Aurélie-Une histoire franco-allemande

Le groupe allemand « Wir sind Helden » a eu beaucoup de succès

avec cette chanson relatant les difficultés d’une jeune fille

française installée en Allemagne face aux différences culturelles,

notamment dans les relations garçons-filles! Ils ont également fait

une version française de ce titre. Je vous propose donc ici

les deux versions de la chanson « Aurélie »!

DEUTSCH-FRANZÖSISCHE FREUNDSCHAFT

 » La France et l’Allemagne sont les deux ailes de l’Occident.

Qui brise l’une empêche l’autre de voler. »

Romain Rolland (1866-1944)

Cet écrivain français, qui a pourtant vécu très exactement à l’époque où la France et l’Allemagne étaient devenues l’une pour l’autre «l’ennemi héréditaire » puisque les deux pays ont embrasé l’Europe de 1870 à 1945 lors de trois conflits sanglants : la guerre franco-allemande de 1870/1871, puis les deux guerres mondiales (1914-1918 et 1939-1945), avait déjà réalisé l’importance de l’alliance et de l’amitié des deux nations.

Aujourd’hui 22 janvier 2023, nous fêtons les  60 ans du Traité de l’Elysée dont les objectifs étaient de sceller symboliquement la réconciliation franco-allemande après des décennies de conflits, créer entre les deux peuples une véritable amitié et favoriser la « construction de l’Europe unie, qui est le but des deux peuples ».

Pour l’occasion, 120 membres du Bundestag (assemblée parlementaire allemande) seront à Paris ce 22 janvier 2023, et rencontreront  l’Assemblée nationale française. La cérémonie se tiendra à l’université de la Sorbonne et sera marquée par un discours d’Emmanuel Macron et du chancelier fédéral allemand, Olaf Scholz. Après cette cérémonie se tiendra un conseil des ministres franco allemand à la mi journée. Ce n’est pas le premier réunissant les ministres des deux pays, ces conseils se tiennent deux fois par ans depuis 2003. C’était le « cadeau » du couple franco-allemand de l’époque pour les 40 ans d’amitié franco-allemande : Jacques Chirac et Gerhard Schröder. Pour en savoir plus sur les conseils de ministres franco-allemands, suivez le lien sous l’image ci-dessous.

Les débuts de l’amitié franco-allemande :

Le 22 Janvier 1963, le général de Gaulle, Président de la République française, et le docteur Konrad Adenauer, chancelier de la République fédérale d’Allemagne, signèrent au Palais de l’Elysée, le Traité qui scella l’amitié franco-allemande.

Les deux chefs d’états étaient convaincus que la réconciliation du peuple allemand et du peuple français, mettant fin à une rivalité séculaire, constituait un évènement historique qui transformerait profondément les relations entre les deux peuples. Ils étaient aussi conscients que la solidarité entre les deux peuples tant du point de vue de leur sécurité que du point de vue de leur développement économique et culturel était primordiale dans la construction d’un avenir stable et pacifique après des décennies de conflits.

Le traité de l’Elysée a été l’acte fondateur d’une coopération étroite. Il a permis la naissance  d’institutions uniques en Europe. La toute première fut l’Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ), créé dès le mois de juillet 1963. La jeunesse a été  tout particulièrement mise en en valeur dans ce traité car elle a été appelée  à jouer un rôle déterminant dans la consolidation de l’amitié franco-allemande. Et grâce à des organismes tel que l’Office franco-allemand pour la Jeunesse, les jeunes des deux pays bénéficient d’un support essentiel et unique en son genre dans les échanges culturels entre leurs pays.

 

En 2013, l’amitié franco-allemande fêtait son jubilé et en cette occasion ont été créés …

Un slogan

« Franzosen und Deutsche: einmal Freunde, immer Freunde»

« Allemands et Français : partenaires un jour, partenaires toujours»

Un timbre dans chacun des deux pays

 Et une pièce de 2 euros

 

Pour approfondir le sujet…

… vous trouverez toute la semaine  sur cette page des articles relatant l’amitié franco-allemande

… vous pouvez aussi visiter les sites ci-dessous.

