, tu prends plaisir, tu baignes dans un plaisir fou, plein de blanc, tu rigoles, dans la poudreuse.
Tiffany Toczé
Tous les mots du monde sont des mots doux et des mots durs, tous les mots du monde ont des sons étranges, parfois blanc, parfois noir.
L’imaginaire
est un étrange
fil magique qu’on ne peut contrôler
Dans la pluie tombante
tard le soir mouillé
elle pleure tristement son amour
Au soleil brûlant
sur le sable chaud
un lézard grand et long cherche l’eau pure
Tiffany Toczé
Les mots dansent, dansons, dansez, danseront, ont dansé, se mettront à danser, les mots dansent une danse dansante, chantante, valsante, éblouissante, souriante, foudroyante, bouleversante, les mots dansent un alphabet, un alphabet phonétique, international, constitutionnel, élastique, grammatique, dramatique, hypodramatique, apocalyptique, hyérogliphique, pictographique, photographique, énergétique.
Les mots s’immobilisent, les verbes s’écrasent au sol, les adjectifs s’endorment, les adverbes disparaissent, les noms propres se décomposent, les pronoms se taisent, ils se taisent à jamais.
Collectif
Toute l’ordure du monde
se jette de nos poubelles
Toute l’ordure du monde
se vide de nos maisons
Toute l’ordure du monde
part à cloche pied
Toute l’ordure du monde
pue et salie nos sols.
Andrea
Tu le regardes
attentivement
tu penses vraiment
tu penses
tu as peur
tu as peur
tu trembles
tu trembles très fort
tu trembles
tu as mal au coeur
tu as mal
tu as le coeur brisé
tu le regarde partir
tu le regardes
Andrea
Les mots sont des moteurs, des moteurs pour la langue. La langue qui n’est rien sans les mots. Les mots expriment, ils expriment des mouvement d’amour, et l’amour, tout le monde a de l’amour. Les moteurs sont des coeurs pour les voitures, les mots sont lancés, ils roulent a toute vitesse. On peut toujours dire que le coeur est un moteur.
Tiffany
Une voiture, dans mon rêve, a des yeux, des chaussures. Ses phares sont des yeux blancs. Ses roues sont des chaussures noires, et parfois grises. Ses sièges sont remplis de plumes d’oies, des plumes chaudes. Pour passer les cols.
Pour les nouveaux humains, les voitures sont les yeux du monde. Pour nous, les yeux nous dirigent. Ils ne pensent plus à nos chaussures, qui nous transportent aussi loin. Aux plumes des oiseaux, ils s’en servent pour les oreillers, et parfois aussi pour voler.
Il était une fois un pays, un pays qui fût enlevé du monde. C’était le pays des mots. Les mots étaient ses habitants. Un jour, ils sont revenus, mais dans nos phrases, et dans nos mouvements. Ils sont devenus le moteur de nos vies.
Arno calleja: un poète à la rencontre des élèves de la classe écriture
Les élèves de la classe écriture, conduite par Mmes Tourneur, Bonnaffons et Sassatelli, reçoivent tous les lundis depuis début Janvier un auteur, poète, écrivain , dans la perspective d’un atelier d’écriture poètique en partenariat avec le CIPN Marseillais (CENTRE INTERNATIONAL DE POÉSIE MARSEILLE).
Ces Ateliers de sensibilisation à la poésie contemporaine ,financés par le Conseil général, animés par des poètes permettent des lectures et découvertes d’auteurs contemporains, propositions d’écritures « à partir de ».
Les textes des élèves écrits pendant les séances d’ateliers seront publiés dans un « hors-série » du Cahier du Refuge (production mensuelle du CIPM).
Dans le cadre de la Semaine du Printemps des poètes (mars 2010), les élèves présenteront le travail réalisé devant les autres classes participantes à l’occasion du 11 ème Forum de la Poésie.
Lors de cette journée de lectures publiques, chaque groupe de lecteurs sera accompagné par le poète qui aura animé l’atelier.
