Grande histoire, petites vies

Ecrite et interprétée par Benjamin, Cécile – 3ème E

Collège les dauphins de Saint Jean de Soudain

Si j’prends la parole aujourd’hui,

C’est pour se souvenir de quelques vies

Pour quelque chose de vraiment important,

L’histoire de quarante-quatre enfants

J’suis pas un enfant d’Izieu

J’suis du vingt-et-unième

Je sais c’qui a eu lieu

J’comprends ta peine

Je suis né sous une bonne étoile

Mais celle que t’as portée t’as fait mal

Chez moi, enfance rime avec insouciance

Mais pour toi elle rime aussi avec souffrance

Mes petits problèmes sont dérisoires

Par rapport à ceux qui ont fait ton histoire

J’suis pas un enfant d’Izieu

J’suis du vingt-et-unième

Le problème c’est cette haine

Cette fausse vérité qui sonne creux

Je suis né au bon endroit au bon moment

Toi t’es mal tombé pourtant tu l’as pas cherché

Je peux vivre et dormir tranquillement

Pendant que tu subis ce que les autres ont décidés

Les rires, le bonheur, la joie occupent ma vie

Dans ton monde tout s’éffondre

À cause de cette immonde xénophobie

J’suis pas un enfant d’Izieu

J’suis du vingt-et-unième

J’sais c’qui a eu lieu

Je connais ta peine

Après les cris, la peur, la haine

Tu as trouvé un refuge, un lieu de paix

Résonnant des joies sans peines

J’suis pas un enfant d’Izieu

J’suis du vingt-et-unième

Tu as réussi a être heureux

Seul au milieu de la haine

Dans cet endroit de sécurité

Joyeux lieu de vie

Un jour tout a basculé

à cause des nazis

J’ai observé de loin ton malheur

J’ai lu au fond de ton coeur

Ce que voulait dire le mot douleur

J’suis pas un enfant d’Izieu

J’suis du vingt-et-unième

J’sais c’qui a eu lieu

J’comprends ta peine

Toi et tes amis êtes partis

à cause des préjugés nazis

La religion apporte une différence

Qui n’a pas grande importance

Même si t’étais pas pareil

T’avais droit au même soleil

J’suis pas un enfant d’Izieu

J’suis du vingt-et-unième

Ton souvenir me parait vieux

Sombre reflet de la haine

La douceur, l’insouciance, l’innocence

À laissé place à la souffrance

1944 marque la fin de ton existence

Rythmée par les joies de l’enfance

J’ai marché dans ce jardin, si grand

Où les rires d’enfants volaient dans les airs

Là sous l’arbre carressant

Tu étais libre comme l’air.

On peut dire ce que l’on veut

Tu étais si heureux

Dans la maison d’Izieu

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