PhiloStjo

Une vie sans examen ne vaut pas la peine d'être vécue

Baroque

Le baroque couvre une grande période dans l’histoire de la musique et de l’opéra. Il s’étend du début du XVIIe siècle jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, de façon plus ou moins uniforme selon les pays.

Le mot « baroque » vient vraisemblablement du portugais barroco qui désigne des perles de forme irrégulière. Il fut choisi pour qualifier, au début de façon péjorative, l’architecture baroque venue d’Italie. Le mot n’a été utilisé pour parler de la musique de cette époque qu’à partir des années 1950

L’ère de la musique baroque débute symboliquement en Italie avec l’opéra de Claudio Monteverdi (1567-1643), L’Orfeo (1607), et se termine avec les contemporains de Johann Sebastian Bach et Georg Friedrich Haendel. Jean-Philippe Rameau (1683-1764) et Georg Philipp Telemann (1681-1767), du fait de leur longévité, composent leurs dernières œuvres dans les années 1760 mais, bien avant cette décennie, les compositeurs plus jeunes se sont tournés vers un nouveau style.

Au cours de la période baroque, la musique instrumentale s’émancipe et naît véritablement : elle ne se contente plus d’accompagner ou de compléter une polyphonie essentiellement vocale ; si elle emprunte encore, au début du XVIIe siècle, ses formes à la musique vocale, elle ne tarde pas à élaborer ses propres structures, adaptées à leurs possibilités techniques et expressives.

Les deux pôles de la musique baroque sont l’Italie et la France, dont les styles sont fortement opposés malgré des influences réciproques. Cette opposition était telle que beaucoup de musiciens de l’une des écoles allaient jusqu’à refuser de jouer des œuvres provenant de l’autre. Le style italien se diffusa largement hors d’Italie. La France est sans doute le pays qui résista le plus à cette domination, sous l’influence de Jean-Baptiste Lully (Italien naturalisé français), ceci jusqu’à la Querelle des Bouffons, au milieu du XVIIIe. Par ailleurs, la France a suivi avec retard le mouvement européen d’évolution de la musique vers le style dit « classique » illustré notamment par Haydn et Mozart.

Le style baroque se caractérise notamment par l’importance du contrepoint puis par une harmonie qui s’enrichit progressivement, par une expressivité accrue, par l’importance donnée aux ornements, par la division fréquente de l’orchestre avec basse continue, qui est nommé ripieno, par un groupe de solistes qui est le concertino et par la technique de la basse continue chiffrée comme accompagnement de sonates. C’est un style savant et sophistiqué.

Le luth jouit d’une grande vogue au XVIIe siècle. Le Joueur de luth, du Caravage (1595).

Le style baroque exprime aussi beaucoup de contrastes : les oppositions notes tenues/notes courtes, graves/aiguës, sombres/claires (un accord majeur à la fin d’une pièce mineure)… ou encore l’apparition du concerto (de l’italien concertar « dialoguer ») qui met en opposition un soliste au reste de l’orchestre (le tutti), l’opposition entre pièces d’invention (prélude, toccata, fantaisie) et pièces construites (fugue) ne sont que des exemples.

Le classicisme, plus tard, aura pour ambition de « revenir à la nature ». La confrontation de ces deux idéaux trouve une de ses illustrations les plus célèbres dans la véhémente « Querelle des Bouffons » qui confronte, en France vers 1740 la tragédie lyrique à la française et l’opéra-bouffe italien (Rameau contre Rousseau).

De nombreuses formes musicales sont créées pendant cette période d’un siècle et demi : certaines y atteignent leur apogée (par exemple : la suite, le concerto grosso…) pour ensuite tomber dans l’oubli, d’autres connaîtront une fortune qui durera bien au-delà de la fin du baroque : l’opéra, la sonate (qui engendrera la symphonie), le concerto de soliste.

La période baroque est aussi un moment important pour ce qui concerne l’élaboration de la théorie musicale. On y passe progressivement des tonalités de la polyphonie (tons ecclésiastiques du plain-chant) à la gamme tempérée et aux deux modes majeur et mineur légués à la période classique. On aura entre-temps inventé et expérimenté de nombreux tempéraments et posé les bases de l’harmonie classique. Des instruments s’effacent, d’autres apparaissent ou prennent leur forme définitive, pendant que la facture fait de nombreux progrès et que les techniques d’exécution se stabilisent et se codifient. Il s’agit donc, à tous égards d’une période très féconde.

