Un moment d’Ecole: « les ados dans tous leurs états » – extraits

En savoir plus: le site de France 5

Un documentaire en deux volets (2 x 52 mn) s’organise dans le suivi de parcours croisés de six ados de notre temps (parisiens et rouennais pour une d’entre elles). La réalisatrice s’attache à décortiquer en témoignage direct le « monde » de ces jeunes: un monde familial, parfois scolaire,mais aussi intérieur.

Nous en apprenons sur la difficile co-relation entre ados et familles non-parentales pour cinq d’entre eux; nous en apprenons tout autant sur l’attache voire parfois ici le décrochage de ces jeunes de l’Ecole. Quatre d’entre eux sont en fin de collège; et manifestement ils ont en gros à dire.

Celui qui s’en sort pas pas mal, c’est Romain (en bas à droite sur la photo): il est au lycée hôtelier Guillaume TIREL; grâce à l’accompagnement bienveillant de son prof, Dominique COUDERT, attentif aux apprentissages dans sa discipline, mais encore plus au langage du corps et aux ressources personnelles de ses élèves, grâce au lien fort avec ses deux parents, Romain « grandit »; c’est bien une année réussie. Eclaircie prometteuse dans un univers un peu chaotique de nos ados.

Voir l’action du LT TIREL, « jeu de salle,transposition théatrale »

En complément: sur le site de Jacques Nimier:

Familles et ados : un mariage difficile ?

Qu’est ce qu’un ado ?  » L’adolescent a toujours eu peur » nous dit
Jacques Nimier. En crise d’adolescence apparaît aussi la famille, en
pleine évolution. Divorce, monoparentalité, homoparentalité etc?

L’adolescence au menu
« L’adolescent a toujours eu peur. Peur de quoi ? Peur de cesser
d’être enfant et de devenir cet adulte qui l’est, adulte, quand il a
enfin accepté son statut de mortel. C’est à dire quand il a accepté
l’idée que la mort est le lot commun qui n’empêche tout de même pas
d’avoir à vivre une vie. Ce qui explique soit dit en passant
l’existence de ces adulescents et le caractère de nos sociétés
elles-mêmes adulescentes. Or, aujourd’hui, l’adolescent n’a pas
seulement peur. Il fait peur. Et il fait peur parce qu’il la brandit
sa peur ! Et comme il rencontre en face de lui des adultes eux-mêmes
engoncés dans leurs adolescences non dépassées et à qui il fait peur,
sa peur s’accroît d’autant. Au point qu’il n’a pas d’autre ressource
que de sombrer dans l’agressivité, obéissant instinctivement au vieil
adage qui enseigne que « la meilleure défense c’est l’attaque » « . En
ouverture à un dossier sur « l’adolescence », Jacques Nimier en appelle
au psychologue Aldo Naouri pour définir cet état particulier.

Daniel et Catherine Favre, Marie-Françoise Bonicel complètent ce
dossier en invitant les enseignants à agir pour puiser dans le
réservoir immense de vie des ados.
Sur le site de J. Nimier
http://www.pedagopsy.eu/

La « cuisine » à l’Ecole ou de l’Ecole ?

Selon BBC News, l’enseignement de la cuisine deviendra obligatoire au collège dès la prochaine rentrée. A raison d’une heure par semaine, les jeunes Anglais apprendront à cuisiner des repas.

L’objectif principal est la lutte contre l’obésité. Cet enseignement sera effectué par des assistants d’éducation.

Article BBC News

C’est amusant; je me souviens qu’en France, dans mes années collège (juste avant la réforme HABY), il existait encore des classes équipées en cuisinières pour l’EMT (Education manuelle et technique », et ce qui est devenu juste aprés 1977 « technologie » : qui a permis de tout détruire des installations, de l’approche pragmatique et socialisante d’une certaine façon: cela tombait bien; c’est alors que le collège « se massifie » en acceptant tout le monde jusqu’en 3ème; donc…. encore de disciplines !).

Là, j’ai appris quelques rudiments élémentaires et culinaires; c’était plutôt sympathique, car tous mettions alors « la main à la pâte », les professeurs (plusieurs disciplines aussi) et les élèves; nous gouttions et faisons goûter; la production était belle et bien vendue à la récré pour alimenter quelques projets de sortie. Une certaine animation dans les cours et hors les cours; Mais avions-nous appris ?

Et bien, 30 ans plus tard, je fais toujours la cuisine à la maison, non pas festivement, comme le font la plupart des hommes en occasions exceptionnelles et « publiques », mais bien quotidiennement ! Expérience toute personnelle qui m’a fait toucher du doigt (et de la fourchette) que, dans ce domaine,  l’Ecole, pour moi,  a été plus efficace que mes 13 années de cours d’allemand « scolaire ».

« Faire la cuisine » reste une approche intéressante, voire innovante, quand vous pouvez voir par exemple les élèves du LT TIREL à Paris, non pas seulement réaliser les plats en cuisine (c’est finalement leur formation propre), mais les prendre en photo. Pour cette oeuvre, ils ont reçu un prix international !

La cuisine à l’Ecole mène donc à tout ?