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Une vie sans examen ne vaut pas la peine d'être vécue

Archive for the 'actualités' Category

HLP Term : Éducation et transmission

info- rentrée scolaire] : Pour la rentrée scolaire de demain, une amie enseignante ??? (un peu ensevelie sous les contradictions ministérielles et la morosité…) m’a demandé si elle pouvait étudier le texte de ma chronique sur #SamuelPaty avec ses élèves de 3ème en cours de français.
Je suis évidemment honorée si ce texte peut trouver une utilité en classe. Bref, au cas où, si d’autres enseignants veulent avoir accès au texte sans être obligés de me réécouter 48 fois et recopier le tout à main nue, le voici ??
« Nicole on me dit que vous êtes lourde…
Oui mais c’est la faute à mon cœur, qui est lourd comme mon humour
Car malgré mon contrat de clown, l’actualité de la semaine m’a évidemment tiré la semaine plus de pleurs que de rires.
Alors vous me direz : Nicole, de quoi avez vous pleurs ? Qu’est-ce-qui alourdi vos yeux et votre cœur ?
Et ben, évidemment, je vais pas y aller par 4 chemins, parce que je n’ai deux jambes..mais comme beaucoup j’ai été très touchée par la mort aussi triste que violente de cet enseignant Samuel Paty.
Comme d’autres dans cette radio, enseignant c’est un métier que j’ai pratiqué, et même si c’était il y a longtemps donc je n’ai plus beaucoup de la légitimité pour en parler… ça reste la famille.
Notamment d’abord pour l’humain que les enseignants ont fait de moi.. :
Que ce soit
Mme Soulier cet instit nous apprenait la marseillaise tout en étant pas d’accord avec la strophe « un sang impur abreuve nos sillons..pardon, mais c’est d’une violence pour des enfants»
M Ferrera prof de mathématiques qui montait sur la table une fois par an chochotant « l’administration m’autorise à monter sur le bureau pour rappeler que les vecteurs ça prend un petit chapeau »
Ou M. Laïk qui en nous apprenant que toute l’humanité avait pour berceau unique le rif africain..comptait bien en filigrane débarrasser nos esprits de toute cloison.
Il y en eut beaucoup d’autres..comme les professeurs Mauffrey et Munch..
Et tous, par leur culture et leur science m’ont transmis de belles valeurs.
Car enseigner que les humains ont le même corps et la même origine, c’est nous rendre fraternels.
Et savoir que ‘humain n’est qu’une espèce ridiculement petit dans l’espace et dans le temps…que faire que tout est plus grand que nous..donc apprendre l’émerveillement, l’humilité et la dérision.
Pour cela, merci…
Et d’autant plus merci que, pour avoir été enseignante après, j’ai pu saisir dans quelles conditions se fait parfois cette vocation.
Car enseignant c’est un travail qui permet rencontrer la joie, mais aussi la difficulté, le doute et souvent la solitude.
Et c’est pas facile d’être seul capitaine de plusieurs classes de 30 et quelques élèves..car, de cette portion de société, on est parfois les seuls à en voir les manques.
Je me rappelle, par exemple, m’être sentie assez seule quand prof de SVT dans un collège sensible, je m’étais retrouvée face aux questions:
Madame, est-ce-que je reste vierge si on le fait par derrière ?
Madame pourquoi la fille elle tombe pas enceinte si on est 5 ?
Je m’étais dit : Waow…comment dire ? En fait, il y a beaucoup de questions dans vos questions…et surtout beaucoup de carences qu’à ce moment là, j’étais la seule à voir et pouvoir combler.
Oui, parfois les professeurs sont parfois les seuls réceptacles de leurs élèves, mais aussi des parents, de l’administration, avec pas toujours d’endroit pour poser tout ça…car le droit de réserve, autrement celui de se taire, prévaut sur beaucoup d’autres droits…
Et même si certains leur crient d’en haut « Nous cèderons pas » c’est souvent aussi ceux qui ne nous aiderons pas..car ils ne sont pas là dans les classes et que leurs oreilles ne sont pas toujours à l’écoute.
Donc c’est au professeur qu’il revient de composer seul avec les individus et leurs parcours, comme un capitaine doit composer seul avec les vents et des courants pour guider son bateau, dont il est le seul à la barre..
Et pire, en cas de problème, on lui demande parfois de ne pas parler trop fort à la radio..Le fameux #pasdevague d’un naufrages silencieux. Oui ramer ou couler, mais en silence s’il vous plaît
Pourtant enseigner, c’est l’opposé de cette solitude que l’enseignant rencontre parfois.
Enseigner c’est au contraire transmettre, c’est faire du lien..et construire des ponts entre les humains,
Comme enseigner une langue resserre le lien entre pays.
Comme enseigner l’histoire resserre le lien entre les générations.
Et comme enseigner n’importe quoi rapproche tout élève de son destin…car c’est lui donner pour devenir ce qu’il veut.
Bref, professeur, tu es souvent ce vase discret qui reçoit et qui verse… qui se remplit et redistribue. Tu es l’observateur et le soignant..ce parent très polyvalent pas très cher payé pour un grand coût.
Et pour ces missions précieuses, personne ne devrait mourir de ce métier..
Ni même se sentir menacé, inquiété et abandonné.
Car professeurs, tu es le meilleur jardinier de notre société. Tu es le magicien qui transforme, la gardien qui veille..le guérisseur qui soigne..
Pour tout cela, je te le redis : merci! »
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Eternelle et actuelle, le paradoxe de la philosophie – Roger-Pol Droit