Arno Calleja est né le 21 juin 1975 à Marseille, où il vit et écrit.
publications en revue
Action Poétique, Action Writing, les Cahiers du refuge, les Cahiers de Benjy, CCP, Dirigeable (Russie), le Quartanier, Hypercourt, If, Inventaire-Invention, Los flamencos no comen, Monsieur Thérèse, Passage Nord-Sud (Allemagne), La Page blanche, Stalker…
livres
• tout le monomonde monologue aux éditions précipitées, Artignosc sur Verdon, 2003
• Le bain aux éditions du Caillou, 2004
• communauté, avec Jean-Clair Bonnel, éditions Propos 2
• criture, éditions Inventaire/Invention, 2006
• à la bétonnière, éditions Le Quartanier, 2007
Sebastien Telleschi, illustrateur, à la rencontre de la classe écriture
Sur les bancs de l’école, Sébastien Telleschi dessinait le Sud et la nature méditerranéenne, en rêvant de devenir plus tard pompier ou illustrateur. Après s’être essayé au premier métier, il a rapidement foncé sur le deuxième et depuis il n’arrive plus à décrocher.
Sebastien Telleschi est un illustrateur qui s’impose aujourd’hui comme incontournable en presse jeunesse. Ses qualités de dessinateur hors pair lui permettent de relever tous les défis illustratifs. C’est un dessin humain, amoureux de la nature et des techniques et sciences du monde…
Rencontre avec un illustrateur:
Interview de Louise Aquadro , élève de 6ème6
Je m’appelle Sébastien TELLESCHI et je suis illustrateur.
Pour faire mes dessins, je travaille au début sur papier ,puis je les fais à l’ordinateur ou bien je les fais directement sur ordinateur.
Je peux travailler où je veux avec mon ordinateur et c’est vraiment très bien.
Le temps pour illustrer un livre est très court car ce n’est pas moi qui choisis les délais pour un dessins. Les détails du dessins sont généralement demandés par l’auteur mais dessiner libre est aussi permis et demandé!
Je ne dessine pas de B.D parce que l’on demande le même style de dessins du début à la fin du livre et il faut que je m’améliore pour pouvoir y réussir.
J’ai commencé mon métier il y a 7-8 ans. Avant j’étais graphiste.
Je n’ai pas beaucoup de contacts avec les auteurs pour qui je dessine .
Il y en a certains que je n’ai vu que 1 ou 2 fois voir 3. J’écris plus de livres pour enfants que pour adultes . Je suis payé a peu près 2 100 $euros par mois , ce qui est peu. Quand le livre est vendu, je ne touche que 1% parce que je ne suis pas l’auteur. Il m’arrive rarement de refuser une illustration .
Le Book est un livre contenant toutes mes illustrations. Il est très utile dans ce métier pour démarcher. C’est aussi le travail de mon agent.
L’avantage de mon métier, c’est qu’on rencontre des gens qui sont passionnés par les livres, la lecture, les illustrations… et j’adore cela. C’est vraiment très bien. Je suis particulièrement fier de deux de mes dessins:
-La Boucherie,
-Le Bar de la Gaieté.
Il arrive qu’un éditeur prennent deux ou trois illustrateurs pour un même projet, mais c’est moins bien car c’est plusieurs styles différents qui se mélangent.
Si quelqu’un souhaite posséder une illustration venant de moi, je ne peux pas le lui vendre car c’est la maison d’édition avec laquelle j’ai signé le contrat, mais ça m’appartient quand même.
PETIT CONSEIL:
Pour ceux qui souhaitent devenir illustrateur, il n’est pas obligé de savoir bien dessiner.
Amelie Vigier, de la classe de 6ème6 nous raconte sa rencontre…
Rencontre avec un illustrateur : Sébastien Telleschi
« Le temps pour faire une illustration est très court, surtout quand on travaille pour la presse. Nous n’avons pas de contact avec l’auteur, c’est très rare. La liberté de graphisme est canalisée par un texte. L’imagination est personnelle mais doit s’adapter au texte écrit.
Pour mon cas, je n’illustre pas de bande dessinée mais j’aimerai essayer. J’illustre peu de livres pour adultes. Il m’arrive rarement de refuser un dessin ; c’est arrivé une fois. Je dessine depuis toujours. J’ai appris différentes techniques au cours du temps.
Il y a plus de liberté dans un travail littéraire que dans le travail d’illustrateur. Les auteurs n’ont rien à dire sur l’illustration. Quand je ne suis pas l’auteur original, je touche 1 % du prix du livre. Quand je le suis, je touche 2 % du prix. En fait, ce n’est pas très bien payé.
