Lire l’amour.

Vous savez qu’ici nous aimons les mois à thème et pour la saint Valentin j’ai eu envie de lire l’amour à mes filles : je suis donc allée emprunter Songe à la douceur de Clémentine Beauvais à la bibliothèque. Je vous livre ici mon avis mais je me suis interrogée et j’ai eu envie qu’on vous propose enfin surtout Colette des livres qui parlent d’amour et surtout qui parlent d’amour sincères sous toutes ces formes et qui permettent à nos élèves de sortir des schémas traditionnels proposés par la littérature, les films et séries qu’ils regardent naturellement.

Chronique pour Songe à la douceur.

Songe à la douceur - Clémentine Beauvais - Éditions Sarbacane - ebook  (ePub) - Librairie Ecosphère

Une déclaration d’amour qui dure 10 ans… Voilà l’histoire en vers que Clémentine Beauvais nous propose. Tatiana et Eugène se sont aimés d’un amour platonique et adolescent, ils avaient 14 et 17 ans puis ils se sont perdus de vue et se retrouvent dans une rame de métro 10 ans après. Que fait-on de cet amour que l’on croyait disparu 10 ans après ? Comment reprend-on la communication, le dialogue amoureux : là où on l’ a laissé? Avec quels outils ? La lettre, le SMS, le mail, la messagerie instantanée ? Au delà de l’histoire adolescente et de la maturité des sentiments à cet âge : c’est un poème antique, il pourrait presque être chanté par un ou une aède et il m’a rappelé mon adolescence et les sentiments que je pouvais ressentir et ne pas exprimer.

Il pose plusieurs questions : As t-on besoin d’aimer comme ça, une fois dans sa vie? passionnément ? Platoniquement ? N’est-ce pas nécessaire de continuer à proposer des livres comme celui-ci pour faire découvrir l’amour et le sentiment amoureux à nos adolescents ? J’entends par là de belles histoires pas « des after et des cinquantes nuances de grey », des histoires de mots, de signes, d’hésitations, de dialogue amoureux.

Et ainsi la deuxième interrogation que cette lecture a soulevé c’est celle de la communication : pourquoi est-ce difficile de communiquer ses sentiments ? Pourquoi certains mots restent gravés à vie? Pourquoi peuvent-ils par la suite empêcher d’aimer? Pourquoi cacher certains évènements ? Certains moments de sa vie?

Alors voilà, après cette lecture j’ai eu envie de proposer des lectures sur les thématiques suivantes pour nos jeunes.

Des livres pour découvrir les émotions que provoquent l’amour

Des livres pour évoquer toutes les formes de l’amour

Le coeur sur la table - Pour une révolution... de Victoire Tuaillon - Grand  Format - Livre - Decitre

Et le podcast qui va avec ! Une merveille !

Des livres pour exprimer le sentiment amoureux

Des livres pour parler de consentement

Tu n'es pas obligée - broché - Ovidie, Diglee - Achat Livre | fnac

Des livres pour parler de rupture et chagrin d’amour

Des livres pour parler de sexualité.

Et si ce dernier thème en particulier vous intéresse, A l’ombre du grand arbre, vous trouverez des avis plus précis à l’occasion d’une sélection thématique « Gros câlins, tendresse et sexe. »

Des jeux pour apprendre à se dire « je t’aime » et à s’écouter !

Aujourd’hui, on parle jeux parce que je pense qu’à l’adolescence c’est sans doute l’entrée la plus facile pour complimenter, proposer l’écoute active et découvrir la personnalité de chacun sans créer une gêne ou des difficultés. On va dire que les élèves se rendent moins compte qu’ils sont en train d’apprendre à aimer ;).

