De nombreuses études ont permis de définir les différents modes d’absorption des nanoparticules par le corps humain. Celles-ci peuvent s’introduire à l’intérieur de l’organisme en pénétrant les barrières physiologiques grâce à leur taille lilliputienne. Elles entrent dans l’organisme par l’appareil respiratoire, l’appareil digestif et la peau.
-Exposition par la voie respiratoire:
Les nanoparticules entrent dans le corps en passant par le nez à cause essentiellement de la fumée, de la pollution. Une grande partie sera évacuée et ne rentrera pas dans le corps. Cependant, l’autre partie remontera par le nerf olfactif et pourra alors atteindre le cerveau comme l’ont démontré des chercheurs britanniques. En effet, ils ont découvert de minuscules particules de magnétite dans le cerveau de 37 individus britanniques et mexicains, probablement issues de la pollution atmosphérique. Il y a aussi l’inhalation par le nez et la bouche. Les nanoparticules peuvent aller se déposer au fond des alvéoles en passant par les poumons et au fur et à mesure, aboutir à la formation d’amas.
D’après ce graphique, on constate que la quantité du dépôt augmente lorsque le diamètre de la particule se rapproche d’une taille nanométrique. On remarque que plus elles sont petites, plus elles se déposent dans les bronches et les alvéoles pulmonaires alors que pour les plus grosses, elles ne restent que dans le nez.
Les nanoparticules peuvent donc aller au plus profond de nos poumons, jusque dans nos alvéoles pulmonaires.
-Exposition par la voie digestive:
Comme vu ci-dessus, les nanoparticules peuvent entrer dans l’organisme en passant par la bouche. Les plus grosses iront se poser dans les intestins pour être ensuite évacuées par les matières fécales. En revanche, les plus petites arriveront à traverser le foie grâce à leur taille nanométrique. Après être entrées dans le foie, les nanoparticules iront dans la circulation sanguine et seront expédiées dans tous les organes du corps comme le cerveau, la rate, le pancréas, les reins.
-Exposition par la peau:
Leur très petite taille, encore une fois, permet l’entrée des nanoparticules dans le corps par la peau. Elles traversent l’épiderme, le derme pour arriver au tissu sous-cutané. L’absorption est facilitée s’il y a une action mécanique (quand une force agit: frottement) ou si la peau est abîmée comme à cause d’une brûlure, griffure, égratignure ou blessure. Elles sont notamment présentes dans la crème solaire, les bandages, les cosmétiques, les produits facilitant leur contact avec la peau.
Exemple: le tatouage
Aujourd’hui, 14% de la population française est tatouée. Le tatouage est une marque laissée sur notre corps qui y restera jusqu’à la fin de nos jours. L’encre demeurera très longtemps dans le corps mais ses effets sont méconnus. Des études ont alors été mises en place pour analyser ces effets: la nanoparticule de dioxyde de titane, pigment blanc, a été étudiée. Les chercheurs ont remarqué que l’encre voyageait sous forme de nanoparticules jusqu’aux ganglions lymphatiques, petits organes situés sous la peau et partout au travers de l’organisme servant au système immunitaire. Cependant, ils ne savent pas comment elles réagissent. Pour observer les nanoparticules, les chercheurs ont utilisé des rayons X pour voir les mesures de fluorescences. Elles arrivent jusqu’à ces ganglions par la lymphe et les cellules immunitaires. À la suite de cette absorption des nanoparticules par ces organes, l’équipe a remarqué que les ganglions se sont colorés. Cette coloration, dont on ne connaît pas les effets, peut avoir un effet trompe-l’œil. En effet, pour des analyses, les médecins peuvent colorer les ganglions lymphatiques de leurs patients mais dans le cas où le patient est tatoué, le résultat peut être faussé et donner suite à des opérations inutiles. Les scientifiques ont en déduit que l’encre du tatouage apporte à l’organisme un élément étranger qui va faire réagir le système immunitaire.
Conclusion:
Nous avons donc vu que les nanoparticules peuvent voyager dans tout notre corps, allant des voies pulmonaires, aux cellules sanguines, aux ganglions lymphatiques en passant par notre cerveau voire dans tous nos autres organes. Maintenant nous allons voir comment elles peuvent passer à travers nos tissus et dans nos cellules.
