Espace gratuit de ressources et d’activités dans tous les domaines
Un blog incontournable pour la compréhension de l’Histoire et géographie au collège!A découvrir!
Mme Hallaouy, professeur d’Histoire et géographie du collège propose un blog destiné aux élèves ainsi qu’à leurs parents. Vous pourrez y trouver des aides aux devoirs, des informations complémentaires, des sites de référence, des éclairages sur l’actualité….
L’adresse du blog :
Brevet/Histoire-Géographie : l’Union européenne
I. La réalisation d’une union d‘Etats
Construction et institutions de l‘U.E.
L’Union européenne s’est fixé des objectifs généraux :
– renforcer les relations entre les peuples européens pour favoriser la paix.
– affirmer son identité sur la scène internationale et ses valeurs démocratiques.
– renforcer la protection des droits, la croissance, l’accès à l’emploi pour les habitants de l’Union.
L’édifice communautaire s’est bâti par phases successives : la CECA, la CEE, l’UE. Cette construction s’inscrit selon des textes fondamentaux : le Traité de Rome, l’Acte unique, les traités de Maastricht et d’Amsterdam.
Les conditions de candidature sont d’être une démocratie et avoir une économie de marché.
L’UE s’est dotée d’organes institutionnels qui permettent son fonctionnement : le Conseil de l’Europe, la Commission européenne, le Parlement européen, la Cour de justice, la Cour des comptes.
Une union d‘Etats indépendants et différents
Les quinze Etats communautaires restent indépendants, malgré les transferts de compétence en faveur de Bruxelles.
Les Etats communautaires constituent par leur diversité une mosaïque d’identités nationales. Il existe au sein de l’Union 11 langues, différentes religions et des systèmes politiques très variés.
Il existe une forte hétérogénéité des niveaux de développement et ces disparités influencent l’organisation spatiale de l’Union européenne.
Le centre est le « cœur » de l’Europe, où se prennent les grandes décisions. Il englobe le bassin de Londres et le couloir rhénan. Les espaces intermédiaires sont constitués de zones plus ou moins dynamiques. Les espaces périphériques sont en marge.
II. Des politiques communes pour une puissance économique
Des politiques communes efficaces
La politique agricole commune (PAC) est une action communautaire majeure : elle représente la moitié du budget.
Ses objectifs reposent sur 4 principes : le marché unique, la préférence communautaire, des prix uniques et la modernisation des exploitations.
Les fortes productivités agricoles permettent à la l’UE de dégager des surplus exportables. Mais la PAC connaît aujourd’hui de nombreux problèmes (productions excédentaires, endettement). Intégrée au complexe agro-alimentaire, elle est devenue dépendante des circuits de distribution.
La coopération industrielle (Airbus, Ariane) est très dynamique.
L’UE favorise le développement de la coopération technologique et scientifique. Elle encourage les associations d’entreprises, les « eurofirmes » et accorde des aides financières aux secteurs en difficulté.
L’UE s’est dotée d’une Banque centrale, qui siège à Francfort.
Les transports, l’éducation (SOCRATES), l’environnement et la culture font l’objet de politiques spécifiques.
Un pôle majeur
Grâce à ses succès agricoles et industriels, l’UE est la première zone d’échange du monde. Les échanges intracommunautaires augmentent grâce à la libéralisation des échanges (abolition des frontières et des taxes douanières).
Important foyer d’immigration.
Rayonnement culturel (idéaux des droits de l’homme et de la démocratie).
L’UE est un décideur sur la scène politique internationale. La France et le Royaume-Uni sont des membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU.
L’Union attire les capitaux étrangers en devenant un espace d’implantation de firmes transnationales, renforcé par le rôle important des Bourses européennes (Paris, Londres, Francfort).
III. Les défis à venir de l‘Europe
Un rayonnement mondial
Il existe un modèle culturel européen. L’anglais, le français et l’espagnol sont parlés sur les 5 continents. L’UE est un foyer culturel avec ses universités renommées, ses chercheurs, ses artistes et ses écrivains.
L’UE protège son identité culturelle face à l’influence américaine ( cinéma, musique, télévision).
L’UE mène de nombreuses missions de solidarité et de coopération humanitaire avec les pays en développement. Les principaux bénéficiaires sont les Etats voisins et les anciennes colonies.
Les conventions de Lomé unissent depuis 1975 les pays ACP et l’UE.
C’est le premier espace touristique mondial, avec 2/3 des arrivées mondiales. Le tourisme, estival autant qu’hivernal, religieux ou d’affaires, est une activité créatrice d’emplois directs ou indirects.
Les problèmes et les limites de la communauté
Les Européens sont divisés sur de nombreux dossiers. L’affaire de la « vache folle » et l’embargo sur les produits bovins importés du Royaume-Uni l’a montré.
En politique étrangère, les Quinze adoptent difficilement une politique commune (ex-Yougoslavie).
L’UE est déséquilibrée car l’Allemagne, la France, l’Italie et le Royaume-Uni assument l’essentiel du poids politique et économique et il existe une concurrence interne.
Les problèmes de chômage sont accrus par la concurrence et la mondialisation, qui poussent des secteurs à s’adapter ou à se reconvertir.
Sur le plan politique, l’Union doit construire une Europe à l’échelle humaine. A l’occasion des futurs élargissements, une réforme des institutions s’imposera.
Brevet/Histoire-Géographie : l’urbanisation dans le monde
I. L‘accélération de l‘urbanisation dans le monde
Un fait mondial
Si au XIXe siècle l’Occident a connu une croissance urbaine importante, l’urbanisation est devenue un phénomène planétaire.
Le pourcentage de population urbaine a considérablement augmenté avec le développement économique.
En dépit de leur ancienneté, les métropoles d’Europe ou d’Amérique du Nord n’ont plus la supériorité en nombre
d’habitants. Parmi les 100 premières villes du monde, 44 sont en Asie et 9 en Afrique.
Les caractéristiques de l’urbanisation depuis 1945
La croissance galopante et souvent désordonnée de la taille des villes entraîne la constitution de mégalopoles ou de très vastes conurbations.
L’intensification de l’exode rural constatée depuis 1945 dans les PED a accéléré l’urbanisation. Cet exode alimente encore l’explosion urbaine des mégalopoles.
On peut parler désormais de civilisation urbaine mondiale. Les formes urbaines s’uniformisent (centres d’affaires ou CBD, centres commerciaux géants, infrastructures de transports).
Le rôle majeur des transports et des échanges
La croissance urbaine s’explique surtout par le dynamisme des échanges. Les réseaux de transports structurent l’espace urbain et permettent aux villes de s’étendre (périurbanisation).
Les activités de pointe (recherche et informatique) suscitent la création de villes nouvelles sur le modèle de la Silicon Valley, en Californie.
II. Les transformations urbaines dans les pays développés
Deux types de croissance des villes
En Europe, les espaces des centres-villes et des banlieues proches sont très attractifs mais coûteux. Les villes se dotent d’espaces verts et de parcs pour améliorer la vie urbaine.
Beaucoup de citadins fuient les désagréments de la ville (pollution, cherté des logements : l’urbanisation progresse par périurbanisation. Les déplacements quotidiens entraînent la saturation des transports urbains.
En Amérique du Nord, les villes n’ont souvent pas de centre historique et les banlieues pavillonnaires s’étendent à perte de vue. Les ghettos des grandes villes jouxtent le CBD (Central Business District) et les autoroutes découpent et organisent les paysages urbains.
Le triomphe des métropoles
La croissance des villes des pays développés présente des caractéristiques communes.
Les métropoles sont le point d’arrivée et de départ des principaux flux d’hommes, de biens et d’informations.
L’importance des métropoles se mesure par la qualité des réseaux de transports, par le nombre d’emplois présents sur place et par le nombre de sièges sociaux d’entreprises.
Une urbanisation planifiée
La croissance des villes est contrôlée par diverses autorités (l’Etat, les collectivités locales). Des textes imposent l’existence de zones inconstructibles et réglementent la taille des bâtiments.
La protection de l’environnement et de la qualité de vie est également devenue une préoccupation majeure (lutte contre les nuisances sonores, préservation de la qualité de l’air).
III. L‘explosion urbaine des pays en développement
Des mégalopoles tentaculaires
L’emplacement des villes a souvent été déterminé par les anciennes puissances coloniales. Ces dernières ont privilégié des localisations permettant d’exporter les matières premières
vers la métropole, le littoral par exemple.
L’accélération de l’urbanisation depuis 1945 se fait dans de mauvaises conditions, sans plan d’urbanisme. Aujourd’hui, ces villes sont devenues des monstres urbains ingérables (Le Caire, Mexico).
Les facteurs de l‘urbanisation galopante
L’exode rural et l’explosion démographique mal maîtrisée nourrissent la croissance urbaine.
La désertification, le manque de terres ou encore les guerres poussent de nombreux migrants vers les villes.
Les migrations internationales alimentent aussi la croissance urbaine, comme dans le cas des réfugiés de l’ex-Zaïre qui fuient vers les grandes villes de la région (Brazzaville, Pointe-Noire).
Des espaces urbains contrastés
Les disparités des niveaux de vie sont repérables à travers l’organisation des villes. Près des quartiers riches s’entassent les populations les plus démunies. A São Paulo, les favelas (bidonvilles) rassemblent plus de 2 millions de personnes installées sur tout l’espace disponible : terrains vagues, décharges, espaces non-constructibles car trop pentus.
Dans les quartiers pauvres, la population doit s’organiser pour subsister. Des réseaux clandestins se forment pour contrôler des trafics illégaux ou criminels (trafic de drogue).
Brevet/Histoire-Géographie : l’URSS de Staline
I. A l‘Est, un vent révolutionnaire
Février 1917 : la fin de l‘autocratie en Russie
La situation de la Russie en guerre est dramatique (pertes humaines, désertions, désorganisation de l’économie qui engendre des pénuries à l’arrière).
Le mécontentement général s’exprime lors des émeutes du 23 au 27 février à Petrograd. Elles aboutissent à l’abdication du Tsar Nicolas II et à la création d’un gouvernement provisoire, qui promet d’engager des réformes démocratiques.
La révolution d‘octobre 1917 : les bolcheviks au pouvoir
Les soviets, qui sont des assemblées populaires, s’opposent au gouvernement provisoire, qui ne répond pas aux revendications de Lénine (« la paix, le pain et la terre »). Dans la nuit du 24 au 25 octobre, les bolcheviks s’emparent du pouvoir.
Le pays se trouve en situation de guerre civile. Les révolutionnaires établissent une dictature en s’appuyant sur la police politique (la Tchéka) et sur l’Armée rouge. Les opposants sont éliminés (les bourgeois, les paysans riches, les nobles restés fidèles au Tsar).
