Vocabulaire : 

Il consiste dans la communication d’un fait par un témoin, c’est-à-dire par quelqu’un qui a vu ou entendu le fait à d’autres personnes qui n’ont pu l’entendre ni le voir; c’est en somme une transmission sociale de connaissances essentiellement individuelles. 

 

Utilité : 

Le témoignage a une importance extrême dans la vie humaine; il met au service de chaque individu les sens et la mémoire de ses semblables. 

 

Étapes : 

1 – J’identifie et je présente le document : nature, auteur, date, contexte. Je repère la fonction historique de l’auteur : selon sa position – spectateur, victime ou bourreau -, il peut embellir ou amoindrir son rôle ou le récit. 

2 – J’indique le thème (idée principale) du document.

3 – Je contextualise le thème étudié par rapport à la date de rédaction du témoignage. Si le témoignage est écrit au moment des faits, il risque de manquer de distance ; s’il est écrit plus tard, des éléments peuvent avoir été oubliés, modifiés ou ajoutés. 

4 – J’évalue la fiabilité du témoignage en comparant les informations données à mes connaissances sur le sujet.

5 – Je réponds à la consigne en sélectionnant des informations (dates, chiffres, événements, idées de chaque paragraphe). 

 

Exemple :

Document – Témoignage d’Henry Morgenthau sur le génocide des Arméniens. 

Question : En quoi ce document montre-t-il que les Arméniens ont été victimes d’un génocide et non d’un massacre de guerre ? 

 

Réponse : 

Ce document est un témoignage sur le génocide arménien d’Henry Morgenthau, ambassadeur étasunien dans l’Empire Ottoman en 1913 à 1916. Henry Morgenthau n’est pas un témoin direct des massacres mais il est en contact avec des consuls, qui attestent des massacres.

Il publie son ouvrage en 1919, soit 3 ans après la fin du génocide. Il indique qu’il a tenu un journal (l.17) : ses souvenirs sont donc précis, bien que subjectifs car il s’agit de son point de vue et de son ressenti.

Son témoignage est crucial car il insiste sur le fait que l’Etat ottoman  a planifié et organisé l’extermination méthodique de la minorité arménienne : arrestations, exécutions, déportations. Grâce à lui, on peut aujourd’hui attester que nous sommes bien en présence d’un génocide, reconnu à l’époque par les dirigeants ottomans en privé, et non des massacres de guerre. 

 

Exercice  : Après avoir présenté le document, justifie le degré de confiance que l’on peut lui accorder dans une démarche historique.