https://www.causamundi.com/2019/01/07/le-cerveau-explique-t-il-la-violence/
Voici les citations sur le bonheur à partir desquelles vous devez créer une production pour vendredi prochain.
Placé comme valeur cardinale de nos sociétés modernes, le bonheur nous enferme dans une quête effrénée impossible à assouvir tout en nous maintenant dans une une forme de servitude volontaire face aux injustices du capitalisme.
Dans leur ouvrage Happycratie, la sociologue Eva Illouz et le psychologue Edgar Cabanas interrogent la place ambiguë qu’occupe le bonheur dans nos sociétés modernes.
En réalité, c’est une version tout à fait réduite du bonheur qui est abordée dans cet ouvrage. Celle, élaborée au tournant du XXe siècle, par les tenants américains de la psychologie positive et postulant que, pour atteindre ce sacro-saint bonheur, les personnes devaient effectuer un travail sur elles-mêmes afin de mieux se connaître et de mieux se corriger.
Car c’est bien de cela qu’il est question. L’enjeu est de travailler sans cesse à une amélioration, à une maximisation même, de notre potentiel, pour atteindre une forme de béatitude sereine. En devenant une injonction sociale, la quête du bonheur devient aussi une source d’angoisse, qu’il convient alors de combler. La poursuite du bonheur au carré en somme.
Mais n’ayez crainte, vous n’êtes pas seuls : au-delà de cette joyeuse novlangue élaborée aux frontières du management et du développement personnel, vous pourrez trouver une foule de livres, formations et autres applications numériques vous permettant d’atteindre ce bonheur perpétuel.
Les marchandises émotionnelles
C’est d’ailleurs ce que les auteurs appellent les “marchandises émotionnelles”. Sortes de marchands du temple modernes, ayant colonisé peu à peu les esprits et les librairies, avec la promesse, toujours renouvelée, de nous rapprocher de nous-même.
Tous ces articles participent ainsi au travail de persuasion collective, visant à nous convaincre que cette quête est la nôtre et que nous en priver serait nous condamner inéluctablement au malheur.
Mais c’est surtout une source de consommation virtuellement infinie, car personne n’est jamais suffisamment sain ni suffisamment heureux. C’est donc une quête de soi à soi qui, chaque jour, se trouve nourrie d’un nouveau mantra, d’une nouvelle méthode ou d’un nouvel objectif à atteindre pour se trouver véritablement esprit sain dans un sain corps.
En témoignent les ventes phénoménales des livres dits de “développement personnel”, toujours dans les classements des livres les plus achetés. Mais cette “impossibilité psychologique du bonheur”, pour reprendre les mots de Proust, est nourrie par ceux-là même qui prétendent nous fournir les clefs du bien être.
Individualisme et consumérisme
Il aura fallu à peine plus d’une décennie pour nous convaincre que la valeur cardinale de notre existence tenait dans un sentiment empreint d’individualisme et de consumérisme vorace. Sous couvert de nous aider à mieux vivre, ces théories nous maintiennent en réalité dans une forme de servitude câline, joyeuse et volontaire.
Mais au-delà de ces logiques assez classiques de suggestion et de persuasion du consommateur, l’avènement du bonheur et de sa quête effrénée, a eu des incidences bien plus profondes dans notre manière d’être au monde.
La recette du bonheur ne repose plus sur une tentative de changer le monde, amis sur une quête permanente de se changer soi-même : changer la manière dont on pense, dont on ressent, dont on se comporte au quotidien. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les mantras de ces gourous du développement personnel sont des formules magiques appliquées de soi à soi.
Renoncer à changer le monde
En intégrant le postulat que pour être heureux, il faut avant tout se changer soi-même, on accepte en réalité de renoncer à changer le monde. Si mon bonheur ne tient qu’à moi et moi seul, à quoi bon m’ancrer dans une logique de changement plus large, à quoi bon lutter contre les structures du capitalisme qui nous oppriment.