J’en proposerai deux :

Le premier est Totem : il s’agit d’un jeu québécois. Le principe est simple, il faut déterminer l’animal totem et la qualité de chacun des joueurs. Chaque joueur propose un totem et une qualité au joueur receveur et il doit expliquer sincèrement en s’appuyant sur des exemples, des situations pourquoi il a choisi ce totem et cette qualité. Le jeu est un peu long et je pense qu’il est idéal à 5-7 joueurs. Moins de joueurs, le receveur ne reçoit pas assez de caresses de l’âme, plus de joueurs, les derniers seront frustrés parce qu’ils n’auront que donné mais pas reçu.

totem

Le deuxième est Brin de jasette découvert en formation « estime de soi ». Ils ‘agit d’un jeu où chaque joueur est invité à raconter une histoire, une anecdote, un moment de sa vie avec le plus de sincérité possible. A chaque tour de jeu, vous avez une question et tous les joueurs répondent à la même question. La règle dit qu’on attribue une récompense à l’histoire la plus sincère, la plus drôle, la plus émouvante, personnellement je ne propose pas cette option avec les élèves et je choisis des questions qui ne concernent que leurs loisirs, leurs moments heureux (meilleurs souvenirs de vacances d’été par exemple, votre passe temps favori,…). Le but est surtout d’apprendre à découvrir les autres. On peut s ‘en servir à plusieurs moments dans l’année : en activité brise glace dans les premières semaines de cours, pour créer de la solidarité, de l’empathie dans des classes qui dysfonctionnent ou pour remotiver les troupes avant un examen. Je conseille aussi d’y jouer à 5-6 maximum pour qu’ils s’écoutent et ne se lassent pas.

Comment jouer avec ?

D’abord scinder la classe en deux et proposer une séance jeux pour 12 à 16 élèves et les autres font autres choses : PIX, devoirs faits, tutorats entre élèves, bref une activité où ils sont en autonomie. Si vous pouvez être en co-intervention ou que vous avez la possibilité de libérer la moitié de classe qui n’est pas concernée par les jeux, c’est mieux. Puis vous proposez deux ou trois jeux où ils jouent à 5 ou 6 et ils tournent sur les jeux et avec leurs partenaires.

A vous de jouer !

L’amour a-t-il une place à l’école ?

Colette. – En premier, j’aimerais te poser la question qui donne son titre à cet article : l’amour a-t-il une place à l’école ?

Pendant très longtemps je t’aurais répondu que non l’amour n’a pas sa place à l’école parce que je me considérais comme une instructrice et non une éducatrice, j’avais toujours du mal avec ces phrases toutes faites qu’on nous transmet dans nos formations initiales : « vous ne pouvez pas avoir de l’affection pour vos élèves, vous devez vous blinder,… » et puis il y a eu la REP, la pandémie, ces quelques 1 000 adolescents désormais qui se sont assis face à moi pour m’écouter, m’apprécier et même m’aimer un peu et cette citation d’Albert Einstein qui m’a fait dire et Merde, je vais les aimer mes élèves un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout ;).

Voici la citation à méditer:

« Nous passons 15 ans à l’école, et pas une fois on nous apprend la confiance en soi, la passion, et l’amour qui sont les fondements de la vie. « 

Colette. – C’est toi qui as eu l’idée d’un mois thématique consacré à l’amour : pourrais-tu expliquer ce qui t’a donné envie de proposer ce sujet ?

J’ai eu envie de parler d’amour parce que c’est un sujet qui me passionne depuis trois ans maintenant, depuis la pandémie en fait ! Je pense que plus que jamais on ne peut pas faire ce métier sans amour pour l’enseignement avant toute chose, la passion de transmettre, d’éduquer, sans amour pour nos élèves aussi et puis parce que je suis assez sensible aux courants de pensée actuelle qui prônent la nécessité d’une révolution romantique dans notre société, et une révolution commence par des êtres éduqués. J’avais en effet lu ce numéro d’Usbeck et Rica et je me suis interrogée : comment penser comme ça dans ma classe, mon établissement, mon enseignement

USBEK & RICA n.35 : l'amour, le projet politique du siècle : pour une  copropriété d'internet - Usbek Et Rica - Usbek Et Rica - Mook - Paris  Librairies