https://www.lemonde.fr/culture/article/2020/09/17/eternelle-et-actuelle-le-paradoxe-de-la-philosophie_6052527_3246.html?fbclid=IwAR06rpolCIXWVBwayc4zSlBTLiqvOn_nhHv6gIejMV7KBMN7RLaehc3HZWU 

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Premier cours

Qu’est-ce que la philosophie ? 

qu’est-ce que la philosophie?

Les compétences du philosopher

Tous philosophes ?

Truman Show : exercice de conceptualisation

Allégorie de la caverne

https://fr.wikipedia.org/wiki/Allégorie_de_la_caverne

https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/fabuleux-platon-14-lallegorie-de-la-caverne-vivons-nous-dans-lillusion 

Le penseur

 

https://www.arte.tv/fr/videos/093029-021-A/gymnastique/ 

Le Philosophe en méditation est un tableau conservé au musée du Louvre peint par le maître néerlandais Rembrandt (Leyde 1606-Amsterdam 1669) et datant de 1632.

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Est-il vrai que les hommes ont le gouvernement qu’ils méritent ?

Intro :

taux abstention 

« Toute nation a le gouvernement qu’elle mérite. »1857Joseph de MAISTRE (1753-1821), Lettre à Monsieur le Chevalier

paradoxe ou mauvaise foi à revendiquer plus de « démocratie », à râler sur le gouvernement sans y participer 

cependant peut-on affirmer que les hommes sont seuls responsables d’un régime oppressif par ex ? dictature, terreur, guerre, ….

problématique : liberté condition et ruine de mériter un gouvernement 

=> à quelles conditions les hommes ont le gouvernement qu’ils méritent ….

I non ce n’est pas vrai car pas libre d’intervenir réellement dans la politique (gouvernés passivement) il n’y a de mérite que si les hommes ont/ont eu la liberté de choisir leur gouvernement et de participer à la politique 

a- vécu comme une fatalité, les hommes se connaissent localement, pas de rapport avec l’échelle nationale

Tocqueville De la démocratie en Amérique, II, 2ème partie, IV. « On tire difficilement un homme de lui-même pour l’intéresser à la destinée de  tout l’Etat, parce qu’il comprend mal l’influence que la destinée de l’Etat peut exercer sur son sort. ».

b- mobilisés par activités individuelles 

« la danger de la liberté moderne, c’est qu’absorbés dans la jouissance de notre indépendance privée, et dans la poursuite de nos intérêts particuliers, nous ne renoncions trop facilement à notre droit de partage dans le pouvoir politique.  » De la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes. Benjamin Constant

c- parfois pris par la force, règne de la terreur, pris les générations précédentes  

transition : Mais tout pouvoir, même quand il s’impose d’abord par la force des armes, ne peut dominer et exploiter durablement une société sans la collaboration, active ou résignée, d’une partie notable de ses membres. 

II  s’ils le méritent c’est qu’ils consentent à leur domination 

  ils consentent à leur soumission pour plusieurs raisons :  

a- théorie du pacte social Hobbes/ Rousseau 

« renoncer à sa liberté, c’est renoncer à sa qualité d’homme ». Du Contrat social : « l’homme est né libre et partout il est dans les fers », I, 1) et cette liberté est un trait essentiel de son humanité. »il n’y a nul dédommagement possible pour qui renonce à tout » 

b- servitude volontaire La Boétie ( habitude, lâcheté, religion, jeux, pyramide du pouvoir) – Thoreau 

c- si peuple troupeau, bétail domestique, il mérite son berger. Kant 

Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux. » Benjamin Franklin

transition = mais ce n’est pas une raison pour justifier et déresponsabiliser les gouvernements,

III   oui à condition : si les hommes ont le gouvernement qu’ils méritent, les gouvernement a les hommes qu’il mérite

a- liberté -égalité volonté générale => John Rawls Théorie de la Justice  « voile d’ignorance »

b- participation – gouvernement = délégation #soumission aveugle, domination

« Mais faut-il faire passer un chemin au bout de son domaine, il verra d’un premier coup d’oeil qu’il se rencontre un rapport entre cette petite affaire publique et ses plus grandes affaires privées. » Tocqueville Ibid

c- contrôle pas de pouvoir arbitraire Diderot 

d- condition socio-éco pour pouvoir agir (financier, éducation, culturel, temps..)

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Continuité pédagogique

Vous avez accès sur ce site à la totalité des cours pour le reste de l’année.

