Voyage en terre d’Arménie : récit au cœur du Caucase

© Thomas – Le Mont Ararat.

Durant les vacances d’été, en 2018, j’effectuais un voyage vers la terre de mes ancêtres, en Arménie. Ce pays, si étranger à mes yeux, me fut dévoilé de plein fouet. Malgré la distance qui sépare nos 2 pays, l’Arménie n’est pas si étrangère à la France. Elle est même considérée comme le pays le plus européen d’Asie.

© Thomas – L’église Saint-Grégoire

En effet, l’Arménie, première nation chrétienne au monde est elle aussi marquée par de nombreuses églises, que l’on découvre du haut de ses montagnes, sculptées dans la roche parfois même, et qui témoignent de l’histoire de ce pays, vieille de plusieurs milliers d’années ainsi que de l’importance du christianisme. Les campagnes, propices à la culture de la vigne, de fruits et à l’élevage de bétails, sont surmontées d’une imposante montagne, dont le sommet atteint les 5126 mètres, le mont Ararat, la montagne sacrée des arméniens. D’après la Bible, l’arche de Noé y siégerait, suite aux 40 jours du Déluge.

Je ne peux vous parler de ce pays sans vous évoquer sa cuisine exceptionnelle. Mêlant à la fois saveurs orientales et épices, cette cuisine est une explosion de mille saveurs lors des nombreuses dégustations. On retiendra ici le menteu, plat composé de petites pâtes, incrustées de viande, recouvert de yaourt et de soumac (une épice).

© Thomas – Vue sur la ville Yerevan

Le peuple arménien, martyr du génocide de 1915, orchestré par l’empire Ottoman (Turquie), causant la mort de plus d’un million de personnes, ne reste pas pour autant éteint. De nombreux spectacles et concerts viennent rythmer la vie de la capitale, Yerevan, et il n’est pas surprenant de découvrir de simples passants enthousiasmer la foule, en dansant le Kotchari, la danse traditionnelle des arméniens. Les traditions sont très présentes, et se perpétuent avec le temps.

Par exemple, après le jour de l’An, une coutume veut que durant deux semaines, d’innombrables banquets fleurissent des maisons, de telle sorte qu’une personne passant par là puisse manger à sa faim, ou encore, durant la fête de l’eau, il est permis d’arroser tout le monde dans la capitale, même la police !

© Thomas – Entrée du Temple des Manuscrits.

Au temple des Manuscrits, nous découvrons d’antiques textes, témoignant du goût de l’Arménie pour les Lettres. D’ailleurs, celle-ci possède son propre alphabet. La partie franco-arménienne du musée démontre elle une histoire commune entre la France et l’Arménie, que ce soit lors des croisades, ou encore avec le mamelouk arménien de Napoléon, Roustam.

 

© Thomas. La Renaissance arménienne, symbolisée par cet obélisque – Mémorial du génocide.,

Le mémorial du génocide arménien, grand et sobre par son architecture remémore la tragédie qu’Aznavour chantait dans « Ils sont tombés » et qui marqua à tout jamais l’histoire du pays. Enfin, il est important de noter que la capitale resplendit par ses spectacles de jets d’eau nocturnes, ses 2 000 fontaines ou encore ses gigantesques statues. Il y aurait encore beaucoup d’histoires à raconter mais je me dois de conclure.

Si l’Arménie est aujourd’hui un petit pays enclavé entre la Turquie, l’Iran, la Géorgie et l’Azerbaïdjan, elle ne demeure pas moins éblouissante et démontre que malgré les persécutions (elles se perpétuent aujourd’hui), un pays armé d’un ardent courage et d’une rage de vivre peut défier ses voisins les plus féroces et résister au passage du temps.

Thomas