Les répercussions internationales de la révolution bolchevique
Le rêve d’une révolution mondiale atteint les milieux ouvriers et intellectuels d’Allemagne et de Hongrie, qui déstabilisent les pouvoirs en place en déclenchant des insurrections.
Le Komintern est chargé de coordonner l’action des partis communistes du monde entier en privilégiant la défense de l’URSS.
Le bolchevisme suscite la peur en Occident. On assiste partout à un divorce entre les communistes qui soutiennent Moscou et les socialistes qui refusent les méthodes révolutionnaires des bolcheviks.
II. Du bolchevisme au stalinisme (1921–1927)
Une économie à reconstruire
Entre 1917 et 1921, la guerre civile a eu des effets dévastateurs sur l’économie (production industrielle effondrée, agriculture ruinée, famines).
Lénine fait adopter un programme économique, la NEP.
Un territoire à organiser
Le 30 décembre 1922, la naissance de l’URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques) est proclamée à Moscou.
C’est un Etat fédéral qui tient compte des différentes nationalités de l’ancien empire russe.
Ce n’est pas un Etat démocratique et le Parti communiste est le seul autorisé.
Le 21 janvier 1924, Lénine meurt sans avoir eu le temps d’organiser sa succession.
Un pouvoir à prendre
Staline est très proche de la majorité des membres du Parti communiste soviétique.
Pour mieux les éliminer, Staline oppose les uns aux autres les principaux dirigeants du Parti et de l’Etat. Ce sont les grandes purges.
Exilé en 1927, Trotski est assassiné à Mexico en 1940 sur ordre de Staline.
III. Staline au pouvoir (1928–1953)
Une économie planifiée et collectivisée
En 1928, Staline est le maître du Parti et de l’Etat soviétique.
Il met en place une planification de l’économie par des plans quinquennaux.
Ils ont pour but de rattraper le retard industriel, surtout dans la sidérurgie et dans la métallurgie lourde.
L’Etat supprime le droit à la propriété privée des terres. Les terres qui avaient été données aux paysans en 1917 sont confisquées en 1928. C’est la collectivisation des terres, les villages sont transformés en kolkhozes.
Un pays terrorisé par un État totalitaire
Staline met en place les outils de sa dictature. La Tchéka devient le KGB. Le Goulag, administration des camps de concentration et de travaux forcés, organise la déportation de millions d’opposants dans tout le pays.
Des révoltes s’ensuivent en Ukraine et en Géorgie – qui sont sévèrement réprimées – et des massacres et déportations massives des Koulaks opposés à la collectivisation forcée des terres.
L’information, la vie culturelle et intellectuelle sont très étroitement contrôlées. Ceux qui soutiennent le pouvoir, la nomenklatura, bénéficient de nombreux avantages matériels (logements, vacances).
IV. L‘URSS en quête d‘alliances
L‘empire soviétique
Les différentes provinces de l’ancien empire russe sont devenues une fédération de « républiques soviétiques nationales ». Mais c’est Moscou qui détient les pouvoirs.
La patrie du socialisme
Staline impose l’idée que la réussite du régime soviétique sera profitable au mouvement révolutionnaire international.
L‘URSS face à la guerre
Elle cherche à améliorer ses relations avec les autres Etats. En 1934, les Soviétiques adhèrent à la SDN.
Le pacte de non-agression germano-soviétique, signé le 23 août 1939, prévoit un protocole secret de partage de la Pologne et des Etats baltes.
Malgré cela, le 22 juin 1941, Hitler envahit l’URSS par surprise.
V. Dates et mots-clés
Dates
23-27 février 1917 : révolution de Février
24-25 octobre 1917 : révolution d’Octobre
30 décembre 1922 : proclamation de l’URSS
21 janvier 1924 : mort de Lénine
23 août 1939 : pacte germano-soviétique
22 juin 1941 : attaque de l’URSS par l’Allemagne
5 mars 1953 : mort de Staline
Mots-clés
Autocratie ; Tsar ; gouvernement provisoire ; soviet ; bolchevik ; Tcheka, Armée rouge ; Kominterm ; URSS ; NEP ; Parti ; purges ; planification ; collectivisation des terres ; kolkhoze ; Etat totalitaire ; Koulak ; KGB ; goulag.
Biographies
Nicolas II (1868-1918) : Tsar de toutes les Russies à partir de 1894, il abdique le 2 mars 1917 après la révolution de février. Jugé dangereux pour la révolution, il est exécuté avec toute sa famille par les bolcheviks en juillet 1918.
Lénine (Vladimir Illich Oulianov) (1870-1924) : né dans une famille bourgeoise, il entreprend des études de droit et adhère au Parti social-démocrate avant de devoir s’exiler pour ses opinions. Il revient en Russie après la révolution de Février 1917, expose ses idées dans les « Thèses d’avril », et s’empare du
pouvoir après la révolution d’Octobre 1917.
Staline (Iossif Vissarionovitch Djougachvili) (1879-1953) : né en Géorgie dans une famille pauvre, il evient révolutionnaire après avoir voulu être prêtre. Il élimine un à un tous ces adversaires après la mort de Lénine. Il a dirigé l’URSS d’une main de fer, malgré son surnom de « petit père des peuples ».
Brevet/Histoire-Géographie : la France depuis 1945
I. La France de la IVème république
Une reconstruction politique difficile
Le Gouvernement Provisoire de la République Française (GPRF), dirigé par le général de Gaulle, s’installe à Paris en 1944. Il est reconnu officiellement par les Alliés.
Pour recréer l’unité nationale, des ministres communistes participent pour la première fois au gouvernement.
Les femmes obtiennent le droit de vote en 1944.
De Gaulle défend l’idée d’un éxécutif fort. Désavoué par les députés, il démissionne le 20 janvier 1946.
La IVème république naît en octobre 1946. Le gouvernement est constitué de la SFIO, du PCF et du MRP.
En 1947, en pleine guerre froide, les ministres communistes sont renvoyés.
Des progrès sociaux et économiques incontestables
Le rationnement est maintenu jusqu’en 1949.
Le gouvernement procède à la nationalisation des secteurs-clés de l’économie. Les allocations familiales et la sécurité sociale sont mises en place.
Grâce au plan Marshall, l’Etat met l’accent sur les industries de base (barrages hydroélectriques, ports routes, automobiles).
La construction européenne commence, lancée par Shumann et Monnet. La CECA est créée en 1951 et la CEE en 1957.
Grâce au baby-boom, le nombre d’habitants passe de 40,1 à 44,6 millions de 1946 à 1958.
Malgré la construction de grands ensembles, de nombreux Français vivent dans des bidonvilles.
La fin de la IVeme république
Le mode de scrutin, qui favorise les petits partis, ne permet pas de dégager de majorité. En 12 ans, 25 gouvernements se succèdent au pouvoir.
Les gouvernements sont confrontés à la volonté d’émancipation des colonies dès la fin de la guerre.
La guerre d’Indochine, commencée en 1947, tourne au désastre à Dien Bien Phu (mai 1954).
La France est humiliée par l’Egypte lors de la crise de Suez et se discrédite lorsqu’elle s’acharne en Algérie.
Les pieds-noirs craignent que le gouvernement n’accorde l’indépendance à l’Algérie. Le 13 mai 1958, ils se soulèvent avec l’appui de l’armée.
Face à la menace de guerre civile, le général de Gaulle apparaît comme le seul recours. L’assemblée lui accorde les pleins pouvoirs pour élaborer une nouvelle constitution : c’est la fin de la IV ème république.
II. La France de la Vème république
La république gaullienne (1958–1969)
La nouvelle constitution, approuvée en septembre par référendum, donne des pouvoirs étendus au chef de l’Etat.
Le président s’attache à sortir du bourbier colonial. En 1962, les accords d’Evian accordent l’indépendance à l’Algérie.
La décolonisation de l’Afrique noire s’accomplit pacifiquement en 1960-1961.
La France fait un retour sur la scène mondiale. Elle se dote de la bombe atomique en 1960, sort de l’OTAN en 1966. Elle se réconcilie avec l’Allemagne et s’oppose à l’entrée du Royaume-Uni dans la CEE.
La gauche dénonce le caractère autoritaire du pouvoir. De Gaulle est réélu en 1965, mais est mis en ballotage par le socialiste Mitterrand.
Depuis 1945, la France s’est transformée en profondeur : elle s’est rajeunie, modernisée et urbanisée. Elle est entrée dans l’ère de la consommation de masse et des loisirs.
Jugeant la société trop figée, les étudiants parisiens se révoltent en mai 1968. La crise s’étend à l’ensemble du monde du travail. Les élections législatives organisées en juin sont remportées par les gaullistes.
Le maintien de la droite au pouvoir (1969–1981)
Un référendum sur les régions proposé par le général donne la victoire au « non ». De Gaulle démissionne le 28 avril 1969.
Georges Pompidou, ancien Premier ministre, est élu président de la République en juin 1969. Il conduit une politique plus européenne que de Gaulle. Son Premier ministre est Jacques Chaban-Delmas. Il meurt en 1974.
A l’élection de mai 1974, Valery Giscard d’Estaing l’emporte sur Mitterrand, le candidat unique de la gauche. Il choisit Jacques Chirac comme Premier ministre. Il se montre proche des Français et adopte une politique libérale.
La crise économique s’accentue et provoque une montée du chômage et de l’inflation. Le Premier ministre, Raymond Barre -un économiste-, opte pour une politique d’austérité.
Le temps des alternances (depuis 1981)
Avec l’élection de François Mitterrand en 1981, la gauche accède pour la première fois au pouvoir sous la Vème république.
Après la victoire de la droite aux élections législatives de 1986, le président est contraint de nommer Chirac Premier ministre. C’est la cohabitation. En 1997, la situation s’inverse avec un président de droite (Jacques Chirac, élu en 1995) et un Premier ministre de gauche (Lionel Jospin). Le bicentenaire de la Révolution française en 1989 et la victoire de la Coupe du monde de football en 1998 ne peuvent faire oublier les difficultés. Le malaise des banlieues et l’insécurité progressent.
III. Dates et mots-clés
Dates
avril 1944 : droit de vote aux femmes
janvier 1946 : départ de De Gaulle
1947 : renvoi des ministres communistes
juillet 1954 : fin de la guerre d’Indochine
mars 1957 : création de la CEE
13 mai 1958 : crise institutionnelle grave, retour de de Gaulle.
juillet 1962 : indépendance de l’Algérie
mai 1968 : grèves et contestation étudiante
avril 1969 : démission de de Gaulle
avril 1974 : mort de Georges Pompidou
mai 1974 : élection de Valéry Giscard d’Estaing
mai 1981 : élection de François Mitterand
mai 1995 : élection de Jacques Chirac
Mots-clés
IVème république ; GPRF ; nationalisation ; construction européenne ; guerre d’Indochine ; crise de Suez ; constitution ; Vème république ; référendum ; accords d’Evian ; décolonisation ; mai 1968 ; alternances ; cohabitation.