Vous pouvez également rester informés grâce à ma page Instagram « Tophilbetter ». Je vais surement assurer des cours en audio(visio ?) conférence sur Discord. Pour cela, vous recevrez un mail avec un lien vers le serveur. Les horaires vous seront communiqués à l’avance mais consultez régulièrement les différentes plateformes pour vous tenir au courant.

Je vous conseille de garder un rythme de travail.

Bon courage

 

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Corrigé : Pourquoi faire son devoir ?

Analyse du sujet :

Pourquoi  : cause, but, à quoi bon ? (à ranger selon un ordre logique des parties)

faire : le sujet interroge sur les actions des hommes et ce qui les poussent à agir

son : le sien, individuel /collectif, qu’il trouve par lui-même, qui vient de lui, le distingue des autres, ou bien conditionnement ?

devoir : obligation/contrainte, règles, lois/ sens moral ; légal ou légitime

problématique : ce que nous poursuivons, attendons en agissant moralement serait la condition et la ruine de la moralité de l’action car soit sans but, sans motivation, le risque serait que personne ou peu la fasse (action morale en théorie mais jamais réalisée); soit elle est motivée, vise un intérêt donc les gens agiraient conformément au devoir mais on pourrait douter de sa moralité profonde (par devoir).

Apparemment il faut faire son devoir pour rien mais dans ce cas là personne ne le ferait. Si c’était pour quelque chose, alors serait-ce encore moral ?

Plan :

Première partie :  But ( pour quoi faire son devoir ?)

  • 1-On fait son devoir pour éviter la sanction (bénéfice direct). :
  • Pascal, Pensées, p.343. « La justice sans la force est impuissante » (sanction pénale, juridique).
  • Sartre, Huis-clos, « L’enfer c’est les autres », L’Être et le néant, la honte (sanction du regard des autres qui me juge),
  • Mythe de l’anneau de Gygès République II Platon : c’est par peur de la sanction que l’homme est juste.

 

2-On fait son devoir pour ce que la société nous apporte et parce qu’il assure la stabilité de celle-ci (bénéfice indirect). En faisant mon devoir, je participe à la stabilité de la société qui me permet de vivre/survivre, mais aussi de prospérer (m’enrichir, accéder à la culture). La société repose sur la coopération, la réciprocité, les échanges. Cette stabilité ne peut être maintenue que si tous font également leur devoir. C’est la condition pour que la société fonctionne et que tous en tirent profit. Hobbes, Leviathan

Les hommes consentent à limiter leurs liberté respectives en échange de sécurité.

3- On peut aussi évoquer les éthiques antiques (épicurisme, stoïcisme), chez qui l’éthique fixe les règles qui doivent nous permettre d’être heureux. (morales èudémonistes)
Dans ce cas-là on ferait son devoir pour atteindre l’ataraxie. 

Transition : On fait notre devoir (moral, juridique, politique) par intérêt. Mais, par définition, le devoir ne doit-il pas être désintéressé ? Si je fais mon devoir par intérêt, peut-on encore parler de devoir ? Le devoir n’est pas une simple obligation extérieure, c’est ce que je m’impose à moi-même. Dans cette définition, motive mon devoir, est-ce que ce ne sont pas des principes, des valeurs, auxquels je souhaite obéir, et non de simples intérêts ?

Deuxième partie : Cause : qu’est-ce qui en l’homme explique, le rend possible d’action morale ?

  • 1-on ne fait son devoir que si on a une conscience
  • 2-que si on est un être libre = sinon contrainte :Servir ses intérêts, c’est répondre à l’instinct de survie et non faire son devoir. La logique de l’intérêt (raisonnement économique, calcul d’intérêt : ai-je plus à perdre ou plus à gagner?) n’est pas la logique du devoir (est-ce bien?) qui suppose l’adhésion à des valeurs que je respecte et auxquelles j’ai décidé de me soumettre quelqu’en soit le coût. de même si on fait quelque chose sous la crainte de la sanction peut-on vraiment parler de devoir (moral) ? 
  • L’être moral, raisonnable, humain est donc celui qui n’agit pas par impulsion et instinct mais par devoir : obéissance à la représentation abstraite d’une loi. Rousseau, Contrat Social, I, 8, p,376. « la liberté est l’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite. » On ne peut faire son devoir que parce que nous sommes d’abord des êtres libres capables de se représenter ce qu’il faut faire et d’y consentir.
  • 3-Je ne fais mon devoir, est capable d’action morale que si je suis un être à la fois rationnel et sensible, c’est-à-dire si je suis capable d’aller à l’encontre de mes désirs, d’accepter cette frustration pour faire quelque chose que je dois faire même si je n’en ai pas envie.
  • Le devoir est donc par définition moral et désintéressé. Le devoir est une fin en soi, je le fais au nom de principes auxquels j’adhère, de manière gratuite, désintéressée, quelqu’en soit le coût. Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs. Le devoir moral est absolu (pas fondé dans l’expérience), désintéressé (on ne fait pas par exemple son devoir pour être heureux, distinguer agir par devoir et agir conformément au devoir), universel (fondé en raison) et constitue un effort si bien qu’on ne peut jamais être sûr d’être totalement vertueux.
    En ce sens, demander pourquoi faire son devoir est déjà une question mal posée, est déjà biaisé car cela suppose qu’on fasse son devoir pour autre chose que pour l’action morale elle-même, pour une autre fin.

