Le blog de l'emploi

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Le Colloque de lancement de la Fondation ITG du 7 novembre 2013 a abordé le thème des nouvelles formes d’emploi.  A cette occasion, Olivier Faure, député PS de Seine-et-Marne, vice-président du groupe SRC à l’Assemblée nationale et Secrétaire national du PS a eu l’occasion de partager son avis sur la question du « travailler autrement ».

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Que signifie pour vous « travailler autrement » ?

A cette question, Olivier Faure précise : « Je suis l’élu d’une ville nouvelle, Sénart, située dans une zone périurbaine. Les problématiques sont différentes aujourd’hui parce que les temps de transport sont devenus considérables et les problématiques de travail sont donc transformées  par cette réalité. Quand des salariés effectuent un temps de trajet entre 2 et 4 heures par jour pour se rendre au travail, cela change complètement le rapport au travail.

On parle toujours des 35 heures, mais il faut y ajouter le temps de transport qui peut être considérable. Le télétravail est unes des formes d’emploi qui permet de répondre aujourd’hui à la demande des salariés. Cette demande est maintenant croissante. Plutôt que de sa braquer en disant que ces nouvelles formes viennent remettre en cause les cadres collectifs du travail ou la sécurité collective, il vaut mieux en créer de nouvelles, offrir des garanties aux salariés (volontariat, compensations) pour libérer la vie des gens et ainsi répondre à leur demande plus forte. »

Pourquoi êtes-vous membre de la fondation ITG ?

Olivier Faure : « Je vois cette initiative d’un très bon œil, parce que plutôt que d’avoir des réflexions qui se mènent entreprise par entreprise, elle a décidé d’avancer par retours d’expérience des salariés  pour  comprendre quels sont les facteurs de blocage dans l’entreprise pour les manager, les salariés, les pouvoirs publics. Il nous  faut  dépasser les préventions et les peurs qui sont souvent naturelles mais qui enferment et qui empêchent d’innover y compris socialement.

La question n’est pas de savoir si on peut travailler autrement, c’est de savoir quelles sont les contreparties et garanties qui vont permettre que ces nouvelles formes de travail ne soient pas des formes nouvelles d’exploitation. Je suis issu d’un parti politique qui puise ses origines dans le mouvement ouvrier, qui n’a pas de raisons de se renier, il faut continuer à chercher à protéger les salariés, à leur offrir une sécurité au travail mais il faut adopter ces formes nouvelles pour être en cohérence avec les évolutions du monde,  si nous voulons rester compétitifs et en même temps conserver  le mode de vie d’un pays qu’on ne voudrait quitter pour rien au monde  . »

Plus d’informations :

http://www.lefigaro.fr/emploi/2013/11/06/09005-20131106ARTFIG00646-comment-inciter-les-francais-a-travailler-autrement.php

https://www.itg.fr/portage-salarial/fondation-itg-travailler-autrement-nouvelles-formes-emploi

http://guideduportage.com/actualite/les-nouvelles-formes-demploi-a-lhonneur-naissance-dun-nouveau-think-tank/