Biographies
Charles de Gaulle ( 1890-1970) : homme d’Etat français. Il refuse l’armistice de 1940 et devient le chef de la France libre. Il rentre triomphalement en France en août 1944. Il est le premier président de la Vème République à partir de 1958. Il est réélu en 1965 et démissionne en 1969. Il meurt à Colombey le 9 novembre
1970.
Georges Pompidou ( 1911-1974) : ancien professeur de lettres, directeur de banque, puis Premier ministre, il préside la République de 1969 à son décès, en 1974.
Valéry Giscard d’Estaing (né en 1926) : ministre des Finances à plusieurs reprises, il succède à Pompidou à l’Elysée de 1974 à 1981.
François Mitterand (1916-1996) : avocat charentais, plusieurs fois ministre, il est président de la république de 1981 à 1995.
Jacques Chirac (né en 1932) : Corrézien, deux fois Premier ministre et maire de Paris pendant 18 ans, il est élu président de la République en 1995. Il termine son mandat en 2007.
Brevet/Histoire-Géographie : Le Japon
I. La maîtrise du territoire
Un peuple à l‘étroit
126 millions de japonais vivent sur un archipel montagneux et exigu (327000 km2). Les îles principales sont Honshu, Hokkaido, Shikoku et Kyushu.
La population, très dense, se concentre sur des plaines littorales étroites. Les Japonais, citadins à 90%, vivent surtout dans la mégalopole de 1200 km qui va de Tokyo à Fukuoka.
Trois agglomérations composent la mégalopole : Tokyo (32,5 M hab.), Osaka-Kobe (15,5 M hab.), Nagoya (7 M hab.). L’espace y est un des plus chers au monde.
La nature japonaise, entre contraintes et art de vivre
Les Japonais affrontent des risques naturels permanents liés au climat et à la géologie. Typhons, éruptions volcaniques, séismes, tsunamis provoquent des catastrophes comme à Kobe en 1995.
Le sous-sol japonais est pauvre. Le pays a recours à des importations massives et a opté pour l’électricité nucléaire.
Malgré une nature contraignante, les Japonais vivent en harmonie avec elle.
La maîtrise des rapports homme-nature et l’art des jardins sont des traits essentiels de la civilisation japonaise.
Les atouts de l‘insularité
Le domaine maritime est important. Les Japonais développent une pêche et une aquaculture performante.
La longueur des côtes (33 000 km) offre de multiples possibilités d’aménagement. Les ports sont nombreux. Les complexes industrialoportuaires sont les plaques tournantes des importations et la base de départs des produits finis.
II. La deuxième puissance économique mondiale
De l‘échec militaire au triomphe économique
La capitulation de 1945 a mis fin à la domination japonaise sur l’Asie. Le pays a bâti alors une économie sur le modèle de l’occupant américain.
L’économie se fonde sur un Etat très actif avec le ministère du Commerce international et de l’Industrie (MITI). Elle s’appuie sur la société japonaise à la main d’œuvre très qualifiée et disciplinée.
La deuxième industrie du monde
L’industrie est marquée par la littoralisation. L’importation de matières premières et l’exportation de produits manufacturés expliquent l’implantation des industries sur la côte.
Les industries traditionnelles ( textile et construction navale) doivent se reconvertir car elles sont concurrencées par les « dragons » d’Asie.
Les grandes firmes dominent l’industrie de la machine-outil et de l’automobile dont le Japon est le premier producteur mondial. Les industries de pointe (informatique, robotique, électronique) le placent aussi au premier plan.
L’industrie consacre d’énormes budgets à la recherche. L’innovation et la création sont le souci constant des sociétés.
Une puissance commerciale et financière
Le protectionnisme permet de préserver le marché national. La balance commerciale, très excédentaire, permet de gros investissements.
Depuis 1980, le Japon investit dans le monde entier et les banques sont au premier rang mondial.
La Bourse de Tokyo est la deuxième du monde et le yen, qui est une monnaie très forte, est un outil de la puissance japonaise.
Pourtant, la crise financière asiatique (1997) a fragilisé le système, provoquant faillite et chute des valeurs boursières.
III. La puissance japonaise dans le monde
L‘ouverture sur le monde
Après l’échec militaire de 1945, le pays s’oriente vers la conquête des marchés.
Il fait d’énormes investissements à l’étranger, délocalise des entreprises et crée des joint-ventures. Il fait ainsi des économies sur les coûts de production ou y vend directement ses produits.
L’Occident influence de plus en plus le Japon dans son mode de vie. Les touristes japonais sillonnent les pays voisins, les Etats-Unis et l’Europe.
En même temps, la culture japonaise de masse se répand avec les jeux vidéo et les gadgets.
Le Japon et ses partenaires
Le Japon est un élément clé de la Triade (Etats-Unis, Union européenne, Japon), qui représente 70% du commerce mondial et 80% de l’investissement.
Les Etats-Unis restent son premier partenaire, mais il s’intéresse aussi à l’Europe (France, Royaume-Uni).
Il veut s’imposer dans la zone Pacifique, malgré la mauvaise image laissée pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le Japon est un pays riche dans une zone pauvre.
Les limites de la puissance
Comme les pays riches, le Japon subit un vieillissement de sa population.
Il dépend des EU pour sa défense militaire et n’a qu’un rôle politique international limité.
La société affronte de profondes mutations (rôle des femmes, problèmes des jeunes, place de l’individu dans l’entreprise). Les chômeurs et les pauvres se multiplient.
Depuis la crise financière de 1997, le pays est entré dans une profonde crise économique et sociale.
Le Japon est un des pays les plus pollués au monde : l’air des villes, la mer avec les déchets industriels, le sol avec les infiltrations chimiques et le bruit.
IV. L‘espace industriel japonais
Brevet/Histoire-Géographie : Les Etats-Unis
I. Territoire et population
L‘immensité du territoire, atout ou handicap ?
Les Etats-Unis ont un territoire-continent : 9,3 millions de km2.
Trois grands ensembles composent le relief. D’ouest en est : les Rocheuses, les Grandes Plaines – drainées par le Mississippi – et la chaîne des Appalaches.
La variété des climats est propice à l’agriculture, sauf à l’ouest du 100e méridien où les pluies sont insuffisantes.
Les ressources énergétiques (pétrole, gaz, charbon) et minérales (cuivre, fer) sont très abondantes.
La conquête d’un immense territoire a nécessité la mise en place d’un important réseau de transport. Les voyageurs préfèrent utiliser l’avion et l’automobile. Le transport des marchandises est assuré par des camions, des trains et des tubes. Un important réseau de télécommunication (téléphone, Internet) permet la transmission rapide d’informations.
270 millions d‘Américains
Le territoire des Etats-Unis a été peuplé par des immigrants venus majoritairement d’Europe. Aujourd’hui, les nouveaux arrivants viennent surtout d’Amérique latine et d’Asie.
Les minorités représentent plus de 25% de la population. Ce sont les Noirs, les Hispaniques, les Asiatiques et les Indiens. Le mélange des différentes ethnies dans le melting-pot se fait difficilement.
La population est celle d’un pays développé. La croissance démographique s’est ralentie depuis les années 60 et 70% des actifs sont dans le secteur tertiaire.
70% des Américains vivent dans le Nord-Est, mais héritiers des premiers migrants, ils sont très mobiles. Depuis la crise de la Manufacturing Belt, ils se déplacent vers la Sun Belt, qui bénéficie d’un climat agréable et d’une économie dynamique.
II. Une Amérique urbaine
Un territoire dominé par des métropoles
80% des américains résident en ville. L’exode rural déclenché par la révolution industrielle a entretenu une forte croissance urbaine dès 1920.
L’Amérique est un pays de grandes agglomérations, inégalement réparties sur le territoire. Les 3 plus grandes sont New-York (20 millions), Los Angeles (16 millions) et Chicago (9 millions).
La Mégalopolis rassemble à elle seule 50 millions d’habitants. Mais elle stagne, alors que la métropolisation progresse dans la Sun Belt.
Des agglomérations organisées sur un même modèle
Les agglomérations américaines sont divisées en quartiers qui séparent les riches des pauvres et les Blancs des minorités.
Le centre est partagé en deux zones :
– le quartier des affaires (CBD), reconnaissable à ses gratte-ciel.
– les quartiers d’habitation, souvent dégradés, où les minorités vivent en ghetto.
Autour du centre s’étendent d’immenses banlieues pavillonnaires, habitées par les populations aisées. De nombreuses entreprises vont s’installer dans ces banlieues, où elles créent de nouveaux quartiers d’affaires.
Des agglomérations en difficulté
Aux Etats-Unis, la crise urbaine concerne les centres et non les banlieues, contrairement à la France.
Appauvris par le départ des populations aisées, les centres ne sont plus entretenus. On y remarque une augmentation de la délinquance et de la criminalité.
Parfois, la restauration des vieux quartiers favorise le retour des populations aisées. A New-York, certains Blancs reviennent habiter Harlem depuis sa rénovation.
III. Les Etats–Unis, seule puissance dominante ?
La domination économique et financière
Les Etats-Unis sont la première puissance économique du monde. C’est la première agriculture, la première industrie, et le premier pays commerçant.
Peut-être l’évolution spatiale des activités (déclin relatif du NE en reconversion ; renforcement du poids éco de la Sun Belt ; l’intérieur plus rural.
Ces performances s’expliquent par l’esprit d’entreprise des Américains, favorisé par le capitalisme. De plus, depuis 1929, l’Etat américain intervient dans la vie économique.
La monnaie américaine, le dollar, demeure la devise de référence dans les échanges internationaux et les investissements américains dans le monde sont considérables.
Toutefois, on observe des signes de faiblesse. L’industrie et l’agriculture américaines sont concurrencées par le Japon et l’Union Européenne, et les Etats-Unis sont le pays le plus endetté du monde.
La domination politique et militaire
Depuis 1945, les Etats-Unis se présentent comme les défenseurs du monde libre. Ils interviennent dans quelques conflits (Vietnam, Irak ), jouent le rôle d’arbitre, mais défendent surtout leurs propres intérêts.
Ils disposent d’une place influente à l’ONU (droit de veto), d’un vaste système d’alliances, et de la première armée du monde.
Leur domination est remise en question par certains alliés, et est contestée également par les Américains eux-mêmes, qui refusent de mourir dans des guerres qui ne les concernent pas.
La domination scientifique et culturelle
La plupart des grandes inventions de la seconde moitié du XXe siècle sont américaines. Les universités attirent de nombreux étudiants étrangers.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, le monde est envahi par la culture américaine, diffusée par de puissants médias.
L’anglo-américain est devenu la langue internationale des scientifiques et des chercheurs.