Je choisis les couleurs en fonction du texte. Le book est un livre où se trouvent toutes nos illustrations, c’est grâce à lui que l’on peut illustrer des livres. Je le montre dan des salons d’édition et les éditeurs intéressés me contactent.
Je peux travailler où je veux car je n’ai besoin que de mon ordinateur. C’est un grand avantage. Je travaille tout seul. Je dessine à la fois à la main, pour les croquis, et à l’ordinateur (pour les dessins coloriés et ceux qui apparaissent sur les pages). Je dessine d’abord tous les traits avec une plume puis je mets les couleurs. Je suis fier de mes illustrations « la boucherie » et « le bar de la gaieté ».
Il m’arrive de travailler avec plusieurs éditeurs en même temps. Parfois je dessine toute l’image, de temps en temps, je ne dessine que les personnages et d’autres illustrateurs dessinent le reste.
Une fois que j’ai vendu mes illustrations, je n’ai plus le droit de les vendre à nouveau mais elles m’appartiennent toujours. »
Haikus en liberté ! La classe écriture compose et poétise…
Recette pour fabriquer des Haïkus:
-Prenez des élèves motivés et attentifs, mélangez-les avec un auteur patient et compréhensif ayant une large expérience de l’atelier d’écriture,
-Lisez quelques haïkus Japonnais émouvants ou drôles, (Kâto Shûson, Kobayashi Issa…) pour mettre l’eau à la bouche ou la plume à la main,
-distribuez quelques feuilles blanches,
-Découpez des papiers de toutes les couleurs,
-Utilisez des chutes de tissu (Les vieux rideaux de la documentaliste par exemple…)
-Malaxez les cervelles et les sensibilités poétiques
Laissez refroidir et servir frais, sur un arbre….
A déguster sans modération….
Classe écriture: Rencontre avec Annick Combier
Les élèves de la classe écriture (6ème5) reçoivent de jour un auteur de littérature de jeunesse Annick Combier pour un atelier autour de l’élaboration de Haikus.
Annick Combier anime des Ateliers d’écriture créative.
L’atelier est ce lieu où l’écriture devient un art, mêlant inspiration et apprentissage “Parce que l’art est un chemin privilégié qui ouvre à la dimension intérieure sans laquelle toute organisation humaine est vaine” .
Quelques mots sur l’auteur:
Une enfance dans le Sud, l’amour des histoires, la rencontre avec des livres, des images et des voix, dont celles des Mille et Une nuits, la musique avec des études de flûte traversière, un premier long voyage en Indonésie à l’âge de 20 ans mêlant écriture, portraits et paysages avec un ami photographe devenu depuis l’homme de sa vie, un passage à Paris, le choix de travailler ensemble auprès des jeunes et des enfants de la rue à Calcutta, à nouveau à Paris, puis en Afrique de l’Ouest (en Mauritanie et au Mali) et enfin à Manille. Un itinéraire qui lui révèle l’importance de l’expression et de l’art, au cœur même de cette lutte pour la survie que mènent les oubliés de la planète.
Vingt ans plus tard, trois enfants, un livre et d’autres voyages plus loin, de retour en France, en Provence, elle écrit et anime des Ateliers d’Ecriture et de Poésie avec des enfants et des adultes, Après avoir suivi les cours de l’université de Provence pour devenir formatrice en atelier d’écriture, puis obtenu le Master de médiation interculturelle et religieuse à l’Institut d’Etudes Politiques d’Aix en Provence afin de creuser cette rencontre avec l’Autre dans sa différence.
Très sensible à la beauté présente dans le monde des livres « pour enfants » petits et grands devenus, à la force poétique des mots, des images et des histoires, des contes, de l’imaginaire et du merveilleux lorsqu’ils croisent le réel et le magnifient, elle continue d’espérer que les chemins vers la beauté ouvrent la porte du coeur…
Définition du mot « Haiku »:
Le haïku est une forme japonaise de poésie permettant de noter les émotions, le moment qui passe et qui émerveille ou qui étonne.
C’est une forme très concise, dix-sept syllabes en trois vers (5-7-5).
La classe écriture a composé à cette occasion une série de haikus, qu’ils nous offrent sur un arbre de printemps.