Dossier du Portail franco-allemand

Sur le chemin du Traité de l’Elysée

L’histoire d’un succès franco-allemand

 

 

NIKOLAUS

Durant les 4 semaines qui précèdent Noël, le matin que les enfants attendent avec le plus d’ardeur dans les pays de langue allemande est celui du 6 décembre. C’est en effet ce jour là, la fête de la Saint Nicolas, appelée « Sankt Nikolaus », « Nikolaustag » ou tout simplement « Nikolaus ». Une tradition respectée par les petits et par les grands.

Le rituel commence le 5 décembre au soir. Après avoir astiqué leur plus belle paire de souliers, les petites têtes blondes (encore un cliché!) la déposent sur le pas de la porte, puis ils vont se coucher. Le lendemain matin, les souliers des enfants qui ont été sages durant l’année, sont remplis de friandises (oranges, pain d’épice, bonbons,…) et de chocolat : c’est la récompense de Nikolaus.

Par contre, pour les autres, les vilains petits garnements, c’est Knecht Ruprecht, cousin proche du Père Fouettard français, qui s’est occupé de leur cas. Si les coups de fouet ne sont plus pratiqués de nos jours, les enfants désobéissants, paresseux et méchants, auront au moins la déception du soulier vide ou rempli de charbon.

Parfois, Sankt Nikolaus en personne vient rendre visite aux enfants. Vous le reconnaîtrez à sa tenue: il porte une barbe blanche et une tunique rouge, mais également la mitre et la crosse épiscopales (la coiffe et le « bâton » des évèques). N’allez en effet pas confondre Sankt Nikolaus et le Père Noël, appelé « Weihnachtsmann » en allemand: Nikolaus fut un évèque, contrairement au Weihnachtsmann!!

Dans un livre d’or, Nikolaus a consigné les bonnes actions des enfants, mais également leurs bêtises ou méchancetés. Les enfants reçoivent donc, devant tout le monde, soit des louanges soit des blâmes et dans ce cas, c’est évidemment Knecht Ruprecht qui sommera les polissons d’améliorer leur comportement durant l’année à venir.

Sankt Nikolaus demandera ensuite aux enfants de lui réciter un poème ou de lui chanter une chanson, puis il les récompensera par une petite friandise .

Cette tradition est répandue sous des formes diverses et variées dans les pays germaniques  tels que la Hollande, la Belgique une fois, l’Autriche, l’Est de la France et d’autres pays de l’Est.

Qui était SAINT NICOLAS?

Saint Nicolas vécut à la fin du IIIe – début du IVe siècle après J.C. (de 270 à 345) et fut évêque de la ville de Myre, en Lycie, située dans l’actuelle Turquie. Sa vie est remplie de mythes en tous genres. Ainsi, on raconte qu’il aurait distribué des pièces d’or à trois sœurs ne pouvant se marier par pauvreté. Il aurait aussi ressuscité trois enfants coupés en morceaux par un méchant boucher, qui comptait les vendre à ses clients comme de vulgaires côtes de porc. Il serait mort un 6 décembre, de retour d’un périple à Rome.

Nicolas est un peu un saint « fourre-tout », tour à tour patron des enfants, des étudiants, des enseignants, des marins, des jeunes filles à marier, des voyageurs, de la Lorraine et de la Russie. Il est l’un des saints les plus populaires du monde orthodoxe, comme en Grèce ou en Russie 

SAINT NICOLAS, un faux Père Noël ?

C’est en effet ce que nous pourrions croire, nous français (non-alsaciens) : un costume rouge, une barbe blanche … Ce Saint Nicolas a tout l’air d’un faux Père Noël de supermarché. Eh bien détrompez-vous, mauvaises langues que vous êtes! C’est d’ailleurs tout le contraire. Lorsque des hollandais débarquent dans le Nouveau Monde au XVIIe siècle et fondent la colonie de la Nouvelle Amsterdam (New York), ils emmènent avec eux leurs croyances et leurs traditions. Peu à peu le Sinter Klaas néerlandais se répand dans la culture américaine et devient Santa Claus. C’est la communauté chrétienne qui aurait alors trouvé plus approprié de rapprocher cette fête de la naissance de Jésus et donc, de demander à Santa Claus de bien vouloir finalement passer dans la nuit du 24 au 25 décembre. Pour différencier Nikolaus du Père Noël dans les étalages de chocolats, deux détails n’auront échappé à personne : Nikolaus porte la crosse et la mitre.                            Nikolaus