« Un éléphant ça compte énormément »

elephant-compte.jpgNiveau : CE2-CM1
 
Un éléphant fait une crotte par jour la 1ère année de sa vie, 2 par jour la seconde année et ainsi de suite jusqu’à ses 50 ans puis ses crottes diminuent d’une par jour et par an jusqu’à sa mort au bout de sa 100 ème année.
Combien de crottes a-t-il fait jusqu’à ses 50 ans ? jusqu’à sa mort ?
 
C’est un thème qui plait beaucoup aux élèves ! ! !
 
Références :
« Un éléphant, ça compte énormément », Helme Heine (Folio Benjamin, Gallimard, 1981)
Ce livre n’est plus édité mais on le trouve assez facilement dans les BCD et les bibliothèques municipales.
 
Ce livre est décrit ainsi par Dominique Valentin dans un article sur les livres à compter :
«Que compte chaque matin avec tant d’attention et de fierté cet éléphant ? Il compte ces « beaux paquets bien ronds » que sont ses crottes. Pendant cinquante années, au jour de son anniversaire, il émet une crotte de plus, mais durant les cinquante années suivantes, il devra se résoudre à ne voir arriver, à chaque anniversaire qu’une crotte de moins, jusqu’à…
On l’aura compris, on est, là aussi, très loin d’un livre à compter classique ! Conte philosophique dans lequel la mort se profile discrètement, livre de compte quant on veut calculer le nombre de crottes faites par notre éléphant durant toute sa vie…, chacun le prendra comme il veut, mais ce serait dommage de ne pas le méditer.»
(On peut trouver l’intégralité de cet article dans la revue « Grand N » nº52 pp.11-21, 1992-1993)
 
ATTENTION ! Le livre comporte 2 erreurs mathématiques : il y a d’abord une confusion entre avoir 1 an et la première année. Ensuite, une fois les 50 premières années calculées il y a multiplication par 2 du résultat pour obtenir le nombre de crottes jusqu’à sa mort (or il ne fait 50 crottes par jour que pendant la 50ème année puis repasse à 49, puis 48… crottes par jour, il faut donc multiplier par 2 le résultat des 49 premières années et ajouter la 50ème ).
 
Compétences travaillées :
– associer désignations orales et écrites des nombres (jusqu’à 800 000)
– organiser et traiter des calculs additifs très longs
– utiliser à bon escient sa calculatrice
– utiliser la multiplication au lieu de l’addition réitérée
 
Déroulement possible :
– si les élèves n’ont pas intégré le nombre de jours qu’il y a dans une année, on peut utiliser un calendrier, dessiner une crotte sur chaque jour et compter (un à un, en additionnant le nombre de jours de chaque mois) ; bien sûr on ignore les années bissextiles
– calculer les crottes faites la première année puis la seconde …. jusqu’à la 50ème (organiser ces résultats dans ce tableau)
– additionner les 50 résultats obtenus (à la calculatrice en répartissant le travail ; si un élève dicte les nombres à un autre qui les tape on travaille ++ sur les désignations écrites et orales des nombres)
– observer que pour les 50 années suivantes on a déjà calculé les résultats (51ème = 49ème ; 52ème = 48ème ….100ème année = 0 crottes)
– le résultat est donc : (le total des crottes des 49 premières années X 2) + le total des crottes de la 50ème année

LA BOÎTE MYSTÈRE

pizzaNiveau : CP/CE1

Idée : Dans mon travail auprès des élèves en grande difficulté de lecture j’aime utiliser d’autres supports que ceux de la classe et suis à la recherche de « vrais écrits » qu’ils côtoient chez eux : prospectus, magazine TV…

 

Lorsque j’étais petite, je lisais avidement ce qui était écrit sur mon paquet de céréales pendant le petit déjeuner, d’où l’idée de la « boîte mystère » qui plait beaucoup aux élèves et qui a l’avantage d’attirer leur attention sur des écrits présents chez eux.

 

Principe : J’apporte un emballage (souvent alimentaire) et le montre aux élèves. Ils émettent des hypothèses sur ce que contenait cette boîte que l’on vérifie en lisant. Pour plus de facilité je mets la boîte à plat pour la photocopier avant de la remettre en volume pour la présenter aux élèves, ainsi chacun peut essayer de lire, surligner les informations qu’il trouve…

 

J’invite bien sûr les élèves à amener leurs propres emballages.

 

Au bout d’un moment je «corse» le jeu en amenant des emballages moins évidents : boîte contenant des sacs d’aspirateur, emballages de cosmétiques…

 

Compétences visées :

– faire des hypothèses, justifier son point de vue

– confirmer ou infirmer ces hypothèses en lisant

– lire à haute voix les informations trouvées

 

Avantages de cette activité :

– chacun, aussi en difficulté soit-il, peut participer, ne serait-ce qu’en repérant des éléments pertinents dans les illustrations, les logos ou un seul mot mais qui répond à une des questions que l’on se pose

– les échanges oraux sont riches et à la portée de tous

– il faut pouvoir distinguer le Français des autres langues éventuellement présentes sur la boîte

– la situation de recherche est réelle, même s’il est évident que c’est une boîte de pizza par exemple, on peut chercher quels sont ses ingrédients, comment on doit la faire cuire…

Textodingo : le jeu des mots dingos

Niveau : CE2/CM
 

Principe : Il s’agit d’un texte « à trous » à compléter avec des mots à trouver en suivant des indications grammaticales. La liste de mots est composée avant de connaître le texte, le résultat obtenu est donc surprenant et souvent hilarant.

