Et vous, l’utilisez-vous ?

Jean-Christophe  Maumelat (http://veoenligne.fr/) est responsable de formation.

numerique-formation

Il a mis en ligne le 11 mars dernier un questionnaire dans un article sur le réseau social LinkedIn intitulé « Mais qui sont les Formateurs Indépendants ? »

Quand je lis le mot formateur, j’associe directement le mot enseignant.

Lien vers le questionnaire : https://tinyurl.com/yckdbx3s

Deux graphiques résultant de ce questionnaire m’interrogent  (166 réponses à ce jour). Je les utilise ici avec l’autorisation de l’auteur.

Le premier graphique

 

« Non, jamais » (34,9 %) me semble étonnant.  De nombreux formateurs (plus du tiers) n’intègrent pas d’outils digitaux dans leurs formations. J’avoue être décontenancé par ce taux si important.

À l’heure où la Toile fournit un nombre de ressources impressionnant, de différents types (textes, sons, images, vidéos), je me vois mal ne pas me fournir dans cet univers à portée de clic.

Certes, il faut faire le tri, vérifier l’origine, la pertinence par rapport aux objectifs pédagogiques que l’on s’est assignés, les droits d’utilisation du document sélectionné avant de l’importer dans son cours (ou son parcours de formation).

Si j’avais disposé de Google Earth pour mes cours de géographie, j’aurais fait visiter le monde aux élèves de ma classe unique (maternelle au CM2) !

Un petit exemple tout récent pour situer les apprenants que j’encadre en ce moment pour une formation entièrement en ligne. (cliquer ci-dessus)
Lien vers la vidéo sur YouTube: https://youtu.be/3r1RFDIFFV8

Quand j’étais jeune instituteur, je faisais cent kilomètres en 2 CV aller-retour (à mes frais) pour aller chercher des documents au CRDP (Centre Régional de Documentation Pédagogique devenu Canopée). Et je ne trouvais pas toujours ce dont j’avais besoin. Sans revenir bredouille, il me manquait parfois des éléments pour les cours à venir. Je bougonnais dans ma voiture au retour !

Et puis, il fallait refaire le trajet pour rendre le précieux colis trois semaines plus tard ! J’y passais une demi-journée dont 2 heures de route…

Le second graphique

Du présentiel (formation en face à face) :

Le présentiel reste la modalité la plus utilisée (98,2 %). Cela montre que le passage à l’hybride (présence/distance) reste un objectif à atteindre et que les formateurs devront se mettre à la tâche pour inventer ce nouveau modèle. Que faire en présence, que faire à distance, comment modifier le scénario pédagogique dans ce contexte ?

Cécile Deruy propose une ressource intéressante à ce propos : http://c.deruy.ouvaton.org/exemples/moodle-scenarisationPedagogique/co/module_6Scenarisation.html

Du distanciel « synchrone » (téléphone, Skype, classe virtuelle…)

Il est intéressant ce taux de 31,3 % : on s’aperçoit que le formateur communique hors du moment en présence avec ses stagiaires avec des outils traditionnels comme le téléphone, mais aussi avec des outils de la Toile comme Skype ou la classe virtuelle.

N’est-ce pas là un pas vers la formation hybride qui inclut une communication avec les apprenants hors de la présence dans la salle, en amont du moment de formation mais aussi en aval ?

Du distanciel « asynchrone » (modules de formation e-learning…)

La plateforme de formation asynchrone est un lieu privilégié de dépôts de ressources (fichiers à télécharger) mais aussi de parcours de formation, de forums d’échanges. Ce taux de 18,1 % montre que la plateforme n’est pas ancrée dans les usages. Est-elle boudée par les formateurs (trop de complexité, pas assez conviviale, trop institutionnelle…) ?

La plupart des enseignants au primaire et au secondaire disposent d’un espace numérique de travail sur lequel ils peuvent déposer leurs contenus pédagogiques. Ce lieu en ligne est atteignable depuis l’extérieur de l’établissement par toute la communauté éducative. L’enseignant numérise ainsi tout ou partie de ses cours. Il entre de fait dans une modalité hybride au quotidien.

Source : http://www.education.gouv.fr/cid208/l-utilisation-du-numerique-a-l-ecole.html

Plan de professionnalisation

Ces jours-ci, un collègue qui travaille dans un organisme de formation m’a indiqué les grandes lignes du plan de professionnalisation des acteurs de son réseau :

« Créer mon blog »/« Ma e-réputation »/« Les réseaux sociaux en formation »/« Le tutorat à distance »/« Concevoir une séquence de formation »/« La multi-modalité »/« Animateur de classe virtuelle »

Vous voyez que le numérique impacte complétement le plan de formation 2018 – 2019 de cet organisme de formation…

Une chronique de Jacques Cartier

www.jacques-cartier.frwww.espace-formation.eu

 

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