IV. L‘occupation du territoire américain
Brevet/Histoire-Géographie : réussir son paragraphe argumenté
Votre paragraphe argumenté doit comporter une introduction, un développement en deux ou trois parties selon les thèmes des documents et d’une conclusion.
1/ J‘ai lu attentivement et étudié les documents
Vous l’avez fait en répondant aux questions.
2/ J‘ai compris le sujet à traiter:
-j’ai repéré le sujet à traiter dans l’énoncé du devoir.
-j’ai transformé(au brouillon) ce sujet en question(s).
3/Je construis un plan:
-je classe mes idées et je fais des colonnes pour chacune des questions que je viens de me poser sur le sujet. Mes réponses constituent l’ossature de mes parties.
4/Je rédige l‘introduction au brouillon, puis je la recopie:
-elle présente le sujet en donnant le contexte historique du thème à aborder (qui est au pouvoir à ce moment là? après quel événement cela se passe…) Ou en présentant le pays s’il s’agit d’un sujet de géographie sur un pays (population, importance dans le monde).
-elle pose des questions auxquelles vous répondrez dans votre développement.
5/Je rédige un développement:
-Je reprends le contenu de mes donnes en mettant UNE PHRASE PAR IDEE.
-Je fais des phrases COURTES et CLAIRES.
-J’explique les MOTS CLEFS ou les notions relatifs au sujet.
-Je mets en relation les documents et mon cours(ma leçon étudiée en classe).
-J’utilise mes connaissances mais uniquement celles qui sont en rapport avec le sujet posé.
-J’utilise des mots clefs pour faire des transitions entre mes parties( tout d’abord, dans un
premier temps dans un second temps, ensuite, dans un troisième temps, enfin…)
-J’utilise des mots de conjonction à l’intérieur de mes parties (mais, néanmoins, en revanche, cependant, nonobstant, en effet, c’est pourquoi, donc, par conséquent, force est de constater, en fait, au demeurant, effectivement ).
6/ Je rédige une conclusion au brouillon; puis je la recopie:
– elle tire un bilan de votre développement .
– elle élargit le débat: je pose une question rattachant le sujet à un problème d’actualité ou à une question plus générale.
Brevet/Histoire -Géographie : Les relations internationales depuis 1975
I. Vers la fin de la guerre froide
La guerre fraîche jusqu‘en 1985
La crise économique rend les rapports internationaux plus difficiles. Les pénuries de matières premières et de pétrole stimulent la compétition.
Profitant du repli américain lié à la guerre du Vietnam et au scandale du Watergate, l’URSS reprend une politique d’expansion et d’armement.
La compétition s’étend désormais au Tiers monde : l’URSS intervient militairement en Angola et en Somalie, et envahit son allié l’Afghanistan en 1979. La tension est extrême.
Les Etats-Unis répliquent en lançant une croisade anti-communiste. Ils soutiennent la guerilla afghane et les dictatures pro-américaines en Amérique centrale.
Depuis 1985, l‘apaisement et la fin de la guerre froide
Le nouveau dirigeant soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, recherche la détente avec l’Ouest. La libéralisation de son régime entraîne des troubles et des difficultés économiques qui le poussent à limiter les dépenses extérieures.
Aux Etats-Unis, le président Ronald Reagan change radicalement d’attitude devant les déficits records et l’isolement diplomatique de son pays.
En 1987, le retrait des euromissiles est décidé. Les traités START I (1991) et START II (1993) prévoient la diminution des missiles nucléaires.
Les Soviétiques se retirent en 1989 d’Afghanistan et se désengagent des guerres civiles en Amérique latine.
II. Une nouvelle Europe
Un vent de liberté à l‘Est
A la tête de l’URSS de 1985 à 1991, Gorbatchev met en place des réformes de grande ampleur (perestroïka, glasnost) et accepte le retour des dissidents.
Ces changements font souffler un vent de liberté à l’Est. Moscou décide de ne plus intervenir en Europe de L’Est. En 1991, le COMECON et le Pacte de Varsovie sont dissous.
Des élections libres sont organisées dans les démocraties populaires qui instaurent le multipartisme.
La destruction du mur de Berlin, désormais inutile, en novembre 1989, accélère la réunification des deux Allemagnes (1990). Le bloc de l’Est n’existe plus.
La mort de l‘URSS et ses conséquences
Les réformes désorganisent l’économie et mécontentent les Soviétiques.
Eltsine, président de la Russie, fait échouer le putsch des conservateurs (août 1991). Il en ressort renforcé, dissout le PC et l’URSS, dont les républiques proclament leur indépendance. La CEI (Communauté des Etats Indépendants) apparaît.
La fédération de Russie hérite de l’arme atomique et d’un siège permanent à l’ONU.
La fin de la guerre froide entraîne le repli des soldats américains et soviétiques basés en Europe.
L’Union Européenne étudie les conditions d’adhésion des anciens pays de l’Est. Elle s’oriente aussi vers la création d’une armée européenne indépendante de l’OTAN, l’Eurocorps.
Les migrations de l’Est vers l’Ouest du continent sont importantes.
III. Un monde multipolaire ou unipolaire ?
De nouveaux centres de puissance
L’UE, première puissance économique, cherche à acquérir un poids politique plus important. Elle peine à s’imposer face à Washington, hostile à une Europe politique.
En Asie du Sud-Est, le Japon et la Chine se disputent la primauté.
L’Inde et le Pakistan s’affirment comme des puissances nucléaires.
En Afrique, certains pays sont les leaders du continent, en particulier l’Afrique du Sud depuis la fin de l’apartheid.
Des conflits régionaux
La paix n’est pas rétablie au Proche-Orient, malgré la fin de la guerre froide et du conflit Iran-Irak. En 1991, Saddam Hussein envahit le Koweït. La guerre du Golfe contraint l’Irak au désarmement.
Dans le conflit palestinien, malgré les accords de Washington (1993), la paix est menacée par les extrémistes des deux camps.
Les Balkans sont de nouveau une poudrière. La guerre civile en Bosnie (1992-1995), s’appuie sur une purification ethnique. Les frappes de l’OTAN imposent la paix de Dayton.
En 1999, la guerre du Kosovo achève l’implosion de ce qui reste de la Yougoslavie (Serbie, Monténégro, Voïvodine et Kosovo).
Un monde plus uni et plus fragmenté
Le monde actuel semble plus homogène, il n’est plus divisé selon deux idéologies dominantes et la démocratie progresse.
L’ONU compte 185 membres et dispose du droit d’ingérence.
Les rapports internationaux sont très inégalitaires et peu solidaires.
Les Etats résistent mal aux conflits ethniques, au terrorisme et aux intégrismes religieux : des régions sont en voie de balkanisation.
Les Etats-Unis sont les véritables gendarmes du monde.
IV. Dates et mots-clés
Dates
1979 : l’URSS envahit l’Afghanistan
1980-1988 : guerre Iran-Irak
1989 : retrait des troupes soviétiques d’Afghanistan
novembre 1989 : chute du mur de Berlin
1990 : réunification de l’Allemagne
1990-1991 : guerre du Golfe
1991 : fin du Pacte de Varsovie et de l’URSS
1992-1995 : guerre civile en Bosnie-Herzégovine
13 septembre 1993 : accords israélo-palestiniens de Washington. Poignée de main historique orchestrée par Bill Clinton (président des Etats-Unis) entre les trois signataires, Yitzhak Rabin, Shimon Peres et Yasser Arafat.
avril 1994 : attentats commis par des extrémistes juifs et palestiniens qui ralentissent le processus de paix.
1999 : guerre civile au Kosovo
Mots-clés
Guerre fraîche ; détente ; libéralisation ; perestroïka ; glasnost ; COMECON ; réunification ; CEI ; puissances nucléaires ; accords de Washington ; purification ethnique ; droit d’ingérence ; balkanisation.
Biographies
Ronald Reagan (né en 1911) : président des Etats-Unis de 1981 à 1988. Républicain, très anticommuniste, il modifie sa politique extérieure face aux transformations de l’URSS.
Mikhaïl Gorbatchev (né en 1931) : dirigeant de l’URSS de 1985 à 1991, il instaure des réformes démocratiques et contribue à l’apaisement Est-Ouest. Il obtient le prix Nobel de la paix en 1990.
Yasser Arafat (né en 1929 ) : homme politique palestinien, il dirige l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) depuis 1969. Il choisit d’abord la voie terroriste pour faire valoir les droits du peuple palestinien face à Israël, puis adopte, à la fin des années 1980, la voie diplomatique. Il obtient ainsi, par les accords de Washington en 1993, l’autonomie des territoires palestiniens qu’il administre depuis.
Yitzhak Rabin (1922-1995) : Premier ministre israélien, négociateur des accords de Washington de 1993. Il reçoit pour cela le prix Nobel de la paix (conjointement avec Yasser Arafat). Il est assassiné lors d’un meeting à Tel-Aviv par un étudiant extrémiste israélien hostile au processus de paix.
Brevet/Histoire-Géographie : 1945-1975, un monde bipolaire
I. 1945–1949, l‘entrée en guerre froide
De l‘alliance à la rupture
La guerre n’est pas encore terminée que des tensions opposent déjà les futurs vainqueurs. Staline s’inquiète de la puissance atomique des Américains, tandis que Churchill déclare « qu’un rideau de fer est tombé sur l’Europe ».
Pour arrêter la progression du communisme, Truman décide une aide économique massive aux pays menacés. La doctrine Truman au sujet de « l’ endiguement » (mars 1947) prend forme avec le plan Marshall.
L’URSS réplique par la doctrine Jdanov, qui exige une solidarité communiste à travers le monde, par le Kominform.
La formation de deux blocs ennemis
Un choix idéologique s’impose alors à l’Europe et au monde : Le bloc américain regroupe les pays d’Europe de l’Ouest, associés dans l’OECE (Organisation Européenne de Coopération économique) et adhérant à l’OTAN.
Face à lui, le bloc soviétique est constitué des démocraties populaires d’Europe de l’Est où les gouvernements sont contrôlés par les communistes.
Au cœur de la guerre froide, le problème allemand
Dès la conférence de Yalta, les Alliés s’opposent : l’URSS veut une Allemagne affaiblie et démembrée; les États-Unis souhaitent en faire un partenaire économique.
Les Soviétiques organisent le blocus de Berlin-Ouest en juin 1948.
L’Allemagne est maintenant coupée en deux Etats : la RFA et la RDA.
II. 1950–1962, vers une coexistence pacifique
1950–1953, l‘apogée de la guerre froide
Coupée en deux depuis le départ des Japonais, la Corée connaît une guerre opposant le Nord communiste, soutenu par l’URSS, et le Sud, allié des Etats-Unis.
1953–1962, une nécessaire coexistence
La déstalinisation menée par Khrouchtchev, la possession des bombes H et A et l’émergence des non-alignés poussent l’Union soviétique vers une coexistence pacifique.
