Alors, tu es au bon endroit. Ici, je posterai des propositions complémentaires que tu pourras mener seul, avec des camarades, aidés ou non par des adultes (mais pas trop hein ? et surtout pour le toilettage final des fautes), ou bien par moi bien sûr si tu le souhaites… et dont tu pourras publier (ou pas, c’est comme tu veux) le résultat sur ce blog une fois qu’il sera prêt à être lu par tous.

Il y a aussi quelques pistes pour travailler certains concours officiels d’écriture et les liens pour surveiller le moment de leur renouvellement. Ça te dit ? Eh bien regarde ce qui suit : tu trouveras un peu de tout. Et surtout, amuse-toi bien !

 

I. La suite de texte :

La « suite de texte » est un travail d’écriture à accomplir à partir d’un début imposé qu’on appelle « incipit » (du latin « incipere » qui veut dire « commencer« ).

Elle suppose une bonne compréhension et observation de cet incipit :

– Qui raconte ?

  • un personnage totalement extérieur (qu’on ne voit pas, qu’on n’entend pas et qui ressemble finalement à un simple cameraman dans une version filmée) ?
  • un personnage extérieur qui se permet parfois quelques remarques un peu personnelles ? voire amusantes ?
  • un personnage de l’histoire ? Dans ce cas, qui est-il ? que sait-on de lui ? son âge ? son sexe ? son époque ? Là, il va falloir être vraiment fidèle à ce qui est imposé par le début du texte…

– Quels sont les temps du récit ? est-ce au présent de narration ? est-ce au passé, dans un système d’alternance imparfait/passé simple ? Je dois, là aussi, respecter les choix de ce début, c’est obligé.

– Enfin, quel ton est employé : est-ce un ton neutre ? un ton larmoyant ? un ton humoristique ? un langage soutenu ou plutôt familier ? Une fois encore, je suis tenu de respecter ce que je ressens dans le début imposé.

Ces trois contraintes observées et, bien sûr, tout en tenant compte de ce qui est dit dans le texte, je peux me lancer… C’est parti ! :D

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Deux incipit proposés au choix par Valérie Zenatti (une vraie écrivaine !!!) en 2018-2019 dans le cadre du concours de nouvelles « étonnants voyageurs »

Le lien ci-dessus mène directement sur la page de règlement du concours et à toutes les explications nécessaires.

Ci-dessous, les deux exercices imposés pour l’année écoulée :

Incipit 1

Incipit 2

Bien sûr, si tu veux participer au prochain concours, il suffit de surveiller la sortie des sujets : en général courant mars. Ne manque pas de prévenir tout le monde par le biais d’un commentaire si tu es le premier à découvrir ces nouveaux sujets ! Je suis sure que d’autres seront aussi intéressés.

Bayard-éducation (journal « Je bouquine ») propose également un concours de même nature (incipit à prolonger, mais en groupe-classe cette fois). Les sujets sortent à la rentrée, en septembre ou octobre. Personnellement, je ne trouve pas d’informations à jour à ce sujet : si tu les as avant moi, n’hésite pas à commenter sur la page. Nous pourrons toujours en parler en fonction de vos envies et de nos contraintes…

Enfin, la charte des auteurs et illustrateurs jeunesse propose, généralement en avril, un concours de nouvelle réservé au 9-12 ans avec une seule phrase imposée. A surveiller également, c’est ici.

Évidemment, en dehors des concours, il est toujours possible de s’exercer à la « suite de texte ». Il suffit d’ouvrir n’importe quel roman, nouvelle ou conte, de s’arrêter de lire au bout d’un paragraphe ou deux, et de rédiger soi-même une suite. :) :) :)

 

 

II. Le farcissage

Cette fois, c’est un texte dont on a retiré des morceaux en plusieurs endroits. L’exercice comporte plus de contraintes puisque l’histoire relance des éléments imposés, mais il est vraiment moins vertigineux pour les écrivains en manque d’imagination. C’est en tout cas un excellent exercice pour apprendre à mobiliser son attention.

Je propose ici un texte dont je tais volontairement le nom de l’auteur (auquel je rends néanmoins hommage en raison de son grand talent à produire de bien amusantes histoires courtes) afin que tu ne sois pas tenté d’aller immédiatement chercher le résultat. Ce serait tellement dommage !

L’histoire ne manque guère de suspense ; amuse-toi bien : Soupçon-le récit

 

 

III. L’imitation

On pratique l’imitation généralement en poésie.
Si tu te sens une âme de poète, tu es arrivé au bon endroit.
Cette fois, on observe la forme (qu’on va imiter) et on change l’idée principale. Tu ne vois pas ce que je veux dire ??? Alors va sur cette page (D’après Jacques Prévert) et tu comprendras mieux :

  • à gauche le modèle de Jacques Prévert,
  • à droite le travail d’imitation d’un groupe d’élèves de 6e en AP (oui, on a vraiment beaucoup travaillé, je l’avoue).

Tu ne vois toujours pas ?
Pas d’inquiétude, voici quelques consignes pour t’aider à savoir quoi faire de tes observations : Consignes pour imiter Prévert

Tu n’es pas sûr d’avoir tout repéré et tu veux regarder le poème de Prévert décortiqué pour en observer la « mécanique » avant de l’imiter ? Alors, c’est ici : Prévert décortiqué

Il est possible que nous fassions ensemble cet exercice pendant l’année mais rien ne t’empêche d’essayer déjà quelque chose : on peut faire une infinité de poèmes sur ce modèle et aussi s’accorder quelques libertés pour varier les possibilités. Ne t’en prive pas.

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D’autres formes, très codifiées sans pour autant être poétiques, sont également un bon support d’imitation.
Le dictionnaire, par exemple, permet d’inventer des mots imaginaires ou des monstres d’un autre temps : Article de Fictionnaire

Si tu trouves que mes explications sont trop longues, va directement à la 3e page pour consulter le résultat.

Enfin, là encore, selon le temps que nous aurons en classe, nous ferons peut-être un travail progressif et accompagné sur le sujet.

 

 

IV. La substitution

En construction, publication à venir…