Un nouvel album de poésie au CDI !
(Andrée) Chédid, illustré par Laurent Corvaisier aux éditions Mango.
Andrée Chedid, poète, romancière et dramaturge, est née en Égypte en 1920. Formée dans les écoles françaises du Caire, elle part au Liban en 1943, où elle publie son premier poème en anglais. En 1946, elle s’installe à Paris, et adopte définitivement la nationalité et la langue françaises. La plupart de ses intrigues se situent en Orient, et notamment dans son pays d’origine. Son œuvre poétique compte plus d’une vingtaine de recueils, dans lesquels elle n’a jamais cessé d’exprimer sa foi en l’homme, la force de l’élan vital qui traverse le monde, la beauté des paysages méditerranéens, mais aussi la brutalité de la guerre.
Elle est par ailleurs l’auteur d’une trentaine de romans, et d’une dizaine de pièces de théâtre. Respectivement mère et grand-mère des chanteurs Louis Chedid et -M- (Matthieu Chedid), elle a composé pour eux les paroles de chansons célèbres, en particulier Je dis aime, devenue l’hymne de tous les concerts de Matthieu. (Cette biographie provient des sites Ricochet-jeunes.org et Decitre.fr).
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Extraits :
DEBOUT DANS MON PRESENT
Debout dans mon présent
Le passé l’avenir sont mes fleurs de saison
J’aurais pu ne pas être
Ignorer cette histoire
Et le sort de l’amour
Aventure sans raison
J’aurais pu ne pas être
Et plus mort que les morts
Debout dans mon présent
Le passé l’avenir sont encore mes saisons
LES SAISONS DE PASSAGE
La terre a-t-elle un nom de l’autre côté d’ici
Voici enfin le jour où il me faut savoir
Je déserte comme l’oiseau pour ses noces
Que lui importe les toits et sous les toits la vie
L’amour a-t-il un nom de l’autre côté d’ici
Et cette liberté notre risque et notre mesure
La brèche donne-t-elle sur l’aube donne-t-elle sur la nuit
Mais voilà l’instant où je rejoins les choses
Un appel une blessure ou la rose ont suffi
Et je suis en ta main
Terre ma terre aimée mon enjeu et ma cause
REGARDER L’ENFANCE
Jusqu’aux bords de ta vie
Tu porteras ton enfance
Ses fables et ses larmes
Ses grelots et ses peurs
Tout au long de tes jours
Té précède ton enfance
Entravant ta marche
Ou te frayant chemin
Singulier et magique
L’œil de ton enfance
Qui détient à sa source
L’univers des regards.