Les CE2-CM1 de Saucats sont allés visiter le château de Roquetaillade. Voici le récit de leur visite et les dessins qu’ils ont réalisés :
Jeudi 28 mars, nous sommes allés au Château de la Brède où a vécu le Philosophe des Lumières, Montesquieu.
Nous avons observé l’extérieur : le château date du moyen-âge (gargouilles, mâchicoulis, créneaux). Nous avons dessiné le château pour faire notre gravure.
Nous avons visité l’intérieur : une descendante de Montesquieu a vécu ici jusqu’en 2004. Montesquieu a vécu dans le château. Il aimait voyager mais sa femme non. Montesquieu avait deux chambres. Les lits étaient à baldaquin. La chambre de son secrétaire était juste à côté de celle de Montesquieu. Les secrétaires changeaient tous les six mois car toutes les nuits Montesquieu les réveillait.
Nous avons vu son bureau, d’autres chambres et la bibliothèque. Il y avait beaucoup de livres (5000). Sur le sol, il y a des empreintes de pattes de chien. Sur le mur, il y a marqué des choses en latin avec beaucoup de fautes d’orthographe. Le plafond a la forme d’une coque de bateaux.
Cette année toutes les classes de l’école de Macau ont participé à la rédaction du livre de l’école élémentaire. Les élèves, quel que soit leur âge, se sont investis et impliqués dans la rédaction et l’illustration des textes.
Voici en avant-première, avant la parution de l’ouvrage, la fabuleuse histoire écrite par les élèves de Monsieur Lafon !
Merci et bravo à tous les élèves de cette classe.
Pour télécharger l’histoire que vous pourrez lire avec vos classes il vous suffit de cliquer sur ce lien : NouvelleMacau
Le mardi 16 avril nous sommes partis effectuer notre deuxième visite à Cantemerle. Après la découverte de l’exploitation et des chais en novembre, les photographies devant servir comme modèles de nos gravures, nous devions en savoir plus sur l’historique des deux châteaux Cantemerle.
Nous connaissions déjà Mme Catherine Martin (historienne de l’art de l’association du CLEM), qui était venue nous présenter ce graveur historien archéologue bordelais du XIXème siècle et notre projet gravure. Elle avait aussi commenté avec nous les vestiges de nos villae gallo romaines de Gironville que nous lui avions présentés.
En arrivant à Cantemerle, nous avons vu qu’ils effectuaient une mise en bouteille mais ce n’était pas l’objet de notre visite. Nous avons été accueillis par Mme Laurence Dufau (responsable des relations extérieures du château de Cantemerle) et Mme Catherine Martin.
Catherine nous a fait l’historique des châteaux et elle nous a expliqué qu’au Moyen Âge le château de Cantemerle n’était pas ici, mais à environ 700 m à l’Est. Cantemerle est connu depuis MCXDVII (1147) au Moyen Âge. Du château fort, il ne reste que des pierres éparses, près de la Métairie, au lieu-dit « Le vieux château »‘.
En MCCCDIX (1360) Louis Chabot, seigneur de Cantemerle recevait environ 1/6 de la récolte de ses paysans, mais ces pauvres vilains devaient aussi donner 1/10 au curé (la dîme).
C’est à l’époque de Louis Chabot que nous avons voulu que se déroule notre nouvelle « Le vilain contre les brigands ou le fabuleux destin de Guillaume » que nous avons créée il y a deux mois et qui paraîtra dans le « Livre de l’école de Macau » en juin ! J
L’historien bordelais Henri Ribadieu a décrit le Cantemerle du Moyen Âge et sa tour vigie de la Fue, et nous nous en sommes inspirés pour situer notre histoire.
Le nom de Cantemerle, affirme une légende, serait dû à une couleuvrine (canon), le « merle », comme le nommait le seigneur. En cas d’attaque, il le faisait tirer, en ordonnant « Cante, merle » ! Cante signifie chante en langue d’Oc !
On cultivait la vigne mais on ne faisait pas le même vin. On produisait du clairet. Les Anglais en acheminaient des tonneaux vers Londres. Cantemerle, comme toute l’Aquitaine, était vassal du roi d’Angleterre.
Il y avait à Bordeaux l’abbaye de Sainte Croix qui possédait des dépendances à Macau et ailleurs. Chaque année les abbés de Sainte Croix donnaient au seigneur de Cantemerle un « coulac » (esturgeon) sur un plateau d’argent.
Près de Cantemerle l’ancien, se trouvait une maison noble, Sauves, où l’on entreposait le vin.
En MLDXXIX (1579), on ne recueillit que trois tonneaux de vin, soit 12 barriques sur le plantier de Cantemerle. En effet, le Médoc de cette époque était plus une terre céréalière que viticole.
Mme Martin nous a aussi expliqué qu’à la révolution l’ancien château a été détruit, ses pierres servant pour édifier des maisons alentours. Il ne resta qu’une échauguette.