C’est complètement partisan mais il faut se dire qu’on s’aime les uns les autres, qu’on a besoin des uns des autres, qu’on doit prendre soin des autres, et la base de tout cela c’est l’amour. Et là, j’ai une autre citation qui me guide et qui est de Maria Montessori :

« Tout le monde parle de paix mais personne n’éduque à la paix. On éduque pour la compétition et la compétition marque le début de toutes les guerres. Quand on éduquera pour la coopération et pour nous offrir les uns les autres de la solidarité, ce jour-là alors on éduquera à la paix.« 

Tout est dit n’est-ce-pas?

Puis c’est peut être parce que nous sommes le spectateurs des premiers amours mais je pense que c’est indispensable de parler d’amour, de respect, de consentement, de tolérance, mais aussi de sexe, de protection, de MST,…. avec nos élèves pour être un adulte de plus qui accompagne ces découvertes qui peuvent être sublimes mais aussi traumatisantes pour certains d’entre eux. L’amour fait partie de leur vie, il passe une grande partie de leur vie avec nous alors c’est indéniable l’amour doit être dans les écoles.

Colette. – Il est indéniable que l’école est le lieu d’interactions intenses. Mais penses-tu que les enseignant.e.s enseignent l’art d’interagir ? Si oui, comment ?

Je ne sais pas. La seule chose que je sais, c’est que je regrette que trop souvent nous sommes nous aussi des « handicapés de l’amour », de la communication non violente, de la bienveillance et je constate que pour certains adultes, les mots qu’ils utilisent sont dévastateurs pour les élèves. Mais après on ne peut pas en vouloir à un collègue qui a toujours été déprécié, qui a construit son parcours professionnel dans l’humiliation, dans le rabaissement, dans les concours parfois ratés plusieurs fois avec des phrases comme « tu n’es pas fait pour ça », « êtes vous surs d’être au bon endroit ? » « comment voulez vous enseigner la dissertation si vous n’avez pas compris ce qu’est une problématique », « enseigner c’est faire la guerre et je pense que vous n’avez pas les armes »… d’enseigner avec amour et d’enseigner l’art de l’interaction avec confiance et bienveillance.

Néanmoins, je pense que l’entrée des compétences socio-émotionnelles dans nos parcours de formation contribue à faire comprendre aux enseignants qu’ils doivent changer leur manière de communiquer. A chaque fois que j’ai eu des formations à ce sujet, des collègues ont vécu des prises de conscience considérables et j’ai aussi pu me rendre compte que beaucoup rejetaient ce type de formation par crainte de se dévoiler et d’interagir trop intimement ne serait-ce qu’avec leurs collègues. Cela viendra, comme tout, l’éducation nationale est un ensemble de personnes qui finissent toutes par adhérer à ce qu’on lui martèle.

Colette. – On ne va pas revenir sur les fragilités de notre formation mais penses-tu qu’il existe des outils à notre portée pour aider à faire émerger l’amour au coeur de nos cours ?

Je dirai des jeux, des formations, mais malheureusement parler d’émotions, de sentiments et enseigner en y faisant attention demande du temps et du temps nous en manquons cruellement. Je pense aussi que la direction est primordiale dans la place que l’on donne à l’amour. Ensuite, je pense que c’est encore délicat de faire un cours, en tout cas dans ma discipline, sur l’importance d’aimer. Je commence l’année en EMC avec ce clip d’une télévision hollandaise: all that we share

Certains élèves sont très agacés et très critiques parce qu’ils pensent que ce genre de clip n’a pas lieu d’être dans un cours.

Colette. – As-tu une anecdote à partager avec nous où tu as ressenti que là, oui, il y avait de l’amour entre les êtres ?

Je dirai dans des classes à projets, dans des voyages scolaires, il y a toujours de l’amour entre les êtres. Je pense à notre collègue de technologie Florence qui soigne ces élèves en voyage scolaire comme elle soignerait son fils : elle nettoie les verrues, tient les cheveux des jeunes filles qui vomissent, masse les chevilles tordues, ce ne sont que des gestes d’amour.