  • le choral
  • le concerto grosso
  • le concerto
  • la toccata
  • la fugue
  • la sinfonia
  • la sonate
  • la suite de danses
  • le tombeau
  • la cantate profane
  • l’opéra
  • la tragédie lyrique
  • l’opéra-ballet
  • l’antienne
  • la cantate sacrée
  • la messe pour orgue
  • la messe pour chœur
  • le motet
  • l’oratorio
  • la passion
  • la flûte à bec et le cornet à bouquin.
  • les clavecins.
  • le luth et le théorbe.
  • l’orgue qui est resté au XIXe siècle l’instrument privilégié de la liturgie, mais n’intéresse plus guère les grands compositeurs jusqu’à César Franck. La facture de l’orgue à transmission mécanique atteint son apogée, en France et dans les pays germaniques pendant les XVIIe et XVIIIe siècles.
  • les violes de gambe qui ont connu leurs heures de gloire pendant trois siècles, de 1480 à 1780.

Le Concile de Trente (1545-1563), au cours duquel l’Église catholique romaine doit répondre à des questions de réforme interne soulevées tant par les protestants que par ses propres membres, encourage la création artistique comme support de dévotion mais également comme outil d’enseignement. Les œuvres doivent illustrer la doctrine sans la trahir. De plus, l’utilité des représentations imagées pour une masse peu instruite est reconnue.

C’est pourquoi l’art baroque s’est concentré sur les saints, la Vierge Marie et sur des épisodes bien connus de la Bible. Cette conception populiste du rôle de l’art sacré est vue par beaucoup d’historiens d’art comme l’un des éléments ayant conduit aux innovations de Caravage et des frères Carracci qui officiaient (et se faisaient concurrence pour obtenir des commissions) à Rome vers 1600.

Cependant, bien que la peinture religieuse, la peinture d’histoire, les allégories et les portraits étaient encore considérés comme les sujets les plus nobles, le paysage et les scènes de genre étaient également très répandus.

Par opposition à la peinture de la Renaissance qui montre habituellement le moment précédant un événement important, les artistes baroques choisissent le point le plus dramatique, le moment où l’action se produit. L’art baroque est réputé pour évoquer l’émotion et la passion et non la rationalité et le calme qui se dégage de la peinture de la Renaissance.

Au niveau de la composition picturale, la peinture baroque se caractérise tout d’abord par l’utilisation de nombreuses couleurs chaudes et vives qui vont du rose au blanc en passant par le bleu. D’autre part, les contrastes sont très présents, avec des jeux de lumière et d’ombre qui peuvent notamment être utilisés pour mettre en avant la masse musculaire de l’homme. En opposition avec l’approche typique de la Renaissance, qui a un éclairage de la toile uniforme, l’éclairage de la toile baroque se fait par taches. Cette technique attire l’attention sur certaines zones et en laisse d’autres dans la pénombre (utilisation du clair-obscur).

Toujours dans un esprit de contradiction avec la Renaissance, la toile baroque donne des expressions faciales aux personnages présents sur la toile pour faire passer des sentiments. Elle représente aussi principalement une asymétrie (l’action principale n’est pas nécessairement au centre). Les lignes de force de la toile ne sont plus uniquement horizontales ou verticales mais également obliques ou courbes, ce qui a pour effet de donner une position instable aux personnages et une impression de mouvement. Cet effet de mouvement est exprimé par une profusion de vêtements soulevés ou agités par le vent ; le choix des costumes fait souvent référence à l’antiquité. Des étoffes sont également disposées comme des rideaux pour faire une théâtralisation de la scène.

Le baroque s’oppose donc de diverses façons à la Renaissance : c’est une période de rupture qui veut représenter le changement. Les œuvres baroques se différencient par leur intérêt pour le changement, le mouvement, l’instabilité des choses.

Les peintres baroques abordent généralement des thèmes artistiques tirés des légendes et contes bibliques ou mythologiques.

Vermeer, Delatour, Michel Ange

Afficher l'image d'origine

Afficher l'image d'origine

Afficher l'image d'origine

Afficher l'image d'origine

Afficher l'image d'origine

Afficher l'image d'origine

posted by charlierenard in art,musique,prépa and have No Comments

No comments

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

buy windows 11 pro test ediyorum