Article du 16 octobre 2017 :

De Vannes, Brest, Saint-Brieuc, Lorient, Saint-Malo, mais aussi de Granville, Nantes, La Roche-sur-Yon et Saint-Nazaire, ce lundi matin, les témoignages affluent?: le ciel est apocalyptique, jaunâtre. Pire, il flotte dans l’air une odeur curieuse, de brûlé, d’incendie. En cause, le fort flux de sud venu de loin – Sahara et Portugal -, apporté par l’ouragan Ophelia. Explications.

Ophelia, en plus de tourbillonner avec des vents qui soufflent encore à plus de 150?km/h à l’approche de l’Irlande, favorise aussi un fort flux de vent venu de loin, venu du sud-sud-est.

Dans son sillage, du coup, du sable du Sahara arraché par le vent flotte dans l’air, tout comme des odeurs d’incendie en provenance du Portugal. Voici pourquoi la Bretagne – à Vannes, Brest, Saint-Brieuc, Lorient… – s’est réveillée ce matin sous un ciel jaune impressionnant.

Ce que confirme le site Internet Météo Bretagne, qui s’appuie sur 70 stations météo en Bretagne : « Il s’agit des particules de sable qui sont en suspension dans l’air breton depuis maintenant samedi qui sont responsables de cette atmosphère étrange ».

« C’est un phénomène remarquable », a souligné Hervé Le Cam, adjoint à la responsable du service prévision de la direction interrégionale Ouest de Météo France.

« A l’avant d’Ophelia, il y a un flux de Sud qui souffle depuis quelques heures et ramène les fumées des incendies au Portugal et le sable du Sahara », a-t-il expliqué.

Le phénomène était également perceptible dans le département de la Manche, et suscitait de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux. « Cette ambiance fin du monde avec un côté jaune et presque nuit à 9h, Ophelia donne un côté Blade Runner 2049 au ciel breton », commentait ainsi un internaute sur Twitter.

 Le ciel jaune, qui prenait parfois des teintes sépia, s’accompagnait de températures élevées pour la saison avec notamment 19°C relevés à Brest lundi à 08H00.

Une trentaine de personnes ont été tuées par les feux de forêt qui ont embrasé dimanche le Portugal et la région voisine de Galice, en Espagne, après plusieurs mois de sécheresse et le passage de l’ouragan Ophelia.

Rétrogradée en tempête, Ophelia soufflait sur l’Irlande lundi avec des vents atteignant 148km/h et des milliers de personnes sans électricité.

 

Comment faire de la météo ?

Pour pouvoir anticiper les événements climatiques, les scientifiques enregistrent un maximum d’informations dans la nature à l’aide d’outils de mesure. Chaque outils permet de mesurer une grandeur précise (température, pression, force du vent,…). Voici quelques uns de ces outils :

 

Le thermomètre

C’est le plus connu des instruments de mesure et cela ne vous aura sans doute pas échappé. C’est Galilée qui est le premier à avoir travaillé sur la mesure de la température à la fin du 15ème siècle. Il a mis au point le thermoscope qui est un dispositif de sphères coulant dans un liquide et qui mesure les variations de températures. D’autres physiciens ont apporté leur pierre à l’édifice (Ferdinand II de Médicis, Newton, Celsius, Réaumur) que ce soit sur le thermomètre en lui-même ou bien sur les échelles de mesure associées.

On associe facilement le thermomètre à la météorologie mais ce n’est pourtant pas le seul domaine qui en utilise (loin de là même !). On le retrouve également dans l’alimentaire, le secteur médical ou encore la métallurgie.

Il existe plusieurs types de thermomètres :

  • A gaz
  • A cadran et aiguille
  • A cristaux liquides
  • Liquide (alcool ou mercure)
  • Électronique
  • Magnétique

En météorologie, seuls les modèles liquides et électroniques sont utilisés. Si pendant longtemps l’Homme s’est servi des thermomètres liquides, ceux-ci sont peu à peu délaissés au profit des thermomètres électroniques qui sont d’une plus grande précision. Avec ceux-ci il est possible de mesurer la température avec une précision de 0.5°C ou même de 0.1°C.

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L’hygromètre

L’hygromètre n’est pas aussi connu que le thermomètre. L’hygrométrie (ou l’humidité relative) est un facteur essentiel dans l’explication des phénomènes météorologiques car il permet de connaître la quantité de vapeur d’eau présente dans l’air. On attachera une importance particulière à ce paramètre qui permet de détecter un potentiel de déstabilisation de l’air et donc de création de phénomènes météorologiques.

