La classe de 5°5 a récemment remporté le concours académique de l ‘association « INITIADROIT » mis en œuvre en partenariat avec le Ministère de la Justice, de l’Education Nationale, de la Mairie de PARIS, de l’UNSS, et sous le patronage du Secrétariat d’Etat aux Sports ; Concours ouvert à tous les Collèges et Lycées de France, et dont le but est de sensibiliser les jeunes sur les dérives actuelles qui traversent le monde sportif dans sa globalité.
Il s’agissait de produire, dans la classe d’EPS, une réflexion écrite sur le thème « comment éradiquer la violence dans le sport ? ».
Nos élèves se sont donc rendus le Jeudi 20 mai 2010 à PARIS au Gymnase CHARLETY pour représenter le Collège LES MATAGOTS de LA CIOTAT en compagnie de leurs professeurs(M. Cruciani, professeur d’EPS; Mme Bonnaffons, professeur de mathémathiques et Mme Sassatelli, documentaliste.)
Les ministres et les sportifs de haut niveau (dont Said Filali) ont remis les trophées aux classes lauréates.
Lisa Marie DI MAGGIO et Enzo SPACCONI ont lu leur texte devant de très nombreux collégiens attentifs ainsi que les représentants du Barreau de PARIS, du Conseil National des Barreaux, d’Electricité de France, des sportifs de haut niveau, des experts, des psychologues, des arbitres, des représentants de fédérations, d’avocats…
Un classement, réalisé conjointement à l’applaudimètre, et par un jury d’experts, a positionné nos ciotadens sur le podium des 3 meilleurs collèges nationaux. (Deuxième position à un point des gangnants!)
Les frais de déplacement et de restauration ont été intégralement pris en charge par l’association INITIADROIT. Une ballade sur bateau mouche offerte par la RIM du Collège les MATAGOTS a clôturé cette journée qui ne s’oubliera pas de si tôt.
Monsieur Cruciani, professeur principal de la classe et professeur organisateur de la manifestation précise qu’en tant qu’enseignant d’EPS et sportif, ce type d’opération est à saluer, elle est déjà porteuse de bienfaits, et a par ailleurs engendré au niveau de la pratique des élèves dans les cours d’EPS, quelques transformations comportementales significatives.
Il paraît intéressant en effet, de poursuivre cette réflexion avec tous les élèves au travers des activités proposées dans le cadre de l’Association Sportive (UNSS), afin que les valeurs de solidarité, de respect des règles, de citoyenneté, véhiculées par une pratique sportive saine, soient transposées dans la vie quotidienne de nos adolescents. Cette opération, de ce point de vue, s’inscrit dans le droit fil de notre action éducative.
Voici le texte qui a remporté le DEUXIEME prix national:
La classe de 5°5
Collège LES MATAGOTS
13600 LA CIOTAT
« Comment éradiquer la violence dans le sport »
L’intention coupable dans le sport
La violence est présente tous les jours à la télévision, et dans le sport de compétition surtout. On se rappelle tous, du coup de tête de Zinedine ZIDANE, ou bien encore cette banderole « anti chti » avec tête de mort et insultes, brandie par quelques stupides spectateurs, de cet arbitre de foot-ball qui se fait courser par un joueur qu’il venait d’exclure, et dernièrement, des dégâts faits à MARSEILLE à cause d’un match perdu…
Le sport donne décidément une bien mauvaise image de lui.
Les violences sportives ont des formes diverses : bagarres fréquentes, insultes verbales faites aux joueurs par les spectateurs ou bien entre-eux, nombreuses simulations des joueurs (main de Thierry HENRI) qui entraînent des sentiments d’injustice des adversaires, actes de violence entre spectateurs dans ou en dehors des stades, agressions physiques volontaires ou involontaires sur l’adversaire, violences psychologiques faites aux sportifs par les médias, les entraîneurs, les spectateurs, les supporters, voir les joueurs entre eux, sans parler des dégradations matérielles volontaires. Et le dopage, n’est il pas aussi une forme de violence réalisée par le sportif ?
Comment intervenir ?
Il faudrait augmenter le nombre d’arbitres, par exemple 2 arbitres sur le terrain, et 4 juges de touches en football, réaliser un arbitrage vidéo comme en rugby, réaliser des contrôles anti-dopage de tous les joueurs, avant chaque compétition, radier à vie de toute compétition, tout sportif auteur volontaire d’une faute grave sur un adversaire ou sur un arbitre, annuler toute rencontre ou jouer sans spectateur, pour éviter des débordements prévisibles, isoler les spectateurs des joueurs, faire payer des amendes importantes aux coupables (sportifs et spectateurs) de fautes graves, et les rendre responsables de leurs actes devant la loi.
Est ce possible aujourd’hui et qu’elles sont les limites de nos propositions?
L’augmentation des arbitres (un arbitre par demi terrain), rendrait plus facile l’observation des joueurs, et surtout diminuerait la « pression » faite sur les arbitres.
La vidéo permettrait de rendre plus sûres les décisions des arbitres, mais risque de ralentir le rythme des rencontres. Il faudrait en profiter peut être, pour former le public à mieux connaître l’arbitrage grâce aux écrans géants à chaque faute contestable, car il faudra de toutes façons, établir la différence entre la faute volontaire et la faute involontaire.
Dans les gradins, ne serait il pas plus sage de rapprocher, les supporters de clubs opposés comme cela se fait en rugby ou aux jeux olympiques, plutôt que de les séparer par des grillages?
Nous pensons qu’aucun règlement sportif n’est au dessus des lois, et que la pratique sportive ne doit pas offrir la possibilité de pratiquer des gestes dangereux.
Alors pourquoi continuer à pratiquer du sport ?
Si le sport sert à s’amuser, alors il peut favoriser la fraternité et la tolérance.
Si le sport sert à se surpasser, à réaliser des performances, alors il faut être honnête envers les règles et les autres.
Si le sport sert à être en bonne santé, alors, il faut le pratiquer sans excès de toute sorte.
Si le sport sert à se défouler, il faut le faire en toute sécurité pour soi comme pour les autres, sans violence.
L’importance du sport dans notre société est aujourd’hui gigantesque : un moyen de gagner sa vie pour les professionnels, des multitudes de représentations sportives, avec de très nombreux spectateurs (y compris devant la télévision), le sport fait vendre du matériel et des équipements sportifs …mais tout cela doit servir à rapprocher les gens, pas à les opposer.
Il n’est pas vrai de dire que l’agressivité et la violence font partie de tout sportif.
Il n’est pas vrai de dire que l’agressivité et la violence font partie du sport.
Le monde sportif n’a pas la fonction de soigner les agressifs et les violents, c’est aux médecins spécialistes de le faire.
L’agressivité et la violence humaine ont trouvé dans le sport un terrain privilégié pour s’exprimer. Il est temps que cela s’arrête, sans quoi, certains sports risqueront un jour ou l’autre d’être purement et simplement interdits.
En conclusion nous dirons que la pratique sportive doit rester un moyen d’éducation à la citoyenneté autant pour les sportifs, que les entraîneurs, les dirigeants ou les spectateurs.