Projet photo: nos horizons

Avec le centre de photographie de Marseille, la photographe Emma Grosbois et la 5°A, nous avons réaliser un projet photographie. Les élèves avaient choisi de travailler sur le street art et le quartier du Panier. Nous avions commencé d’explorer le quartier et de nous questionner sur l’impact du tourisme de croisière sur le quartier mais nous avons du réorienter le projet avec le confinement. Les élèves ont alors décidé de prendre des photographies des paysages vus de leurs fenêtres. Leurs analyses ont donné lieu à beaucoup de débats et de discussion sur les couleurs, les points de vus, l’heure de prise de vue, la place de la végétation dans la ville, les différents types d’habitat, etc.

Voici des photographies prises lors de la restitution en classe en fin d’année.

Marion Breuzet

Enquête de sociologie au collège

Cette année 2018-2019, nous avons réalisé une enquête sur les relations entre les adultes et les élèves au collège des Chartreux avec une classe de 4e. En effet, M. Lacascade, docteur en sociologie, a entrepris depuis 2017 un travail  sur notre collège.

Trois élèves sont venues présenter le résultats de nos recherches à l’assemblée des professeurs début juillet.

Une école juste ou juste une école ?

Une enquête réalisée par les élèves de 4ème B du Collège Chartreux (2018-2019) pilotée par Marion Breuzet et Yves Lacascade (l’analyse ci-après relevant de la seule responsabilité de ce dernier).

  1. Le questionnaire

Titre : Une école juste ou juste une école ?

Entourer la mention correspondante ou répondre par des phrases.

Es-tu : en 6è en 4è ?

Garçon Fille ?

1. Est-ce que tu dirais que tes relations avec les adultes en général (dans le collège et hors du collège) sont :

Très bonnes Bonnes Assez bonnes

Mauvaises Très mauvaises

2. Pourquoi ? Donne quelques exemples.

3. Te sens-tu suffisamment respecté.e par les adultes (dans le collège et hors du collège) ?

4. Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi ?

5. Te sens-tu davantage respecté.e par les adultes chez toi ou au collège ?

6. Pourquoi ?

7. Est-ce qu’il y des situations dans lesquelles tu n’as pas pu dire ce que tu pensais à un adulte?

8. Raconte une de ces situations.

9. Dirais-tu que tes relations avec les adultes au collège sont :

Très bonnes Bonnes Assez bonnes

Mauvaises Très mauvaises

10. Pourquoi ? Donne quelques exemples.

11. Considères-tu que les adolescents sont traités avec justice par les adultes au collège ?

12. Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi ?

13. Donne un exemple d’une situation qui t’a semblé injuste.

14. Penses-tu que tous les élèves sont traités de manière égale au collège ?

15. Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi ?

16. Qu’est-ce qui pourrait selon toi améliorer les relations entre adolescents et adultes au collège ?

 

  1. Analyse des réponses

À l’enquête que nous avons réalisée, 88 élèves ont répondu : 60 de 6ème et 28 de 4ème.

Pour la restitution des résultats de cette enquête, nous nous sommes concentrés sur la seconde partie du questionnaire qui porte sur les relations entre adolescents et adultes au collège, la première partie portant, elle, sur les relations entre adolescents et adultes en général.

  1. Qualité des relations entre adolescents et adultes au collège

Sur les 88 élèves de 6ème et de 4ème ayant répondu, 84 % (75) jugent les relations avec les adultes du collège plutôt bonnes voire très bonnes. 9% (8) jugent celles-ci mauvaises voire très mauvaises et 7 % (5) ne savent pas ou n’ont pas répondu.

Parmi les élèves de 6ème ayant répondu au questionnaire, 93 % jugent les relations avec les adultes du collège bonnes voire très bonnes contre seulement 66 % des élèves de 4ème.

Parmi ces mêmes élèves de 6ème, 5% jugent ces relations mauvaises voire très mauvaises contre 17% des élèves de 4ème.