 

Transition : On doit faire son devoir par devoir, c’est-à-dire agir de manière désintéressée, gratuite, considérer le devoir comme une fin en soi et non comme un moyen, agir par devoir et non dans une simple conformité extérieure au devoir. Mais ne peut-on pas douter dans ce cas de la réelle moralité de nos actions ? N’est-ce pas également oublier ce que Hegel appelle « la vie morale » c’est-à-dire le rapport aux autres et aux institutions qui est en jeu dans toutes nos actions ?

 

Troisième partie : A quoi bon faire son devoir si ….?

  • si je peux douter des motifs réels de mon action . Finalement peut-on réellement savoir si nous avons agi de manière purement désintéressée ? La thèse de Kant pose ce que devrait être l’action morale mais peut-on savoir si notre action répond à ces critères ? Même si en mon âme et conscience j’agis sans intention autre que l’action elle-même, je peux toujours douter des motifs inconscients de mon action. Dans ce cas, la conscience et la liberté qui étaient à le fondement de mon action morale (posé en II) sont remises en cause.  Cf. Freud et la psychanalyse. D’autre part
  • Si il se réduit à du pur conformisme. Finalement mon devoir c’est d’abord ce qu’on m’a inculqué, transmis par mon éducation.Si faire son devoir, c’est jouer ses rôles sociaux en fonction de ce qu’attend la société, alors cela s’apparente à la situation du comédien qui joue son rôle dans une pièce de théâtre. Le devoir est de plus à mettre en relation avec des valeurs à atteindre par le biais de normes à respecter : tout le caractère artificiel du devoir apparaît alors. Si on le fait, c’est pour rentrer dans le rang, car le regard de l’autre est une instance de jugement, comme le postule Sartre. Ainsi comme le garçon de café, on ferait ce qu’on attend de nous, par peur de ne pas correspondre à ce qu’on doit être.
  • Si je fais mon devoir non par devoir, mais seulement conformément au devoir, à la règle cela peut même mener aux pires choses.Dans La Mort est mon métier, Robert Merle retrace la biographie de Rudolf Höss, officier SS durant la seconde Guerre Mondiale, commandant du camp d’Auschwitz et acteur important de l’extermination des Juifs d’Europe. Ce livre donne l’impression que Rudolf Höss n’est pas un meurtrier ni un bourreau sanguinaire mais plutôt un petit fonctionnaire sans grand talent qui n’a fait que son travail. Hannah Arendt soulignera le même problème philosophique, qu’elle nommera la « banalité du mal », dans Eichmann à Jérusalem, compte rendu du procès d’Adolf Eichmann, autre responsable important dans l’organisation de la Shoah. Les deux hommes, Höss et Eichmann, n’ont eu de cesse durant leurs procès respectifs de répéter qu’ils n’avaient fait que leur devoir de serviteurs du Reich et de l’Allemagne, et qu’ils n’ont fait qu’obéir aux ordres. Ils ont été confrontés à l’incompréhension de leurs juges et de l’opinion publique, pour qui au contraire, faire son devoir aurait été de ne pas le faire.
  • Enfin le devoir qui vient  du latin « debere », et de la même racine est issu le mot « dette ».faire son devoir génère très souvent une récompense, ou sert à rembourser une dette. Le devoir peut prendre un sens presque antimoral : économique. Le devoir serait donc ici un échange marchand, où le désintéressement et la pureté de l’intention comme conditions posées par Kant pour qu’une action puisse être considérée comme morale, ne sont plus. Le devoir obéit à la logique de la justice commutative, un prêté pour un rendu : si je fais mon devoir envers l’autre, c’est parce qu’il l’a fait auparavant envers moi.

Ainsi on peut à partir de là que faire son devoir implique forcément autrui et donc que même s’il ne suppose pas d’attendre quelque chose en retour il implique une certaine réciprocité dans les droits et devoirs. Qu’il implique alors de concevoir l’autre et soi-même dans la dignité, de respecter l’autre et soi-même. Ainsi c’est aussi vis à vis de soi-même qu’on doit agir moralement pour recevoir sa dignité.

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Corrigé : Ce qui est scientifique est-il toujours vrai ?

Analyse du sujet :

 

vrai : valeur absolue ou relative

réflexion sur l’avancée de la connaissance humaine.

la vérité serait un rapport d’équivalence entre le réel et la connaissance humaine sur ce dernier. Mais la vérité reste une notion transcendantale, non définissable en tant que telle. Il s’agira donc de faire évoluer sa définition au cours de votre travail, entre vérité absolue, relative ou valeur que la connaissance humaine poursuit. 