Tout comme le thermomètre, il en existe plusieurs types :

  • A cheveux
  • A condensation
  • Capteur électronique à impédance variable (capacitif ou résistif)
  • Psychromètre

Là encore, ce sont les capteurs électroniques qui se sont démocratisés en très grande majorité prenant le pas sur l’hygromètre à cheveux (antiquité), celui à condensation (pas interfaçable et moins précis) ou bien le psychromètre (trop élitiste).

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Le baromètre

Le premier baromètre a été inventé par Torricelli en 1643. Il a mis au point le baromètre à mercure permettant de mesurer la pression atmosphérique. Le terme baromètre en tant que tel n’apparaît qu’une vingtaine d’années plus tard. Blaise Pascal, physicien et expérimentateur de renom, a démontré par la suite que la pression diminuait au fur et à mesure que l’altitude augmentait.

Il existe plusieurs types de baromètres :

  • A eau
  • A mercure
  • A gaz
  • Anéroïde

Le baromètre fournit une indication sur la tendance du temps pour les prochaines heures mais ne permet cependant pas de faire des prévisions précises.

Le pluviomètre

C’est en Corée en 1441 qu’a été inventé le premier pluviomètre connu.

Comme son nom le laisse penser (et au cas où vous n’aviez pas fait le rapprochement ), le pluviomètre est utilisé pour mesure la quantité de pluie tombée. L’unité de mesure est le millimètre et correspond à la quantité (en litres) de pluie tombée sur une surface de 1 m². Autrement dit, si le pluviomètre relève 5mm de précipitations, cela signifie qu’il est tombé 5L d’eau par mètre carré.

Il existe plusieurs types de pluviomètres :

  • A lecture directe
  • A augets basculeurs
  • A balance
  • Optique

Si jusqu’à très récemment les pluviomètres étaient exclusivement à mesures manuelles, des modèles à capteurs électroniques sont apparus depuis le début des années 2000. Pour être tout à fait juste, on parle d’ailleurs de pluviographe puisque ils sont munis d’un système enregistreur de données.

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L’anémomètre

Les instruments de mesure du vent sont apparus sur le tard. Il aura fallu attendre le 15ème siècle pour voir naître le premier d’entre eux. L’anémomètre est un instrument très important en météorologie car il permet de mesurer les mouvements d’air dans l’atmosphère et sert de base pour les prévisions. Il existe d’autres domaines qui utilisent l’anémomètre comme l’aéronautique ou la navigation maritime.

Les anémomètres peuvent être classés en deux types :

  • Anémomètre de mesure de la vitesse du vent
  • Anémomètre de mesure de la force du vent

Chez les anémomètres qui mesurent la vitesse du vent, on retrouve les anémomètres :

  • A coupelles
  • A hélice
  • A moulinets (anémomètre à main)
  • A fil chaud
  • A ultrason
  • Laser
  • A résonance acoustique
  • Bidirectionnel

Quant aux anémomètres mesurant la force du vent, on recense les anémomètres :

  • A plaque
  • A tube (utilisé dans l’aéronautique comme le tube Pitot)

Il existe d’autres systèmes qui peuvent mesurer la vitesse du vent comme les radars météorologiques ou les manches à air.

La girouette

Contrairement à l’anémomètre, l’invention de la girouette remonte à il y a bien longtemps. Les premiers écrits qui font état de son apparition datent de 3500 avant notre ère en Mésopotamie. La plus ancienne girouette connue remonte à l’époque grecque et se trouvait sur la tour des vents à Athènes. La représentation sous la forme d’un coq est également très connue et son apparition remonte au 9ème siècle.

La technologie utilisée à notre époque est celle des potentiomètres électroniques et permet une mesure automatisée de la direction du vent. Depuis quelques années un nouveau type de girouettes apparaît et se base sur une mesure des ultrasons.

Les satellites

Le dernier outils présenté est sans doute un des plus puissants, le satellites qui se trouve dans l’espace et qui peut prendre des clichés et des mesures en temps réel sur une partie du globe. Ces satellites ont deux fonctions :

  • prendre des mesures et des photos
  • transmettre les informations aux différentes stations météorologiques sur Terre.

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Une fois toutes ces informations recueillies, les scientifiques sont capables de créer des cartes où l’on peut voir l’évolution du temps, le déplacement des anti-cyclones, des tempêtes, …

 

Une évolution en temps réel

les systèmes de mesure sont si précis et si rapide à transmettre les informations que l’on peut voir en temps réel sur des cartes l’évolution des masses d’air, des intempéries, des températures, le déplacements des particules dans l’air :