Malgré cela, la méfiance reste immense. L’entrée de la RFA dans l’OTAN, la création du Pacte de Varsovie relancent la course aux armements et à la conquête de l’espace : c’est l’équilibre de la terreur.
Des crises violentes
Afin d’arrêter l’exode vers l’Ouest de millions d’est-allemands, Moscou exige que le secteur occidental de Berlin devienne une ville neutre. La RDA construit dans la nuit du 12 au 13 août 1961 un mur qui coupe la ville en deux.
Après « l’affaire de la baie des cochons », Kennedy menace Cuba, Etat dirigé par Fidel Castro. En renonçant à lui fournir l’arme atomique, Khrouchtchev évite de justesse une troisième guerre mondiale.
III. Les décolonisations
La domination coloniale en question
Durant l’entre-deux-guerres, les métropoles ont ignoré les demandes de réformes de leurs colonies. Réprimés, les mouvements nationalistes se durcissent et réclament l’indépendance.
Le prestige des métropoles est très affaibli par le désastre de 1939-45. Les colonisés, qui ont fourni troupes et ressources n’obtiennent qu’une émancipation relative au sein des empires.
L’ONU proclame le droit à l’autodétermination des peuples, dont elle devient le porte-parole.
Une décolonisation progressive
Entamée en Asie où les nationalismes sont anciens, la décolonisation touche ensuite le Maghreb, puis l’Afrique noire.
Les indépendances sont soit négociées (Maroc, Tunisie, pays du Commonwealth), soit arrachées (Vietnam, Algérie). Menée par son leader Ghandi, une résistance originale en Inde aboutit à l’indépendance en 1947.
La conférence de Bandoeng et le non-alignement illustrent l’émergence du Tiers monde.
IV. 1963–1975, une détente nécessaire
Qu‘est–ce que la détente ?
C’est la recherche de l’équilibre des forces. Par des accords internationaux, les Grands cherchent à limiter la prolifération des armes atomiques.
De nouveaux hommes au pouvoir, Brejnev d’un côté et Nixon et Kissinger de l’autre, cherchent à se reconnaître mutuellement.
De nouvelles voix, de nouvelles puissances
A l’Est, Mao Zedong rompt avec Moscou et des critiques émanent des étudiants à Prague.
A l’Ouest, la France se retire de l’OTAN (1966) et se rapproche de l’URSS et de la Chine.
L’Europe s’organise en un Marché commun (1957) et se fait entendre lors des négociations commerciales.
Les pays du Tiers monde émergent par le non-alignement et par l’O.U.A.
Des affrontements périphériques
Au Moyen-Orient, Israël agrandit ses territoires au détriment des pays arabes voisins, par les guerres de 1967 et 1973.
En Asie du Sud-Est, la guerre du Vietnam marque un déclin relatif des États-Unis et de leur rôle de gendarmes du monde.
V. Dates et mots-clés
Dates
mars 1947 : application du plan Marshall
1947 : indépendance de l’Inde
septembre 1947 : doctrine Jdanov
juin 1949 : création de la RFA et de la RDA
1949 : création de l’OTAN
1954 : indépendance du Vietnam
1954-1962 : guerre d’Algérie
1955 : création du Pacte de Varsovie
1955 : conférence de Bandoeng
1956 : indépendance du Maroc et de la Tunisie
1957 : acte de Rome qui donne naissance à la CEE
1960 : indépendance de la plupart des pays d’Afrique noire
12-13 août 1961 : édification par la RDA du mur de Berlin
1962 : indépendance de l’Algérie
1964-1968 : guerre du Vietnam
Mots-clés
guerre froide ; rideau de fer ; « endiguement » ; plan Marshall ; doctrine ; Jdanov ; Kominform ; OTAN ( Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) ; démocraties populaires ; RFA (République Fédérale Allemande) ; RDA (République Démocratique Allemande) ; coexistence pacifique ; non-alignés ;
Pacte de Varsovie ; équilibre de la terreur ; décolonisation ; Tiers monde ; détente ; Marché commun ; guerre du Vietnam.
Biographies
Nikita Sergueïevitch Khrouchtchev (1894-1971) : dirigeant de l’URSS à la mort de Staline, il entreprend dès 1956 la déstalinisation et prône, à l’extérieur, la coexistence pacifique.
Richard Nixon (1913-1994) : président des Etats-Unis de 1968 à 1974, il favorise la détente avec Pékin et Moscou et se désengage du Vietnam. Il est compromis dans le scandale des écoutes du Watergate et démissionne en 1974.
Brevet/Histoire-Géographie : le monde et ses mutations de 1945 à nos jours
I. Des 30 Glorieuses aux « 20 médiocres »
Une croissance sans précédent : les « 30 Glorieuses »
De la reconstruction jusqu’en 1968, la croissance est de 5 % en Occident et au Japon.
Cette croissance encourage les entreprises à investir. Le commerce mondial progresse grâce au libre-échange (accord du GATT en 1947).
Dès 1968, la croissance faiblit, l’inflation et le chômage augmentent. Dans les pays riches, les secteurs traditionnels comme le textile déclinent et la mécanisation de l’agriculture entraîne l’endettement et l’exode rural. Dans les pays pauvres, le cours des matières premières baisse.
Une longue dépression
Les puissances occidentales sont déstabilisées à deux reprises par l’augmentation du prix décidée par les pays de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) en 1973, lors de la guerre du Kippour, puis entre 1978 et 1981. La concurrence des Nouveaux Pays Industrialisés (NPI) contribue à expliquer cette dépression.
Après le premier choc pétrolier, la croissance est presque nulle. Se succèdent ensuite des périodes de croissance et de récession.
Les effets de la crise économique
Depuis la crise, le chômage a triplé. Aujourd’hui, 35 millions de chômeurs sont dénombrés en Europe occidentale. Cette situation entraîne la multiplication des emplois précaires et la fermeture progressive des frontières aux immigrés.
De plus, la paupérisation s’accentue. Les pays riches constatent une multiplication des sans domicile fixe ( SDF).
II. L‘amélioration des conditions de vie et ses conséquences
L‘évolution de la population mondiale
Le climat de confiance de l’après-guerre et les progrès de la médecine ont favorisé l’explosion démographique (baby-boom). Ces progrès sont ternis par certaines maladies (cancer, sida) et par la multiplication des guerres.
La croissance actuelle de la population s’effectue dans les pays du Sud, surtout en Afrique et en Asie.
Aujourd’hui, on observe dans le monde « riche » un ralentissement général de la natalité et un vieillissement de la population.
On assiste à une explosion urbaine dans les pays du Tiers monde, mais les villes ont beaucoup de problèmes pour accueillir les ruraux.
L‘évolution contrastée des niveaux de vie
Dans les pays riches, la prospérité donne naissance à une société marquée par la consommation de masse, encouragée par la publicité.
Cette prospérité s’appuie désormais sur l’économie de services générés par les secteurs de pointe issus de la 3ème révolution industrielle : la société se tertiarise.
Dans l’ensemble, les pays du Tiers monde et les pays riches ont connu une amélioration de leur niveau de vie.
Pourtant, les inégalités restent fortes. La société de consommation reste inaccessible aux exclus des pays riches et aux régions défavorisées.
Le niveau de vie du Tiers monde reste cinq fois inférieur à celui des pays développés.
III. Vers une culture de masse uniforme ?
La naissance d‘une culture de masse
La radio (inventée en 1895) et le téléviseur (premiers modèles en 1926) sont des biens de consommation courants.
L’évolution des techniques de communication s’amplifie, et l’information est diffusée plus rapidement (satellite, fax, internet, téléphonie mobile).
Les techniques nouvelles offrent une vision globale et uniformisée de l’actualité.
Les diversités culturelles menacées
Le mode de vie des pays riches s’est calqué sur celui des États-Unis, et ce mimétisme gagne petit à petit les pays du Tiers monde. Fast-foods et produits audiovisuels outre-Atlantique sont devenus familiers partout à travers le monde (Disney et Coca-Cola sont des marques universelles) : c’est l’uniformisation de la culture.
La Terre est devenue un village planétaire par la mondialisation de l’économie et de l’information. Le succès de spectacles sportifs comme les Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996 témoigne de l’universalité du phénomène.
Les habitudes de vie ont été modifiées, surtout dans les pays riches, avec un accroissement du temps pour les loisirs et la culture.
Des réactions de résistance ou de rejet
Une résistance culturelle s’est développée face au poids des États-Unis. La France tente d’affirmer l’exception culturelle.
Cette résistance peut prendre des formes extrêmes. L’intégrisme religieux pousse certains fanatiques (Talibans d’Afghanistan) à des actes violents (attentats).
IV. Dates et mots-clés
Dates
1947 : accords du GATT
1948 : invention du transistor
1949 : premier journal télévisé en France
1945-1973 : Trente Glorieuses
21 juillet 1969 : premier homme sur la Lune
1973 : premier choc pétrolier
1973-1996 : ralentissement général de la croissance
1979 : deuxième choc pétrolier
1980 : début de l’essor des télécommunications
Mots-clés
Trente Glorieuses ; libre-échange ; inflation ; chômage ; OPEP ; NPI ; récession ; paupérisation ; baby-boom ; consommation de masse ; publicité ; société de consommation ; 3ème révolution industrielle ; Internet ; uniformisation de la culture ; village planétaire ; mondialisation ; exception culturelle ; intégrisme
religieux.
Notions importantes
Trente Glorieuses : nom donné à la période de 1945 à 1973 par Jean Fourastié, caractérisée par une forte croissance économique, surtout dans les pays industriels, et par une transformation des modes de vie.
Publicité : il s’agit de présenter comme nécessaire de nouveaux produits qui n’existaient pas auparavant (l’ordinateur) et d’encourager la consommation. La publicité est l’emblème de la société de consommation.
Brevet/Histoire-Géographie : La seconde guerre mondiale
I. Une guerre totale et mondiale (1939–1945)
Le raz de marée de l‘Axe (1939–1941)
Hitler attaque la Pologne le 1er septembre 1939, après la signature du pacte de non-agression avec Staline.
La « guerre éclair » (Blitzkrieg) est fondée sur l’utilisation massive de divisions blindées et un appui aérien important. C’est l’outil de guerre de l’armée allemande (Wehrmacht).
Elle permet à Hitler d’envahir l’Europe occidentale en mai et juin 1940. La France est anéantie en six semaines (10 mai au 22 juin 1940). L’Angleterre reste seule à combattre. En 1941, Hitler se retourne contre l’URSS et envoie l’Afrikakorps à la conquête de l’Afrique.
En décembre 1941, le Japon détruit la flotte américaine à Pearl Harbor.
1942 : l‘année charnière
Le tournant de la guerre s’amorce en juin 1942 lorsque les Américains arrêtent les Japonais dans les îles Midway. Ils entreprennent une reconquête du Pacifique à saute-mouton.
