PhiloStjo

Une vie sans examen ne vaut pas la peine d'être vécue

Ecoutes comparatives

Je vous rappelle les différentes problématiques que vous devez vous efforcer de repérer pendant ces écoutes :

Commencez par trouver les problématiques concernées par les oeuvres au programme :

1 L’œuvre et son organisation

• L’œuvre et ses composantes : éléments constitutifs et leur organisation, unité et diversité, stratégies pour l’écoute, formes et structures.

• L’œuvre et son codage : libertés et contraintes, traditions/conventions/originalités, représentations visuelles et réalités auditives.

2 L’œuvre et ses pratiques

L’œuvre et sa diffusion : éditions, réception par le public (les publics) hier et aujourd’hui, supports de diffusion.
L’œuvre et ses prolongements : arrangement, transcription, citation. L’œuvre et son interprétation : conventions, délité, trahison, goût musical, authenticité stylistique.

3 L’œuvre et l’histoire

L’œuvre et ses références au passé : citation, emprunt, allusion, pastiche, hommage musical.
L’œuvre et son contexte : place de l’œuvre dans l’histoire, son environnement artistique, culturel, social et politique.

4 L’œuvre, la musique et les autres arts

L’œuvre, ses prétextes, ses références, ses usages : créations musicales d’après un texte, un tableau, un événement ; utilisation d’une œuvre préexistante dans une chorégraphie…

le tableau comparatif des deux écoutes peut vous permettre de repérer la(les) problématiques en jeu.

1- Instrumentation : différents instruments, nombre (formation=> genre), musique vocale et/ou instrumentale; musique de chambre (chacun une vois, ou orchestrale ensemble)

2- Tempo : Lent, Modéré, Rapide

3- Mesure : Binaire, ternaire, combien de pulsations par mesure…

4-Structure et carrure : forme globale et du thème

5-Genre : concerto, symphonie, chanson, …

6- Ecriture :  monodique, polyphonique, contrapuntique, harmonique, mélodique

7-Période artistique : Renaissance, Baroque, …

8-Destination, public concerné  : (film, danse, jazz, club, opéra, concert, plein air, de chambre, sacré…), live, studio…

9-Caractère : joyeux, triste, solennel,…

10-Inspirations : ressemblances, adaptation, influences…

11-Remarques : mode de jeu particulier, original, effet sonore…, effet rythmique, mélodique, nuances,

 

Rameau :

 

Les Indes galantes est le premier des six opéra-ballets de Jean-Philippe Rameau. Il est composé d’un prologue et de quatre entrées, sur un livret de Louis Fuzelier1. Cette œuvre est généralement considérée comme la plus représentative du genre de l’opéra-ballet.

L’œuvre a été créée le 28 août 1735; c’est la deuxième composition de Rameau pour la scène, après la tragédie lyrique Hippolyte et Aricie. Elle ne comportait alors que trois entrées, la dernière n’ayant été ajoutée qu’un peu plus tard, lors d’une représentation le 10 mars 1736. Cette structure à géométrie variable est permise par l’esprit de l’opéra-ballet, ou l’on ne parle pas d’actes, mais d’entrées, pour bien marquer que les différentes parties n’ont entre elles qu’une analogie thématique, et ne constituent en rien une intrigue suivie. Les Sauvages de Rameau, une pièce célèbre de nos jours, possède un itinéraire représentatif des airs qui accèdent à la popularité dès le XVIIIe siècle à travers les techniques de la transcription et de l’arrangementLes Sauvages a d’ailleurs été une des pièces de Rameau les plus transcrites. Son itinéraire s’inscrit dans des pratiques musicales anciennes : la transcription, l’arrangement et la parodie. Problématiques : L’authenticité : jusqu’à quel point, l’œuvre originale transcrite est-elle respectée ?

La notion de « frontières ». Les frontières qu’on assigne aux genres et aux esthétiques sont souvent brouillées par les usages de la transcription ou de la parodie. Ainsi lorsqu’un air ou une pièce voyage à travers des univers sociaux et esthétiques différenciés, comme ceux de la musique savante et de la musique populaire, il unifie d’une certaine manières les pratiques compositionnelles et d’interprétation que l’on pense souvent à tort comme étanches. C’est le cas, par exemple, des airs d’opéras qui se retrouvent chantés dans à l’opéra-comique de la Foire au XVIIIe siècle.

Transcription : quasiment littérale, changement d’instruments, garde les voix aux instruments de timbre et ambitus similaire

Arrangement : modification des voix, suppression, adaptation

 

Je vous invite à regarder la page de ce groupe qui adapte des airs classiques très connus de manière très originale.