Le degré de « satisfaction » des élèves quant aux relations qu’ils entretiennent avec les adultes du collège est donc nettement plus faible chez les élèves plus âgés. Pour expliquer ce constat, plusieurs hypothèses complémentaires peuvent être émises selon nous :

– Plus les élèves sont âgés plus leur attente est forte à l’égard des adultes, les élèves de 6ème ayant plus de difficultés et de réticences que les élèves de 4ème à apprécier la qualité de leurs relations avec ces derniers. Apprécier négativement la relation avec les adultes suppose en effet de se distancier à l’égard de celle-ci, exercice ou travail auquel les 6èmes ont peut-être de plus grandes difficultés à se risquer.

– Le « niveau d’exigence » des élèves à l’égard des adultes s’accroit avec leur montée en âge et leur degré de connaissance du fonctionnement du collège et de ses rouages. Les 4èmes sont plus exigeants car moins « naïfs » que les 6èmes.

 

– Au cours des trois premières années de scolarité au collège, les relations entre certains élèves et certains adultes du collège ont pu progressivement et durablement se dégrader et s’enkyster, d’où l’appréciation négative portée par les premiers sur les relations qu’ils entretiennent avec les seconds.

 

  1. Le sentiment de justice

À la question « Considères-tu que les adolescents sont traités avec justice par les adultes au collège ? », 34% de l’ensemble des enquêtés répondent oui, et 41%, non, oui et non, ou pas trop, le restant n’ayant pas répondu ou ne sachant pas.

Si l’on détaille par niveau, on constate que l’écart est de nouveau important entre les 6èmes et les 4èmes : 47% des élèves de 6ème répondent oui à cette question contre seulement 7% de ceux de 4ème. À cette même question, les 4èmes sont par ailleurs 53 % à répondre non, oui et non, ou pas trop, alors qu’ils ne sont que 35 % chez les 6èmes.

Le « sentiment d’injustice » à l’égard des adultes est donc majoritaire chez les 4èmes, minoritaire, chez les 6èmes et il progresse fortement entre ces deux classes (+ 40%). Quels motifs sont invoqués par les élèves pour expliquer la présence chez eux de ce sentiment ?

– Le motif le plus invoqué par l’ensemble des élèves interrogés est celui des punitions qui sont considérées soit comme injustifiées (avec parfois erreur sur la personne sanctionnée) ou non méritées car collectives (20 occurrences pour ces deux items), soit tout simplement trop nombreuses, trop systématiques, ou trop sévères (10 occurrences).

– Les élèves de 6ème semblent particulièrement sensibles aux inégalités de traitement dont les collégiens peuvent faire l’objet selon leur âge, notamment de la part du personnel de la vie scolaire : ils constatent que les relations sont plus familières et plus détendues entre celui-ci et les élèves des classes supérieures (4ème, 3ème) et vivent parfois cette situation comme une injustice : leurs aînés auraient acquis des droits dont eux-mêmes ne peuvent se prévaloir.

 

– La troisième source d’injustice relevée par les élèves tient au manque de crédit accordé, en général, par les adultes, aux récits qu’ils leur présentent : les élèves se plaignent de ne pas être crus par les adultes, d’être trop systématiquement soupçonnés de ne pas dire la vérité, la confiance accordée par les adultes à l’élève étant indexée à la qualité de son comportement à leur égard et variant donc fortement selon les élèves. Ce qui entraîne, par surcroit, une inégalité de traitement d’un élève à un autre ou d’une situation à une autre (8 occurrences).

 

– Enfin, certains élèves se plaignent de l’inégalité globale de traitement entre adolescents et adultes et des privilèges dont jouissent ces derniers (avoir le droit d’être en retard, ne pas avoir à reconnaître ses torts…). Ce qu’ils interrogent, c’est également le bienfondé de l’inégalité de position entre adultes et adolescents au collège avec parfois des formulations telles que « ils se croient au-dessus de nous » (deux occurrences).