Les Anglais stoppent les Allemands à El-Alamein en octobre 1942, puis font la jonction avec les troupes américaines débarquées en Afrique du Nord.
En Russie, Hitler connaît un grand échec. Son armée doit capituler après des combats atroces à Stalingrad (août 1942 à février 1943)
La victoire alliée (1943–1945)
L’Europe est peu à peu libérée, par les Occidentaux à l’Ouest, grâce au débarquement de Normandie du 6 juin 1944, et par les Russes à l’Est.
L’Allemagne capitule le 8 mai 1945.
Pour précipiter la défaite du Japon, Truman lâche des armes nouvelles : le 6 août 1945 à Hiroshima et le 9 août 1945 à Nagasaki, les premières bombes atomiques explosent. Le 2 septembre 1945, le Japon capitule.
II. L’Europe nazie
Un système d‘exploitation économique et de l‘humain
L’économie de l’Europe est au service de l’Allemagne. Les frais d’occupation sont considérables.
Les réquisitions et les rationnements affament les populations.
Prisonniers et ouvriers sont obligés d’aller travailler en Allemagne (STO : Service du Travail Obligatoire).
Un régime de terreur
La Gestapo arrête, torture, fusille et déporte. La propagande se déchaîne contre les résistants.
Dès 1933, des camps de concentration sont ouverts (Dachau). On y déporte tous les opposants du régime pour y subir le travail forcé.
A partir de janvier 1942, à la déportation s’ajoute le génocide. La conférence de Wannsee définit la « solution finale », c’est-à-dire l’extermination des Juifs et des Tziganes dans des camps d’extermination
comme Treblinka et Auschwitz.
La collaboration
Elle s’organise avec certains gouvernements (Vichy en France, le Danemark). Pétain signe l’armistice et entreprend une collaboration avec l’occupant, il rencontre Hitler à Montoire en octobre 1940.
Une partie de la population accepte de collaborer, par peur du communisme, par antisémitisme ou par simple profit économique. Elle s’engage dans des milices, fait de la propagande.
La majorité des populations est restée attentiste durant l’occupation.
La résistance
Elle peut être passive (écoute discrète des radios alliées, lecture de la presse clandestine) ou active (sabotage, aides aux Juifs). Certains résistants s’organisent en réseau et prennent le maquis. C’est le cas en France de Jean Moulin après l’appel du 18 juin du général de Gaulle.
La Gestapo combat les résistants, qu’elle considère comme des terroristes. Ceux qui tombent entre ses mains sont torturés, déportés ou tués. Les prises d’otages de la Gestapo terrorisent la population.
III. Le Monde en 1945
Un traumatisme sans précédent
Le bilan humain est terrible. 50 millions de morts, 35 millions de blessés. La moitié des morts est constituée de civils, victimes des privations, des bombardements aveugles et des représailles.
Les régions et les villes les plus industrialisées d’Europe ont été dévastées par les combats : l’économie est paralysée.
Les limites morales et humaines ont été dépassées. Le génocide organisé des Juifs et des Tziganes, les exécutions massives de prisonniers de guerre par les Allemands et les Japonais laissent des consciences ébranlées. C’est le début de l’angoisse nucléaire.
Le tribunal de Nuremberg (novembre 1945 – octobre 1946) définit la notion de crime contre l’humanité. Les vainqueurs font le procès des vaincus et dans les anciens pays conquis, les gouvernements contiennent difficilement l’épuration sauvage.
Un monde à reconstruire et sous influence
Le nouveau visage de l’Europe est dessiné lors de Yalta (février 1945).
En juin 1945, 50 Etats signent la Charte de San Francisco qui donne naissance à l’Organisation des Nations-Unis (ONU).
A la conférence de Potsdam, il est décidé que l’Allemagne sera démilitarisée, dénazifiée et divisée en quatre zones d’occupation.
Les États-Unis et l’URSS, qui apparaissent comme les deux grandes puissances libératrices de la vieille Europe en déclin, manifestent leur volonté de décider à deux du sort d’un monde désormais sous influence.
IV. Dates et mots-clés
Dates
01 septembre 1939 : invasion de la Pologne
10 mai.1940 : début de l’offensive allemande à l’Ouest
mai – juin 1940 : bataille de France
18 juin 1940 : appel à la résistance de De Gaulle
22 juin 1941 : offensive allemande en URSS
07 décembre 1941: attaque japonaise de Pearl Harbor
août 1942 – février 1943 : bataille de Stalingrad
06 juin 1944 : débarquement allié en Normandie
08 mai 1945 : capitulation allemande
août 1945 : bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki
02 septembre 1945 : capitulation japonaise
juin 1945 : création de l’Organisation des Nations-Unies
novembre 1945 – octobre 1946 : tribunal de Nuremberg
Mots-clés
Blitzkrieg ; Wehrmacht ; débarquement de Normandie ; capitulation ; bombe atomique ; Gestapo ; camps de concentration ; déportation ; génocide ; camps d’extermination ; collaboration ; résistance ; crime contre l’humanité.
Biographies
Winston Churchill (1874-1965) : homme politique anglais. Dès 1932, il comprend le danger que représente Hitler et se retrouve très isolé. Premier ministre conservateur durant le conflit, il organise l’effort de guerre et la résistance britannique face à l’aviation allemande ( bataille d’Angleterre). Il
participe ensuite aux négociations de paix.
Franklin Delano Roosevelt (1882-1945) : homme politique et démocrate américain. En 1932, il est élu président en plein cœur de la crise économique. Il met en place un programme de relance, le New Deal. Très populaire, il est réélu en 1936,1940 et 1944. L’attaque japonaise le pousse à entrer en guerre et
il lance un programme d’effort de guerre. Il meurt en 1945 et est remplacé par Truman.
Jean Moulin (1899-1943) : préfet envoyé en zone sud par de Gaulle, il unifie les mouvements de résistance et devient, début 1943, le président du CNR (Conseil National de la Résistance). Dénoncé, il est livré aux nazis, torturé ; il meurt au cours de son transfert en Allemagne.
Brevet/Histoire-Géographie : La première guerre mondiale
I. Une guerre que l‘on veut courte
Le déclenchement des hostilités
La France veut récupérer l’Alsace-Lorraine, perdue au profit de l’Allemagne.
L’empire austro-hongrois est fragilisé par des tensions internes. Après l’assassinat de l’héritier de son trône, l’Autriche lance un ultimatum à la Serbie, qui est soutenue par la Russie : le jeu des alliances se met en place.
Les forces en présence
Les empires centraux, (Allemagne, Autriche-Hongrie) doivent se battre sur deux fronts. Ils ont une industrie lourde et une armée bien préparée.
L’Entente (la France, la Grande-Bretagne, la Russie) dispose d’un grand réservoir humain dans les colonies, mais le commandement n’est pas unifié et la préparation militaire des troupes est insuffisante.
L‘échec de la guerre de mouvement
Le plan allemand Schlieffen veut concentrer les forces à l’ouest contre la France, puis se retourner contre la Russie.
Le plan français XVII prévoit d’attaquer en Alsace-Lorraine, puis de franchir le Rhin, mais l’offensive allemande au Nord oblige à une contre-offensive dans la Marne menée par le maréchal Joffre.
II. Une guerre qui dure et qui s‘étend
La guerre de position
Les troupes s’enterrent dans les tranchées.
Le quotidien du poilu est effroyable (soif, faim, froid, mort à chaque instant) et à chaque assaut, un homme sur trois est tué.
La bataille de Verdun (février à décembre 1916) fait 700 000 morts en dix mois, malgré l’effort du maréchal Pétain qui organise la défense française et le ravitaillement.
1917 : l‘année charnière
La lassitude atteint tous les camps (mutineries, grèves).
L’entrée en guerre des États-Unis répond à la préservation de ses intérêts économiques (envoi de soldats et de matériel).
La Russie sort du combat en décembre 1917 par l’armistice de Brest-Litovsk.
1918 : l‘année décisive
Débarrassés de leur ennemi à l’Est, les Allemands lancent une offensive sur le front de l’Ouest.
Les Alliés lancent une contre-offensive victorieuse sur la Marne sous le commandement centralisé du maréchal Foch.
L’armistice est signée le 11 novembre 1918 à Rethondes, dans la forêt de Compiègne.
III. Une guerre totale
La mobilisation des Etats
Dans tous les Etats se font des unions sacrées pour la victoire. Les Etats organisent une économie de guerre avec rationnement. La mobilisation des esprits est totale par la censure de la presse et du courrier pour la propagande.
La mobilisation des hommes et des femmes
66 millions de soldats se succèdent avec des renforts des colonies.
La population active est modifiée: les femmes remplacent les hommes aux champs et dans les usines d’armement : ce sont les munitionettes.
La mobilisation des moyens de production
C’est une guerre d’ateliers industriels: armes nouvelles (grenades, lanceflammes, gaz asphyxiants), sous-marins, chars, avions.
Les patrons s’enrichissent grâce à la production d’armement (Louis Renault, André Citroën).
IV. Les conséquences du conflit
Une Europe en déclin
Le bilan démographique est lourd : 9 millions de morts, 7 millions d’invalides, des millions de veuves et d’orphelins. Premier génocide de l’histoire : la population arménienne est massacrée par les Turcs. S’ajoutent également des séquelles démographiques à long terme sur la pyramide des âges.
La guerre est un désastre matériel et financier. L’Europe est un champ de ruines, tout est à reconstruire. Les pays se sont endettés pour l’effort de guerre, et ils doivent rembourser. L’inflation est galopante, l’Europe souffre de pénuries, et il faut reconvertir les économies de guerre en économies de paix.
Les États-Unis sont devenus les créanciers de l’Europe, à la suite du repli commercial du continent.
Une Europe redessinée
Les 14 points de Wilson, énoncés en janvier 1918, prévoient la création de la Société Des Nations. La conférence de Paris ( janvier-mai 1919) réunit 32 pays représentant les vainqueurs.
L’Allemagne, jugée responsable du conflit, est humiliée par le Traité de Versailles, signé le 28 juin 1919, qu’elle considère comme un Diktat.
Elle devient une nation désarmée, amputée de territoires, privée de ses colonies et contrainte à payer de lourdes réparations. Elle est privée de son potentiel économique et militaire.
De nouveaux Etats apparaissent : la Pologne, la Hongrie, la Tchécoslovaquie, les Etats baltes (Estonie, Lituanie, Lettonie).
Les traités font naître un sentiment de revanche et d’humiliation chez les perdants (Italie, Allemagne). Les nouvelles frontières n’ont pas résolu tous les problèmes de nationalités et en ont même créé.
La SDN, impuissante, souffre de l’absence des Etats-Unis.
V. Dates et mots-clés
Dates
28. juin 1914 : assassinat de l’Archiduc d’Autriche à Sarajevo.
