Un dimanche à Ville-d’Avray

Un dimanche à Ville-d’Avray, Dominique Barbéris,  Arléa

 

 

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Résumé

Le titre, Un dimanche à Ville-d’Avray, est un lointain écho du film féérique – et mystérieusement inquiétant –, sorti en 1962, qui a marqué, tel un météore, le cinéma français.
Même sentiment d’inquiétude dans le livre de Dominique Barbéris : deux sœurs se retrouvent, alors que fléchit la lumière, dans un pavillon de Ville-d’Avray, avec chacune dans le cœur les rêves et les terreurs de l’enfance, le besoin insatiable de romanesque, de landes sauvages dignes de Jane Eyre et d’un amour fou, tout cela enfoui dans le secret d’une vie sage.
L’une se confie à l’autre. Lui raconte une invraisemblable rencontre dans le décor en apparence paisible de Ville-d’Avray, de ses rues provinciales. L’autre découvre, stupéfaite, son errance entre les bois de Fausse-Repose, les étangs de Corot, les gares de banlieue et les dangers frôlés…
Ce sont des pages à la Simenon. Les grands fonds de l’âme humaine sont troubles comme les eaux des étangs.

La presse

Vous souvenez-vous du film de Serge Bourguignon, « les Dimanches de Ville d’Avray », sorti en 1962, où Hardy Kruger, jouant un pilote de guerre devenu amnésique, entretenait une étrange amitié avec une petite fille avec laquelle il se promenait aux étangs de Corot. Sur ce thème, mais en filigrane, loin, en avant, Dominique Barberis, dont on connaît l’écriture sensible, brode une histoire parallèle: deux soeurs se rencontrent dans cette même commune mi-urbaine, mi-champêtre à Ville d’Avray où habite la seconde, qui vit avec son mari médecin et s’ennuie. Elle rencontre, par hasard, un étranger d’origine hongroise avec qui il ne se passera pas grand chose, mais ce « pas grand chose » fait lui-même la matière d’un récit fort et tendre. Dominique Barberis excelle, avec des grâces modianesques, à scruter les lignes de l’ennui dans la vie des êtes, les entre-lignes où s’immiscent les possibles. Elle raconte aussi l’habitat de banlieue, avec les maisons et les communes qui se chevauchent, la verdure et les arbres qui s’immiscent ça et là comme une sorte d’oasis incertain. Doux, précis et fin, voilà un petit livre dont on a envie de reprendre la lecture sitôt la dernière ligne achevée.

Publié le 8 septembre 2019 par Gilles Pudlowski

Dominique Barbéris raconte dans son dernier ouvrage les retrouvailles de deux soeurs dans le pavillon de Ville-d’Avray où habite l’une d’entre elle. L’une confie à l’autre l’incroyable rencontre qu’elle a vécue dans cette ville et lui raconte son errance entre les bois de Fausses-Reposes, les étangs de Corot, les gares de banlieue ainsi que les dangers qu’elle a frôlés.

« Comment décrire sans l’atténuer l’extrême élégance de ces pages, qui font parfois penser à Modiano ? Entre l’infiniment petit et l’infiniment grand, Dominique Barbéris a choisi le parti de la grâce » s’interroge Olivier Mony dans son avant-critique du roman publiée le 30 août dans Livres Hebdo. Selon lui, on retrouve dans ce « nouveau et court » roman « cette indécidabilité du réel qui est celle de toute l’œuvre de la romancière ».

Livreshebdo

 

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