Elle fut déplacée sur le château actuel, reconstruit à l’emplacement de Sauves et renommé Cantemerle. Mais des rues et chemins de notre village s’appellent « Grand chemin de Sauves » et « Caminot (petit chemin) de Sauves ».
Le nouveau château est un mélange de styles, une partie en forme de L, de style classique, épurée, fut construite à la fin du XVIIème siècle, le reste, formé d’avant-corps et de tourelles plus ornés, date du XIXème. Les architectes ne sont pas identifiés, les archives ayant disparu avec les anciens propriétaires ! Dommage…
Nous avons eu beaucoup de chance car Mme Dufau nous a laissé visiter le rez de chaussée du château. Il comporte beaucoup de petits salons et boudoirs. Nous avons trouvé cela très original mais un peu simple pour quelques pièces et un peu (beaucoup pour d’autres) blanc. Le mobilier est hétéroclite, car les meubles d’époque se sont « envolés », comme les archives ! Dommage encore !
Nous avons eut le droit à cinq minutes de temps libre dans le magnifique parc dessiné par Fischer (un des réalisateurs du Jardin Public de Bordeaux). Ce parc devait « mettre en scène », en valeur, le château.
Et ce que nous avons trouvé sympathique, c’est qu’au bout d’une allée se trouvent deux arbres abattus qu’ils ont gardé. Donc nous nous sommes demandés à quoi ils servaient et en faisant le tour on a vu une plaque collée sur un des arbres : « Tempête du 27 décembre 1999 ».
Avant de prendre congé, Mme Martin nous a remis un superbe carnet de visite à compléter. De notre côté, nous avons fait présent à nos hôtesses d’un exemplaire de notre nouvelle.
Merci à Mmes Martin et Dufau pour cette matinée très agréable et historiquement géniale !
Nous sommes repartis la tête remplie de l’historique du château mais le ventre vide et les souliers usés !
Il nous tarde de réaliser nos gravures à l’eau forte avec Bertrand Gaultier en mai…
Les CM1 CM2 de JP Lafon (école de Macau)
Nous avons travaillé sur l’exposition « Paysages de la Gironde de Léo Drouyn à aujourd’hui » qui est venue dans notre classe du 18 au 22 mars.
Cette exposition, qui montre plusieurs gravures de Léo Drouyn, a été réalisée par les Editions de l’Entre-deux-Mers en partenariat avec le CAUE 33.
Les gravures représentent la nature, des monuments et des paysages parce que c’est ce que Léo Drouyn aimait beaucoup graver.
Nous avons préparé plusieurs petits jeux que vous pourrez utiliser dans votre classe lorsque vous accueillerez l’exposition.
Léo Drouyn était un grand artiste, alors à vous de jouer !!!!
Pour télécharger notre travail, cliquer sur ce lien : Nos jeux pour l’exposition
Les CM2 de l’école d’Escoussans
Au XIXe siècle, les artistes sortent de leurs ateliers pour peindre en extérieur, « sur le motif ». Cette attitude est rendue possible par l’invention du tube de peinture.
La peinture est obtenue en mélangeant des pigments à un liant. Les pigments – qui donnent à la peinture sa couleur – sont des poudres d’origine animale, végétale, minérale ou chimique. Le liant peut être à base d’eau (additionnée de gomme arabique, de colle ou de jaune d’œuf) ou d’huile.
Jusqu’au XIXe siècle, les peintres préparent eux-mêmes leurs mélanges. Ils ont leurs propres recettes pour fabriquer leurs couleurs. Dès 1822, James Hams conçoit un nouvel emballage pour la peinture : des seringues en verre ou en métal. Cependant, leur coût élevé empêche leur diffusion. C’est en 1841 que le peintre américain John Goffe Rand invente le tube de peinture en métal souple, compactable, fermé hermétiquement à l’aide d’une pince. Ce concept est repris et commercialisé en France par la maison Lefranc, qui améliore le principe du bouchon à pas de vis. Désormais, ce sont des marchands de couleurs qui assument la fabrication de la peinture et proposent de nouveaux produits. Munis de tubes de peinture déjà préparés et faciles à transporter, les peintres peuvent plus facilement s’évader de leurs ateliers et travailler en plein air, pour capter une atmosphère ou traduire la lumière d’un paysage.
L’école Maurice Ravel de Talence a choisi de visiter Bordeaux et ses monuments du Moyen Âge, que Léo Drouyn, en son temps, a beaucoup appréciés et dessinés. Maisons médiévales, églises et portes de ville : une belle promenade en perspective !
C’est l’église de leur village que les élèves de l’école Jules Ferry de Targon vont découvrir. Léo Drouyn, venu dans la commune en 1866, en a dessiné le portail, très abîmé à cette époque. A-t-il été restauré depuis ?
L’église de la Brède va recevoir cette année la visite des élèves de l’école de Saucats. La façade de cette église est romane. Voici un dessin de Léo Drouyn réalisé en 1846. En observant bien la façade actuelle, vous pourrez voir ce qui a changé !
