INTERVIEW SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

1. Bonjour Stéphanie de Vanssay, vous êtes professeur des écoles depuis 1995. Quelle est votre expérience personnelle et professionnelle des réseaux sociaux ? Que vous ont-ils apporté dans votre vie professionnelle et personnelle ?

Bonjour, je suis présente sur les réseaux sociaux depuis deux ans pour Facebook et depuis un an pour Twitter. Ma présence sur ces réseaux est essentiellement professionnelle, ils me permettent d’échanger avec d’autres enseignants et de faire une veille pour me tenir au courant de ce qui se passe dans le monde de l’enseignement. C’est aussi et surtout un moyen pour moi de satisfaire ma curiosité, ma soif d’apprendre et un excellent moyen d’agrandir le cercle de mes contacts, y compris dans la vie réelle ; je ne compte plus le nombre de personnes rencontrées suite à des contacts virtuels.

2. Quand on évoque les réseaux sociaux, on pense tout de suite à Facebook. Pourtant, ce n’est pas le réseau social le plus utilisé dans le cadre scolaire ? Pourquoi, à votre avis ?

Je ne suis pas sûre que Facebook ne soit pas le plus utilisé, beaucoup d’enseignants de collège et lycée s’en servent pour communiquer avec leurs élèves. Par contre ce choix est délicat car les élèves l’utilisent déjà à titre personnel, je pense que c’est notamment pour cette raison que de nombreux enseignants ont plutôt choisi Twitter pour une utilisation pédagogique.

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LES CRAPUS ET LES CRAPUSES…

Image ©2008-2011 ~amarie600

Principe : 

À partir d’un texte sans sens mais comportant toutes les marques grammaticales, faire un état des lieux des connaissances des élèves en grammaire (classes et fonctions).

Cette situation inédite et déstabilisante permet de faire appréhender aux élèves que la grammaire est la « mécanique de la langue ».

Ce texte est le suivant :

Les crapus avaient boulissé les patounes, mais Traline les fridola. Alors crapus et crapuses lui chevirent des mantouves en ridulant vers la louparde. Enfin rapinée, Traline leur drava : «Vous m’embouquez, mais je vous patibulerai jusqu’à la garbelle !» Sur ces binets folicheux, elle rupa dans son pansart.[1]

 

Compétences visées :

– Identifier les différentes classes grammaticales uniquement à leurs marques quand le recours au sens est impossible ;

– Établir un inventaire en prenant conscience de l’importance des mots grammaticaux et des accords.

 

Déroulement :

– Lire le texte à haute voix avec le ton ou le faire lire silencieusement aux élèves

– Demander de quoi parle ce texte, recueillir les remarques des élèves

– Faire préciser le « on ne comprend rien » qui ne manquera pas de surgir, des mots sont connus et les mots inconnus comportent des informations sur leur nature et leur fonction

– Faire un inventaire des mots inconnus : Que sait-on d’eux ? Comment pourrait-on les classer ? Justifier ? Par exemple « Traline » est un nom propre (majuscule) et il est féminin  (rapinée)…

 

Prolongement :

On peut demander aux élèves de ré-écrire le texte en remplaçant les mots inconnus par des mots connus ayant les mêmes caractéristiques, avec ou sans exigence de cohérence du texte selon l’effet recherché.


[1] L’orthographe aux cycles 2 et 3, B. Couté Retz 1999 page 78


L’HUMOUR Á L’ÉCOLE (-:

Aujourd’hui alors que je travaillais sur mon mémoire je me suis rendue compte que ce serait utile d’avoir une ou deux références sur l’utilisation de l’humour en classe pour étayer mon propos. Or je suis un peu dans l’urgence, ce n’est qu’un point de détail, je n’ai vraiment pas le temps de me pencher sur la question… En même temps ce thème est intéressant en lui-même et j’aimerais pouvoir le creuser à l’occasion.
 