C’est d’ailleurs l’une des thèses centrales de l’ouvrage d’Illouz et Cabanas. Les auteurs postulent clairement dans leur livre l’alliance objective de cette doctrine du bonheur et du néolibéralisme. En clair, plus les individus achèteront ces livres de développement personnel et moins ils se soucieront de combattre les injustices du monde. Ils expliquent ainsi que les personnes se sentant impuissantes face aux aléas de l’économie et se rassurent en se disant qu’ils peuvent retrouver prise sur leur vie, grâce aux outils fournis par l’industrie du bonheur.
Outils, qui fournissent, selon les auteurs, un “sentiment d’espoir, de puissance et de consolation”. Un cocon de plénitude dans un monde mauvais, ou la dissolution de la lutte, dans la perspective du bonheur individuel.
Excellente émission sur la conscience. Ce que les scientifiques peuvent nous apprendre.
Claire Sergent, enseignante chercheuse au laboratoire « Psychologie de la perception » à l’Univerité Paris Descartes et Francis Eustache, neuropsychologue, directeur d’études à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, et directeur de l’unité de recherche INSERM « neuropsychologie et imagerie de la mémoire humaine » à l’Université de Caen-Basse Normandie.
Qu’est-ce qu’on entend par conscience de soi ?
disséquer le problème : représentation de soi ?
Avant la naissance, le bébé a des sensations qui lui arrivent et construit le monde à partir de cela et une représentation de lui-même, un individu distinct et qui peut agir sur son environnement (agentivité)
oignon = sensation corporelle directe, agentivité (capacité d’agir sur le monde), mes actions et leurs conséquences, jusqu’à la capacité de jugement sur soi-même (méta cognition, introspection, retour sur soi, juger ses propres performances)
conscience recouvre beaucoup de sens : conscience d’accès (représentation de l’extérieur ou de soi) pas toujours conscientes,
Je est un autre car l’enfant va devoir construire la représentation d’un individu comme lui-même et on a un rapport direct à soi différent d’un autre.
Soi et autre : interaction à partir de laquelle va se détacher la conscience de soi
plus haut niveau : métacognition (introspection comme retour sur soi-même, ses performances et ses pensées, identifier ses états mentaux))
plus basique : agentivité, fonction de la sensation d’agentivité, ressenti de son corps,
Damasio : le core-self , le soi primitif
identité et conscience de soi
hiérarchie
évoquer le monde autour de nous
phénoménologie : conscience noétique (sur le monde) parler du monde sans qu’il soit immédiatement présent, conscience à mes propres souvenirs (conscience auto noétique) réflexion qui permet d’aller vers soi (mémoire épisodique est auto noétique qui voyage dans l’espace et dans le temps)
soi qui évolue dans l’espace, et dans le temps
mémoire (du passé) mais aussi du futur , amnésique même difficulté à se projeter dans le futur que le passé
conscience fait des boucles rétroactives, spiralaires, anticiper, prendre des décisions, se tourner vers les autres
Je dans le temps, permanence du Moi, identité, bagage porté à l’instant présent / immédiateté du Je
représentations sémantiques /épisodiques
long terme stable, qui je suis, comment le monde est fait, / souvenirs pas copies conformes, emblématiques, changements importants
double construction de moi sur temps long et évènement = cohérence de moi au fil du temps
pas impression de faire des efforts pour avoir cohérence de soi
flexibilité / identité
conscience role dans construction d’un soi cohérent : esprit humain a cette propension à faire sens de tout ce qui est observée, parfois c’est faux
split brains ( section du corps calleux) deux hémisphères ne se parlent plus : patte de poulet à l’hémisphère gauche qui peut parler / paysage de neige hémisphère droit
construction du soi qui est implicite, je constate les données et j’en déduis des choses générales que je vais appliquer à soi meme
Je vous conseille vivement d’écouter ceci