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Une vie sans examen ne vaut pas la peine d'être vécue

Archive for the 'ateliers' Category

Le confort suffit-il au bonheur ?

Le confort suffit-il au bonheur ?

 

Questions et idées exprimées pendant l’atelier :

 

Qu’est-ce que le bonheur ?

C’est subjectif, ça dépend des personnes.

(Est-ce vraiment subjectif ? relatif ?)

Est-ce momentané, instantané ou à long terme ? toute une vie, épanoui ?

Plaisir = bonheur ? Bien-être = bonheur ? Est-ce une illusion de penser que bonheur = confort ?

Qu’est-ce que le confort ? matériel, physique et/ou moral ? Différentes visions du confort ?

Confort et Bonheur sont-ils liés ? Le confort est-il nécessaire pour le bonheur ? Peut-on être heureux sans confort ?

Le confort ne suffit pas parce qu’on peut avoir un certain confort et apprendre une mauvaise nouvelle.

L’inconfort peut permettre de prendre conscience du confort, cette prise de conscience rend-elle heureux ?

On parle souvent de « sortir de sa zone de confort » pour explorer, découvrir, cela permettrait de devenir heureux

Exemple : expérience du camping

Paradoxalement, le confort empêche-t-il d’être heureux ?

Trop de confort, monotonie, redondance,

Plaisir au début et ensuite ça stagne (courbe qui monte d’un coup et stagne ensuite)

Le confort permet ou empêche-t-il d’être heureux ?

S’il empêche pourquoi, s’il permet pourquoi ? à quelles conditions ?

Il pourrait être une condition nécessaire (il faut un minimum de confort) mais pas suffisante car il faudrait aussi autre chose ? quoi ?

+Fight Club, The Hobbit, Into the Wild

Trouvez les compétences du philosopher en jeu dans vos questions/affirmations. Conceptualiser, Argumenter, Problématiser, Utiliser sa culture (CAPU)

textesconfortbonheur   : essayer de classer les textes en fonction de leurs thèses (dans les différentes parties de la dissertation)

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Suffit-il d’être libre pour être heureux ?

Affirmations et questions lors de l’atelier.

Si on est libre de faire ce qu’on veut, on est forcément heureux

La liberté n’est pas le seul facteur pour être heureux, ça ne fait pas tout.

Il y a aussi la liberté de faire n’importe quoi, et ça peut au final faire du mal ou rendre malheureux.

ex : on trompe sa copine.

On peut être libre et triste.

On peut être libre mais faire des choses illégales.

Si on n’a pas de restriction on est libre, mais on peut faire des choses immorales.

Qu’est-ce qu’être libre ? Est-ce une liberté de penser ? Un choix ? un droit ?

Être libre a peut-être un rapport avec la conscience ou l’inconscient ? Suis-je libre si je suis inconscient, pas conscient de ce que je fais ?

Dans La ligne verte, le prisonnier est heureux parce qu’il aide les gens.

Un SDF a demandé à être incarcéré pour pouvoir être nourri.

Est-ce qu’on est libre même si il y a des lois ?

On peut désobéir même s’il y a des lois.

Chacun a sa définition du bonheur.

Dans La parure, la femme se rend malheureuse parce qu’elle croit que ce qui fait le bonheur c’est matériel.

Parfois être libre peut nous rendre malheureux parce qu’on regrette ce qu’on n’a pas choisi. Choisir c’est renoncer.

Il y a des non liberté dans la liberté, des limites.

En Corée, ils fuient leur pays, ou se battent pour leurs libertés c’est la preuve que la liberté est une condition du bonheur.

Le bonheur est-il passager ou sur la durée ?

Dans Matrix, le héros choisit la liberté mais il regrette ensuite.

Dans The Truman Show c’est pareil.

On peut être heureux sans être libre, tant qu’on ne le sait pas. Tant que Truman ne sait pas, il est heureux.

On ne se contente pas de ce qu’on a. On a la curiosité, le désir de toujours plus.

Quand on compare, dans certains pays, être libre c’est avoir la liberté d’expression mais pour nous qui l’avons, c’est toujours plus.

Le sentiment de liberté est-il relatif ? Dépend-il du contexte ?

ex : avec le confinement pendant le coronavirus, on pouvait sortir selon un périmètre mais certains voulaient davantage.

C’est dans la nature humain de désirer toujours plus.

Il faut se contenter de ce qu’on a pour être heureux.