En moins de cinq minutes je poste un message sur Twitter et un autre sur Facebook, et voilà quelques heures après tout ce que j’ai récolté :

Colloque Humour et enseignement

Chagrin d’école et Comme un roman de Pennac

L’humour en éducation : approche psychologique de Avner Ziv

L’humour à l’école, développer la créativité verbale, L’image drôle est-elle enseignable ? et Lire un album humoristique, quelle histoire ! de Gisèle Tessier

Les ouvrages de Georges Snyders

Un numéro de la revue Résonances sur l’humour à l’école

Savoir(s) en rire (3 tomes) et Rire en toutes lettres de Hugues Lethierry

L’humour dans la classe de FLE de Sylvain Pradeille
 
C’est riche, copieux, varié, je vous en fait donc profiter. Un grand merci aux twittos et amis Facebook qui m’ont une fois de plus prouvé leur grande supériorité par rapport à une simple requête sur un moteur de recherche.
 
MERCI à tous !

COMING OUT !

Comment ai-je pu en arriver là ? C’est un fait : je suis de plus en plus souvent connectée sur les réseaux sociaux, Facebook et Twitter ne sont plus seulement des rendez-vous quotidiens, je les fréquente dès que j’ai un moment, j’y passe même parfois la soirée entière. Me voilà dépendante, désocialisée, perdue dans le virtuel, enfermée dans un tête à tête malsain avec mon ordinateur et mon smartphone ! Je devrais avoir honte, trouver la volonté de m’en sortir ! Et bien non ! Pas du tout, bien au contraire !

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TÉLÉPHONE MOBILE ET ÉCOLE : IRRÉCONCILIABLES ?

L’usage des téléphones mobiles perturbe la classe et déconcentre les élèves, c’est pour cela qu’en France, leur utilisation est le plus souvent interdite dans les établissements scolaires.

D’un autre côté, l’utilisation des nouvelles technologies à l’école est freinée par un problème de moyens ; équiper les établissements avec du matériel récent est très coûteux. De plus, quand le matériel est disponible, c’est souvent fastidieux pour les enseignants de devoir s’organiser pour réserver la salle informatique et cela interdit tout usage non programmé.

Alors pourquoi ne pas utiliser tout simplement ce que les élèves ont déjà en grande majorité avec eux ?

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image : ©2010-2011 ~lgarsys

TWITTER AVEC DES ÉLÈVES

Ce diaporama a accompagné un exposé réalisé dans le cadre d’un cours de Master 2 sciences de l’éducation. Il a été préparé en collaboration avec des twitteurs et en utilisant Twitter. Il fait un état des lieux des pratiques enseignantes autour de l’utilisation de Twitter en classe (du CP à la Terminale).

Le site Twittclasses francophones de @TiceChampagnole répertorie toutes les expérimentations, donne les adresses Twitter des classes et des enseignants concernés, permet d’avoir un aperçu des tweets échangés et comporte des reportages.

Blogs

forum_enseignants_innovants_logo.jpgProjet retenu pour le Forum des enseignants innovants Roubaix 2009



 
ordinateurVous trouverez un article très complet sur ce travail paru dans la revue de l’EPI (association Enseignement Public & Informatique) ici.

 

Quand on doit aider des élèves de cycle 3 en difficulté importante de lecture, écrire un blog peut être un excellent moyen de travailler de façon motivante.

 

Pour ceux qui ne le connaissent pas je vous conseille vivement la lecture du texte d’Ouzoulias « 10 (bonnes) raisons de faire écrire pour enseigner la lecture ».
 
Bien entendu écrire un blog peut se faire dans le cadre d’un travail plus axé sur la production d’écrit.
 
Quels sont les avantages de cette situation de travail ?
 
En voici certains à travers l’exemple de Sofiane :
 
Il s’agit d’un élève de CE2 qui est en grosse difficulté scolaire. Il a du mal à investir le travail scolaire et son très faible niveau en lecture ne peut que l’enfermer davantage dans la difficulté et le refus.
 
Une aide individuelle a donc été décidée pour cet élève.
 
Je me suis demandée comment aider cet élève « résistant » en tête à tête et ce que je devais travailler avec lui.
 
Il ne connait que très imparfaitement les sons complexes (in, an, ou, on…), sa lecture hachée et approximative lui permet peu d’accéder au sens d’un texte. Il ne maîtrise pas la graphie de mots très courants comme « avec » par exemple. Il confond certaines lettres m/n, b/d.
 
J’ai donc pensé au blog.
 
D’abord, le fait de travailler sur l’ordinateur introduit un « tiers » dans la relation pédagogique et allège la sensation de malaise souvent inhérente au tête à tête enseignant/élève.
 
