Famille du mot eau

Extrait du  mégadictionnaire de la langue française :

une eau :

  • un liquide incolore, inodore et sans saveur à l’état pur, formé par combinaison d’hydrogène et d’oxygène, de formule chimique H2O ;
  • un des quatre éléments de la physique ancienne ;
  • un liquide ayant quelque ressemblance avec l’eau ;
  • la limpidité, la transparence des diamants, perles ou pierres précieuses ;
  • en savoir plus : CNRTL.

La question des approvisionnements en eau, tant à des échelles transnationales que locales, implique largement des démarches de développement durable à travers ses multiples dimensions : la gestion de la ressource (réserves, bassins versants), le maintien de sa qualité, son partage équitable, le traitement des rejets, etc. En savoir plus : Géoconfluences

La locution être (se trouver, se retrouver, etc.) dans l’eau chaude ou dans l’eau bouillante, c’est-à-dire « être dans une situation difficile », souvent utilisée au Québec, est un calque de l’anglais to be in (ou to get into) hot water ; hot water pouvant aussi bien se traduire par eau chaude que par eau bouillante. Les variantes plus rares to be in (ou to get into) boiling ou scalding water sont aussi attestées. Boiling et scalding signifient « bouillant ». Il y a de multiples manières d’exprimer cette idée en français, qui rendent cet emprunt inutile. En savoir plus : Office québécois de la langue française

une morte-eau : une marée de faible amplitude qui survient à la quadrature entre la nouvelle et la pleine lune ; l’époque à laquelle se produit cette marée.

l’eau bleue : la part de l’eau issue des précipitations atmosphériques qui s’écoule dans les cours d’eau jusqu’à la mer, ou qui est recueillie dans les lacs, les aquifères ou les réservoirs. L’eau bleue est disponible pour l’alimentation des animaux, et, après traitement, pour les usages domestiques humains.

une eau capillaire : : une eau maintenue dans un milieu poreux, généralement au-dessus d’une surface libre, sous l’effet des forces capillaires, et soumise à une pression inférieure à la pression atmosphérique.

les eaux continentales : Géoconfluences

une eau de rétention : toute eau maintenue par des liaisons physiques dans les vides du milieu poreux, saturé ou non, et non mobilisable par les seules forces de gravité.

l’eau de ruissellement (pluvial) : l’eau issue des précipitations atmosphériques qui s’écoule sur une surface. Dans le langage professionnel, on utilise fréquemment le terme « eaux pluviales ». L’eau de ruissellement s’infiltre dans le sol, rejoint le réseau hydrique ou est collectée. Dans ce dernier cas, lorsqu’elle a ruisselé sur une surface non contaminée, elle peut être utilisée par exemple pour l’arrosage et les chasses d’eau des cabinets d’aisance.

une eau-de-vie : un alcool.

une eau-forte : un acide nitrique utilisé par les aquafortistes pour réaliser des gravures.

une eau libre : l’eau du sol sur laquelle l’action de la gravité est prépondérante et qui est mobilisable par gravité. Le terme « eau gravitaire » est à éviter.

Identique à l’eau normale (H2O), l’eau lourde voit ses atomes d’hydrogène remplacés par des atomes de l’isotope 2H, ou deutérium, deux fois plus lourd parce que le noyau contient un neutron en plus du proton présent dans chaque atome d’hydrogène. Il existe aussi de l’eau « semi-lourde » (HDO ou H²HO), d’ailleurs en proportion naturelle bien plus importante que l’eau lourde. En savoir plus : Société Chimique de France

l’eau météorique : l’eau issue des précipitations atmosphériques qui n’a pas encore touché une surface.

l’eau verte : la part de l’eau issue des précipitations atmosphériques qui est absorbée par les végétaux.

les eaux grises : les eaux usées produites par les activités domestiques, à l’exclusion des eaux noires. Les eaux grises ont vocation à être réutilisées après avoir subi un traitement.

les eaux noires : les eaux usées issues des cabinets d’aisance. Les eaux noires n’ont pas vocation à être réutilisées.

les eaux usées : les eaux souillées par l’usage qui en a été fait. Les eaux usées d’origine domestique ou industrielle sont généralement rejetées dans un dispositif d’évacuation, voire d’assainissement. Certaines eaux de ruissellement, qui, notamment en milieu urbain, sont souvent plus contaminées que les eaux usées d’origine domestique, sont considérées comme des eaux usées.

des eaux-vannes (provenant des fosses septiques, des bassins de vidange)

Le nom (une) eau vient du latin classique aqua.