 

Certains élèves se disent cependant globalement satisfaits de la façon dont ils sont traités. On relève ainsi des commentaires tels que « les profs sont super sympas, ils nous écoutent, ils nous expliquent », « il n’y a pas de discrimination, pas de racisme » ou encore « je respecte les adultes et ils me respectent. Ils s’occupent bien des élèves », « les profs et les surveillants sont très respectueux des élèves ». Compte tenu de l’objectif principal de l’enquête (relever et analyser l’éventuel sentiment d’injustice présent chez les élèves), il n’est guère étonnant que les critiques exprimées dans le détail à l’égard des adultes soient plus souvent négatives que positives.

Globalement, il semble que la perception du juste et de l’injuste s’affine avec l’âge sans que la possibilité d’être entendu sur cette question ne s’accroisse, elle, réellement. D’où un (certain) déséquilibre.

Visite à l’assemblée nationale à Paris

Le voyage à Paris s’est déroulé en 6 parties : le départ, le parc des tuileries, la visite de l’assemblée nationale, le repas, l’observation du débat à l’assemblée, le jardin des plantes.

Au début on a été obligé de se lever très tôt (4h30). Puis nous avons pris le train qui a démarré à 6h. Dès que nous sommes arrivés à Paris, on est allé au jardin des Tuileries. Puis nous sommes allés à l’assemblée nationale où il y a eu beaucoup d’attente pour rentrer.

Nous avons regardé un film qui explique le fonctionnement de l’assemblée nationale.

On a vu plusieurs salles :

– La salle des 4 colonnes

– Le salon Delacroix : c’est la salle où siégeait le roi Louis-Philippe. Dans cette salle se trouvait la fameuse fresque qui représentait l’océan. C’est Delacroix qui a peint cette salle.

– La salle des réunions : c’est une salle où les lois sont préparées par les députés.

– La salle des pas perdus, on l’appelle comme ça parce que les journalistes attendent les députés et autres politiciens en faisant beaucoup de pas. C’est assez drôle !

– Le salon Pujol et ses dessins qui font illusion d’optique. Dans cette salle se trouve une fresque avec écrit « loi salique ». Elle interdisait aux femmes d’accéder au pouvoir (les reines notamment). Les femmes n’ont eu le droit de vote qu’en 1944 en France !

– La bibliothèque de l’assemblée nationale est l’une des plus célèbre de France. Delacroix a mis 8 ans à peindre ses murs.

Ensuite nous sommes allés dans l’hémicycle. Le matin nous l’avons visité vide. Il y a un banc pour les ministres. On voit des illustrations des pouvoirs, ou de l’abolition de la peine de mort. L’après midi, nous avons assisté aux « questions au gouvernement ». Nous avons écouté Edouard Philippe et plusieurs députés. On a du rester neutres et silencieux tout le long des questions au gouvernement. Nous sommes restés 45 minutes, après nous sommes allés au jardin des plantes.

Un petit groupe n’a pas pu rentrer à l’assemblée nationale.

Le matin en route pour le musée d’Orsay ils ont vu l’Assemblée nationale, le musée du Louvre, et les jardins des tuileries dans lequel on a mangé à midi.

Dans le musée d’Orsay, ils ont vu beaucoup de tableaux des peintres célèbres et des sculptures qui occupaient le milieu du musée au 1er étage. Le musée était une gare qui est devenue un musée en 1986. Il contient aussi une salle des fêtes et un somptueux hôtel.

Bilan : Les élèves ont aimé la sortie à Paris «C’était très intéressant de voir une séance avec les députés », écrit Samuel. « C’était la meilleure journée de ma vie ! » écrit Brayan. Le débat entre les partis (gauche et droite) était parfois un peu violent comme l’ont dit certains élèves. « L’extrême droite était très agitée et les députés intervenaient comme ils le voulaient en parlant sans avoir forcément la parole », explique Kamelia. « On a été content aussi d’avoir du temps libre un peu pour pouvoir nous promener dans Paris. »

On a aussi pu voir des personnes « importantes » comme Jean-Luc Mélanchon ou Edouard Philippe. On a aussi vu Marine Le Pen. Le sujet des débats était les gilets jaunes, on pouvait s’y attendre…

La classe de 4èC et quelques élèves de 4èB

Sources des images : site de l’assemblée nationale ou wikipédia

Questions à Mme Rancon-Bouzon, députée

Pour préparer le départ à Paris de la 4èC en vue de visiter l’assemblée nationale, Mme Rancon-Bouzon, députée de la circonscription du collège, est venue nous expliquer son travail.