Trouvez les compétences du philosopher en jeu dans vos questions/affirmations. Conceptualiser, Argumenter, Problématiser, Utiliser sa culture (CAPU)

I La liberté est une condition nécessaire au bonheur.

II mais pas suffisante car il faut aussi autre chose. (liberté avec loi (sécurité), bon usage de la liberté, prise de conscience du bonheur)

III elle peut même à certaines conditions nuire au bonheur (faute, erreur, angoisse, regret…)

 

 

Textes suffitlibreheureux

Essayer de ranger chacun des textes dans les différentes parties dégagées en classe.

 

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DM Citations bonheur

citation bonheur

Voici les citations sur le bonheur à partir desquelles vous devez créer une production (dessin, texte, vidéo, chanson, …) seul ou en groupe (3 maximum).

Vous accompagnerez votre création d’un court texte (5-10 lignes) qui justifie le choix de cette citation en précisant le sens du bonheur qu’elle présuppose et un texte d’un auteur philosophique qui s’y rapporte (cours sur le bonheur dans le blog philostjo ou bien dans votre manuel).

 

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Nauru : Une dystopie réalisée

Le futur a déjà eu lieu à Nauru

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Atelier 2 : Le meilleur des mondes – Aldous Huxley – « la haine des fleurs »

 

Le texte intégral ici 

— À présent, tournez-les de façon qu’ils puissent voir les fleurs et les livres.

Tournés, les bébés firent immédiatement silence, puis ils se mirent à ramper vers ces masses de couleur brillantes, ces formes si gaies et si vives sur les pages blanches. Tandis qu’ils s’en approchaient, le soleil se dégagea d’une éclipse momenta- née où l’avait maintenu un nuage. Les roses flamboyèrent comme sous l’effet d’une passion interne soudaine ; une énergie nouvelle et profonde parut se répandre sur les pages luisantes des livres. Des rangs des bébés rampant à quatre pattes s’élevaient de petits piaillements de surexcitation, des gazouil- lements et des sifflotements de plaisir.

Le Directeur se frotta les mains :

— Excellent ! dit-il. On n’aurait guère fait mieux si ç’avait été arrangé tout exprès.

Les rampeurs les plus alertes étaient déjà arrivés à leur but. De petites mains se tendirent, incertaines, touchèrent, saisirent, effeuillant les roses transfigurées, chiffonnant les pages illumi- nées des livres. Le Directeur attendit qu’ils fussent tous joyeu- sement occupés. Puis :

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— Observez bien, dit-il. Et, levant la main, il donna le si- gnal.

L’Infirmière-Chef, qui se tenait à côté d’un tableau de commandes électriques à l’autre bout de la pièce, abaissa un pe- tit levier.

Il y eut une explosion violente. Perçante, toujours plus per- çante, une sirène siffla. Des sonneries d’alarme retentirent, affo- lantes.

Les enfants sursautèrent, hurlèrent ; leur visage était dis- tordu de terreur.

— Et maintenant, cria le Directeur (car le bruit était as- sourdissant), maintenant, nous passons à l’opération qui a pour but de faire pénétrer la leçon bien à fond, au moyen d’une légère secousse électrique.

Il agita de nouveau la main, et l’Infirmière-Chef abaissa un second levier. Les cris des enfants changèrent soudain de ton. Il y avait quelque chose de désespéré, de presque dément, dans les hurlements perçants et spasmodiques qu’ils lancèrent alors. Leur petit corps se contractait et se raidissait : leurs membres s’agitaient en mouvements saccadés, comme sous le tiraillement de fils invisibles.

— Nous pouvons faire passer le courant dans toute cette bande de plancher, glapit le Directeur en guise d’explication, mais cela suffit, dit-il comme signal à l’infirmière.

Les explosions cessèrent, les sonneries s’arrêtèrent, le hur- lement de la sirène s’amortit, descendant de ton en ton jusqu’au silence. Les corps raidis et contractés se détendirent, et ce qui avait été les sanglots et les abois de fous furieux en herbe se ré- pandit de nouveau en hurlements normaux de terreur ordinaire.

— Offrez-leur encore une fois les fleurs et les livres.– 39 –

Les infirmières obéirent ; mais à l’approche des roses, à la simple vue de ces images gaiement coloriées du minet, du coco- rico et du mouton noir qui fait bêê, bêê, les enfants se reculèrent avec horreur ; leurs hurlements s’accrurent soudain en intensi- té.

— Observez, dit triomphalement le Directeur, observez.