Je pense aussi à une 6ème B atypique que j’avais de 16h à 17h où il y avait un élève avec un handicap moteur très visible qui s’est mis à pleurer puis un premier élève, puis un second, puis tous ont commencé à lui énumérer ses qualités, c’était magique. Je pense aussi à une alerte anti intrusion où une élève m’a caressé la main pendant 20 minutes parce que ça la rassurait.

Je pense à la salle des profs, un chocolat dans le casier parce qu’on s’est énervé l’heure d’avant et que le collègue l’a entendu à travers la cloison, la solidarité qui existe dans les moments difficiles, aller à un rendez vous parents que l’on appréhende à deux, écouter les rendez vous manqués, les divorces annoncés, les enfants qui vont mal,…

Puis ensuite entre eux, ces élèves qui se donnent la main, s’embrassent, se prennent dans les bras, dorment sur les épaules des uns des autres.

Les infirmières qui écoutent, les AED qui consolent, qui tutorent, les CPE qui redonnent confiance, qui travaillent l’estime de soi, qui donnent le courage de repartir en cour, dans la cour de récréation, le chef d’établissement qui accueille les élèves à l’entrée, qui va chercher dans les voitures les phobiques scolaires et qui les aident à passer la porte du collège avec une main sur l’épaule ou le sac à dos au bout de la main.

Il y a aussi les élèves qui demandent un câlin, qui vous saoulent de paroles et de questions pour ne pas quitter votre salle, au lycée, les cafés partagés un peu gauches dans le couloir, ceux qui remercient timidement, maladroitement, qui reviennent, qui saluent discrètement au supermarché, qui vous embrassent, qui vous écrivent dix ans plus tard…

Il y en a plein de l’amour dans notre métier si on regarde bien !

Aude et Colette veillent – épisode 5

En ce mois de Janvier, qu’est-ce qui nous a bien pu attiser notre curiosité ?

Du côté de Colette…

Il y a eu cet excellent podcast d' »Etre et savoir » – et oui, encore, un incontournable à mettre dans les oreilles de qui aime enseigner – autour de la question du bâti scolaire. On y découvre à quel point le bâti scolaire interroge notamment dans la manière dont il n’a pas été repensé depuis la réforme Haby qui avait conduit à la généralisation de la construction de nos grands collèges rectangulaires dans un temps très restreint. On y reparle du problème chronique et pathétique des toilettes – et du rapport au corps qu’il induit chez nombreux enfants et on y découvre une petite merveille, le groupe scolaire Frida Kalho de Bruges, premier bâtiment public qui produit pus d’énergie qu’il n’en consomme, avec son toboggan géant qui permet aux enfants d’aller d’une cours à l’autre et dont les 5 classes sont ouvertes sur la nature pour faire cours en extérieur aussi souvent que possible.

Compagnie Architecture

En écoutant ce podcast, j’ai eu envie de demander des rideaux pour la salle où j’enseigne, de planter des arbres dans la cour et d’installer des tables dans le potager en face des poules !

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Du côté cinéma, nous sommes allés voir en avant-première l’adaptation d’une série de Bandes-dessinées que nous avions adorée avec mon fils aîné : La Guerre des Lulus. Cette série en 10 tomes de Régis Hautière et Hardoc nous avait amener à suivre les aventures de cinq orphelins au moment où la première guerre mondiale éclate en France.

L’adaptation cinématographique est vraiment réussie, notamment dans la manière de filmer la nature. C’est avant tout une ode à l’enfance, aux pouvoirs de l’amitié, aux liens qui se tissent quand on a rien d’autre à défendre que sa propre vie.

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Du côté d’Aude ….