Questions sur son engagement

  • Samuel : Pourquoi êtes vous de ce parti, que pouvez-vous en dire ? Quelles sont les revendications du parti de gauche et celles de droite ? Sur quels points contredites vous toujours vos adversaires ?

Mme R.-B. : Je suis du parti En Marche car j’y ai retrouvé mes sensibilités et mes idées. Si le programme devait changer alors je quitterais ce parti.

  • Swana : Pourquoi avoir choisi ce métier ?

Mme R.-B. : A l’origine je travaillais dans une entreprise. Puis je me suis dit qu’il me manquait une vraie vocation. Je me suis présentée aux élections et je les ai gagnées.

  • Selma : Est-ce que vous avez déjà rencontré M. Macron ?

Mme R.-B. : Oui 4 ou 5 fois, quand il réunissait les députés à Versailles par exemple.

Questions sur le déroulement des débats

  • Edita : Est-ce qu’il y un vote blanc à l’assemblée ?

Mme R.-B. : Oui, Bien sûr.

  • Fadi : Vous référez-vous à certains articles du code pénal/civil ?

Mme R.-B. : Oui, car l’on doit respecter ces textes quand on vote une loi.

  • Ilona : De quel sujet vont parler les députés le 19 mars lorsque nous allons assister aux questions au gouvernement ?

Mme R.-B. : Les sujets qui vont être abordés sont très divers, il peut y avoir le sujet des gilets jaunes, ou d’autres sujets mais ils ne savent pas vraiment les sujets à l’avance.

Questions sur les institutions

  • Violette : Comment se passe les élections des députés ?

Mme R.-B. : Les élections se passent comme pour les élections présidentielles, les députés se présentent et les citoyens doivent voter. Ceux qui reçoivent le plus de votes sont élus.

  • Léna : Est-ce que le président de l’assemblé national reste le même ? Au bout de combien de temps change-t-il ? De combien est son mandat ? Est-il renouvelable ? Peut il y mettre fin lui-même ?

Mme R.-B. : Non, il y a un mandat et il peut y mettre un terme lui-même. Son mandat dure 5 ans comme celui du président de la République.

Classe de Mme Breuzet

Femmes et éducation aux Comores

Moroni est une ville qui est la capitale des Îles des Comores située plus particulièrement à Nguazidja ( Grande Comore ).

Les chansons , la nourriture , les paysages , la religion et les études sont essentielles dans ce lieu . Cette ville n’est pas beaucoup peuplée mais très visitée, beaucoup de touristes viennent surtout voir la mer et parfois pour d’autres raisons.

La nourriture comme le Catchafucha , Couscouma , Maélé na dzywa , Donace, etc, est faite malheureusement que par des femmes . Avant, certaines femmes étaient obligées de quitter l’école très tôt pour s’occuper de leurs maisons, de leurs familles et de la nourriture, c’était comme si elles étaient préparées à être une femme au foyer.

Mais maintenant ce n’est plus la même chose. Les femmes ont le droit de continuer leurs études et de ne pas être une femme au foyer. Beaucoup plus de femmes continuent leurs études et partent dans diverses pays pour continuer parce qu’il n’y a pas d’université.

Cependant, il n’y a pas que les femmes qui arrêtent leurs études, les hommes aussi. Au début de la scolarité au CP, il y a 92,4 % d’élèves inscrits puis au fil du temps le pourcentage diminue jusqu’à 32,9% d’élèves en terminal. On observe aussi que la scolarisation est moindre pour les ruraux ( par rapport aux urbains ) et pour les filles (par rapport aux garçons) .