-la « science » renvoie au domaine scientifique (traité dans le programme dans le champ « la raison et le réel) lui-même divisé entre différentes disciplines comme les mathématiques, la biologie, la physique, l’astronomie…Il faut aussi veiller à élargir les champs et ne pas restreindre votre dissertation aux seules sciences dures (mathématiques, physique, biologie…) mais penser aussi aux sciences sociales : histoire, géographie, sociologie, psychanalyse…. La science se caractérise par son processus particulier de recherche de la vérité. On associe souvent ce qui est « scientifique » à ce qui est « vrai » car la science a une méthode fondée sur des observations objectives vérifiables et des raisonnements rigoureux qui recherche des connaissances à valeur universelle sur le réel. 

la science est le domaine privilégié de la vérité, c’est par le processus scientifique réglé par des méthodes de recherche objectives car reproductibles et vérifiables (observation, expérimentation) que l’on peut obtenir des connaissances proprement « vraies ».

-degré de vérité que l’on peut atteindre ?Le sujet comprend ici une partie définitionnelle : qu’est-ce qui peut être dit « vrai » ?

-La pluralité des domaines de recherche du vrai n’appelle-t-elle pas une redéfinition de la vérité ?

-toujours : définitivement ? notion temporelle, ou absolue / relative à une époque, aux méthodes, découvertes, instruments …

-n’est-elle pas dans son fond, sa définition toujours réfutable ?

le fait que ce soit scientifique confère-t-il immédiatement une véracité ?

-vrai : vérité matérielle/ formelle ; de fait/ de raison

problématique : vérité définitive condition et ruine de la science car à la fois ce qui la définit en l’opposant à la variation et la fluctuation, la relativité de l’opinion et ce qui supprime empêche toute recherche en science, progrès scientifique.

Première partie. En théorie, ce qui est scientifique est toujours vrai :  la vérité doit être définitive.

Un jugement concernant la réalité, quel que soit son domaine [sciences formelles (mathématiques) sciences humaines (histoire, sociologie), sciences de la nature (physique, biologie, etc.], doit, pour prétendre au statut de vérité, ne pas dépendre d’un point de vue individuel ni se présenter comme seulement relatif à une époque déterminée ou à une culture spécifique. Sous peine d’être assimilée à une simple opinion, une vérité ne peut pas ne pas se caractériser comme définitive. Il n’y aurait pas de sens à affirmer que « 2+2=4 » est vrai seulement pour ceux qui le pensent et qu’il est possible que, demain, on découvre que ce n’est pas le cas. Ou bien, dans ce cas, il faut être prêt à renoncer à l’idée même de vérité et à la remplacer par l’idée d’opinion vraisemblable quoique possédant seulement la probabilité d’être confirmée à l’avenir (mais quand ?).

Les théories scientifiques : des connaissances vraies

On peut penser ici d’abord au savoir mathématique. Les mathématiques sont un système de signes qui ont trait à l’abstraction. Appliqués au réel (penser ici aux lois physiques), ils permettent d’expliquer le fonctionnement du réel de façon systématique. Les mathématiques sont guidées par la logique de la démonstration et les énoncés mathématiques sont donc vrais s’ils sont logiques. On peut penser ici aux théorèmes de Thalès ou de Pythagore.

Comme l’illustre  l’allégorie de la caverne dans la République de Platon, c’est la réflexion philosophique seule qui peut permettre de dépasser l’expérience sensible trompeuse et illusoire pour parvenir à la vérité, à l’essence des choses.

De même, la science parvient à la vérité par un processus réglé dont les étapes sont les suivantes : observation, expérimentation, mise en théorie. Le rapport que la science entretient au réel est guidé par l’objectivité. C’est à dire que la communauté scientifique cherche à se départir de la subjectivité, notamment en créant des expériences reproductibles donc vérifiables et à adopter un point de vue critique envers ses productions.

Deuxième partie. En pratique, la vérité n’est jamais définitive. ce qui est scientifique n’est pas toujours vrai, le statut de l’erreur en science, l’histoire des sciences

On ne parle pas de la science ou de ce qui est scientifique de manière uniforme. Ce qui est scientifique renvoie en vérité à une multitude d’approches, de recherches de la vérité et donc peut-être de définitions du vrai. Les mathématiques si elles semblent être toujours vraies (et encore dans un système donné cf. géométrie non euclidienne) ne constituent pas l’entièreté des sciences et on ne peut à ce titre attendre la même exactitude ou le même critère de vérité pour les autres sciences.

-on peut douter du potentiel absolu de la science dans la connaissance du vivant par exemple. Contrairement au champ mathématique, la biologie n’est pas abstraite. La matière qu’elle étudie, le vivant, est par définition changeante, plurielle et échappe souvent à la connaissance.

-En ce qui concerne la science médicale, on peut aussi observer quelques errances comme la théorie des 4 fluides d’Hippocrate ou la pratique très dangereuse des saignées qui a perduré très longtemps et causer souvent plus de mal que de bien aux patients sur lesquels on la pratiquait.