Que du plaisir !
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Voici un petit billet du conteur Renée Menguy trouvé sur son blog
http//racontars.canalblog.com/
“Que du plaisir !!
Tous les ans je prends un réel plaisir à conter au collège des matagots à La Ciotat et cette année encore plus. En effet sur 4 séances j’essaie d’amener des élèves de 6° du collège et des élèves du CM2 de l’école de l’Abeille ensemble, à découvrir l’art du conte et ça marche !! Il faut voir avec quel sérieux le travail se passe sous l’oeil attentif et bienveillant des profs et de la responsable du CDI. En effet que du plaisir !!”
Classe écriture 6ème : Présentation
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C’est la deuxième année que l’expérience « écriture » est menée sous la forme d’un atelier. Cette classe écriture destinée aux élèves de 6ème s’inscrit dans un projet dont les objectifs sont :
– Donner à l’élève confiance en sa propre écriture et améliorer sa relation à l’écrit – Permettre à l’enfant de s’approprier la langue et d’en explorer les ressources
– Accéder à une meilleure connaissance de soi à travers la mise en mots de l’imaginaire – Découvrir le plaisir d’écrire et de lire
– Meilleure maîtrise de la langue Cette classe est menée par Mmes Tourneur, Bonnaffons et Sassatelli dans le cadre d’une heure par semaine.
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Si Mmes Tourneur et Sassatelli animent les ateliers d’écriture, Mme Bonnaffons intervient, elle, en Arts plastiques dans le cadre de cette classe et apporte sa collaboration pour l’aspect créatif.
Les élèves finaliseront leur travail comme l’année dernière par un album collectif de leurs textes, illustré pendant les heures d’Arts plastiques.
Tout au long de l’année, les élèves bénéficient (outre l’atelier d’écriture mené par les professeurs) de rencontres avec des auteurs, des conteurs, des poètes :
L’année derniere par exemple, Jean Hugues Malineau (poète pour les plus jeunes) les a initiés à l’art du haïku. René Mengui les a fait travailler autour du conte puisqu’il est lui même conteur professionnel.
Annick Combier, auteur de littérature de jeunesse, a mené un atelier autour des origines de la langue.
De plus,la classe avait bénéficié de 20 heures d’intervention d’une poète-slameuse Paul Anders , dans le cadre des projets financés par le Conseil général et le CIPN.
Pour cette année , nous attendons à nouveau des professionnels.
Nous ne manquerons pas de vous les présenter à chaque occasion !
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Ecoutez des contes !
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Le conteur René Menguy est passé au collège il y a quelques temps. Il reviendra bientôt…
En attendant, pour vous faire patienter jusqu’à sa prochaine visite, nous VOUS avons sélectionné quelques sites qui proposent de nombreux contes collectés dans différents pays et enregistrés en français. Ils sont disponibles à l’écoute gratuitement.
http://www.conte-moi.net
http://www.clio.org/monde-en-contes/
Bonne écoute !
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Les CM2 de l’école de l’abeille à la rencontre de nos élèves !!!!
Les élèves de CM2 de l’école de l’abeille sont venus à la rencontre de nos élèves de 6ème dans le cadre d’un projet sur le conte avec le conteur René Menguy.
Un peu avant noêl , ils ont pu participer à un spectacle avec des contes de toutes les origines.
LEs CM2 ont ainsi pu découvrir le collège où l’année prochaine , ils feront leur rentrée….et rencontrer des nouveaux élèves avec qui ils vont poursuivre le projet…
Petite phrase pour la classe écriture !
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« C’est écrire qui est le véritable plaisir ; être lu n’est qu’un plaisir superficiel »
Virginia woolf
Classe écriture
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Ecritures imaginaires : Les textes et les illustrations de ce recueil ont été réalisés par les élèves de la classe de 6ème6
Je suis, tu es,nous sommes…
Je suis le vent chaud, la voix qui chante, L’odeur des pivoines sauvages. Je suis un clin d’œil amoureux, sucré comme une orange. Je suis le bruit de la pluie. Je suis le chat qui dort, l’arbre qui offre ses fruits Un pré de lavande et de blé, une framboise, un oranger Je suis celle qui lève la main, celle qui tire la langue, Je danse devant les orchidées de la mer. Je suis le verbe imaginer.