On identifie aussi des chances inférieures pour les enfants résidant dans l’île de Ndzuwani en comparaison de celles des enfants résidant dans l’une ou l’autre des deux autres îles ( Nguazidja et Mwali ).

Naïma Saïd Issilamou, 2019

Sources : connaissances personnelle, rapport sur le système éducatif comorien 2012

Photo prise en1992 par ma famille.

Raymond Bérenger 1er de Barcelone

Je suis un descendant des anciens rois d’Espagne et comtes de Barcelone.

Raymond Bérenger 1er est né en 1023 et est mort en 1076. Il était comte de Barcelone. Il succéda à son père en 1035 à l’âge de 12 ans. Il était à la tête des comtés de Barcelone et de Gérone. Il étendit son territoire jusqu’à Carcassonne et le Razès, qui étaient situés au sud du royaume de France. Raimond Bérenger combat même les royaumes musulmans de taïfas. Après ces combats, il reçut les titres de «Hispagnae subjugator» (le conquérant de l’Espagne) et de «Propugnator et murus christiani populi» (protecteur et rempart du peuple chrétien).

A la mort de son père, Raymond Bérenger 1er de Barcelone est âgé de 12 ans. Son père partagea ses terres entre ses fils. Raimond hérita lui des comtés de Barcelone et de Gérone. En attendant d’être majeur, c’était sa grand mère Ermessande de Carcassone qui gouvernait l’ensemble des terres.

Une fois que Raymond Bérenger fût majeur, sa grand-mère refusa de le laisser gouverner et ils entrèrent en guerre.

En 1052, il enlèva Almodis de le marche et l’épousa. Avec elle, il eut deux enfants : Bérenger-Raimond II de Barcelone et Raimond-Bérenger II de Barcelone.

Les tombeaux de Raimond-Bérenger 1er et de Almodis de la marche sont actuellement dans la cathédrale St-Eulalie de Barcelone.

Léo Bérenguer,  inspiré de l’article Raymond Berenger Ier de wikipédia,  2018

Source de l’image: article « Raymond Bérenger Ier » de wikipédia

Le bon gouvernement pour Jean-Jacques Rousseau

L’extrait analysé:

« J’aurais voulu naître dans un pays où le souverain et le peuple ne pussent avoir qu’un seul et même intérêt,  afin que tous les mouvements de la machine ne tendissent jamais qu’au bonheur commun; ce qui ne pouvant se faire à moins que le peuple et le souverain ne soient une même personne, il s’ensuit que j’aurais voulu naître sous un gouvernement démocratique (…). J’aurais voulu vivre et mourir libre (…). J’aurais donc voulu que personne dans l’Etat n’eût pu se dire au-dessus de la Loi (…). Car quelle que puisse être la constitution d’un gouvernement, s’il s’y trouve un seul homme qui ne soit pas soumis à la Loi (…), il est impossible (…) que l’Etat soit bien gouverné. » Jean-Jacques Rousseau.

François ZEBOULOUN, 2019

Journal d’un râleur… heureux

Le mardi 24 janvier 2017, nous sommes partis à la Sainte-Victoire, en sortie scolaire, avec deux professeurs et M. Laurent, guide de la M.I.D.E.V., au Conseil Général.

Dès qu’on est arrivé à destination, les professeurs nous ont appris qu’on allait marcher jusqu’à la Croix de Provence. .. Et puis, on a aperçu notre destination : une minuscule aiguille sur un fond bleu, à peine visible, très loin au sommet de la Sainte-Victoire ! Pendant un instant, j’ai eu envie de faire demi tour !…

Après avoir franchi un petit pont de bois, on a commencé la montée, dans la joie et la bonne humeur. On a suivi un sentier, étroit et caillouteux, qui montait en serpentant au milieu des buissons, des arbustes et des rochers.

