Mon récit de vie

Je m’appelle Adrian van Huet. J’ai 25 ans. Ma mère est française et mon père est néerlandais. Le français est la première langue que je parle, mais c’est une langue que j’ai le moins parlé dans ma vie. Je suis né à Paris mais j’étais trop petit de m’en souvenir quelque chose. Quand j’avais deux ans nous sommes déménagés à l’Angleterre. Là j’ai habité jusqu’à que j’avais dix ans. Nous avons encore déménagé, cette fois pour de bien, aux pays-bas.
J’aime beaucoup inventer des histoires et des jeux, les chats, les bonbons et j’aime courrir avec de la musique.
Je suis étudiant à l’université HAN. Une université à la ville que j’habite: Nimègue. Je suis dans ma troisième année. Avec ces études je peux devenir professeur de français aux Pays-Bas pour les enfants de la cinqieme, quatrième et troisième. Une partie de mes études c’est de rester 4,5 moins dans un pays francophone. C’est pourquoi je suis à Caen. Ma famille vient du sud, cette partie de la France je connais mieux et je voulais une autre expérience. J’avais entendu de bonnes choses sur Caen et voila.
J’ai choisi le Français pour plusieurs raisons. Une des raisons c’est parce que comme j’avais déjà dit, ma mere est française. Je n’ai jamais apris à l’écrire. Ma mère a essayée, mais quand j’étais petit, ça ne m’interresait pas et j’étais trés têtu. De parler le français me donner des avantages au lycée mais ça m’a aussi donné des frustrations. Je pouvais parler, même corriger l’enseignante parfois, mais je n’avais pas de bonnes notes, parce que je me trompais souvent en l’écrit. Il fallait ajouter des –t et des –s et des –e qu’on n’entende pas. Il fallait metre des accents partout. Il y avait tellement d’homophone (é, ê, est, est, ez, et, est, ais, est).
Depuis que je suis petit, une des choses que j’aimer beaucoup faire c’était de m’occuper des plus petits que moi et les apprendre des choses. Pour moi c’est devenue une vraie passion. Et comment aider les jeunes mieux, que d’enseigner la matière que les Néerlandais décriraient comme diabolique. Je savais que j’avais un gros arriéré (je ne pouvais pas écrire), mais je savais aussi que j’avais une avance (je parle le francais couramment).
Il y a deux ans, la première fois que j’étais devant la classe, j’étais sûr que je voulais faire ça le reste de ma vie.

3. Retour de stage, 3.1 Observation d’une séance de français 3.2 la relation entre l’enseignant et les élèves

  1. Retour du stage

J’ai fait mon stage à l’école maternelle Pierre Gringoire à Hérouville saint claire. J’étais dans une classe de 20 élèves dans la section des grands (des enfants entre 5-6 ans). Beaucoup d’enfants avaient une origine étrangère. Mon stage a duré deux semaines. Pour moi c’était quelque chose de spécial et nouveau. Aux Pays-Bas nous n’avons pas d’école maternelle. Comme moi j’ai l’habitude de travailler avec des enfants de onze ans ou plus, c’est difficile de comparer mon expérience avec mes élèves aux Pays-Bas …

Malgré tout, j’ai eu une bonne expérience à mon stage. J’ai travaillé avec les enfants sur plein de choses. On a travaillé à écrire les lettres, capitales et minuscules, compter jusqu’à vingt, exprimer notre émotion. Je devais surveiller dehors des fois et à la fin j’ai fait une présentation sur mon pays.

Maintenant je vous presente les choses que j’ai observées.

 

3.1

Pour commencer, avant d’avoir une relation avec les élèves et l’enseignant j’ai fait une observation des supports qui sont utilisés. J’ai choisi de commencer avec ça afin que ça me donne une vue plus objective.

Les livres qui sont utilisés ont de grandes illustrations. Il y a une histoire mais les enfants qui utilisent les livres n’arrivent pas encore à lire. Un des livres lu par l’enseignant s’appelle Boucle d’ourse. C’est  l’histoire d’une ourse qui veut se déguiser en fille pour le carnaval, mais papa ours n’est pas d’accord. Je pense que le message que ce livre envoie est bien, mais que cela peut causer des problèmes avec les parents.

Il y a des puzzles et d’autres jeux pour apprendre l’alphabet et apprendre à compter qui sont bien pour les enfants de cet âge. Les tables, les appareils dans la salle de gym, les petits vélos dans l’école, tout ça a l’air d’être sans problème.

Après avoir discuté avec les profs, j’apprends que tout cela c’est bien fait, mais qu’ils ne peuvent pas demander des choses. Il y avait un jeu pour apprendre à reconstruire des situations avec des enfants où il avait besoin de jetons. Apparemment c’etait trop demander alors la prof a demandé aux enfants de ramener des bouchons de couleurs différentes.  » Si tu veux faire quelque chose de spécial, il faut le régler toi-même ».

Comment la maitresse parle aux enfants me plait beaucoup. Quand elle corrige un enfant elle le dit d’une façon: ‘’les enfants qui font cela, ce n’est pas bien.’’ De le dire de cette façon donne à l’enfant l’opportunité de changer sans que ce soit trop personnel. Elle n’utilise que des mots que les enfants comprennent et elle n’est pas vulgaire.

J’ai vu deux autres profs, dans une classe de CP et de CM1, et là c’était une autre histoire… Je trouvais que les professeurs étaient trop directs avec les élèves et qu’elles étaient parfois juste impolies.

La prof que j’ai observée pendant deux semaines était très forte pour connaitre les différences entre les élèves. Quand je lui racontais une histoire sur un élève elle savait tout de suite ce dont je parlais et avant qu’un cours commence elle me disait quels élèves avaient besoin de plus d’aide que les autres et les élèves qui savaient se débrouiller seuls.

 

3.2

J’ai remarqué que la relation entre la prof que j’ observe et les élèves est comme il faut. Les élèves l’écoutent et ils osent dire ce qu’ils pensent. Quand un eleve dit une phrase avec une erreur, la maitresse le repete d’une bonne façon et fait répéter l’eleve. Les élèves l’appellent ‘la maitresse’  mais ils connaissent tous son nom.

Dans la classe de CP et CM1 j’ai vu des grandes différences. Les élèves osent beaucoup moins. Dans la classe de CM1 j’ai aidé les élèves. J’ai surtout eu la question de savoir s’ils avaient bien écrit le mot. Neuf fois sur dix c’était bien. Je pense que ces élèves sont très forts mais ils manquent de confiance en eux. Quand j’entends comment la maitresse leur parle, je me demande pourquoi…

Quand je discute avec l’enseignante de la section des grands, j’entends qu’elle choisit d’abord les enfants, après le programme. Je l’ai même entendue dire que le programme change beaucoup de fois, la raison pour cela c’est parce que chaque année elle a d’autres  élèves et elle adapte le programme pour eux.

Discutant pendant la grande recré avec les autres profs il y a une chose qui m’a choqué. Les profs en France n’ont pas le choix de la classe où ils veulent enseigner. Pour moi cela me semble très bizarre. Enseigner à des enfants qui ont deux ou trois ans et à des enfants qui ont onze ans, c’est une grande différence. Ça m’a l’air logique d’enseigner dans les classes que tu preferes enseigner.