Les livres et les bruits intenses, les fleurs et les secousses électriques, déjà, dans l’esprit de l’enfant, ces couples étaient liés de façon compromettante ; et, au bout de deux cents répéti- tions de la même leçon ou d’une autre semblable, ils seraient mariés indissolublement. Ce que l’homme a uni, la nature est impuissante à le séparer.

— Ils grandiront avec ce que les psychologues appelaient une haine « instinctive » des livres et des fleurs. Des réflexes inaltérablement conditionnés. Ils seront à l’abri des livres et de la botanique pendant toute leur vie. – Le Directeur se tourna vers les infirmières. – Remportez-les.

Toujours hurlant, les bébés en kaki furent chargés sur leurs serveuses et roulés hors de la pièce, laissant derrière eux une odeur de lait aigre et un silence fort bien venu.

L’un des étudiants leva la main ; et, bien qu’il comprît fort bien pourquoi l’on ne pouvait pas tolérer que des gens de caste inférieure gaspillassent le temps de la communauté avec des livres, et qu’il y avait toujours le danger qu’ils lussent quelque chose qui fît indésirablement « déconditionner » un de leurs ré- flexes, cependant… en somme, il ne concevait pas ce qui avait trait aux fleurs. Pourquoi se donner la peine de rendre psycho- logiquement impossible aux Deltas l’amour des fleurs ?

Patiemment, le D.I.C. donna des explications. Si l’on faisait en sorte que les enfants se missent à hurler à la vue d’une rose, c’était pour des raisons de haute politique économique. Il n’y a pas si longtemps (voilà un siècle environ), on avait conditionné

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les Gammas, les Deltas, voire les Epsilons, à aimer les fleurs – les fleurs en particulier et la nature sauvage en général.

Le but visé, c’était de faire naître en eux le désir d’aller à la campagne chaque fois que l’occasion s’en présentait, et de les obliger ainsi à consommer du transport.

— Et ne consommaient-ils pas de transport ? demanda l’étudiant.

— Si, et même en assez grande quantité, répondit le D.I.C., mais rien de plus. Les primevères et les paysages, fit-il observer, ont un défaut grave : ils sont gratuits. L’amour de la nature ne fournit de travail à nulle usine. On décida d’abolir l’amour de la nature, du moins parmi les basses classes, d’abolir l’amour de la nature, mais non point la tendance à consommer du transport. Car il était essentiel, bien entendu, qu’on continuât à aller à la campagne, même si l’on avait cela en horreur. Le problème con- sistait à trouver à la consommation du transport une raison économiquement mieux fondée qu’une simple affection pour les primevères et les paysages. Elle fut dûment découverte. – Nous conditionnons les masses à détester la campagne, dit le Direc- teur pour conclure, mais simultanément nous les conditionnons à raffoler de tous les sports en plein air. En même temps, nous faisons le nécessaire pour que tous les sports de plein air en- traînent l’emploi d’appareils compliqués. De sorte qu’on con- somme des articles manufacturés, aussi bien que du transport. D’où ces secousses électriques.

) Le conditionnement

  • Les individus sont conditionnés. On remarque le champ lexical utilisé : « déconditionner », « conditionnés » ou encore les termes « faire en sorte » et « faire naître le désir de ».
  • Huxley détaille les moyens de ce conditionnement qui sont techniques et médicaux.
  • Ce conditionnement a plusieurs effets, il n’y a plus aucune spontanéité, les hommes agissent seulement par réflexe.
  • Il y a une absence totale de liberté mais les hommes n’en sont pas conscients puisqu’ils sont « conditionnés ».
  • Le but de ce conditionnement est avant tout la rentabilité économique, le souci de pousser à la consommation. Les activités doivent être payantes.
  • Tout cela s’intègre dans une logique d’ensemble d’où les améliorations que le directeur signale.
  • Rien n’est donc laissé au hasard.
  • L’enchaînement est parfait (voir la structure : « nous… mais nous… en même temps… pour que… de sorte que… d’où…).

II) Le rôle de la science

Le conditionnement n’est possible que grâce aux progrès de la science dans deux domaines : la technique et l’économie. Donc ceux qui maîtrisent ces savoirs sont les décideurs, et les autres sont les conditionnés : c’est le règne de la technocratie (pouvoir par la technique).