 

Au début, j’étais tout devant avec M. Laurent pour me reposer avant tout le monde et ne pas me « ramasser » tous les copains ! Mais à cause de la montée et du soleil , j’avais très chaud et je transpirais à grosses gouttes. Sarah, elle, ne se lassait pas de monter !… Heureusement, on faisait de petites pauses régulières pour attendre les retardataires. On en profitait pour reprendre notre souffle, boire ou grignoter des chips et des biscuits. On repartait dès que les derniers arrivaient ce qui les faisait râler parce qu’ils n’avaient pas le temps de se reposer : certains étaient essoufflés ou déjà épuisés, d’autres avaient même le vertige !

En cours de route, je suis passé dans le groupe du milieu. J’avançais lentement en regardant le sol pour ne pas tomber. Soudain, le chemin a changé… J’ai levé les yeux … et HORREUR ! … Une côte, longue et raide, se dressait devant moi ! Des rochers, des rochers, que des rochers ! J’ai regardé la tête de mes camarades : certains étaient inquiets, d’autres, complètement fous, rayonnaient de bonheur ! Mais, comme une partie de la classe avait déjà escaladé la pente, j’ai pris mon courage à deux mains et je me suis lancé dans l’aventure…

Au début, j’ai essayé de rester debout ; mais j’ai vite compris que je n’y arriverais pas. Je ressemblais à un veau qui vient de naître ! J’ai alors essayé de monter à quatre pattes. C’était beaucoup plus pratique… et humiliant ! Je me sentais ridicule ! Mais c’était efficace ! J’aurais aimé être le petit rouge gorge qu’on avait vu à côté du refuge Cézanne pour survoler cette véritable patinoire !

Une longue dalle de pierre, puis une autre, et encore une autre… J’ai cru que cela n’en finirait jamais ! Cailloux, rochers, dalles … tout glissait ! Sans oublier les pierres instables ou qui n’avaient pas la même hauteur, les trous entre deux rochers où je me coinçais les pieds… Le pire, c’est que Djeizone trouvait les dalles magnifiques car elles brillaient au soleil ! Mais quelle mouche l’a piqué ?! Moi, je ne voyais que l’Enfer !

Sauvé !… ou presque… Des barrières longeaient le chemin . Les professeurs nous ont avertis qu’il ne fallait pas nous tenir aux barrières. Mais, têtu comme des mules, on n’a rien écouté. Le problème, c’est qu’elles n’étaient pas stables du tout car elles n’étaient pas fixées au sol ! Dès qu’on essayait de s’y accrocher, elles tremblaient et penchaient vers de gros buissons piquants de chênes kermès où Mehdi est tombé en perdant l’équilibre !

On est enfin arrivé au pied de la Croix. Tout le monde était heureux… de pouvoir enfin pique-niquer ! Certains étaient contents parce qu’ils avaient perdu du poids en montant… mais ils en ont repris en mangeant !

Le panorama était magique  : Le lac de Bimont, tout bleu, trônait au milieu des collines et arbres verts. Dans le ciel légèrement brumeux, quelques nuages blancs ressemblaient à de grosses boules de barbe à papa. Le soleil tapait toujours autant !

On s’est installé juste au-dessus du prieuré, à quelques centaines de mètres de la Croix. Hélas, au niveau du confort, ce n’était pas le luxe ! J’avais un peu peur de tomber en avant car le sol était pentu. Je me suis assis sur une colonie de cailloux et de branches mortes qui me piquaient les fesses et se sont accrochées à mon pantalon. Naïma a été la plus maligne : elle s’est assise sur son sac. Mais pourquoi je n’ai pas fait comme elle ?!

Et n’oublions pas les fourmis ! Elles ont créé la panique chez certains : ils secouaient leurs affaires comme des fous ! Une trentaine se sont invitées dans mon sac et mon sandwich qu’elles ont pris pour un restaurant. Comme je ne suis pas un fourmilier, je les ai chassées ; mais, têtues, elles sont reparties à l’attaque. Puis, elles se sont arrêtées… pour grimper sur le sac d’à côté !

Le pique-nique terminé, on est monté jusqu’à la Croix.