Je suis un tigre qui rugit comme une Ferrari Je suis un super héros aussi fort qu’un bœuf, Le destructeur des fleurs géantes mangeuses d’hommes, Le sauveur des villes en danger. Je suis le hurlement du loup et le désert en feu. Je suis le cinquième élément, Je suis l’eau qui noie. Je suis un grand chêne, un aigle au dessus des océans. Je suis le successeur de Rantanplan, une panthère rose, Je suis le silence de la maison hantée, La plante carnivore qui dévore tout, La guitare qui casse les vitres, Je suis le verbe pouvoir
Je suis une souris verte, celle qui court dans l’herbe, Je suis la droite de Brahim Asloum, Je suis rose comme fashion. Je suis une sauterelle dans la forêt, Un zèbre violet dans la savaneLe chat noir, le jus de la fraise, Je suis le vent, sage comme une image Un cor de chasse, le trèfle du bonheur, Une mouche bleue sur l’Himalaya, Je suis la bouche qui embrasse, Le feu qui brûle tout. Je suis le verbe vivre
|
Je te donne Je te donne la musique de la rivière qui coule sur les galets, celle de la cascade un soir d’été, le reflet orangé des arbres qui dansent dans la profondeur du lac, la chanson de la mer au fond d’un coquillage et celle de la pluie derrière la fenêtre. Je te donne sur mon gant le cristal d’un flocon de neige, l’air frais des montagnes, le parfum d’un lilas mauve oublié au fond du jardin, celui du bois qui brule dans la cheminée, celui de la prairie après la pluie. Je te donne l’odeur éblouissante d’un mimosa en plein cœur de l’hiver, celle d’un chant de lavande sous le soleil d’été, la symphonie du mistral sur les collines de Provence et le hululement d’un hibou dans la nuit.
Je te donne à l’aube les rayons du soleil qui font renaître les hommes, ceux qui percent glorieux les nuages blancs. Je te donne le battement d’aile de l’hirondelle et le baobab dans le soleil couchant. |
Le silence
Flocon de plume, ruisseau de soie, étang de cristal
Larme de miel, source de vanille,
Iceberg de fleur d’oranger
Le silence
Glacier de lavande, duvet de pivoine,
Brise de violette, flûte de laine,
Pelage de verre, rosée de satin
Fruit d’écume, fourrure de cannelle,
Banquise de coton, oasis de diamants,
Lac de velours, violon de pollen
Le silence
J’attends…
9 ans, j’attends la suite
J’attends encore et encore
9 ans, j’attends d’aimer
J’attends d’écrire la lettre de ma vie
9 ans, j’attends, j’attends
11 ans, j’attends plein de bisous, de surprise, de bonheurs
J’attends de savoir où le vent me mènera
J’attends que ma vie commence vraiment
11 ans, j’attends mon rêve, les auditions, les diplômes,
le stress et les applaudissements
11 ans, j’attends d’être libre
j’attends que la vie défile
j’attends l’inconnu
l’avenir m’attend
11 ans, j’attends de rêver étoilé
D’avoir la majorité et la liberté
J’attends d’être grand
Et d’ouvrir mon imagination
11 ans, j’attends d’ouvrir mon cœur
11 ans, j’attends, j’attends
12 ans, j’attends que ma vie s’éclaircisse
12 ans je ne vois pas l’avenir
J’attends une personne qui changerait ma vie
12 ans, j’attends de vivre ma vie
Que mes parents ne décident plus à ma place
12 ans, j’attends de pouvoir écrire une phrase,
quelques mots…
J’attends l’adolescence,
l’orage qui commencera après mes douze ans
12 ans, j’attends la connaissance
j’attends le rire
j’attends d’être un homme
12 ans, j’attends l’inspiration
12 ans, j’attends ma Xbox 360, ma dirt et mon booster
j’attends d’apprendre
12 ans, j’attends le petit amour
J’attends de ne plus être seul
j’attends de pouvoir voter
j’attends 13 ans avec impatience
12 ans, j’attends, j’attends
13 ans, j’attends de voir la poudre d’étoile tomber du ciel
13 ans, j’attends la vie en rose
13 ans, j’attends, j’attends
Quand la glace de l’iceberg se briseL’océan Tremble de fraîcheur J’avais sur la langue
Le mot brouhaha Mais la pluie a calmé le cri de l’éclair L’éternuement du ciel fait trembler les trottoirs de l’univers. Rémi |
Je t’envisage d’amour Je te visageJe te yeux, nez, boucheJe te sourcils,
Je te front et menton Je te corps Je te bras, doigts, cou, nombril, épaule Je t’envisage d’amour Je te grand, Je te beau Je t’intelligent Tu me fille ! Séréna |
Je t’informe Je t’informe tu me déformesje te pétale tu me jaunisje te croque
tu me dérobesje te dessine tu me chagrinesje te fleur tu m’évasionnes. Magali
Je te moche Je te moche Tu me belle Je te noir Tu me blanc Je te sale Tu me propre Je te laide Tu me déesse Je te tombe et te pierre tombale Tu me résurrectionne Je te rouge et te ronge Tu me beige et me bègue Je te blanco Tu me gommes Oriane |
J’aime …
J’aime l’odeur des pins dans le matin qui chante, le battement des ailes d’oiseau, le papillon qui se pose sur mon doigt.