-D’autres domaines, comme l’histoire, ont une méthode qui leur permet d’élaborer des connaissances dites « vraies ». L’historien est guidé par l’objectivité. Cela s’exprime notamment par la confrontation des sources (archéologiques, archives, témoignages) qui est au cœur de son travail. Cela dit, cette méthode historique a été définie assez récemment, par l’école des Annales, une école d’historien qui a fixé les principes de la recherche historique rigoureuse, dite « scientifique ». L’histoire a longtemps été « hagiographique » c’est à dire qu’elle visait a mettre en valeur le fait de grands hommes (rois, saints) qui faisaient commande à des historiens. La vérité historique n’est donc pas absolue, ce qu’on voit aussi dans l’histoire des mémoires de la 2nde guerre mondiale ou de la guerre d’Algérie.

-La sociologie ou encore la psychanalyse sont d’autres domaines qui ne sont pas purement scientifiques mais où des méthodes de recherche ont été mises en place pour permettre d’élaborer des connaissances vraies car observables, vérifiables et objectives.

Cet élargissement des domaines nous a conduit à observer la relativité de la notion de vérité. Quel que soit le champ où elle s’inscrive, la vérité semble ne pas être absolue, simplement donnée mais liée au progrès des méthodes de connaissance. 

La science se définit par son objet et une méthode appropriée

-Pour ce qui est de l’astronomie, on peut penser aux erreurs qui ont été faites par le passé. On a d’abord pensé que la Terre était plate ou encore que le Soleil tournait autour de la Terre. Il a fallu attendre que nos moyens techniques d’observation progressent (exemple : télescopes) pour pouvoir élaborer des théories vraies.

Ex : Au cours des XVIIIe et XIXe siècles, la théorie de Newton sera tenue pour une vérité définitive et indépassable que les faits corroborent excellemment. Marcelin Berthelot, ministre de l’Instruction publique, écrit dans les années 1880 que «le monde est aujourd’hui sans mystère»

La physique newtonienne prévoit une rotation du périhélie des planètes (le périhélie d’une planète est le point de son orbite où elle se trouve le plus proche du Soleil).  Or il se trouve que la rotation observée du périhélie de la planète Mercure ne correspond pas exactement à la théorie. Ce phénomène ne peut être expliqué par la physique newtonienne. Ce sera l’un des grands succès de la relativité einsteinienne de rendre compte de l’orbite de Mercure. La théorie de la relativité dépasse et réfute la physique newtonienne qui ne peut plus être considérée comme une vérité indiscutable. La révolution scientifique de la relativité vient bousculer la vision traditionnelle de la science.

Comment a-t-on pu croire vraie pendant deux siècles la théorie de newtonienne qui finalement ne l’était pas ? Tout simplement parce qu’elle était remarquablement confirmée par l’expérience. Mais une confirmation expérimentale, si elle constitue une intéressante présomption de véracité pour une théorie, ne peut jamais être érigée en preuve.

Karl Popper : «Seul a un caractère scientifique ce qui peut être réfuté. Ce qui n’est pas réfutable relève de la magie ou de la mystique»

À proprement parler, la physique newtonienne n’a jamais été prouvée. Le philosophe anglais d’origine autrichienne Karl Popper (1902 – 1994) remarque que la science ne peut se prétendre vraie si elle procède par affirmations. En effet, une expérience dont le résultat est celui prévu par une théorie ne prouve pas l’exactitude de ladite théorie, elle se contente de ne pas la réfuter. Le fait de n’avoir jamais observé un cygne qui ne soit pas blanc ne prouve pas la véracité de l’affirmation «tous les cygnes sont blancs». Par contre, un seul cygne noir suffit à la réfuter. Les certitudes de la science ne peuvent donc porter que sur les réfutations.

La science est donc faite de conjectures, d’hypothèses que l’on ne tente pas seulement de confirmer mais aussi de réfuter (cf. Karl Popper : Conjectures et Réfutations, Payot, 1985). La science n’est pas vraie, mais seulement conjecturale. Popper définit le critère de réfutabilité comme la ligne de partage entre les disciplines scientifiques et le reste. Une théorie est scientifique si on peut essayer de la réfuter, si elle joue son existence sur une expérience. Si la comète de Halley revient à la date prévue, la conjecture newtonienne n’est pas réfutée. Sinon elle l’est.

Mais en donnant un tel poids à la réfutation, Popper ne commet-il pas une faute logique ? Toute réfutation s’appuie, en effet, sur une mesure dont on admet la validité. Considérer une mesure comme valable, c’est supposer que les instruments de mesure ont fonctionné comme d’habitude et, par conséquent, tenir pour vraie la science de son temps. S’il n’existe pas de certitude mais seulement des conjectures, il est logiquement contradictoire de tenir les réfutations pour certaines. Tous les cygnes ne sont pas blancs, ainsi que le prouve la photo d’un cygne noir. Sauf si la photo ou le cygne sont des faux. D’où cette question : les faits sont-ils vrais ?