Arrivé à 946 mètres d’altitude, j’étais essoufflé et j’avais l’impression d’avoir gravi l’Himalaya ! Malgré le soleil, il faisait vraiment froid. Mais la vue était époustouflante ! Les professeurs nous ont pris en photo pour immortaliser le moment.

Ensuite, M. Laurent nous a raconté l’histoire de la Croix : elle a été installée en 1875, pour protéger les Provençaux de l’invasion prussienne. Sur chaque côté de son socle, un texte est écrit :

  • à l’Est : en latin vers Rome

  •  à l’Ouest : en provençal vers Aix-en-Provence

  • au Nord : en français vers Paris

  •   au Sud : en grec vers Marseille

Juste avant la descente, j’étais excité comme une puce. Je me disais que j’allais enfin sortir de ce cauchemar ! Je croyais que ce serait beaucoup plus facile que la montée mais je ne savais pas ce qui m’attendait…

Dès que j’ai revu la pente infernale, je me suis dit « Je vais mourir ! ».

C’était encore plus difficile qu’à la montée ! On glissait sur les dalles comme sur la glace d’une patinoire. Rayan s’est retrouvé sur le dos, avec son sac, et n’arrivait plus à se relever ! Il ressemblait à une tortue renversée ! On a dû l’aider à se remettre debout ! Fakri a ri de Mehdi parce qu’il est tombé ; mais, ensuite, chaque fois que Medhi retombait, deux minutes plus tard, Fakri tombait à son tour !

Certains n’arrêtaient pas de descendre et de remonter : ils appelaient les dalles un « toboggan » ! Moi, j’ai fait pratiquement toute la descente sur les fesses. Et je n’étais pas le seul ! Loin devant, je voyais les « Abandonneurs » : ceux qui nous ont laissés seuls, à notre triste sort.

Quand on est entré dans la forêt, j’ai cru que le plus dur était passé. Mais, les petites pierres du chemin étaient tout aussi glissantes que les dalles ! Je m’accrochais aux troncs des arbres pour ne pas tomber.

À la fin de la balade, j’étais « vidé », « crevé », « nase » ! Mais j’étais entier !

On avait presque tous les jambes « en compote » et quand on a vu le car, au parking, on s’est précipité pour enfin s’asseoir sur des sièges ! Pendant le retour, on a été plusieurs à dormir !

Ce jour-là, on a eu beaucoup de chance car la veille et le lendemain, il a plu des cordes. Malgré les difficultés, on a beaucoup ri… et on a tous aimé cette sortie.

« Merci M. Laurent, merci le Conseil Général ! »

(Les professeurs et leurs élèves)

Paroles d’élèves …

« Ce que j’ai retenu de cette journée, c’est qu’on peut apprendre des tas de choses même en dehors des cours ! » (Sarah L.)

« Entre nous, il y avait une super ambiance et de la complicité » (Diarra)

« Si je pouvais refaire cette sortie, je dirais OUI OUI OUI OUI OUI… » (Mélissa)

« C’était magnifique ! J’ai regardé d’un nouvel œil la nature. » (Alia)

« Je suis heureuse d’avoir escaladé la Sainte-Victoire et découvert sa Croix. » (Ikram)

« On a découvert qu’on était capable de faire des choses qu’on n’aurait jamais pensé faire. » (Zoulika)

« À aucun moment, je ne me suis ennuyée. » (Swana)

« Cette sortie nous a rapprochés. » (Billel)

« On ne voit pas tous les jours cette nature magnifique. » (Erwan)

« Au lieu de rester à Marseille, j’ai voyagé… » (Naïma)

« Certains étaient tristes de quitter la Sainte-Victoire. » (Mohamed)

« Je garderai au fond de moi, tous ces bons souvenirs. » (Alissa)

« C’était cool de voir différentes plantes, les arbres et les insectes. » (Djeizone)

Le 24/01/2017

Collège Les Chartreux, Marseille

Classe de 6ème C

Mme Peretti, professeur de français

M. Quittard, professeur d’histoire-géographie

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