Du projet « Aux arbres citoyens » aux « P’tits colibris du Val de Saye » : sensibiliser les élèves à la nécessaire transition écologique.

Un des projets les plus marquants de notre collaboration hors-du-commun, a fait suite à notre prise de conscience écologique. C’était il y a 4 ans. On a tout revu à l’horizon d’un monde plus vert, plus serein, plus solidaire. Plus sobre. Plus simple.

C’est la légende du colibri qui a accompagné la rentré de nos 6e.

Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés et atterrés observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes d’eau dans son bec pour les jeter sur le feu.

Au bout d’un moment, le tatou, agacé par ses agissements dérisoires, lui dit :

« Colibri ! Tu n’es pas fou ? Tu crois que c’est avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ? » .

Le colibri lui répondit alors : « Je le sais, mais je fais ma part.

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Depuis 2017, nous travaillons à la mise en place d’un projet de sensibilisation et d’engagement dans la transition écologique au collège avec la création de classes ambassadrices de l’éco-citoyenneté en 6e.

Ce projet s’est articulé la première année autour de 3 étapes :
1. Définir la notion de déchet.
2. S’informer auprès de différents acteurs locaux sur les gestes éco-citoyens en lien avec les déchets.
3. Transmettre des gestes éco-citoyens aux autres élèves et aux parents.

Pour mener ce projet à bien, nous avons invité au collège les élu.e.s de l’association du lycée de rattachement sur les heures consacrées à la vie de classe. Ce fut l’occasion de faire venir au collège la présidente de
l’association, une ancienne élève désormais étudiante. L’association nous a proposé une rencontre sous forme de « brainstorming » pour inviter les élèves à définir en groupe la notion de déchet et ses conséquences sur la nature et le devenir de l’humanité. Les groupes ont réfléchi ensuite sur des gestes, des comportements qui permettraient de réduire, voire d’éviter les déchets
dans l’enceinte du collège par pôle : la salle de classe, la cour de récréation, la cantine, l’établissement dans son ensemble. L’Association a proposé de synthétiser les propositions sous la forme d’une infographie qui devrait servir de base pour communiquer avec les futurs partenaires du projet.

La notion de déchet a été consolidée dans différents cours : en S.V.T en lien avec la biodiversité, en Géographie dans le cadre du cours sur la ville durable, en Technologie lors du cours sur les matériaux. En Français, les élèves ont abordé l’orthographe de manière ritualisée à travers des actualités écologiques retranscrites sous forme de « dictées vertes ». Ils ont également abordé la notion de « genre littéraire » à travers une sélection d’ouvrages dédiés à l’écologie.

Une fois que la notion a été définie, les élèves ont été amenés à se rendre sur les lieux du service de collecte des déchets ménagers ainsi que sur le site d’enfouissement auquel le service est attaché. Les professionnels de ces divers lieux leur ont permis en direct de comprendre comment nos
déchets sont traités et de se rendre compte que la principale solution aux problèmes écologiques liés aux déchets serait … de ne plus en produire !

D’autres rencontres dans l’ éco-quartier Ginko à Bordeaux, dans le jardin botanique du quartier Bastide ou encore à la maison écocitoyenne se sont
ajoutées à cette première visite, le but étant de rencontrer des acteurs et des actrices de la transition écologique d’horizons différents.

A l’occasion de chaque sortie scolaire, suite à une heure de vie de classe dédiée à cette question, les élèves ont préparé des pique-niques « zéro déchet ». Cette expérience leur a servi à formuler un protocole de pique-nique zéro déchet qu’ils ont rédigé en AP Français et qu’ils ont soumis au principal du collège ainsi qu’à la gestionnaire, afin que dans les années à venir le pique-nique zéro-déchet soit institutionnalisé.

L’intérêt des élèves a été très important et surtout ce projet a permis de manipuler, créer, fabriquer, up cycler : des tawashis avec des chaussettes usagées, des tote-bags avec des vieux tee-shirts,  on a fabriqué notre propre savon pour les salles de sciences… C’est d’ailleurs la photographie que nous avons choisi pour l’ouverture de ce blog : les jolies mains de Noah et d’Océane qui tissent ensemble des liens nouveaux et prometteurs !

En géographie, on a construit notre ville de demain avec des classes de CM2, on a appris à faire du compost avec le jardin botanique, on a découvert les matériaux de haute qualité environnementale.

Pour certains d’entre eux, ce  projet s’est poursuivi par un éco-voyage dans la Vienne avec la découverte du maraîchage, de l’élevage, de la production d’énergies renouvelables ou encore la protection de la biodiversité et le retour de l’artisanat. Ce projet a été, je pense une extraordinaire découverte de la mission de colibri qui nous incombe à toutes et à tous et plus particulièrement aux futures générations.

Je retiens de ce projet « le faire avec les élèves », « le fabriquer ensemble », celui où nous ne sommes pas devant les élèves avec notre tableau en compagnon mais assis avec eux sur le bureau, couché par terre pour monter la maquette, les mains dans la terre ou dans la pâte à gâteau ! Nous rêvons d’une école où l’on apprend ensemble, où on construit la citoyenneté de l’action avec eux. La richesse de se projet a été la formation mutuelle, horizontale : élève, enseignant, partenaire… On a co-construit plus que transmis et c’est sans aucun doute le monde vers lequel on doit aller et la beauté de ce projet !

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