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Une vie sans examen ne vaut pas la peine d'être vécue

Renaissance

Les XVe et XVIe siècles voient un renouveau d’intérêt pour les cultures antiques grecques et romaines qui a fortement influencé la musique. Les compositeurs de la Renaissance ont voulu opérer un « retour à l’Antique », imiter la musique des anciens grecs. Comme ils ne disposaient que d’écrits théoriques sur la musique grecque, ils ont élaboré leur propre style en se basant sur ces écrits.

Franchino Gaffurio était un théoricien de la musique qui s’appuyait sur des textes grecs. Ses écrits ont renouvelé la pensée sur des thèmes tels que les modes, consonance et dissonance, les éléments et la portée du système tonal, les diapasons, les relations mot-musique et l’harmonie de la musique, sur le corps et l’esprit humain, et sur le cosmos.

Contrairement au Moyen Âge, l’écriture musicale accepte alors les tierces et les sixtes comme consonances : du fait qu’on passe, à la Renaissance, de la gamme Pythagoricienne à la gamme de Zarlino, dans laquelle tierces et sixtes sont fixes et plus « justes », elles deviennent utilisables, en complément des quintes, quartes et octaves déjà précédemment définies (et seules consonances au Moyen Âge). Les maîtres du contrepoint élaborèrent de nouvelles règles pour contrôler les dissonances. Le manuel d’enseignement du contrepoint par excellence au XVe siècle était le Liber de arte contrapuncti, du compositeur flamand Johannes Tinctoris (env. 1435 – env. 1511). La Renaissance a été fortement influencée par la pensée humaniste. L’homme commence à s’intéresser à lui-même pour lui-même. On peut dire qu’il acquiert plus d’indépendance par rapport à Dieu. Le compositeur devient un génie guidé par une force créatrice intérieure.

https://www.youtube.com/watch?v=8xxcZ8Ozwlw

Durant la Renaissance, la musique polyphonique atteint son apogée.

L’invention de l’imprimerie (Gutenberg, 1455) modifiera radicalement la diffusion de la musique. L’impression musicale est inventée par Hahn à Rome en 1476 en musique classique. Tant la naissance de l’imprimerie musicale que l’invention des tablatures (méthode de notation abrégée pour les instruments à clavier ou à cordes pincées) permettent une meilleure diffusion des œuvres.

Vers la fin du XVe siècle, la musique polyphonique sacrée (par exemple, les messes d’Ockeghem et d’Obrecht) retrouve une certaine complexité. À cette tendance, succède, dans la première partie du XVIe siècle un retour vers plus de dépouillement, perceptible dans les œuvres de Josquin des Prés ou de Palestrina : évolution due, en partie, à l’influence du Concile de Trente et du début de la Contre-Réforme qui déconseillent la polyphonie trop complexe, supposée nuire à la bonne compréhension des textes sacrés. La musique profane est plus monodique, plus dépouillée.

 

  • La chanson polyphonique
  • La chanson pour luth
  • Le motet
  • La messe
  • La canzone
  • La cantate
  • Le madrigal

 

Cf. Lassus

https://www.youtube.com/watch?v=1z1c61naKkw

Afficher l'image d'origineJan Van Eyck

Afficher l'image d'origineLa cité idéale Montini

Afficher l'image d'origineL’école d’Athènes Raphael

  • Le nu, qui traduit la compréhension de la nature du corps humain de la part des artistes.
  • La connaissance des proportions du corps humain par l’anatomie (Michel-Ange qui la pratiquait savait autant s’en éloigner pour mettre en relief un trait moral par des distorsions des proportions pour des soucis esthétiques et artistiques).
  • La reprise des techniques et scènes de l’antiquité (due à la migration des savants et artistes grecs en Italie après la chute de Constantinople).
  • L’apparition de la notion de paysage et celle de décors riches et variés.
  • La perspective monofocale à point de fuite central (qui exprime la position du peintre, du spectateur, placé en dehors du tableau).
  • Les genres du portrait et de la nature morte.
  • Les techniques à fresque sur murs, plafonds et voûtes.
  • Les effets de lumières et d’ombres (clair-obscur, grisaille).
  • L’apparition de certains sujets profanes (comme les portraits des commanditaires…).
    • Émail sur terre cuite (terracotta invetriata) Andrea della Robbia.
    • Peinture sur chevalet.
    • Le bois est remplacé par la toile, qui est plus économique.
    • Le sfumato (effet brumeux, pénétration du clair dans le sombre mis au point par le célèbre Léonard De Vinci technique réalisée dans La Joconde).
    • Jan Van Eyck sans l’inventer, améliore la peinture à l’huile.

    Technique des 3 nuances – la tonalité moyenne est obtenue par mélange de la nuance la plus foncée avec la plus claire.

  • Le style Renaissance met en valeur les notions de symétrie, de proportion, de régularité et d’équilibre des motifs, tels que les humanistes ont cru pouvoir les déceler dans les vestiges de l’architecture de l’antiquité classique, et de l’architecture romaine en particulier. Les ordres de colonnes (colonne dorique, colonne ionique, colonne corinthienne), la position des pilastres et des linteaux, de même que les voûtes en plein cintre, les dômes hémisphériques, les niches, trompes et édicules se substituent aux formes irrégulières, disparates et rarement préméditées des édifices médiévaux. Les artistes de cette époque sont polyvalents et cherchent à obtenir le savoir absolu, aussi bien au niveau de l’ingénierie que des arts ou de la philosophie.
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