17/11/21 : La Défenseure des droits alerte sur la santé mentale des jeunes, mise à mal par la crise sanitaire, Libération : Le rapport annuel de la Défenseure des droits sur les droits de l’enfant constate une augmentation des troubles dépressifs chez les jeunes et leur insuffisante prise en charge psychiatrique.

Commentaire : La question de la santé mentale, et pas seulement relativement aux jeunes est devenu un problème dans le monde. Est-ce que cela veut dire qu’il y a une aggravation des pathologies mentales ou est-ce que celles-ci sont mieux repérées ? Il y a des pathologies qui semblent subir peu de variations historiques et géographique (1 % de schizophrénie), au contraire, il y a des pathologies – comme la dépression – qui semblent subir des variations importantes. Des auteurs comme Alain Ehrenberg mettent en avant le fait que la dépression serait une maladie sociale et qui aurait connu une augmentation à partir des années 1980 en lien avec une société plus individualiste.

15/11/21 : Lanceurs d’alerte : l’Assemblée en passe de voter une loi progressiste, Mediapart

« la liste est désormais interminable de ces lanceurs d’alerte, à l’étranger comme en France, qui ont révélé des informations d’intérêt public d’importance majeure, que les États ou les entreprises concernés auraient voulu garder secrètes et auxquelles les citoyens ont heureusement eu tout de même accès. Grâce au courage de ces lanceurs d’alerte – dont beaucoup affrontent les pires difficultés –, c’est donc un droit majeur des citoyens – le droit de savoir – qui se trouve défendu. La liberté de la presse et l’alerte citoyenne sont ainsi les deux piliers de ce droit de savoir sans lesquels il n’y a pas de réelle démocratie. Ou plutôt pas de démocratie du tout. »

Commentaire : Il y a eu une évolution importante depuis 10 ans de l’image des lanceurs et des lanceuses d’alerte. Auparavant, était mis en avant le risque de délation arbitraire. Aujourd’hui, les lanceurs et les lanceuses d’alerte sont souvent présentés comme des héros de la démocratie. Il y a dans les articles consacrés aux lanceurs et lanceuses d’alerte, à leurs portraits, souvent une dimension édifiante. On peut y voir une sorte d’éducation à la citoyenneté à travers la presse. Les lanceurs et les lanceuses d’alerte semblent avoir pris la suite d’autres figures : les résistant-e-s (2e guerre mondiale), les humanitaires (dans les années 1980) ect…

10 novembre 2021 La Tribune (France), no. 7264 Le métavers de Facebook : une nouvelle révolution du droit? Yann-Maël Larher : « Le métavers que Facebook veut créer serait en quelque sorte une « doublure » de notre réalité. Accessible grâce à une connexion Internet, les individus se projetteraient sous la forme d’avatar et pourraient se rencontrer dans les conditions les plus proches possibles de la réalité. L’un des objectifs pourrait être de construire un monde alternatif en 3D, similaire à celui que nous connaissons. »

Commentaire : Le métavers serait une réalité virtuelle qui viendrait doubler notre réalité. C’est la problématique de la «caverne » chez Platon ou du « rêve » chez Descartes. Une personne peut-elle préférer vivre une vie artificielle dans le métavers plutôt qu’une vie authentique dans la réalité « naturelle » ? On peut imaginer ce qui pourrait pousser une personne à vivre plutôt dans le métavers : une vie réelle personnelle peu satisfaisante, l’impression de ne pas pouvoir la changer, les dégradation écologiques, la situation économique et politique générale…

Le métavers pourrait alors fournir un monde artificiel, orienté par le consumérisme, où il suffirait de payer ou d’accepter d’être soi-même le produit pour accéder à ces désirs.

On peut néanmoins supposer une limite : c’est que même dans le métavers, il y aura des inégalités sociales économiques, certains pourront accéder à certains lieux « selects » qui seront inaccessibles à ceux et celles qui n’ont pas les moyens d’y accéder.

28/10/21 : Démissions en masse et montée des grèves : les travailleurs·ses relèvent la tête aux États-Unis, Contretemps :

« Les États-Unis connaissent ainsi un record de démissions et une montée des grèves : beaucoup de travailleurs·ses ne supportent tout simplement plus leurs boulots, entre bas salaires et conditions de travail dégradantes. »

Podcast – Bababam – Qu’est-ce que la grande démission ? (05/11/21)

Commentaire : La question de la démission des travailleurs peut-être interprétée à partir de deux logiciels théoriques différents. Le premier va insister sur les raisons subjectives des acteurs/trices en mettant en avant le désir de sens des millenials et de la génération Z. La lecture marxienne va mettre au contraire en avant une interprétation liées aux conditions de travail et aux salaires. L’interprétation par les raisons subjectives semble en accord avec de lecture du monde qui correspondent aux classes moyennes intellectuelles.

29/10/11 : SOS de jeunes terriens en détresse Par MARGAUX LACROUX, Libération :

« ÉCO-ANXIÉTÉ ÉCO-ANXIÉTÉ Terreur de jeunesse COP26 Une étude d’une ampleur inédite parue miseptembre a notamment révélé que près de 60 % des 16-25 ans souffraient de détresse liée au bouleversement climatique. Des données indispensables pour aider à mieux prévenir cette angoisse ». (…) Dans ce travail piloté par Caroline Hickman, chercheuse en psychologie climatique, une précision s’impose : «Bien que douloureuse et pénible, l’anxiété climatique est rationnelle et n’implique pas de maladie mentale.»

Commentaire : L’éco-anxiété est moins une problématique de la psychiatrie qu’une question existentielle. En psychiatrisant toute forme d’angoisse ou d’anxiété, on les pathologisent. Or, l’angoisse peut-être une réaction normale à une situation qui elle est problématique.