D’abord, je voudrais conseiller d’aller voir Divertimento de Marie Castille Mention Schaar

Divertimento le film – Divertimento

Ce film est une ode à l’espoir à l’intégration par l’école et la culture à la française. Accessibles, gratuites où tous les rêves sont permis. Puis par la suite ou avant le film je vous invite à aller découvrir l’orchestre symphonique divertimento et les sublimes explications de l’extraordinaire cheffe de cet orchestre Zahia Zahoui.

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Ma deuxième découverte du mois concernent les magazines pour adolescents. Mes jujux sont parties au ski la semaine dernière et j’avais donc glissé dans leurs valises et on avait sélectionné quatre en plus de l’éternel Picsou magazine.

Notre préférence et celle de leur cousin va à System D qui est un bimestriel et qui propose des tutos de bricolages et de DIY qui vont de la déco à l’expérimentation, on est prêt à s’abonner, ce sera probablement le cadeau d’anniversaire pour l’un des 4 membres de la tribu!

Système D Junior N°1 - Pour les 11-15 ans

Ensuite, pour suivre l’actualité d’un peu plus prêt et pour ne pas faire doublon avec le quotidien qu’il y a au CDI du collège, nous avons opté pour Le Monde des ados.

Le Monde des ados

C’est un bimensuel avec un dossier, celui de cette semaine propose un retour sur cette première année de conflit en Ukraine avec des portraits d’adolescents ukrainiens, puis une rubrique culture, numérique, perso (les questions qu’on se pose quand on est ado), très riche, à feuilleter avec eux s’ils sont un peu jeunes, à laisser traîner dans le salon ou dans leur bibliothèque quand ils sont plus grand.

Pour le troisième, on se l’était déjà procurer il s’agit de Les Surdoués, un magazine culturel avec des rubriques histoires, géographies, environnement, culture,… très touche à tout.

Enfin, mais là c’est plus l’adulte que je suis qui a été sensible à ce magazine que mes filles qui ne l’ont pas trouvé pratique du tout, il s’agit d’un magazine littéraire qui se déplie pour ensuite faire un poster. Le Un des Libraires! Il est très documenté et donne tout de même très envie de découvrir tous les livres et courants littéraires évoqués. Le site internet est aussi très riche et à mon sens totalement exploitable dans le cadre de nos cours !

Bonne lecture !

Et si on parlait d’amour ?

En ce mois de Février, on a décidé de vous parler d’amour. Et pour introduire nos petits bouts de réflexions à ce sujet, je me suis souvenue de ce moment de bascule où j’ai réalisé à quel point parler d’amour, faire vivre l’amour à l’école était fondamental. C’était à la rentrée 2020. Et voilà un texte que j’avais écrit à ce moment-là.

Cette année est vraiment particulière.

A l’école aussi.

Toute la journée, de 6 à 65 ans, avancez masqué.e.s !

A chaque début de cours, les mains désinfectez !

Toutes les sorties scolaires, annulez ! .

Les projets ? Renoncez !

Les classes ? Sédentarisez !

Les cours de récréation ? Morcelez !

Alors, nous, dans l’ombre des protocoles et de nos ordinateurs à 150 €, on coud comme on peut de toutes petites miettes de rêve, d’espoir.

On bricole des petits bouts de papier trempés de larmes silencieuses.

On glisse de la douceur, de l’écoute, un brin de folie anachronique dans les moments que l’on partage avec elles, avec eux, petit.e.s d’Homme au coeur grand mais tourneboulé par ce qui fait leur actualité.

On ose parler d’amour, oui, là en classe.

L’amour de l’autre.

Là, l’autre, celui que tu ne peux plus embrasser, caresser, effleurer.

Celui dont on ne voit que les yeux.

Dont on devine à peine le menton, les lèvres, le nez sous l’affreuse peau de papier.

Dont on fantasme les traits.

Que l’on voudrait étreindre de nos sourires cachés.

Alors on propose de jouer le jeu.

Le jeu des anges gardiens.

Oui… en attendant….

En attendant, soyons ça, les un.e.s pour les autres…

Des anges gardiens.

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