L’école d’Escoussans a choisi de visiter les ruines imposantes de l’ancienne abbatiale saint-Gérard à La Sauve Majeure. Nous y découvrirons le chevet avec ses splendides chapiteaux romans, nous gravirons les marches du clocher dont la fière silhouette domine les environs, nous apprendrons à retrouver les vestiges du cloître et des bâtiments conventuels.
Léo Drouyn a peut-être vu ce moulin à vent du 18e siècle en fonctionnement. Les élèves de Saucats auront la chance de voir comment, grâce à la force du vent, le meunier peut moudre le blé et produire de la farine.
Ce château du XIVe siècle, réaménagé au XVIIe siècle, a vu naître Montesquieu, célèbre philosophe des Lumières et écrivain. Les élèves de l’école de Saucats pourront admirer le plan d’eau et les tours de cette demeure, dessinée à de nombreuses reprises par Léo Drouyn.
Léo Drouyn se déplacera à plusieurs reprises pour étudier et dessiner le château de Rauzan et son élément incontournable : son donjon. Aujourd’hui encore l’étude qu’il fit du château, pour son ouvrage La Guyenne Militaire, est encore valable. Nous verrons donc, avec les élèves de l’école Marie Curie de Sadirac, si sa description du donjon est toujours d’actualité : « Ce beau donjon domine la petite ville de Rauzan qui s’est réfugiée sous son ombre protectrice ; et quoique le château soit placé presque au fond d’une vallée, la vue du sommet de la terrasse ne manque pas d’une certaine étendue ».
Pour ce qui est des châteaux Lestange et Cantemerle choisis par les écoles de Quinsac et de Macau, les images viendront bientôt ….
Au fait, avez-vous une idée de l’endroit où se trouvent cette tête sculptée et ce chapiteau ? Nous attendons vos réponses !
Notre classe de CE2 de Sadirac a réalisé un projet de carreaux médiévaux avec l’aide de l’atelier de poterie de notre village. Il s’agissait de fabriquer des carreaux bicolores à décor incrusté comme ceux que l’on trouve au sol dans les châteaux et églises du Moyen-Age.
En classe, après avoir observé des photos de différents carreaux provenant de fouilles archéologiques, nous avons réalisé chacun un dessin soit à l’aide du compas, soit en s’inspirant des motifs des décors végétaux observés. Nous avons reproduit notre dessin bicolore sur un papier calque.
A l’atelier de poterie, nous avons aplati de la terre pour faire des plaques. Nous avons reproduit le dessin en poinçonnant le calque sur la terre fraîche. Nous avons ainsi réalisé chacun notre tampon, une matrice avec notre motif en relief.
Après quelques jours de séchage elle était suffisamment dure pour servir à reproduire le motif choisi. Il suffisait de l’appuyer sur une plaque carré de terre crue pour voir apparaître les dessins en creux. Nous avons ainsi fait chacun quatre carreaux par estampage.
Nous avons laissé séché les carreaux quelques jours, puis nous avons rempli les creux avec une terre argileuse colorée avec des pigments naturels rouges.
Ensuite, nous avons gratté la terre en trop, puis découpé les côtés des carreaux bien « carré », c’est la paraison.
Une semaine après, pour voir réapparaître la netteté du dessin, il a fallu poncer la surface déjà un peu sèche, en frottant bien régulièrement.
Après un séchage complet de plusieurs semaines, le potier a fait cuire les carreaux 24 heures dans un four chauffé à plus de 1 000°C.
Nous avons présenté nos carreaux lors de la fête de la poterie du village !
Au XIIème siècle, les Hospitaliers de l’Ordre de Malte s’installèrent à Benon et dédièrent leur église à la Vierge.
Ils accueillaient, hébergeaient et soignaient les pèlerins qui se rendaient à St. Jacques de Compostelle.
Voici nos gravures à l’eau forte réalisées d’après nos croquis.
Les CE2 de l’école de Parempuyre
Le vendredi 4 mai, Bertrand Gaultier, graveur professionnel avait transporté son atelier à l’école. Cette journée venait en point d’orgue d’un projet auquel ont participé deux classes de CM2 de Macau : mettre en exergue Léo Drouyn, passeur de patrimoine. Il s’agit d’un projet mené et subventionné par l’Éducation nationale en Gironde. Soixante classes étaient candidates, 12 ont été sélectionnées sur dossiers, dont deux de Macau.
Cet érudit bordelais du XIXe siècle, architecte, archéologue, dessinateur et graveur a laissé, avant les témoignages photographiques, un fond iconographique exceptionnel sur le patrimoine aquitain ; son œuvre est riche de 5 000 dessins et 1 500 gravures. Il a fait notamment plusieurs croquis du château d’Agassac à Ludon et de l’église de Macau. Les élèves, après avoir visité à Bordeaux une exposition sur cet artiste, se sont distribués la tâche : la classe de Mme Ogden et de Mlle Mouyen a tourné un court-métrage sur le château d’Agassac, dont les élèves ont été scénaristes et acteurs ; la classe de Jean-Pierre Lafon a réalisé des gravures sur l’église de Macau.
buy windows 11 pro test ediyorum