03 août 1914 : déclaration de guerre de l’Allemagne à la France
06-10 septembre 1914 : bataille de la Marne
février-décembre 1916 : bataille de Verdun
avril 1917 : entrée en guerre des Etats-Unis
décembre 1917 : armistice de Brest-Litovsk
11 novembre 1918 : armistice à Rethondes
28 juin 1919 : traité de Versailles
janvier-mai 1919 : conférence de Paris
Mots-clés
Ultimatum ; empires centraux ; front ; Entente ; guerre de mouvement ; union sacrée ; rationnement ; censure ; propagande ; guerre de position ; tranchée ; poilu ; mutinerie ; armistice ; SDN ; Diktat ; réparations.
Biographies
Maréchal Pétain (1856-1951) : général chargé, en février 1916, de la défense de Verdun. Il en tire un grand prestige qui lui vaut, en 1918, le titre de maréchal
de France.
Maréchal Foch (1851-1929) : officier ayant participé aux principales batailles depuis le début de la guerre. Il est nommé chef d’état-major en 1917 et
généralissime des armées alliées en 1918. Il dirige l’offensive victorieuse en août 1918.
Thomas Woodrow Wilson (1856-1924 ): président démocrate des États-Unis de 1912 à 1920. Il décide l’entrée de son pays dans la Première Guerre mondiale
et énonce en janvier 1918 les « 14 points » censés garantir une paix durable.
Paul von Hindenburg (1847-1934) : maréchal et homme politique allemand. Après avoir combattu les Russes à Tannenberg (1914), il commande le front de l’Est. Président de la République en 1925, il nomme Hitler comme chancelier le 30 janvier 1933.
Brevet/Histoire-Géographie : L’entre deux guerres
I. La dépression économique et ses conséquences
La crise économique et les politiques de lutte
Le 24 octobre 1929, le krach de la bourse de New-York (Wall Street) ruine des milliers de spéculateurs qui cherchent à revendre leur titres : c’est une panique boursière qui entraîne la chute des cours. Le monde entier est affecté du fait de l’interdépendance des économies.
Aux États-Unis, le président Roosevelt adopte la politique du New Deal, inspirée de Keynes, qui vise à une plus grande intervention de l’état (dévaluation du dollar, politique de grands travaux).
La dépression modifie le comportement économique des états. Des mesures protectionnistes sont adoptées, voire des réactions agressives (Italie, Allemagne, Japon) comme l’autarcie et l’expansionnisme (réarmement).
Des bouleversements de société
L’urbanisation explique l’essor des services. Le développement des ransports favorise l’exode rural, qui fait gonfler les banlieues.
La production industrielle se rationalise par le taylorisme. Les cols blancs se multiplient et les emplois se féminisent. Les besoins se multiplient, surtout aux États-Unis , où ils symbolisent « l’American way of life ».
Une diffusion plus rapide de l’information est possible par la TSF qui fait connaître le jazz et le cinéma parlant (1927).
Les arts dans les années trente connaissent par ailleurs des évolutions importantes (dessins animés, bandes dessinées). Le jazz, musique noire, connaît une formidable expansion grâce à des artistes comme Louis Armstrong, Duke Ellington et Ella Fitzgerald.
II. La France des années trente
Une société qui entre doucement dans le XXème siècle
A la fin des années 20, paysans, commerçants, ouvriers et artisans constituent la grande majorité de la population.
La III ème république a survécu au conflit, et le débat politique oppose l’Union nationale au Cartel des gauches.
Un nombre croissant de Français remettent en cause l’organisation sociale et politique du pays, car les clauses du traité de Versailles ne permettent pas de construire la paix.
Alors que l’empire colonial est vingt-trois fois plus vaste que la métropole, le rayonnement international de la France diminue.
Le Front populaire
La SFIO, le Parti radical et le Parti communiste s’unissent pour lutter contre les ligues et défendre la république.
Les partis du Front populaire, dirigé par Léon Blum remportent les élections legislatives de mai 1936.
Après une vague de grèves qui paralysent le pays, les accords de Matignon sont signés le 7 juin 1936. Ils représentent une avancée sociale très importante.
Les Français désunis face à la guerre
Les menaces et les agressions de l’Allemagne, de l’Italie et du Japon se font de plus en plus précises.
A la conférence de Munich (29-30 septembre 1938), Chamberlain et Daladier acceptent les exigences allemandes, au nom d’une paix bradée.
Dès 1925, les chefs militaires français ont choisi une stratégie défensive, en construisant la ligne Maginot.
En 1939, les Français réalisent qu’une attitude pacifiste n’est plus possible.
III. L‘émergence de régimes autoritaires
La multiplication des régimes totalitaires dans le monde
Après la guerre, l’Italie connaît des troubles révolutionnaires qui favorisent l’émergence du parti fasciste. Mussolini accède au pouvoir en 1922, après la Marche sur Rome.
En Espagne, à partir de 1936, une guerre civile oppose les partisans de Franco et les républicains, soutenus par les Brigades internationales.
Au Japon, la crise favorise l’instauration d’un régime militaire qui mène une politique expansionniste ( protectorat mandchou en 1932).
L‘avènement du nazisme
Au début des années trente, la crise frappe très durement la jeune République de Weimar.
Le parti nazi d’Hitler se présente comme le rempart contre une révolution bolchevique et une réponse à la crise économique de 1929. Il devient le premier parti politique en 1932. Hitler est nommé chancelier par le président Hindenburg, en janvier 1933 et en 1934, il obtient les pleins pouvoirs.
Le IIIème Reich est un Etat totalitaire xénophobe. Le premier camp de concentration (Dachau) est ouvert en 1933.
Les lois de Nüremberg sont antisémites. En novembre 1938 a lieu la nuit de Cristal, pendant laquelle les nazis organisent la destruction et le pillage des synagogues et des magasins juifs.
La société est profondément encadrée : l’école et les organisations de jeunesses hitlériennes ont pour but de transformer les jeunes en nazis.
Le seul parti autorisé est le parti nazi dirigé par le Führer : Hitler La police politique (Gestapo), épaulée par les SS, traque tous ceux qui sont suspects de résistance.
Une politique économique fondée sur l‘autarcie
Au mépris du traité de Versailles, Hitler s’engage sur la voie du réarmement et de la remilitarisation. Il profite de la passivité des démocraties occidentales pour annexer l’Autriche et la Tchécoslovaquie.
Par son bellicisme, Hitler est directement responsable du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.
IV. Dates et mots-clés
Dates
24 octobre 1929 : krach de Wall Street
janvier 1933 : Hitler est nommé chancelier
06 février 1934 : manifestation des ligues à Paris
mai 1936 : victoire du Front Populaire
07 juin 1936 : accords de Matignon
1935 : lois de Nuremberg
1936 : début de la guerre civile en Espagne
1938 : Franco au pouvoir en Espagne
mars 1938 : annexion de l’Autriche ( Anschluss)
9-10 novembre 1938 : nuit de Cristal
septembre 1938 : conférence de Munich
août 1939 : invasion de la Tchécoslovaquie
Mots-clés
Crise économique ; krach ; New Deal ; protectionnisme ; autarcie ; expansionnisme ; taylorisme ; Front populaire ; accords de Matignon ; régimes totalitaires ; antisémite ; lois de Nüremberg fascisme ; nazisme ; Führer .
Biographie
Adolf Hitler (1889-1945) : naissance en Autriche dans une famille modeste. Il participe au premier conflit mondial. En 1923, il fait une tentative ratée de putsch à Munich. Incarcéré, il rédige Mein Kampf. Le 30 janvier 1933, bénéficiant des conditions très dures de la crise économique, Hitler est appelé à la chancellerie par le président Hindenburg. Il développe la théorie de l’inégalité des races : les Aryens, la race supérieure, peuvent et doivent, selon lui, anéantir les « sous-hommes » (Juifs, Tziganes, bolcheviks). A la fin de la guerre, devant l’avancée des troupes alliées, il se suicide dans son bunker le 30 avril 1945.
Brevet/Histoire-Géographie : L’inégale répartition des richesses
I. Définir la richesse, la pauvreté et les inégalités
Mesurer
A l’échelle des hommes, revenus et pouvoirs d’achats permettent de mesurer les niveaux de vie des individus.
A l’échelle des Etats, le PNB (Produit National Brut) et le PIB (Produit Intérieur Brut) évaluent la richesse grâce à la valeur de la production : plus ils sont élevés , plus l’Etat est riche.
Les pays pauvres ont souvent un IDH (Indice de Développement Humain) faible et une croissance démographique forte.
L’essentiel de la population est paysanne et l’industrialisation est faible.
A l’intérieur des sociétés, l’IPH (Indice de Pauvreté Humaine) mesure la pauvreté des populations.
Classer
On peut répertorier les pays en fonction du revenu par habitant.
Les pays pauvres : il y a les PMA (Pays les Moins Avancés), mais d’autres ont acquis des statuts de puissance régionale (Chine, Inde, Brésil )
Les nouveaux pauvres : ils sont situés en Europe de l’est ou en ex-URSS. Ils se sont appauvris depuis la disparition de l’Union soviétique, privés des structures économiques du bloc communiste.
Les anciens pauvres : certains pays d’Asie et du Moyen-Orient se sont enrichis grâce aux bénéfices de l’industrie high-tech et du pétrole.
Les pays riches : industrialisés de longue date (Etats de l’Europe du Nord ) ou pays neufs ( Etats d’Amérique du Nord et d’Océanie), ils cumulent richesses et pouvoirs.
Nuancer
La pauvreté absolue se manifeste par le manque de ce qui est nécessaire à la vie.
La pauvreté relative désigne la part des personnes défavorisées par rapport à l’ensemble de la population. Elle se mesure en fonction des seuils de pauvreté.
La notion de richesse ou de pauvreté dépend aussi du pouvoir d’achat et du mode de vie.
II. Les inégalités de richesse à l‘échelle mondiale
De forts contrastes Nord–Sud
Les pays pauvres représentent 80% de la population mais ne concentrent que 20% des richesses.
Le tropique du Cancer est une ligne de partage de la richesse.
La plupart des pays pauvres se situent au sud de cette ligne.
Des causes multiples et cumulées
Les contraintes naturelles non maîtrisées par les hommes (déserts, hautes montagnes, forêt équatoriale) handicapent les pays pauvres. Elles sont souvent aggravées par des catastrophes naturelles.
Tardivement autonomes dans leur gestion économique et politique du fait de la colonisation, les pays pauvres sont peu industrialisés et ont des régimes politiques instables.
Les pays du Nord, déjà industrialisés, se sont enrichis après 1945 au détriment de ceux du Sud.
Des rapports de dépendance
Très lourdement endettés, les pays pauvres sont dépendants des pays industrialisés pour la vente de leur matières premières.
L’aide technique et financière est souvent mal utilisée, détournée et insuffisante.