Si la Terre tourne autour du Soleil, les positions relatives des étoiles fixes devraient changer car nous les regardons à partir de points de vue différents. C’est le phénomène bien connu de la parallaxe qui explique, par exemple, que deux observateurs ne lisent pas tout à fait la même heure sur une pendule à aiguilles pour peu qu’ils l’observent de points différents. Copernic admet que la théorie héliocentrique qui situe le Soleil au centre de l’univers implique une parallaxe saisonnière de la positions des étoiles les unes par rapport aux autres. Entre l’été et l’hiver, la Terre a bougé, notre vision du ciel devrait donc se modifier. Pourtant, cet effet de parallaxe resta inobservable aux XVIe et XVIIe siècles. On ne manqua donc pas d’opposer cette réfutation à Galilée. À tort, car c’est la distance très grande des étoiles qui rendait cette parallaxe inobservable à l’époque. L’objection ne réfutait donc pas l’héliocentrisme lui-même mais seulement la distance supposée des étoiles.

Seulement, en pratique, les vérités scientifiques, sans être considérées comme seulement provisoires, font l’objet d’un questionnement permanent dans le but de les remettre en question et de les tester. Les savants partent toujours du principe que leurs théories sont peut-être fausses et qu’ils doivent les renforcer en les soumettant à des nouvelles expériences ou en les exposant à d’autres théories concurrentes. De ce point de vue, la vérité ne peut jamais être définitive au sens où, si certaines théories sont considérées comme vraies, car on n’a pas (encore) montré qu’elles étaient fausses, il n’en reste pas moins que le savoir absolu n’est pas atteint et que le progrès de la connaissance en général est susceptible d’aboutir à une remise en cause de que l’on considérait jusque là comme vrai.

En résumé, la recherche de la vérité interdit qu’on puisse considérer les vérités acquises comme définitives.

ce qui est scientifique est toujours réfutable. On pourrait dire qu’une « scientifisation » des champs de la connaissance humaine est à la source du progrès vers la vérité. 

Troisième partie. Le progrès de la connaissance exige de ne pas considérer une vérité comme un dogme.

Pour développer le point précédent, il faut se méfier du caractère définitif de la vérité, car cela la transforme en dogme, c’est-à-dire en un savoir à propos duquel il est interdit de s’interroger. Or, le dogmatisme est l’ennemi du progrès de la connaissance, il la transforme en un objet de croyance et de vénération et il bloque l’effort de découverte qui exige une remise en question de nos vérités.

Par exemple, même si nous pensons bien connaître le déroulement et la signification de certains événements historiques, il ne faut pas considérer qu’il existe une vérité définitive à leur propos dans le sens où cela empêcherait d’en améliorer la connaissance et la compréhension, un événement étant toujours susceptible de faire l’objet de nouvelles approches de la part des historiens.

extrait d’un interview  https://www.atlantico.fr/decryptage/188783/science-verite

Atlantico : Une expérience du CERN a montré que les neutrinos se déplacent plus vite que la lumière, et donc la théorie de la relativité d’Einstein serait donc fausse ou incomplète. Doit-on croire la science, si on ne peut plus croire Einstein, symbole de la découverte et connaissance scientifique à notre époque ?

Axel Kahn : Il y a un contresens à mettre la science dans le domaine de la foi. On ne croit pas en un résultat. On a confiance en un résultat. Dire qu’il est robuste ou qu’il ne l’est pas. Mais on est toujours prêt à ce que de nouvelles données remettent cela en cause. Ceux qui croient des résultats scientifique ne sont pas des scientifiques, un scientifique vous dira que ce qu’il propose a une haute probabilité et aujourd’hui il n’y a pas d’autre énoncé qui lui soit supérieur. Cela étant dit, toute l’histoire de la science permet d’être prudent sur ce point, un scientifique par définition est prêt à considérer des arguments remettant en cause son énoncé antérieur.

La science nous permet-elle de découvrir la vérité ?

Ce n’est pas la vérité, c’est la plus grande probabilité. Une vérité scientifique est une vérité temporaire. C’est la meilleure vérité en l’état actuel des connaissances. Le gros intérêt de la science par rapport à la foi, vous ne ferez jamais d’expérience remettant en cause la virginité de Marie ou d’autres actes de foi, la vérité temporaire scientifique, selon la définition de Karl Popper, la science est falsifiable. Une approche scientifique peut toujours confirmer ou infirmer, falsifier un fait scientifique. Un fait scientifique est une vérité scientifique temporaire qu’au moment où il peut être rationnellement validité ou rationnellement falsifié.

Comment se construit la science ?

La connaissance scientifique se construit par confirmation ou infirmation de toute une série d’un corpus de propositions. Lorsqu’une proposition d’un corpus scientifique qui a été proposé ne fait que s’intégrer dans tous les résultats ultérieurs complémentaires, cet énoncé scientifique atteint un tel niveau de probabilité qu’on peut considérer qu’il s’agit d’une réalité. En effet, 2+2=4 est un énoncé scientifique qui a peu de chances d’être remis en cause. C’est le résultat de la confrontation d’un énoncé scientifique à toute une série de données, d’essais, de falsification, qui aboutit à la vérification. La science est la meilleure réponse que l’on puisse donner à un moment donné. Ce qu’espère la science, c’est qu’avec tous les éléments dont elle dispose, de proposer la meilleure solution, le meilleur énoncé possible à un moment donné, et qu’il n’y ait pas d’autre solution qui lui soit préférable. Et si arrive une autre proposition qui lui est préférable, alors elle lui sera préférée.

