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Concerto : Histoire

Le concerto, mot d’origine italienne, est une forme musicale composée généralement de trois mouvements (un rapide, un lent, un rapide), où un ou plusieurssolistes dialoguent avec un orchestre. D’origine italienne, il se développa pendant la période baroque et fut une des formes musicales les plus prisées pendant les périodes classiques et romantiques.

L’origine du terme contient deux courants parallèles et complémentaires de son histoire. Concertare qui englobe l’idée de rivaliser, de se quereller, de lutter notamment en paroles, se différencie de conserere qui a une signification de lien, de jonction mais qui peut être aussi l’idée de mettre aux prises. La première acception détermine la base du concerto de soliste d’essence virtuose alors que la deuxième suppose l’égalité des partenaires dont le nombre et la fonction ne sont pas délimités : c’est le principe du concert à la française. Le concerto, dont la naissance est liée à celle du style concertant vers le début du xviie siècle, lorsque l’apparition de la basse continue généralise l’usage de la monodie accompagnée, succédant au style polyphonique à l’honneur depuis le Moyen Âge, repose sur la notion de dialogue préférée à celle de continuité du langage polyphonique.

Le terme concerto s’appliqua d’abord à des pièces religieuses mêlant voix et instruments (Concerty ecclesiastici de Lodovico Grossi da Viadana, Petits Concerts spirituels d’Heinrich Schütz par exemple). Le concerto a donc des origines vocales par la mise en vedette d’un personnage, par un jeu de répliques, d’alternances avec l’ensemble, mais aussi par l’improvisation et l’ornementation laissées au soliste. Le concerto purement instrumental qui se développe en Italie durant la seconde moitié du xviie siècle prend tout d’abord la forme d’un dialogue entre un petit groupe d’instruments solistes (le concertino) et la masse de l’orchestre, ouripieno, dite encore « concerto grosso », terme qui finit par définir le genre lui-même…

À travers ses concertos, Vivaldi contribua à l’établissement de l’une des premières caractéristiques du concerto qui serait reprise au cours des siècles suivants : son utilisation comme démonstration du jeu des virtuoses.

C’est Beethoven qui inaugure le concerto romantique, avec ses cinq concertos pour piano et son monumental concerto pour violon. Son exemple est suivi par de nombreux compositeurs : le concerto rivalise avec la symphonie dans le répertoire des grandes formations orchestrales.

Le concerto, généralement, comporte trois mouvements :

  • le premier, vif, de forme « sonate »
  • le second, lent, de forme « lied » ou « thème varié »
  • le dernier, rapide, de forme « rondo ».

On confond souvent le concept baroque ou classique de concerto avec le concerto soliste du xixe siècle, alors que les deux n’ont guère que le nom en commun. Le concerto baroque n’est pas une pièce en solo, avec un soliste qui prédomine et un orchestre qui accompagne, bien qu’on le conçoive souvent aujourd’hui comme tel. L’essence du concerto à sa naissance est le dialogue, la rivalité de différents groupes.

Le concerto baroque peut aussi bien être une pièce de musique de chambre pour quelques instruments qu’une œuvre orchestrale pour cinquante musiciens. Il suffit qu’il soit bâti sur une forme d’alternance typique de l’énoncé musical, à la façon d’une discussion. L’ossature formelle est donnée par les passages en tutti, dans lesquels tous les participants, y compris les éventuels solistes, jouent ensemble. Le fait de « concerter » peut opposer un ou plusieurs solistes, ou des solistes et des ripiénistes, ou se dérouler au sein de l’orchestre.

Tout au long du xixe siècle, le piano et le violon sont les instruments de prédilection de compositeurs souvent eux-mêmes interprètes virtuoses ; c’est notamment le cas des pianistes Franz Liszt et Frédéric Chopin, ainsi que du violoniste Niccolo Paganini. Le rôle du soliste se trouve largement renforcé dans l’exposition thématique et le développement central. Sa virtuosité s’exprime surtout dans la cadence qui, autrefois improvisée, est désormais entièrement écrite.

Les recherches formelles entreprises dès le xixe siècle perdurent au xxe siècle, parfois jusqu’à l’éclatement pur et simple. Si, thématiquement et esthétiquement parlant, certaines œuvres restent fondamentalement héritières du siècle précédent (les trois premiers concertos de Rachmaninov, par exemple, influenceront nombre d’œuvres concertantes), l’heure est au changement et à l’invention

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One comment

  1. Ping by Ravel : Présentation et Analyse de l’oeuvre | PhiloStjo on 5 octobre 2016 at 10 h 57 min

    […] Concerto pour la main gauche en ré majeur de Maurice Ravel est un concerto pour piano et orchestre en un […]

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