Mozart :

http://www.lyc-curie-sceaux.ac-versailles.fr/IMG/pdf/cours_divertimento_no1_.wps.pdf

http://www.lyc-curie-sceaux.ac-versailles.fr/IMG/pdf/ex._de_com_compare.wps.pdf

http://www.lyc-curie-sceaux.ac-versailles.fr/IMG/pdf/2e_com_comp_mozart.wps.pdf

Le divertimento est un genre musical apparu au milieu du xviiie siècle. Le style du divertimento est le plus souvent léger et allègre et, en général, composé pour un ensemble réduit. Souvent conçu pour accompagner les festins de la cour.

Officiant à la cour des princes Esterhazy pendant une grande partie de sa vie, Haydn y conçoit la majorité de son immense corpus. Chez lui, le genre du divertimento est à prendre comme un champ d’expérimentation dans lequel il teste des associations de timbres instrumentaux. Première étape vers les genres de musique de chambre connus, les divertimentos sont donc à géométrie variable et utilisent aussi bien les instruments à vent que les instruments à cordes ou la voix. Le Divertimento Hob. II/46 est singulier dans l’œuvre de Haydn car celui-ci ne se tourne pas souvent vers les instruments à vent. Conscient d’avoir autour de lui des musiciens de grande qualité, il les utilise dans les symphonies mais ils n’ont pas encore une place de choix dans la musique de chambre. Le Divertimento Hob. II/46, également connu sous le nom de Feldparthie Hob. II/46, est donc une pièce originale qui illustre une volonté d’émancipation des instruments à vent dans l’univers chambriste. Prévu pour cinq parties mais pour huit instruments, il n’est donc pas encore pensé comme un quintette.

J’ai choisi ces oeuvres de Mozart que vous pouvez comparer facilement à partir de la structure, instrumentation et genre :

La messe de Requiem en ré mineur (KV 626) de Wolfgang Amadeus Mozart, composée en 1791, est une œuvre de la dernière année de la vie de Mozart, mais pas exactement la dernière œuvre du compositeur. Elle n’est de la main de Mozart que pour les deux tiers environ, la mort en ayant interrompu la composition. Elle reste néanmoins une de ses œuvres emblématiques. Sa veuve, Constance, pour pouvoir honorer malgré tout la commande et ne pas avoir à rembourser l’avance octroyée lors de la commande, d’une part, et réhabiliter la mémoire de son mari1 en vue d’obtenir une pension impériale d’autre part, demanda à Joseph Eybler, puis à Franz Xaver Süßmayr de terminer la partition2. Le Requiem a suscité de nombreuses légendes, tant du fait des circonstances insolites de sa commande que de la difficulté à distinguer exactement ce qui était de la main de Mozart et ce qui ne l’était pas.

L’œuvre est écrite pour quatre solistes (soprano, alto, ténor et basse), un chœur à quatre voix et un orchestre symphonique réduit, composé de deux cors de basset (clarinettes ténor), deux bassons, deux trompettes, trois trombones, des timbales, un ensemble à cordes et une basse continue (orgue). L’absence des bois aigus (flûtes, hautbois) et du cor d’harmonie ne passe pas inaperçue. Ainsi la sonorité de l’orchestre doit beaucoup aux timbres souples et graves des cors de basset et des cordes. L’orchestration, sobre, renforce la gravité et la transparence de l’œuvre, et crée une atmosphère sombre et austère. On ne trouve pas d’effets tels que des trémolos, des trilles, ou des éléments de l’orchestre répartis dans l’espace, que l’on peut entendre dans le Requiem de François-Joseph Gossec, composé 30 ans plus tôt et qui présente certaines similitudes avec le Requiem de Mozart sur la question des motifs mélodiques.

Dans le Requiem de Mozart (comme il est d’usage, sinon de règle, dans une très grande partie de la musique religieuse), le chœur (ici à quatre voix) occupe tout du long le devant de la scène, il n’y a que de courts passages purement instrumentaux. À quelques exceptions près, l’orchestre ne fait que servir le chœur. C’est aussi le cas des chanteurs solistes, ils apparaissent comme étant moins importants que le chœur, et sont essentiellement employés dans des ensembles vocaux (excepté dans le Tuba mirum). Aria(s) et autres formes comparables de virtuosité soliste sont totalement absentes, à l’opposé d’autres œuvres de musique sacrée et, a fortiori, des opéras, tant de Mozart que de ses contemporains. Le chœur a, quant à lui, une liberté considérable, ne serait-ce que dans le Kyrie, qui lui permet de déployer sa magnificence.