Les inégalités stimulent des migrations vers les villes des pays riches, vitrines de l’opulence.
Recherchant une main d’œuvre moins coûteuse, de nombreux entrepreneurs des pays riches délocalisent vers les « Suds ».
III. Les inégalités de richesse à l‘intérieur des sociétés
Des pauvres dans les pays riches
Dans les pays développés, 25% de la population, le Quart monde, est exclue de la société de consommation. Les femmes et les immigrés sont les principales victimes des inégalités de richesse.
Les paysages portent la marque de l’inégale distribution des richesses. Certaines régions rurales et isolées sont désertées (Massif central). A New-York, des quartiers déshérités (Harlem, le Bronx ) s’opposent aux riches avenues bordées de villas ou d’immeubles cossus (Brooklyn).
La hausse du nombre des pauvres depuis 25 ans est due aux excès du libéralisme économique et au passage à une économie néo-industrielle.
Des riches dans les pays pauvres
Les écarts sont encore plus marqués entre une élite réduite et des pauvres très nombreux. Les catégories intermédiaires sont très peu représentées, contrairement à celle des pays riches.
On observe une forte ségrégation spatiale, à toutes les échelles.
Certains Etats, comme les géants d’Asie, juxtaposent sur leurs territoires une modernité urbaine et un archaïsme rural. Les bidonvilles côtoient les quartiers d’affaires calqués sur ceux des pays du Nord.
L’insuffisance du développement économique, le manque de formation de haut niveau, la corruption et la mondialisation de l’économie contribuent à expliquer ces écarts.
Brevet/Histoire-Géographie : La géographie politique du monde
I. Un monde divisé ?
Les Etats indépendants dans le monde
185 Etats indépendants se partagent la surface de la Terre. Un Etat indépendant contrôle un territoire, est doté de frontières le délimitant et perçoit des impôts. Il organise la vie de ses habitants et assure leur sécurité.
De nombreux conflits entre Etats et à l’intérieur des Etats
Certains Etats connaissent des tensions avec leurs voisins ou d’autres pays. C’est le cas d’Israël et de ses voisins arabes.
Deux pays sont parfois en désaccord sur le tracé d’une frontière, notamment lorsqu’un Etat souhaite étendre son territoire ou convoite les ressources disponibles sur un territoire contesté.
Les frontières politiques ne correspondent pas toujours aux limites des territoires occupés par les peuples. Parfois, plusieurs d’entre eux sont regroupés à l’intérieur d’un seul Etat
(Yougoslavie).
Quand deux peuples se font la guerre à l’intérieur d’un même Etat, on parle de guerre civile.
La multiplication des frontières au XXe siècle
En Europe, beaucoup d’Etats sont nés de la redéfinition des frontières après chaque guerre mondiale. Ainsi, l’Allemagne a été scindée en deux en 1949.
En Afrique et en Asie, de nombreux Etats sont nés de la décolonisation.
En Europe et en ex-URSS, les frontières ont implosé depuis 1989. L’URSS a été remplacée par 15 Etats, la Tchécoslovaquie s’est coupée en deux et la Yougoslavie continue de se déchirer.
II. Les organisations régionales et mondiales
Le rôle international de l‘ONU
Presque tous les Etats sont représentés à l’ONU, fondée en 1945 pour sauvegarder la paix dans le monde.
Son action principale consiste à assurer le maintien de la paix partout où elle est menacée. L’ONU dispose de troupes armées, les Casques bleus et fait pression sur les pays agresseurs en
leur imposant des sanctions.
L’ONU exerce également une action sociale et culturelle, par le biais de l’UNESCO, de l’UNICEF et de l’OMS.
Les organisations régionales
Pendant la « guerre froide », de nombreux Etats ont conclu des alliances militaires pour se défendre en cas d’agression. C’est ainsi qu’est née l’OTAN.
Certaines organisations ont un objectif économique. Des pays se regroupent pour former un plus vaste marché, favorisant les échanges et donc le développement de leur économie. L’Union européenne a ainsi une monnaie unique et le Mexique, les Etats-Unis et le Canada sont réunis au sein de l’ALENA.
Les organisations humanitaires et culturelles
Les ONG ont, pour l’essentiel, un but humanitaire. Elles sont souvent accusées d’ingérence par les Etats dans lesquels elles interviennent.
Leur rôle est de soulager la détresse des populations en danger (guerres, épidémies, catastrophes naturelles ).
Des organisations à vocation culturelle s’efforcent de créer des solidarités, linguistiques par exemple (la Francophonie).
III. Les civilisations dans le monde
Les grandes civilisations du monde
La civilisation occidentale demeure imprégnée par l’héritage culturel de l’Antiquité. Les événements fondateurs en sont la naissance de la démocratie à Athènes il y a 2500 ans, l’essor de la chrétienté et la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789.
Les grandes civilisations orientales, hindoue, chinoises ou japonaises, ont conservé une forte identité culturelle. Elles s’appuient sur des valeurs traditionnelles pour renforcer l’organisation de la société.
La civilisation musulmane, apparue au VIIe siècle, regroupe un monde très divers mais soudé par la place importante accordée à l’Islam dans la vie quotidienne.
D’autres civilisations se dessinent, en Amérique latine, en Afrique noire ou en Russie. Elles sont moins affirmées car composées de peuples hétérogènes.
Une tendance à l’uniformisation
La civilisation occidentale rayonne à travers le monde de multiples façons : par la religion (on trouve des chrétiens sur tous les continents), par les langues (l’anglais et l’espagnol sont des langues universelles) ou par les valeurs (les Droits de l’Homme).
Au XXe siècle, cette influence s’est renforcée et étendue à d’autres domaines : consommation alimentaire (pain), vêtements (jean), culture et loisirs. La civilisation occidentale tend à devenir une civilisation universelle .
L’Occident maîtrise la majorité des flux d’informations et impose souvent sa manière de penser et ses valeurs. Cette suprématie est parfois dénoncée comme une forme d’impérialisme culturel.
Cependant, la civilisation occidentale semble décliner sur d’autres plans : sa population vieillit, et certains modes de vie occidentaux sont rejetés. Il s’agit donc plus de modernisation que d’occidentalisation.
Brevet/Histoire-Géographie : L’espace monde, échanges et mobilité des hommes
I. Des flux qui organisent l‘espace mondial
Les raisons de l’essor des flux
La croissance économique et la baisse du coût des transports depuis 1945 expliquent que tout circule aujourd’hui partout dans le monde.
Le volume des marchandises échangées est 16 fois supérieur à celui de 1950 et le tourisme concerne chaque année 600 millions de personnes.
Depuis 1945, la majorité des pays a adopté le système du libreéchange, ce qui a permis l’essor des flux de produits. Depuis 1995, l’OMC ( Organisation Mondiale du Commerce) organise les échanges internationaux.
De plus en plus de marchandises échangées
Les produits manufacturés représentent 60% des volumes échangés. Aux premiers rangs, on trouve le pétrole, le blé, les automobiles et les matériaux de transport. Les pondéreux sont transportés par conteneurs.
Les flux de marchandises sont très inégalement distribués.
L’essentiel du fret a lieu dans l’hémisphère Nord, mais l’émergence de l’Asie a mis les flux transpacifiques à la première place.
Le monde s’organise désormais en grandes zones régionales d’échanges.
Des hommes de plus en plus mobiles
Les migrations de travail sont le reflet des inégalités de la planète. Elles sont orientées des pays pauvres vers les pays riches.
Les flux touristiques, massifs, se font surtout entre pays riches (France, Espagne, Etats-Unis) et vers certains bassins attractifs : la Méditerranée, les Caraïbes et le Pacifique.
II. Des flux qui modifient les espaces
Un espace mondial réduit et unifié
Il y a de plus en plus de flux mondiaux. En 1948, le GATT comptait 23 pays ; en 1998, l’OMC en regroupait 131. Les pays de l’OPEP, les NPI, la Chine, les anciens pays communistes sont devenus des nouveaux pôles du commerce mondial.
Les distances sont réduites : marques et touristes ne connaissent plus de frontières et, en tout point du globe, les hommes consomment les mêmes produits.
Les destinations les plus éloignées sont desservies chaque jour rapidement et à prix réduits. Les modes de vie s’uniformisent. On parle de « village planétaire ».
Un monde dominé par trois centres : la Triade // Amérique du Nord, Europe de l’ouest, Asie Orientale.
Des pôles dominants organisent ces flux
Les entreprises et les Etats sont à l’origine de ces flux. Matières premières et composants, produits fabriqués, main-d’œuvre, circulent pour les entreprises et parfois avec elles.
Avec les délocalisations, en Asie du Sud-Est par exemple, les trajets sont modifiés et orientés.
Les façades océaniques bénéficient de ces échanges avec la création de grands ports et de réseaux de communications avec l’arrière-pays. On voit ainsi se développer des mégalopoles côtières.
Des frontières encore valables ?
Les échanges entre firmes et la réduction, voire la suppression, des barrières douanières dans le monde occidental rendent parfois inutile les frontières des Etats.
Les Etats pratiquent souvent une ouverture maximale aux flux de toutes sortes, sources d’enrichissement.
Cependant, les frontières peuvent constituer une barrière pour des hommes à la recherche de travail ou de meilleures conditions de vie. Elles n’empêchent pas 15 millions de clandestins de circuler dans le monde.
III. Des flux qui modifient les hiérarchies
Les échanges, sources de croissance
Les flux apportent des devises et des capitaux, créent des emplois et suscitent la construction d’infrastructures ( aéroports, réseaux de transports, zones industrielles, Bourses) dans les zones qui les produisent.
Médicaments, progrès en matière d’hygiène et conseils techniques ont accru l’espérance de vie et par conséquent la population des PED. Souvent trop nombreuse, la main d’œuvre émigre.
La mondialisation des échanges accélère aussi l’urbanisation, la ville concentrant énergies, pouvoirs et marchés.
Les échanges, sources d‘inégalités
Les échanges s’expliquent par les différences et les inégalités. Un pays importe les produits qui lui manquent. La misère, les troubles politiques motivent les migrations de travail vers les pays développés.
Les échanges aggravent les inégalités et les dépendances. Les PED empruntent pour payer leurs importations en devises aux prix fixés dans les pays du Nord. Certains espaces mais aussi certaines catégories sociales sont appauvris par la mondialisation, victimes de la concurrence.
Notion de centre et périphérie.
L‘Etat en marge ?
40% des échanges internationaux se font à l’intérieur des entreprises. Les Etats, poussés à se désengager au nom du libéralisme, ne contrôlent pas tous les flux et doivent souvent reculer face aux ententes entre firmes.
Les Etats peuvent néanmoins tempérer ce libre-échange, en protégeant certains produits. Mais avec la crise économique et la montée de la concurrence, ils sont surtout à l’origine de réflexes protectionnistes et fixent des quotas d’immigrants.