Il est souvent reproché à Rousseau d’avoir rédigé un traité d’éducation alors qu’il avait abandonné ses enfants.
L’un des premiers à lui en faire le reproche fut Voltaire par l’intermédiaire d’un libelle anonyme : Le
Or voici ce qu’en dit Le Français dans Rousseau juge de Jean-Jacques, “Dialogue troisième” : « l’Émile en particulier, ce livre tant lu, si peu entendu et si mal apprécié n’est qu’un traité de la bonté originelle de l’homme, destiné à montrer comment le vice et l’erreur, étrangers à sa constitution, s’y introduisent du dehors et l’altèrent insensiblement.»
Ajoutons-y cette réflexion que Rousseau livre dans sa première Lettre écrite de la montagne : “Eh ! comment me résoudrais-je à justifier cet ouvrage ? […] moi qui, plein de confiance, espère un jour dire au Juge Suprême : daigne juger dans ta clémence un homme faible ; j’ai fait le mal sur la terre, mais j’ai publié cet Écrit.”