La tonalité principale du Requiem est ré mineur, une tonalité souvent associée à des atmosphères graves ou bien se rapportant à l’au-delà — comme lors des scènes du Commandeurde Don Giovanni ou dans le quatuor à cordes La Jeune Fille et la Mort de Franz Schubert.

 

Eleanor Rigby est une chanson des Beatles, essentiellement écrite par Paul McCartney et créditée comme d’usage à Lennon/McCartney. Elle paraît le 5 août 1966 au Royaume-Uni, et trois jours plus tard aux États-Unis, en deux formats : en tant que deuxième titre de l’album Revolver, ainsi qu’en single avec Yellow Submarine, du même album. Les deux titres, en « double face A », atteignent la première place du hit-parade britannique.

Dans l’esprit des autres chansons de RevolverEleanor Rigby témoigne d’une nouvelle direction prise par le groupe, qui s’éloigne encore des codes de la musique pop avec une instrumentation exclusivement classique : les Beatles eux-mêmes ne jouent pas du moindre instrument, et le producteur George Martin apporte au morceau une contribution essentielle, en écrivant la partition pour le double quatuor à cordes qui accompagne la voix de Paul McCartney.

Ici vous pouvez comparer l’utilisation du quatuor à cordes (doublé), qui sert les chanteurs. Musique qui bien que populaire (chanson), est remarquable dans l’oeuvre des Beatles puisqu’elle se veut plus « savante ». On peut donc dire que le divertimento de Mozart est une musique « savante » dont l’usage original est populaire et inversement pour ce morceau.

https://www.youtube.com/watch?v=qXhxi4z0bLs

Le Quatuor à cordes en ré mineur D. 810 « La Jeune Fille et la Mort », a été écrit par Franz Schubert en mars 1824 et est le quatorzième composé pour cette formation de chambre.Il comporte quatre mouvements et son exécution dure environ quarante minutes. Meme instrumentation que le divertimento mais structure différente, mouvement artistique différent puisque Schubert appartient aux Romantiques. Les harmonies sont plus osées, la mélodie plus libre et la répartition des voix pour la mélodie moins réservée aux violons.

 

Jazz et Orient :

Les deux musiciens ont tous deux une formation de musique classique. Ils se rencontrent au cours d’un Master Class. Šuli?, le plus jeune d’entre eux (1987), part à l’Académie de musique de Zagreb puis à la Royal Academy of Music, et Hauser (1986) à la Royal Northern College of Music, de Manchester.

Considérés dans un premier temps comme des rivaux, cherchant la compétition à chaque concours, les deux hommes vont rapidement se lier d’amitié et mettre en commun leur savoir. La création de leur première vidéo, une reprise de Smooth Criminal, est motivée par une grande difficulté financière et surtout inspirée par l’aide d’un ami de Hauser, un directeur qui leur propose de s’essayer à la musique pop : U2, Nirvana, Coldplay, Sting.

Ils apparaissent également dans la série culte Glee Saison 3 auprès de Santana Lopez et Sebastian dans l’épisode hommage à Michael Jackson.

Caravan est enregistré pour la première fois le 19 décembre 1936 par Barney Bigard and his jazzopators. Mais le morceau acquiert la célébrité avec la version enregistrée le 18 mars 1937 par l’orchestre de Duke Ellington pour le label Master Records. Ce thème, habile fusion du style jungle et d’exotisme moyen-oriental, rencontrera un grand succès international et connaîtra pléthore d’adaptations et reprises dans tous les styles et genres de musique confondus.

https://www.youtube.com/watch?v=BQYXn1DP38s

A Night in Tunisia est une composition de Dizzy Gillespie et Frank Paparelli datant de 1942, qui est devenue un standard de jazz. Comme son nom l’indique, la mélodie est orientale.

posted by charlierenard in art,musique and have Comments (2)

2 comments

  1. Commentaire by Savigny on 22 mai 2016 at 10 h 10 min

    Bonjour Madame,
    Pourriez vous m’indiquer où vous avez trouvé le grand tableau récapitulatif avec toutes les oeuvres et les descriptifs, que vous nous aviez montré le cours dernier ?
    Cordialement,
    Marceau

  2. Commentaire by charlierenard on 25 mai 2016 at 8 h 44 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

buy windows 11 pro test ediyorum