Cette situation permet de renouer avec le plaisir d’écrire grâce à la certitude d’un résultat très gratifiant.

 

Compétences visées :

– Trouver des mots appartenant à une classe donnée (nom, verbe, adjectif)

– maîtriser les notions singulier/pluriel et masculin/féminin

– proposer une écriture possible (et phonétiquement correcte) pour un mot régulier

– copier sans erreur

– lire à haute voix un texte en restituant correctement les accents de groupes et la courbe mélodique de la phrase (ET EN MAITRISANT D’EVENTUELS FOUS-RIRES !)

 

Supports :

Textodingo (la plage ; les dinosaures ; la colo ; le foot ; la famille …)

auteur : collectif

éditeur : Petit Musc

Hélas actuellement indisponible, on peut avec de la chance en trouver d’occasion.

On peut tester le principe  mais je trouve les textes des livres beaucoup plus amusants…

Textodingo2

 
Tâches, activités :

– création de listes de mots dans les différentes classes demandées

– choisir dans ces listes ou en dehors des mots correspondant aux critères demandés (classe, genre, nombre…)

– les orthographier correctement

– les reporter dans le texte en évitant les erreurs de copie

– lire le résultat obtenu à haute voix à ses camarades… SANS RIRE !!!

LES PETITS DELICES

délicesNiveau : CP/CE1

 

Compétences visées :

– Copier sans erreur une phrase en copiant mot par mot et en utilisant une écriture cursive et lisible

– Utiliser correctement les marques typographiques de la phrase (point et majuscule)

– Proposer une écriture possible (et phonétiquement correcte) pour un mot régulier

 

Supports :

Album « Les petits délices » d’Elisabeth BRAMI et Philippe BERTRAND chez Seuil Jeunesse.

Cet album est de la catégorie « qui fait du bien », il énumère page après page ce qui est un délice pour l’auteur : « se tenir la main en entrecroisant les doigts », « courir sur une plage », « faire la paix », « avoir un énorme fou rire et être seul à savoir pourquoi », « s’endormir au chaud dans les bras de la personne que l’on préfère »… Les formulations sont simples, les illustrations superbes, chacun peut se retrouver dans un délice évoqué ou un autre. On peut aussi utiliser le livre « Les petits riens » du même auteur.

 

Illustrations de la banque d’images « Le grand monde du préscolaire »cerf-volant.gifmarionette.gif

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Ces illustrations gaies et enfantines sont une mine, elles peuvent aider ceux qui n’ont pas d’idées à en trouver. Bien sûr si l’élève évoque un délice non représenté on peut chercher une illustration adaptée sur le net ou le laisser dessiner lui-même son délice.

 

Tâches, activités :

– Création personnelle pour chaque élève de son livre des « petits délices » (modèles de couvertures ici avec le prénom de l’enfant à ajouter, et pour la page de garde ) sur un demi-cahier avec un lignage adapté à l’élève

– formulation d’une phrase (un délice)

– écriture d’un modèle par mes soins avec une participation de l’élève pour quelques graphies connues

– entraînement au brouillon, au tableau si nécessaire (cette étape disparaît dès que l’élève est + à l’aise)

– copie au propre sur le livre (on peut utiliser un demi-cahier)

– choix, coloriage puis collage d’une illustration appropriée

– présentation par chaque élève de son livre « des petits délices » aux camarades de sa classe

Cette activité « marque » les élèves… Certains, aujourd’hui en CM, évoquent avec tendresse la conception de ce livre en CP et ils l’ont précieusement gardé.

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LES FOURMILLIONS

batonnets 2Niveau : CP-CE1
 
Les élèves vont s’organiser pour dénombrer plus de 2 000 petits objets en effectuant des groupements par 10 puis par 100 puis par 1 000. On peut utiliser des allumettes, des trombones, des cubes, des bâtons de glace …
 
Références :
Cette situation se trouve dans « Apprentissages numériques et résolution de problèmes » de l’équipe ERMEL chez Hatier dans les volumes CP (page 319) et CE1 (page 316)
 
Compétences travaillées :
– dénombrer et réaliser des quantités en utilisant le comptage un à un ou des groupements et des échanges par dizaines et centaines
– comprendre et déterminer la valeur des chiffres en fonction de leur position dans l’écriture décimale d’un nombre
– produire des suites orales et écrites de nombres de 1 en 1, 10 en 10, 100 en 100
– associer les désignations chiffrées et orales des nombres
 