La science elle-même ne peut atteindre la vérité absolue

Comme l’explique l’épistémologue Karl Popper dans son ouvrage Conjectures et réfutations la connaissance scientifique progresse vers la vérité par un processus de falsification successive. Les théories sont toujours mises à l’épreuve. Elles ne peuvent pas être vérifiées mais falsifiées. La falsification est le critère du vrai. Si une théorie ne résiste pas à cette mise à l’épreuve, alors elle est fausse, au contraire, si elle y résiste, alors elle peut être considérée comme vraie. On parlera alors non pas de vérité mais de « véracité », c’est à dire qu’une théorie scientifique est vraie à un instant T du processus de connaissance scientifique, dans un contexte précis où l’on possède certaines connaissances et certains moyens techniques.

La connaissance humaine comme progrès vers la vérité

Toutes les connaissances humaines, qu’elles appartiennent aux « sciences dures » ou aux « sciences molles » sont guidées par le même idéal, le même fil d’Ariane qu’est la vérité. C’est la valeur suprême au cœur du processus de connaissance. Ce qui importe donc, ce n’est pas dans quel domaine l’homme peut atteindre la vérité mais quelles sont les méthodes pour l’atteindre. Face à la difficulté que présente la recherche de la vérité c’est la rigueur méthodique mais aussi le pluralisme critique (confrontation des savoirs, doute) qui sont essentiels. La connaissance humaine, peu importe son objet, est toujours progrès vers la vérité.

 

Conclusion.

Sans être assimilée à une simple opinion subjective ou à un point de vue relatif, une vérité ne peut pas être définitive, non pas au sens où il est impossible de la connaître, mais en raison des conditions mêmes du progrès de la connaissance de la vérité en général. Ainsi ce qui est scientifique ne se révèle pas « toujours » vrai mais manifeste toujours cette volonté de recherche rigoureuse de vérité.

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Priorités dans les révisions

https://www.letudiant.fr/bac/sujets-probables-bac/article/bac-s-les-sujets-qui-peuvent-tomber-en-philosophie-19350.html

 

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Oraux blancs bac musique

Mercredi 25 avril matin auront lieu les oraux blancs du bac musique afin de vous préparer à l’épreuve du mois de mai.

Il s’agira d’une écoute comparée sur Birdland et Spring1 de Max Richter. Vous aurez 10 minutes de préparation et les deux extraits à comparer (cf. le tableau de comparaison). Essayez de dégager une problématique de cette comparaison. A la suite de ce temps de préparation, vous aurez environ 20 minutes de présentation et de question. Ramenez un casque, papier crayon. Vous préparerez pendant que l’autre candidat passera. Présentez-vous à l’heure indiquée pour ne pas retarder les passages.

Voici les créneaux pour ces oraux, veuillez en choisir un, inscrire votre nom en commentaire en dessous de l’article svp :

8h-8h30 : Charline

8h20-8h50 : Anna

8h40-9h10 :

9h00-9h30 : Iris

9H20-9h50 :

9h40-10h10 :

10h-10h30 : Nicolas

10h20-10h50 : Mathias

10h40-11h10 :

11h00-11h30 :

11h20-11h50 : Claire

11h40-12h10 : Mathilde

12h00-12h30 : Laura

12h20-12h50 :

12h40-13h10 :

13h-13h30 :

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Travail à faire pendant les vacances d’Avril

Lire, faire les questions et apprendre :

Art

religion 

travail

technique 

Pour la rentrée, soit au choix, soit les deux :

Le besoin nous contraint au travail dont le produit apaise le besoin : le réveil toujours nouveau des besoins nous habitue au travail. Mais dans les pauses où les besoins sont apaisés et, pour ainsi dire, endormis, l’ennui vient nous surprendre. Qu’est-ce à dire ? C’est l’habitude du travail en général qui se fait à présent sentir comme un besoin nouveau, adventice ; il sera d’autant plus fort que l’on est plus fort habitué à travailler, peut-être même que l’on a souffert plus fort des besoins. Pour échapper à l’ennui , l’homme travaille au-delà de la mesure de ses autres besoins ou il invente le jeu, c’est-à-dire le travail qui ne doit apaiser aucun autre besoin que celui du travail en général. Celui qui est saoul du jeu et qui n’a point, par de nouveaux besoins, de raison de travailler, celui-là est pris parfois du désir d’un troisième état, qui serait au jeu ce que planer est à danser, ce que danser est à marcher, d’un mouvement bienheureux et paisible : c’est la vision du bonheur des artistes et des philosophes.

Humain, trop humain, I, § 611, Bouquins I, p. 680.

Qu’est-ce qui fait d’un objet une oeuvre d’art ?

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