« Ecrire pour apprendre à lire » est particulièrement efficace et pertinent.
Le choix d’un thème cher à l’élève, la présentation impeccable permise par l’informatique vont de plus aider cet élève à investir ce travail et à être fier du résultat obtenu.
 
J’ai rapidement noté un bon investissement de Sofiane dans ce projet et un travail intense de codage-décodage pendant les séances. L’utilisation du clavier permet en outre de travailler autrement sur les confusions de lettres ; pour le b et le d le fait qu’elles soient en majuscule d’imprimerie sur le clavier aide à les discriminer plus sûrement. De plus, l’élève est aussi amené à lire en vraie situation : mode d’emploi pour créer le blog, informations diverses sur ce dont il veut parler, relecture du texte produit avant la mise en ligne… Enfin, par le biais des commentaires un échange réel peut s’engager avec des lecteurs.
 
Vous trouverez le blog de Sofiane qui nous parle de Titeuf à cette adresse :
http://titeuf23.blogspot.com

 

Sofiane est aujourd’hui en CM2 et est lecteur, même si sa lecture reste laborieuse il a maintenant accès au sens de ce qu’il lit et peut aborder la 6ème dans des conditions satisfaisantes.
 
Comment faire étape par étape ?
 
1) Montrer aux élèves des blogs faits par des enfants, par exemple ceux de mes élèves :

– celui de Tiger sur Dragon Ball : http://dragonballgt12.blogspot.com/

– celui de Maria sur le foot : http://mariaaimelefoot.blogspot.com/

– celui de Sofiane sur Titeuf : http://titeuf23.blogspot.com/

– celui de Zgelko sur le foot : http://toutsurlefootzgelko.blogspot.com/

– celui d’Auréliano sur le dessin animé « Foot 2 rue » : http://foot2rueaureliano.blogspot.com/

– celui de Serafim sur le catch : http://serafim-catch-sport.blogspot.com/

– celui de Valentin sur Naruto : http://naruto92290.blogspot.com/
 
2) Les aider à choisir un thème, c’est important que le thème leur tienne vraiment à cœur (peu importe qu’il nous plaise ou non !)
 
J’utilise ce questionnaire pour les aider à déterminer ce qui les intéresse : questionnaire.
 
3) Créer le blog

Il faut préalablement créer une adresse internet pour chaque élève puis leur faire suivre par exemple ce mode d’emploi.
 
4) Ecrire un premier article et l’illustrer

Comment écrire un article ?
 
Comment insérer une image ?
 
5) Ecrire d’autres articles, faire des recherches sur son sujet, répondre aux commentaires…

Enfin pour accompagner les élèves, les aider à gérer ensuite un vrai blog personnel, ou pour aider des adultes néophytes à découvrir ce qu’est un blog, comment on le fabrique, les possibilités qu’il offre… je vous conseille vivement l’excellent ouvrage « Mais non, je blogue ! » d’Astrid de Roquemaurel et Delphine Vaufrey chez Milan.

 

6) En 2009/2010 j’ai tenté deux nouvelles formules :

Des blogs sans thème fixé pour permettre un éventail plus large et éviter la lassitude, la difficulté étant que cela se rapproche alors du « Skyblog » pour les copains et l’intérêt étant que cela a permis d’aborder davantage les questions de publique/privé et la notion de plagiat. Ces blogs ont été davantage investis par les élèves et certains ont fait beaucoup d’articles chez eux me sollicitant même par mail pour que les erreurs d’orthographe soient corrigées avant la séance suivante.

 

– le blog « Ce que j’aime » de Jade : http://cequejaimejadoune.blogspot.com/

– « Mon blog » de Laura : http://leblogdelolo92.blogspot.com/

– « Mes découvertes » d’Ilona : http://mesdecouverteilolo.blogspot.com/

– « Le blog d’Adrien » : http://adrienjordan.blogspot.com/

– « Mes passions » de Valentin : http://lespassionsdevalentin.blogspot.com/

 

Et un blog collaboratif écrits par des élèves de CE1 et CM2 avec tutorat des petits par les grands :

– « Le blog des CE1 CM2 de Brossolette » de Céline, Alexis, Erwan, Jim, Georges-Alexis et Julien : http://ce1-cm2-brossolette.blogspot.com/