Déroulement possible :
– réunir les élèves autour du tas d’objets : Combien y a-t-il d’objets ? Comment va-t-on faire pour savoir combien il y en a ?
– après d’éventuelles autres tentatives ou parallèlement, groupement des objets par 10 (dans des enveloppes, à l’aide d’élastiques…)
– quand tous les paquets de 10 sont faits on se repose la question : Combien y a-t-il d’objets ?
– groupement des objets par 100
– à cette étape il est possible de dénombrer les objets en comptant de 100 en 100, on peut faire tout de suite ou seulement plus tard dans le travail les groupements par 1 000
– reprise de l’activité avec un stock complémentaire d’objets (déjà groupés ou non) qui nécessitera de faire des nouveaux groupements
 
Si certains élèves partent au début dans d’autres groupements que les groupements par 10, on peut à un moment, chronomètre en main, comparer le temps qu’il faut pour dénombrer 2 tas équivalents. Le dénombrement de 10 en 10 se révèlera plus rapide et donc plus efficace. Il ne s’agit pas ici de laisser les élèves « inventer » un système de numération mais de les faire entrer dans notre système tel qu’il est. Il est opportun à cette occasion d’attirer l’attention des élèves sur le pourquoi du choix du groupement par 10 dans notre système de numération.
 
Prolongement possible :
Le trésor (ERMEL CE1 page 329) : Chaque élève se constitue un trésor (composé de petits objets appelés « pépites ») par tirage au sort de nombres. Il tient alors un carnet de comptes et organise son trésor afin de toujours savoir de combien de pépites il dispose. Cette activité permet de travailler en plus la technique opératoire de l’addition avec des unités, dizaines et centaines matérialisées (idéal pour « voir » ce qui se passe avec les retenues).

Sudokus pour les maternelles

sudoku

Niveau : MS-GS

 

Présentation du jeu d’origine : Sudoku (en japonais cela signifie chiffre unique) est un puzzle à chiffres. Le but du jeu est de remplir la grille avec des chiffres allant de 1 à 9, en partant de certains chiffres déjà disposés dans la grille. La grille est généralement composée de régions de neuf carrés 3×3 formant une grille 9×9. Chaque ligne, colonne et région ne doit contenir qu’une fois chaque chiffre. Le remplissage de la grille demande de la patience et une certaine logique. Le sudoku est devenu populaire au Japon en 1986 et est devenu connu dans le monde en 2005.

Les explications ci-dessus viennent de  Wikipedia.

Avant de proposer des sudokus à vos élèves, je vous conseille vivement d’essayer si vous ne connaissez pas encore ce jeu. Vous pourrez ainsi expérimenter tous les raisonnements à mettre en oeuvre pour résoudre un sudoku. Vous trouverez de nombreuses grilles .

 

Références :

On trouve des grilles adaptées aux élèves de maternelle, où les chiffres sont remplacés par des dessins, sur ce site Vous pouvez télécharger ici 8 grilles de difficulté progressive. Ces grilles peuvent être imprimées puis plastifiées ; pour avoir de quoi les compléter, il suffit d’imprimer des grilles supplémentaires et de découper puis plastifier les différents motifs.
 
ATTENTION ! Les traits qui délimitent les régions sont à peine plus épais que les autres, il est indispensable pour une bonne lisibilité de les grossir avec un marqueur. Vous trouverez aussi sur ce site des grilles de sudokus pour les élèves de primaire.
 
Compétences travaillées :
– savoir organiser des objets dans l’espace en respectant 3 contraintes – travailler les notions de ligne, colonne (et « région »)
 
Déroulement possible :
– sur une excellente idée de ma collègue Danièle FIOR, j’ai présenté aux élèves une grille remplie on a observé ce qu’il y a dans les cases, comment cela est organisé. Puis à la manière d’un jeu de kim j’ai enlevé un élément et les élèves devaient déduire quel motif manquait
– résolution d’une grille simple (4 motifs différents) en commun avec commentaires : « Comment tu sais que c’est un cœur qu’il faut mettre là ? »…
– résolution des 4 grilles simples en individuel
– reprise de la même démarche avec les grilles plus complexes (6 motifs différents), avec un souci supplémentaire car il devient utile pour résoudre ces grilles de différencier un motif sûr (il ne peut être placé ailleurs) et un motif susceptible d’occuper plusieurs places dans un premier temps

 

Dans le cas des 2 élèves en difficulté avec lesquels j’ai testé cette activité, j’ai dû les accompagner pour la réalisation des grilles complexes :
– les aider en enlevant des motifs qui rendaient impossible le placement des suivants
– leur fixer des endroits à compléter (par exemple 2 cases vides sur une même ligne, colonne ou région) pour qu’ils voient que si l’un des motifs pouvaient occuper les 2 places dans un premier temps, l’arrivée du second permettait de trouver le seul placement possible des 2 motifs
– leur donner un motif à placer dans une ligne, colonne ou région donnée

 
Cet article a vu le jour grâce à Raymond TOMCZAK qui a eu l’excellente idée de me communiquer le lien vers le site où l’on trouve ces grilles « spécial maternelles »