À propos de l’eau : Clin d’œil étymologique de Pierre Avenas (publié dans l’Actualité Chimique)

C’est justement de aqua que nous vient notre eau. Mais si la forme eau a fini par s’imposer, la concurrence a été sérieuse. Le latin unda, on le sait, a donné « onde » en français, et le passage d’une forme à l’autre, régulier et transparent, s’explique facilement ; celui de aqua à « eau » est le cauchemar de l’apprenti philologue. Bien d’autres formes qu’« eau » ont existé. Le Dictionnaire de l’ancienne langue française de Godefroy, qui ne prétend pas à l’exhaustivité, en donne cinquante et une, parmi lesquelles aighue, auge, eve, hayve, yeuve, ive, iauve, iawe, eave, aiuwe, iau, ial. En dehors des textes anciens, c’est le plus souvent dans des toponymes que l’on retrouve quelques-unes de ces formes. En savoir plus : Académie française

aigue :

  • Le nom (une) aigue que l’on retrouve dans des toponymes est un des nombreux anciens noms de l’eau. Le nom (une) aiguière est emprunté à l’ancien provençal aiguiera, du latin populaire aquaria, de aquarius « se rapportant à l’eau », dérivé de aqua « eau ».

aqu- :

  • Le nom (un) aquafortiste (= un(e) artiste qui grave à l’eau forte) est dérivé de l’italien acqua forte, acquaforte « eau forte » « acide nitrique (servant à réaliser ces gravures) » « estampe obtenue au moyen d’une plaque de zinc ou de cuivre enduite de cire et soumise à l’action de l’eau forte ».
  • Le nom (une) aquarelle (= une couleur légère obtenue par addition d’eau ; un procédé utilisant ce type de couleur ; le genre d’œuvres employant ce procédé) est emprunté à l’italien acquarella, acquerella, concurrencé depuis le 16ème siècle par acquarello, ces deux formes étant dérivées du latin aqua?rius « relatif à l’eau ».
  • Le nom (une) aqua-tinta ou aquatinte (= un procédé de gravure à l’eau forte imitant les dessins au lavis faits à l’encre de Chine, au bistre ou à la sépia ; une gravure exécutée suivant ce procédé) est emprunté à l’italien acquatinta « eau colorée ».
  • Pour une aqua-tofana ou aqua-toffana, aqua-tophana, acqua-toffana (= un poison subtil nommé aussi aquette), le nom (une) aquette est emprunté à l’talien acquetta « petite eau », dérivé de acqua. Le mot italien acqua-Tofana vient du nom de Giulia Tofana, célèbre empoisonneuse du 17ème siècle, qui avait inventé ce poison.
  • Le nom (un) aqueduc (= un château d’eau, un grand réservoir d’eau ; un ensemble de travaux servant à la distribution de l’eau) [Canada] ; une sorte de canal que forment naturellement les tiges ou les feuilles entières de certaines plantes, qui croissent dans des lieux fort chauds et fort arides) est emprunté au latin aquae ductus ou aquaeductus.
  • Le mot aqueux (= qui est chargé d’eau ; qui comporte l’eau comme seule boisson ; qui est de la nature de l’eau) est emprunté au latin aquosus « humide ; fertile (pour une terre) ».
  • Le nom (un) aquilège (= dans l’Antiquité romaine : un sourcier) est emprunté au bas latin aquilegus « sourcier ».

évier :

  • Le nom (un) évier (= un ou deux bacs avec une arrivée d’eau et un système de vidange) vient du latin vulgaire aquarium, substantivation de aquarius signifiant « qui concerne l’eau ».

hydr- :

  • hydr- est un élément tiré du grec ? ? ? ? ? « eau » : voir : Office québécois de la langue française ; CNRTL.
  • On remarque aussi :
  • Le nom (une) hydarthrose ( = un épanchement de liquide séreux dans une cavité articulaire) est un composé savant du grec ? ? ? ? ? « eau » et ? ? ? ? ? ? ? « articulation, connexion ».
  • Le nom (une) hydatide (= un état larvaire du ténia échinocoque ; un vestige embryonnaire annexé au testicule ou à l’épididyme) est emprunté au grec ? ? ? ? ? ? ? ?, -? ? ? ? ? « cloche remplie d’eau qui se forme sous la paupière supérieure ou près du foie », dérivé de ? ? ? ? ? « eau ».

onde :

  • Le nom (une) onde vient du latin unda « eau agitée, vague, eau » « ondes de l’air ; agitation d’une foule ».

wasser :

  • Le nom (un) kirsch(wasser) (= un alcool) vient du mot allemand Kirschwasser « eau-de-vie de cerises » composé de Kirsche « cerise » et de Wasser « eau ».

water :

  • Voir les mots formés à partir de l’anglais water « eau ».

voir aussi :

autres mots (à vérifier) :

  • le feng shui (= un art de vivre d’inspiration chinoise)
  • un nuoc-mâm ou nuoc-mam (= un condiment vietnamien)

ne pas confondre hydro- avec :

  • hidro- tiré du grec ? ? ? ? ? ? ?, ? ? ? ? ? ? ? ? ? « sueur »,
  • hygro- tiré du grec ? ? ? ? ? ? ? « humide ».

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