Je n’aime pas les pétales qui tombent de la fleur fanée.
J’aime marcher sur le sable brûlant, caresser la dentelle ancienne des robes de ma grand-mère, arracher le papier des cadeaux de Noël.
Je n’aime pas le bourdonnement du frelon et les grêles de printemps.
J’aime les vieilles maisons en ruine avec encore les murs de l’enfance et le bruissement de la pluie fraîche
Je n’aime pas le grincement de la craie sur le tableau et l’odeur sombre du neuf.
J’aime que les petits cochons échappent au loup ou que quelqu’un arrive alors qu’on ne l’attendait plus.
Je n’aime pas les filles prétentieuses, les cauchemars qui me réveillent en sursaut, les pharaons aux pieds tordus.
J’aime le bruit des perles qui tombent par terre, le sapin dans sa fourrure de neige et le parfum clair de l’oranger en fleur.
J’aime les pages vierges.
Imagine
Imagine aux confins du monde l’océan qui tombe dans le vide
Imagine des éclipses dorées et derrière la galaxie étoiléeun nuage infini de plumes lourdes.
Imagine la danse du soleilLa mer et les vagues qui se couchent à ses bords
Et la lune fond comme une dune de sable.
Imagine des oiseaux dans un jardin d’enfanceUn monde sucré par la douceur des nuages
Imagine une coccinelle sans pois
Un oiseau la mange et se sent coupable
Imagine des arbres argentés dansant la salsaLa nature est rouge comme l’amour.
Imagine des boutons d’encre qui s’ouvrent dès qu’on les effleure
Et derrière la feuille neutre d’un cahier d’arts plastiques,
Une ville turquoise comme les premières gouttes de l’espoir.
Des écumes de fleurs ont bercé mes colèresLe soir tombe dans un frisson de silence
Mais l’ombre m’apportera la clarté de l’eau.
Cœur de vent, cœur de sableLa rose des nuits d’hiver
Frôle les doigts de la neigeL’air est parfois si doux
Qu’on le caresse
Du bout des doigts.
Quand le jour est clair
Comme l’eau de mer
Il suffit de regarder et de sourire
Le temps marcheLe monde tourne
Mes sentiments cherchent ton visage.
Jour de floraisonUn frisson de soleil
Il y a la mer qui me regarde.
Classe écriture
Cette classe écriture destinée aux élèves de 6ème s’inscrit dans un projet dont les objectifs sont:
-Donner à l’élève confiance en sa propre écriture et améliorer sa relation à l’écrit
-Permettre à l’enfant de s’approprier la langue et d’en explorer les ressources
–Accéder à une meilleure connaissance de soi à travers la mise en mots de l’imaginaire
-Découvrir le plaisir d’écrire et de lire
Cette classe est menée par Mmes Tourneur et Sassatelli dans le cadre d’une heure par semaine. Mme Bonnaffons intervient en Arts plastiques dans le cadre de cette classe et apporte sa collaboration pour l’aspect créatif.
Les élèves finaliseront leur travail par un petit album collectif de leurs textes,
illustré pendant les heures d’Arts plastiques.