1. Les décideurs

  • Ils s’appuient sur leur savoir et ils ont une vision globale qui leur permet de savoir ce qui est bon, selon leurs critères bien sûr, pour la société toute entière, et donc de modifier certains points si nécessaire.
  • Au XIXe siècle déjà certains courants comme le positivisme se sont faits les défenseurs d’une politique fondée sur la science et la technique, d’un gouvernement de spécialistes.
  • Ici le Directeur appelé froidement le DIC est un décideur, il fait partie de leur groupe (« nous »). Il est patient, calme (il n’y a aucune ponctuation émotive, ses phrases sont claires, avec des structures grammaticales nettes), il est sûr de lui et d’ailleurs il est très convaincant (il n’y a qu’à voir la réaction de l’étudiant à la fin). Il n’y a aucune place dans son discours pour la remise en question de ce qu’il explique, aucune ironie !
  • Les étudiants présents sont de futurs décideurs ; ils adhèrent totalement aux propos du DIC.

2. Les masses

  • Ce sont les « gens de caste inférieure », « les basses classes », « les masses », ou même seulement « on », pronom indéfini très révélateur.
  • Eux, bien entendu, ne possèdent pas la science, donc par conséquent ils subissent et ils obéissent. Ils n’ont pas d’autre choix.

III) L’efficacité

  • C’est ce que vise avant tout le monde décrit par Huxley.
  • Les deltas ont horreur des livres dont ils ne liront pas, donc ils ne réfléchiront pas, donc ils ne se révolteront pas.
  • Les deltas ont horreur des fleurs dont ils ne passeront pas leur temps à admirer les fleurs et la nature, ce qui est gratuit ; et à la place de cette perte de temps, ils auront des loisirs payants.
  • Les deltas aiment les sports de plein air avec des appareils compliqués, donc ils dépenseront pour utiliser les transports pour pouvoir aller à la campagne, et ils dépenseront encore pour acheter des appareil compliqués.
  • On constate que le système est pensé de telle sorte qu’il n’y ait aucun gaspillage.
  • C’est un système rationalisé où l’on gère les comportements humains.
  • On produit artificiellement grâce à la biologie et à la génétique, des individus conformes aux exigences du système. Et on le fait froidement sans état d’âme.

Conclusion :

  • Il est facile d’établir des analogies avec la société actuelle, à savoir une efficacité optimale en matière économique, une incitation à la consommation, une évolution de la génétique qui permet d’intervenir médicalement sur sa propre nature et d’en modifier les composantes.
  • Cependant il y a bien évidemment des différences majeures : nous refusons de lier l’économie et la génétique au nom de la liberté des individus.
  • Pourtant notre société aussi pratique le conditionnement mais par d’autres techniques, comme la publicité par exemple.
  • Ainsi notre liberté de choix est censée être préservée mais il faut faire attention aux messages subliminaux.
  • On pratique la sélection biologique pour les animaux et le végétaux mais les manipulations sur les êtres humains sont interdites (lois de bioéthique).
  • Attention cependant, il faut aussi penser aux idées du régime nazi avec l’élimination des « races inférieures » et les expériences sur les détenus. Des dérives sont toujours possibles même de nos jours.

Questions élaborées en atelier :

 

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Atelier 1

Questions élaborées en ateliers :

Faut-il préférer le bonheur à la vérité ? une illusion qui rassure à une vérité qui blesse ? (TS4A)

Est-il nécessaire de connaitre la vérité pour la vérité ? Le bonheur est-il accessible à tous ? Peut-on tous être heureux ? Peut-on vivre sans bonheur ? Connaitre la vérité rend-il heureux ? 

voté pour : Le bonheur est-il accessible à tous ? (TS2)

Peut-on vivre dans le mensonge ? Doit-on privilégier la franchise, l’honnêteté avant tout ? Pourquoi mentir ?Toute vérité est-elle bonne à dire ? à entendre ? Faut-il préférer le bonheur à la vérité ? 

voté pour : Toute vérité est-elle bonne à entendre ? (TS4B)

 Peut-il y  avoir un droit à manipuler quelqu’un ? Peut-il exister une justice universelle ? Peut-on sacrifier une minorité pour le plus grand nombre ? Faut-il dire toute la vérité ?

voté pour : Peut-on sacrifier une minorité pour le plus grand nombre ? ( TS1)

La vérité rend-elle heureux ? Faut-il mentir pour être heureux ? Faut-il préférer le bonheur à la vérité,? Est-il bon de toujours dire la vérité ? Faut-il toujours dire la vérité ? Pouvons-nous vivre sans mensonge ?

voté pour : Pouvons-nous vivre sans mensonge ? (TS3)

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