Tout au long de l’année , les élèves ont bénéficié (outre l’atelier d’écriture mené par les professeurs) de rencontres avec des auteurs , des conteurs , des poètes
Au mois de Novembre , les élèves de la 6ème 6 et leurs professeurs ont eu le plaisir de recevoir un grand poète du monde la littérature de jeunesse: Jean-Hugues Malineau.
Avec lui, ils ont compris le foctionnement d’un Haiku et en ont réalisé dans un atelier d’écriture très créatif.
Début janvier , les élèves ont rencontré un conteur local René Mengui pour un atelier de contes.
Les élèves ont pu écrire un conte et le mettre en voix. Ce fut un moment très convivial et très chaleureux.
Cette classe a bénéficié de 20 heures d’intervention d’une poète-slameuse Paul Anders .
Le point d’orgue fut la rencontre avec d’autres classes et d’autres poètes lors d’une matinée à la Bibliothèque départementale de prêt de Marseille.
Les élèves ont enfin reçu un écrivain Annick Combier au début du mois d’Avril.
Les élèves ont imaginé le parcours et les voyages de mots usuels de la langue française ( ex:jungle, écarlate , alcôve, baldaquin…).
Ils ont inventé des définitions colorées à ces mots pendant les ateliers d’écriture et ont composé des mots nouveaux (ou mots valises ) aux significations étonnantes.
Novembre 2007 : Jean-Hugues Malineau
et les élèves de 6ème 6
Les poussières dansent
Dans un rai de lumière
Sièste d’enfance
Nu dans l’arbre
Un chant de mésange
Matin d’hiver
Janvier 2007 : Atelier de contes avec René Menguy
Avec Paul Anders Poète-slameuse
Atelier d’écriture avec Annick Combier
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Dans le cadre de la classe écriture , les élèves de la 6ème6 et leurs professeurs (Mmes Tourneur et Sassatelli) ont reçu un écrivain ANNICK COMBIER au début du mois d’Avril.
Les élèves ont imaginé le parcours et les voyages de mots usuels de la langue française ( ex:jungle, écarlate , alcôve, baldaquin…).
Ils ont inventé des définitions colorées à ces mots pendant les ateliers d’écriture et ont composé des mots nouveaux (ou mots valises ) aux significations étonnantes.
Quelques exemples:
Carafélin:Grand pot en terre cuite aux grandes dents pointues et à la robe tachetée
Valiseron: Fleur qui porte ses bagages
Bougigote: Bougie qui s’agite sans cesse
Ecarlatrine: Toilettes peintes en rouge pour les gens constipés en Inde
Qui est Annick Combier ?
Pêle–mêle : Une enfance dans le Sud, l’amour des histoires, la rencontre avec des livres, des images et des voix, dont celles des Mille et Une nuits, la musique avec des études de flûte traversière, un premier long voyage en Indonésie à l’âge de 20 ans mêlant écriture, portraits et paysages avec un ami photographe devenu depuis l’homme de sa vie, un passage à Paris, le choix de travailler ensemble auprès des jeunes et des enfants de la rue à Calcutta, à nouveau à Paris, puis en Afrique de l’Ouest (en Mauritanie et au Mali) et enfin à Manille. Un itinéraire qui lui révèle l’importance de l’expression et de l’art, au cœur même de cette lutte pour la survie que mènent les oubliés de la planète.
Vingt ans plus tard, trois enfants, un livre et d’autres voyages plus loin, de retour en France, en Provence, elle écrit et anime des Ateliers d’Ecriture et de Poésie avec des enfants et des adultes, après avoir suivi les cours de l’université de Provence pour devenir formatrice en atelier d’écriture, puis obtenu le Master de médiation interculturelle et religieuse à l’Institut d’Etudes Politiques d’Aix en Provence afin de creuser cette rencontre avec l’Autre dans sa différence.
Trèssensible à la beauté présente dans le monde des livres « pour enfants » petits et grands devenus, à la force poétique des mots, des images et des histoires, des contes, de l’imaginaire et du merveilleux lorsqu’ils croisent le réel et le magnifient, elle continue d’espérer que les chemins vers la beauté ouvrent la porte du coeur…
Sur la pointe d’une herbe
Devant l’infini du ciel
Une fourmi
Ozaki Hôsai (1885-1926)